sont plus longs que les doigts. La membrane des flancs vient aussi embrasser le tibia,
et de là elle s’étend jusqu’à l’extrémité de la queue, qui a à peu près un tiers
de la longueur du corps, de sorte que lorsque l’animal déploie ses bras et ses
mains, étend horizontalement ses jambes de derrière et redresse sa queue, il a
non-seulement des ailes, puisque ses bras peuvent se mouvoir comme ceux des
oiseaux, mais il a de plus un large parachute qui ne contribue pas moins que
ses ailes à diminuer la pesanteur spécifique de son corps. On ne conçoit pas
pourquoi les hommes qui ont essayé de voler, et qui, pour la plupart ont payé
si chèrement leur erreur, n’ont pas plutôt cherché à construire leur appareil de
vol d’après les Chauve-Souris que d’après les oiseaux : il existait du moins entre
eux et les premiers de ces animaux, des rapports qui ne se rencontraient pas
entre eux et les seconds. L’individu que je décris était une femelle, mais ses
organes génitaux n’ont pu être observés, à cause de l’état de putréfaction dans
lequel il tomba subitement.
Toutes les parties supérieures de son corps étaient d’un brun très-sombre, et
les parties inférieures d’un gris-brunâtre * ce sont là les seuls caractères que l’on
puisse tirer des-eouleurs dé cet animal petr41s-5orrt~commiins à beaucoup d’autres
espèces* heureusement qu’on trouve dans les autres détails de l’organisation de
ces animaux, des caractères spécifiques plus exclusifs.. C’est à Daubenton (Mémoires
de l’Académie des sciences, année 17Ô9) qu’on doit la première connaissance
de cet animal, qui, jusqu’à lui, n’avait point été distingué des autres
Chauve-Souris* et c’est ce travail qu’on retrouve dans Bufîbn sous d’autres
formes.. (Tom. VIII, pag. n 3.)
La Barbastelle a été représentée par Bufîbn (toni. VIII, pl. 19, fig. 2), et la
figure qu’il donne de cet animal serait assez bonne, si les doigts des mains étaient
plus longs. Daubenton en avait donné la tête, vue de face. (Mémoires cités, pl. 2,
fig. 3.) Ce sont ces figures qui ont été copiées par Schreber, pl. 55. On trouve
une autre figure de cette Chauve-Souris dans l’Encyclopédie, à laquelle nous
faisons le même reproche qu’à celle de Bufîbn.
Cette espèce constitue le Vespertilio-Barbastellus des auteurs systématiques.
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