
général, je montrerai que ces corps vivans ont un
caractère particulier qui les distingue tellement des
animaux, qu’ils ne sauraient se confondre avec eux
par aucun point de leur série. Enfin , ne m occupant
que des considérations essentielles qui peuvent
fixer ces distinctions primaires, et m’entrant dans aucun
détail, afin d'arriver rapidement à mon but , je
terminerai par exposer , pour les animaux, des caractères
essentiels et distinctifs qui ne laisseront
nulle part ni incertitude , ni exception quelconque.
Alors, la définition de chacune de ces sortes de
corps, se trouvera claire, simple, précise , et tranchée.
Pour remplir cet objet, je vais diviser cette première
partie en quatre chapitres particuliers , et
commencer par celui qui a pour but de fixer la détermination
des caractères essentiels des corps incapables
de vivre.
CHAPITRE PREMIER.
Des corps inorganiques, soit solides ou concrets,
soit flu id e s , en qui le phénomène de la vie ne
saurait se produire, et des caractères essentiels
de ces corps.
A v an t de rechercher ce que sont positivement,
soit les animaux, soit les végétaux, il importe de
connaître ce que sont, de leur côté, les corps qui
ne sauraient jouir de la vie, et de fixer nos idées sur
1 origine, 1 état et la nature de ces corps incapables
de vivre. Alors, les comparant avec Ceux en qui le
phénomène de la vie peut se produire, les caractères
qui indiquent la limite qui sépare ces deux sortes de
corps., pourront être mis en évidence, s’ils existent.
Mon dessein n’est assurément pas de considérer
ici aucun des corps inorganiques en particulier, ni
d entrer dans le moindre détail sur l’étude déjà fort
avancée de ces corps 7 mais comme nous devons tâcher
de nous former une idée juste, et claire de Yani-
mal , nous efforcer de le connaître sous tous ses rapports,
et que Y animal est essentiellement un corps