
peres & la plupart des Ophidiens , ils ont la figure
d un ovoide très-alongé & légèrement déprimé j
leurs deux extrémités font acuminées & leur couleur
eft blanche (i).
Le gauche eft plus court & un peufnoins volumineux
que le droit. Dans l’individu diftequé par
Çharas, chacun d’eux, d'ailleurs, n'étoit pas plus’
gros que le tuyau d’une plume de l'aile d’un gros
chapon.
Dans les Salamandres, ils font féparés en deux
corps fphériques placés l’un devant l’autre ( i) , &
quelquefois même ces corps font au nombre de
trois de chaque côté ($), ce qui femb’eroir porter
celui des tefiicules à fix.
Dans les Grenouilles, ils font plus ou moins!
arrondis & quelquefois en forme de croifiant.:
Leur couleur eft ordinairement jaune, & leur fur-
face comme mamelonnée ou couverte de petits
globules (4).
On trouve à leur partie fupérieure un & même
parfois quatre appendices jaunes , formées d’un
aftemblage de petits facs remplis d’une liqueur
huileufe & renfermés dans des tuyaux membraneux
parfemés de vaifièaux fanguins. ’
Dans tous les Reptiles , le volume des tefticu-
lés augmente confidérablement lors de la faifon
des amours, ainft que cela a lieu pour lés Oifeaux. ;
1141. Leur Structure interne. Dans les C hélo-
niéns , les Sauriens & les Ophidiens , la fubf-
tance qui forme les tefiicu'les eft umarnas de conduits
féminifères extrêmement fins, & bien moins
diftin&s que dans les Mammifères.
Dans les Tortues , ces filets font raffemblés en
grós faifceaux dirigés en divers fens & réunis par
du cliiu cellulaire.
Dans les. Lézards, ces mêmes faifceaux font
fins, cylindriques & facilement réparables. .
Chez les Ba tr a c ien s , les teflicules ne pnroif-
feiu qu’une agglomération de petits grains blanchâtres
-entrelacés de vaiflèaux fanguins..
Dans la Salamandre., ils font granuleux comme
dans la Grenouille & Je Crapaud-, mais leurs
deux ou trois portions (ont réunies entr’elles par
un conduit membraneux, que Gravenhorft ( j ) ‘, ■
(1): C h a b a s , /. c. , lab. I I , s s. — E dvt. T t s o k , u$i\
f u p r â . - S ^ r T k e f . l , ta b. CIX , fig. 1. — M. A . S e -
verFni , Vipëra ,"gccY, pag. 236.
(a) Cuvier , Leçons citées, tome V , pag. 2(3. — Du F av , Mèm. de l1 /lcajiémje des fciçnces , 1529 , pag. i/jS.
(3) L ünk, l c . , pag. 28 , càb. II , fig. 12, s s s s . — Mémoires pour fervir à L'HiJl. , &c. , tome III, parc. III
j>agr82ï " " ..............
(4) Swa MUEBDAM , 1.' C.
(5') Goettinger-Getekrte An^eygen , 1807; V I I , pag. n i.
— 1808, pag. M .
Rathke ( i) & M. Funk (2) ont décrit ou figuré
dans ces derniers temps.
I 142. Les Vaijfeaux féminifères. Ils ont été décrits
chez plufieürs Reptiles par plufieurs auteurs
differens. On les a fignaies, ehtr’autres , dans la
Tortue (3) , dans les Ophidiens venimeux.(4 ),
dans la Couleuvre (y) & dans ïe Lézard (6).
Dans la Grenouille , ils partent du centre des
tefticules & fe prolongent jufqu’aux globules de
leurfurface (7).
1143. Le Corps d*Hygkmor. On ne le voit point
chez les Ba tr a c ien s .
. 1144- L'Epididyrrie. Dans lesCiiÉLONïENs, l’épi-
didyme eft un peloton formé par les circonvolutions
multipliées: d'un canal déférent fort volumineux
, & qui étant déployé, fur la grande Tortue
des Indes, a préfenté aux membres de l’ancienne
Académie royale des fciences une longueur de
quatorze pouces.
Dans les i ézards , il forme un corps détaché ,
gros & défiguré pyramidale, plus long que. le
tefticule , auquel il n’adhère que par un petit filet.
Il eft évidemment compofé des replis du canal
déférent uniquement (8).
Son volume proportionnel eft moindre dans les
O phidiens , où le canal déférent ne tarde point à
s’en dégager.
I I4 J . Le Canal[déférent. Dans les C héloniens ,
il eft très-flexueux dans toute Ton étendue.& fe
termine dans la partie du cloaque qui répond immédiatement
à la bafe de la verge & à fon canal
(9).
