
maux, ont fixé le rang de ces êtres , quel est le zoologiste
qui voudrait arbitrairement les placer ailleurs !
quel est celui qui voudrait ranger les chauve-souris
dans la classe des oiseaux , parce qu’elles planent
dans les airs ; les phoques ou les baleines parmi les
poissons, parce que le milieu dense qu’habitent ces
animaux leur donne quelqu’analogie de forme entre
eux j enfin, les sèches avec les polypes, parce qu’elles
ont aussi des espèces de bras autour de leur bouche !
Puisque les rapports reconnus nous entraînent, et
donnent à celles de nos distributions qui s’y conforment,
une solidité à l’abri des variations de nos opinions,
nous sentons donc qu’il y a pour nous un
véritable intérêt à établir nos distributions le plus
conformément qu’il nous est possible à l’ordre même
de la nature, afin qu’elles le représentent et le fassent
mieux connaître.
Maintenant, si nous trouvons qu’il soit de queV
qu’utilité pour nous d’étudier la nature , de. connaître
son ordre particulier, de le représenter dans
nos distributions \ ne devons nous pas commencer
comme elle en procédant du plus simple vers le plus
composéj car, Qu assurément elle n’a rien opéré, ou,
si les animaux font partie de ses productions , elle
n’a point commencé par les plus composés et les plus
parfaits.
Ainsi , l’ordre de distribution que j’ai proposé à
l’égard des animaux , que je viens de motiver, dont
je fais usage depuis plusieurs années dans mes leçons
au Muséum, et dont on trouve l’exposition dans ma
Philosophie zoologiqiie(\o\. 1. p. 269 ) , devient indispensable
, et ne peut être suppléé par aucun
autre.
Il établit d’ailleurs cette conformité entre la zoologie
et la botanique, que , de part et d’autre, la méthode
employée comme naturelle, présentera une
distribution dans laquelle on doit procéder du plus
simple vers le plus composé.
Distribution générale des animaux, partagée en
coupes primaires, et en coupes classiques.
La disposition à donner à l’ordre des animaux étant
arrêtée, si nous parcourons et si nous examinons la
distribution entière de tous ces corps vivans , rangés
conformément à leurs rapports et aux principes cités
ci-dessus, nous remarquons la possibilité, l’utilité
même de diviser leur série générale, en deux
coupes principales, qui comprennent chacune un
certain nombre de classes.
En effet, ces deux coupes sont singulièrement
distinguées l’une de l’autre, en ce que la première ,
qui est la plus nombreuse et qui comprend les animaux
les plus imparfaits, embrasse une série d’animaux
qui tous sont dépourvus de colonne vertébrale
, et qui présentent par masses des plans d’organisation
si différens les uns des autres, qu’on peut