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LE SINGE A QUEUE DE COCHON
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LE RHÉSUS, MALES ADULTES |
L a difficulté presque insurmontable qu’il y a, dans certains cas, à. justement
appliquer le nom d’un animal j les embarras qui résultent des nouveaux noms
donnés inutilement, et la confusion qui naît toujours de l’application trop légère
d’un nom déjà employé, font de la synonymie une des branches les plus embarrassantes,
de l’Histoire naturelle, et un des sujets de recherche les plus ingrats:
souvent l’observation la plus légère détruit tout le fruit des plus pénibles méditations
et ces travaux, tout indispensables qu’ils sont, ne conduisent souvent
qu’à de simples conjectures. Il est peu d’espèces de Singes qui ne pussent offrir
des preuves de ces assertions je me bornerai à les tirer de deux espèces, que
nous avons toujours été obligés de réunir pour en parler, tant ils avaient mal été
distingués, je veux dire l e R h é su s , que j ’avais aussi, mais avec doute, nommé
Maimón et le S in g e a q u e u e d e cochon, auquel le nom de Maimón avait aussi
été donné. Je me garderai cependant bien de rapprocher tous les auteurs qui
ont parlé de ces.animaux : je me bornerai à trois ou quatre citations, pour éviter
de devenir inintelligible, ce qui résulterait inévitablement de l’examen critique
de tous les Singes, désignés par des noms différens, que l’on a rapportés aux
deux espèces qui vont nous .occuper.
Commençons par le Rhésus : ,
Buffon avait décrit, dans ses Suppléments (tom. VII, fig. i 3), un Singe sous
le nom de Macaque à queue courte, et Audebert (Hist. nat. des Singes) pensant
avoir sous.les yeux un individu de la même espèce, le fit représenter, et changea
le nom composé donné par Buffon, en celui bien préférable de Rhésus. Mais
ces deux figures, sans couleurs, et accompagnées de descriptions imparfaites,
annonçaient mal deux individus d’une même espèce5 et mon frère, regardant le