
L ’organisation de l’homme étant la plus composée
et la plus perfectionnée de toutes celles que la
nature a pu produire , on peut assurer que, plus
une organisation animale approche de la sienne, plus,
elle est composée et avancée vers son perfectionnement
; et de même, que plus elle s’en éloigne ?
plus alors elle est simple et imparfaite (i).
Maintenant, en nous réglant sur cette conséquence
déjà tirée ; savoir : que , plus une organisation animale
approche de celle de l’homme , plus elle est
composée et rapprochée de la perfection -, tandis que,
plus elle s’en éloigne, plus alors elle est simple ht imparfaite
; il s’agit de montrer que les diverses organisations
animales, d’après les faits relatifs à l’ensemble
de leur composition , forment réellement un
ordre très-reconnaissable , et dans lequel l’arbitraire
n’entre pour rien.
(i) On est si éloigné de saisir les véritables idées que
l’on doit se former sur la nature et l’état des animaux , que
plusieurs zoologistes prétendant que tous ces corps vivans
sont également parfaits chacun dans leur espèce, les mots
animaux -parfaits ou animaux imparfaits leur paraissent
ridicules! comme s i, par ces mots , l’on n’entendait pas exprimer
ceux des animaux q u i, par le nombre, la puissance
et l’éminence de leurs facultés , se rapprochenten quelque
sorte de l’homme , ou désigner ceux qui, par les bornes extrêmes
du peu de facultés qu’ils possèdent, s’éloignent infiPour
nous accommoder à l’usage , procédons du
plus composé vers le plus simple, et recherchons
dans les faits observés , si l’ordre dont nous venons
de parler existe positivement.
Faits qui concernent les animaux vertébrés et
qui prouvent Vexistence d ’une progression dans
la composition et le perfectionnement de leur
organisation.
Si Y ordre de progression que nous recherchons
existe , nous devons trouver une degradation progressive
de classe en classe dans l’organisation des
animaux ; puisque nous allons procéder, dans leur
série, du plus composé vers le plus simple, comniment
du terme de perfection organique dont l’homme offre
l’exemple !
Qui ne sait que, dans l’état d’organisation où il se trouve,
tout corps vivant, quel qu’il soit, est un être réellement
parfait, c’est-a-dire , un être a qui il ne manque rien de ce
qui lui est nécessaire ! mais , la nature ayant composé de
plus en plus l’organisation animale ; et par la , étant parvenue
à douer ceux des animaux qui possèdent 1 organisation
la plus compliquée, de facultés plus nombreuses et plus éminentes,
on peut voir dans ce terme de ses efforts , une perfection
dont s’éloignent graduellement lès animaux qui ne
l’ont pas obtenue.