il parcourt sa cage comme en volant, et fait verticalement des sauts de six à huit
pieds. On le nourrit de fruits, de pain, de biscuits. Sa vie nocturne me paraît
avoir pour cause principale l’extrême sensibilité de ses yeux pour la lumière ; le
peu qui en reste durant la nuit, et que nous n’apercevons qu’à peine, lui suffit;
il paraît qu’alors il voit même très-distinctement les objets, car ceux que nous
possédons, et qui sont mâle et femelle, s’étant échappés un jour de leur cage,
parcoururent la pièce où ils étaient enfermés, et qui se trouvait remplie d’une
foule d’autres cages et d’autres animaux, et rentrèrent dans leur gîte par le
petit trou qui leur avait servi à en sortir, sans qu’il leur soit arrivé le moindre
accident, et quoique l’obscurité la plus profonde régnât dans cette pièce dont
tous les volets étaient fermés.
Ces petits animaux ont les proportions suivantes :
Longueur du corps, de l'occiput à l’origine de la queue. .
- de la tête, de l’occiput au bout du museau. . .
de la queue..
Hauteur aux épaules..
Il paraît que ce Maki appartient à la même espèce que celui que Buffon
(tom. III, fig. 20) nomme Rat de Madagascar, et qu’il a été indiqué dans les
Catalogues méthodiques sous le nom de Lemur murinus. Brown, dans ses Illustrations,
fig. 44, semblerait aussi l’avoir indiqué sous le nom de Little maucauco.
Octobre 1821.