promptement y la même pétulance, la même ardeur de jouir, et surtout la même
lasciveté. Ils avaient même l’odeur de ces animaux, surtout en automne, qui
était aussi pour eux l’époque du rut, et ils se sont accouplés avec toutes les
Chèvres qui leur ont été présentées, à quelque race qu’elles aient appartenu. Ils
se plaisaient à* jouer l’un avec l’autre 5 mais leur bonne intelligence n’avait cependant
de fondement que la supériorité de l’un sur l’autre, de l’individu gris sur
l’individu fauve j dans tous les cas où ils auraient pu avoir quelque chose à se
disputer, la conscience qu’ils avaient de leur force maintenait la paix, en tenant
l’un éloigné de l’autre; et ils se rapprochaient dés qu’il n’existait plus entre eux
de sujet de division, c’est-à-dire dés que ce sujet n’était plus sous leurs yeux:
leur attachement réciproque l’emportait sur la jalousie, ou l’empêchait de naître,
ce que la crainte à elle seule n’aurait pu faire. On sait, d’après Garcias, et d’après
Kempfer (Amoenitates éxoticoe3 pag. 398, tom. IY , n° 1), que le nom de Paseng
est donné par les Persans à l’Égagre de l’Asie, et que c’est de cet animal qu’on
tirait le Besoard d’Orient, autrefois si célèbre en médecine. Nous ignorons si nos
Egagres d’Europe donneraient des Besoards semblables à ceux d’Orient; mais il
est très-vraisemblable qu’on en trouverait d’analogues dans leurs intestins, puisque
c’est une production qui peut être tirée de presque tous les ruminants.
Il est bien certain que o’est d’un jeune Ëgagre dont Buffon a parlé dans son
article du Bouquetin (tom. XII, pag. 145, pl. 15), sous le nom de Capricornep
et c’est notre Egagre gris qui a été décrit par mon frère, dans l’ouvrage que nous
avons cité plus haut.
L’Égagre est le Capra Ægagms des Catalogues méthodiques.
Juillet 182 1.
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