FURET DE JAVA.
L e genre auquel cette espèce appartient est si naturels tous les animaua qui le
composent ont une telle ressemblance dans leurs penchants, leur intelligence et
leur organisation qu’excepté les couleurs du pelage, on n’a presque aucun trai
spécifique pour les caractériser, ce qui convient à l’un convient I tous, et une
histoire particulière devient impossible pour chacun d’eux. Nous ne traiterons
donc du naturel et des habitudes des huit ou dix espèces qui composent aujour-
‘ le sous~8enre des Putois, que dans notre discours sur les généralités de ce
groupe; et, comme nous l’avons déjà dit en traitant du Furet, c’est dans l’his-
oire du Putois que nous donnerons un aperçu des caractères organiques communs
a ces animaux. 1
Le Furet de Java a le même système de dentition, les mêmes sens, le même
nombre de doigts et les mêmes organes de la génération que le Putois; il ne s’en
distingue que par la plante des pieds, et par les couleurs du pelage.
Jln effet le Putois n’a de nu sous les pieds que l’extrémité des tubercules qui
es garnissent, cest-à-dire un à chaque bout des doigts, petit et arrondi; un
au e grand et en forme de trèfle à la partie moyenne, et un postérieur, plus
grand aux pieds de devant qu’à ceux de derrière; tout ce qui est intermédiaire
entre ces tubercules est garni de poils. Dans le Furet qui fait l’objet de cet article,
au contraire, ces parties intermédiaires sont nues comme les tubercules. Ce
nest toutefois point un animal plantigrade; la partie nue de la plante ne s’étend
pas sur tout le tarse, et nous avons déjà vu que les Mangoustes, semblables à ce
furet, nen sont pas moins digitigrades, quoiqu’elles aient le dessous des pieds
entièrement nu. Ce caractère, tel que nous venons de le faire remarquer, ne
nous parait donc point de nature à fonder un nouveau groupe ; il n’apporte aucun
o angement sensible dans les habitudes de l’animal, et pourrait tout au plus servir
à caractériser une division artificielle, dans le cas où le nombre des Putois
deviendrait trop nombreux pour la facilité de l’étude.
Le Furet de Java a tout le corps, excepté la tête et le bout de la queue
couvert dun poil d’un fauve-doré brillant; la tête et l’extrémité de la queue sont
anc-jaunâtre; et quoique cet animal appartienne à une des contrées les plus
c au es de la terre, nous lui trouvons un pelage très-fourré, composé des deux
or es de poils, les soyeux et les laineux, comme le serait le pelage d’une espèce
ana ogue, sous l’influence de nos climats septentrionaux. La base des poils soyeux
os jaunâtre, et cette couleur est celle des poils laineux, sur toute leur étendue.