Caractère indicateur\ D e n t s i n c i s i v e s t •' o r e i l l e s n u e s e t g r a n d e s : t a r s e
T R I P L E D U M É T A T A R S E .
A. Incisives supérieures 4.
1. G a l a g o d e M a d a g a s c a r . Galago Madagascariensis.
Pelage roux ; oreilles de moitié moins longues que la tête : queue plus longue
que le corps, couverte de poils courts.
Rat de Madagascar. Buffon. Supp. 3. pl. 20.
Maki nain. É t ie n n e Geof froy. Magasin encyclopédique, tom. 7. p. 48.
Galago de Démidof. Fischer. Act. de Moscou. 1. p. 24. fig. 1-
Habite Madagascar.
2. G a l a g o c e n d r é . Galago murinus.'
Pelage cendré : oreilles de moitié moins longues que la tête, évasées : queue
plus longue que le_corps - renflée-à l’extrémité.
Little Maucauco. Bnowu. Zool. illust. fig. 44-
Lemur murinus. Pennant. Quad. 1. p. 247.
Habite..........
3. G a l a g o a q u e u e t o u f f u e . Galago crassicaudatus.
Pelage gris-roux : oreilles deux tiers de la longueur.de la tête : queue touffue.
Espèce inédite.
Habite.. . . .
B. Incisives supérieures 2.
 G a l a g o d u S é n é g a l . Galago Senegalensis.
Pelage gris-roux : oreilles aussi longues que la tête : queue plus longue que le
corps, rousse et finissant en pinceau.
Galago du Sénégal. É tienne Geoffroy Saint-Hilaire. Magasin encyclopédique. 7. p. 20, fig. 1.
L em u r Galago. Schréber. figure copiée.
Galago Geoffroy. Fischer. Act. de Moscou, p. %5.
Petit Galago. L em u r minutas. Cuvier. Tab. él. des Animaux, p. 101.
L em u r Calago. S h a w . i. p. 1. p. 108. ( Calago par erreur. )
Habite le Sénégal.
Définitivement, il est vraisemblable que si l’on parvient à retrouver le Fennec,
il augmentera cette liste d’une cinquième espèce $ et j ’ai de plus une donnée
pour prévoir que ses dents incisives se ressentiront plus des anomalies propres
au Galago du Sénégal, si même ces anomalies, comme dans le Tarsier, ne seront
pas plus grandes. Cette donnée est le développement plus considérable d’une
partie des organes des sens du Fennec, développement qui ne peut jamais avoir
lieu qu’en amaigrissant ailleurs, et, comme dans cet exemple, qu’en faisant subir
à quelques dépendances de l’organe du goût une perte proportionnelle. Voyez
dans ma Philosophie anatomique (1) comment je conçois ce principe, dit le balancement
des organes3 destiné, si je ne m’abuse, à fournir un jour à la physiologie
l’une de ses plus certaines explications.
(1) Philosophie anatomique, in-8°, avec Atlas, à Paris, chez Méquignon-Marvis, libraire, rue de l’Ecole de Médecine.
Novembre 1820.
G e o f f r o y S a in t -H il a ir e .
plus long ; le poil de la queue plus rude que celui du corps 5 celui de l’extrémité
fauve et noir. »
« Les manières du Fennec étaient d’un animal fin et ruséj nocturne, il dormait
le jour et se tenait éveillé la nuit j il se nourrissait de dattes et de fruits doux,
montrant en outre un appétit décidé pour les oeufs. »
Bruce a vu trois Fennecs : une première fois à Alger, la seconde dans l’île de
Gerba, où une caravane du Fezzan l’avait porté, et une troisième fois à Sennaar'
C’est dans le désert qu’il en apprit le nom, et qu’on lui dit que ces animaux
sortaient du pays des palmiers, arbres sur lesquels ils faisaient leurs nids.
A ces renseignements il faut ajouter celui de la proportion des membres que
fournit la figure : les antérieurs sont du tiers de la longueur totale, et les postérieurs
, si on les étend, sont d’une longueur double.
Tout ce qu’on trouve, et c’est encore, assez nombreux, au delà de ces détails
descriptifs, dans les articles Fennecus et Megalotis3 est de pure invention.
Mais avant que Bruce eût donné lui-même, ces renseignements, son Fennec
s’était glissé dans les rangs des Mammifères. Brander l’avait décrit dans les Transactions
de. Suède, année 1777, 3e partie, p. 26bj et l’avait appelé Zerda sur
une. indication des Maures, laquelle est évidemment fausse -, car ce nom est moins
une. désignation spécifique qu’une appellation générique (Jerd, Jerda? Zerda),
adoptée pour toutes les. petites espèces analogues aux Gerboises. Brander, qui
aurait pu accompagner sa description d’une figure, n’en fit rien. Mais Buffon
venait de la donner ; et en effet, en 1776, le Fennec de Bruce avait paru sous
le nom d’Animal Anonime dans le troisième volume des Suppléments de VHistoire
naturelle3 pl. 19, p. i 48.
C’est dans ces circonstances que les méthodistes s’exercèrent sur cette espèce.
Sans la connaissance des incisives, qu’en pourront-ils faire? Mais ils se fixent sur
une circonstance j Brander l’avait déjà désignée par la phrase VulpdS minimus
Saratensis : sur cette indication, Pennant et Gmelin, celui-ci avec doute, l’inscrivirent
auprès des Renards, dans le genre déjà bien nombreux des Canis. Il paraît
que Brander, avisé en Suède des conséquences de sa première détermination,
s en inquiéta j que de Stockholm il écrivit à Alger pour faire prendre des renseignements
sur le Fennec, et qu’il eut à regretter que ses soins fussent restés
infructueux.
Cependant le. Zerda de Brander fut gravé, pl. VII, dans le Voyage au cap de
Bonne-Espérancë^le--Spa^FB?ianH-L>i^^t, de la part de ce voyageur, réellement
un acte de pure compilation 5 car c’étàît dana-le-vrai bien bénévolement accabler
Bruce de désagréments, que de se hâter ainsi de le gagner de vitesse. Bruce s’en
plaignit. Sparrman le fit en effet sur le plus léger prétexte, pour avoir vu un
animal, peut-être semblable3 dit-il, courir sur le sable dans les plaines du Cam-
débo. Il n’y a pas de Fennec au Cap : du moins c’est l’opinion qu’en rapporte
notre excellent et intrépide voyageur, M. Delalande, lequel, fixé sur le Fennec,
n’obtint pour réponse à ses questions au sujet de cet animal, que l’avis qu’il
existait bien dans la Cafrerie un petit Quadrupède, le Daman des bois, nichant
sur les arbres 5 mais que c’était un animal à queue très-courte.
D’après ces renseignements concernant le Fennec, forme-t-il une espèce identique
avec le Galago?
Tous deux ont 6 pouces de long, des oreilles une fois et demie plus longues