3 L’OUANDEROU.
généralement doux et caressant, mais très-capricieux, comme au reste toutes les
espèces de ce genre, sur la durée des sentiments desquels il n’est jamais possible
de compter. L’individu que Buffon vit à la foire Saint-Laurent était un mâle,
dont la méchanceté était extrême. Depuis, la Ménagerie du Jardin du Roi, dans
ses premiers temps, a possédé un autre Ouanderou mâle qui est aujourd’hui
dans les cabinets de l’établissement, et qui était aussi très-méchant. Schreber et
Pennant en avaient auparavant publié chacun un 5 le premier sous le nom de
SilanuSj l’autre sous celui de Lion tailed (Singe à queue de Lion). Nous ignorons
si d’autres ont fait le sujet de quelques observations. Les quatre individus
dont nous venons de parler se ressemblaient entièrement, et l’avant-dernier se
trouve décrit parmi les Singes d’Audebert, dans le Catalogue des Mammifères du
Muséum, par M. Geoffroy Saint-Hilaire, et dans le nouveau Dictionnaire d’His-
toire Naturelle, par M. Desmarest, sous le nom que Buffon lui a donné. L’Ouanderou
est le Simia silanus des Catalogues méthodiques. Chez les Indous, il porte
le nom de Nil- Bandar,
Janvier 1822.