
mais qu’elle est un phénomène physique, résultant
d’un ordre de choses et d’un état de parties q u i,
tant qu’ils se conservent, permettent dans ces corps
les mouvemens et les ehangemens qui constituent
ce phenomene , et qu’une cause stimulante y excite j
8.° Que, dans tous, ce sont les actes mêmes de
la vie qui produisent tous les genres de changement
qu’on observe dans ces corps, qui leur donnent des
facultés communes, et qui amènent progressivement
en eux l’état de choses qui les fait périr ;
9-° Enfin, que, par sa durée dans un corps et
dans ceux ensuite qui en proviennent de générations
en générations, la v ie , favorisant de plus en
plus le mouvement et le déplacement des fluides,
acquiert sans cesse les moyens de modifier davantage
le tissu cellulaire , d’en changer des portions
en canaux vasculaires, -en membranes, en fibres,
en organes divers j de fortifier, durcir ou solidifier
certaines de ces parties par l’interposition, dans leur
tissu, de molécules propres à ces objets, et parvient
ainsi à compliquer progressivement l’organisation.
Les dix caractères essentiels qui distinguent les
meme, ne sont et ne peuvent être des fonctions : elles sont
seulement, 1 une , la cause, et l’autre , les moyens qui donnent
lieu à ce que des fonctions s’exécutent.
corps vivans des autres corps naturels, et les neuf
considérations capitales que j’y viens d’ajouter, présentent
un ensemble d'idées qui appartient exclusivement
à ces corps.
Resserrons maintenant cet ensemble dans les deux
considérations suivantes ; elles nous aideront , au
besoin, dans la détermination des rapports entre
les objets.
Les fonctions les plus générales que l'organisation
ait a remplir dans les corps vivans, sont au
nombre de deux ; savoir :
i.° Celle de nourrir, de développer et de conserver
l’individu ;
2.0 Celle de le reproduire et de le multiplier.
Ces deux fonctions sont principales et du premier
ordre ; puisque, depuis l’organisation la plus
simple jusqu’à celle qui est la plus compliquée dans
sa composition , toutes généralement les remplissent
l’une et l’autre, quoiqu’avec une grande diversité de
moyens.
Dès que la vie existe dans un corps, c’est-à-dire,
des que l’état de ses parties et l’ordre de choses qui
s’y trouve , permettent à ce phénomène de se produire
, l’organisation de ce corps est alors capable
de remplir les deux fonctions dont il s’agit. Mais,
comme elle le fait évidemment par des moyens variés
, selon son état de simplicité ou de composition
, il en résulte que, dans le système d’orga-*