Dans les Lézards , il fe porte le. long du bord
externe du rein jufqu’au cloaque , où il fe termine
(10). • •
Chez les O phidiens , il eft également très-
flexueux & s’ouvre au Si dans le cloaque, au milieu
d’une papille qui a été-mal-à-propos décrit*
comme une verge ( 1 1)-
Dans les Batr a cien s , il fe dilate de manière à
repréfenter une forte de véficule féminale ( 12), ce
(0 . I? e S&lamandrarum corporilnts adipofis ^ ovariis , See. ,
Berolini, JoI8 , iii/j0. —■ Beitrae ge -zur Entwickelung der
Thierwelt Danzig, rbaq , in-'4<>.’
- (2) JJbi mo'do.
(3) WoRGAc.Ni, Adverf. anat. IV, animad. 2 , pap. i .
(4) Trscm , ubi fupra.
-.(A). MmA, T heß , I , cab. CIX , fig. i. ...
(8) Apiarium obferv. med. , &c. , ßafiica:, 1687, in-4». ,
(/) D a D d i n , ubi fupra ,, p a g. 22 r.
(8). C 071ER ,,. Leçons, citées, tome.V, pag. 26. . , (.9) Mémoires cités.
(10) H a r d e r , l .c .
■ (l -/ Luy (er , ubi modà. -— M. A- S f.verini , l. c . , pag. 236. — T y s o n , ubi^Juprà. —.Ç haras, L e , .
(12) CvVi&R..r u(>i, jiip r ,à pag-m41>! j
qui
qui a fait fuppofer, chez la Grenouille en particu- j
lier, l’exiftence de ce dernier organe (i ).
1149. Les Véficules féminales en général. On les
a décrites comme exiliant dans la Grenouille (2) ,
le Crapaud (3) & la Salamandre (4), mais évidemment
à tort, car on ne les rencontre réellement
dans aucun reptile, pas même dans la Vipère,
où elles ont été indiquées par Çharas fous
le nom de proftates.
11 j'4. La Verge en général. Il n’y a qu’une feule
verge dans les C hélon iens.
Les Sauriens & les O phidiens ont deux verges
pour la plupart (5).
Les Batraciens font complètement privés de
cet organe (6).
Celle des Tortues eft plus grande à proportion
que dans les Oifeaux & même les Mammifères
(7). ' ; '■
Elle eft'longue, à peu près cylindrique & renflée
vers le bout, qui fe termine en pointe.
Un fillon profond règne dans toute l’étendue
de fa face fupérieure & s’enfonce même davantage
en s’approchant du gland. Il s’élève enfuite yers
le milieu de la furface fupérieure de ce dernier,
où il fe termine par un orifice que divife en deux
une papille.
Dans les S au r ie n s ., pour la plupart, & les
O phidiens , les deux verges font courtes , cylindriques,
ordinairement hériflees d’épines blanches
& dures, qui ont été juftement comparées,
à caufe de leur difpofition irrégulière & de la direction
diverfé de leurs pointes, à celles dont'eft
armée la peau du Héviubn. Hors de l’éreétion,
elles fe retirent fous les tégumens de la queues
mais dans le moment où cet état fe manifefte,
elles fe déroulent par la contraction des mufcles
de la queue & paroiflent à chacun des angles de
la fente extérieure du cloaque.
Ces deux verges femblent fouvent en repréfenter
quatre, car l’extrémité de chacune d’elles eft
bifurquée (8).
(1) SwAMMERDÀM , l. C. y pag. 39<>. — ROESEL , l. C. ,
pag(2. ) 26A.&- Erudit. , ann. 1687, pag. 280. —■ Roesel ,
pag. 27, tab. 5, fig. 2, 3. 1((3) R oes el . tab. 2 3 , lîg. i 5.î . . : 4) Mém. de U Acad. roy. des Sciences, année 1729 , page
14(95. ) Sera,/, c. , , tab. CIX , fig. 1. — Redi, ubi fupra. — M. A. Severini , pag. 194* — Çharas , tab. 2, b b. —-
Vesling, Epift. 72. — Harder , ubi modo. (6) C o vie r , Leçons citées, tome V , pag. n 3.. 1 * 3 4
(7) .Cald.es!.,, /■ c., pag. 55, a déjà noté la verge des
Tortues comme Ample, et les anatomistes de l’ancienne
Académie , royale des . fciences l’ont fignalée comme imperfor(
é8e)* Tyfon.a ainf^i compte, quatre verges au Cae rpent a\ rlon-
«ettes. Foy*\ les auteurs cités précédemment & Morgaghi ,
Adverf. anat. I , pag. 7.
Syfi. Anat. Tome IV .
Dans la Vipère, en particulier, chacune des
verges eft de la longueur de la queue de l’animal,
à l ’extrémité de laquelle elles naiffent, pour parcourir
fa face inférieure, parallèlement l’une à
l’autre & en groffiftant, jufqu’à fa bafe, où elles
fortënt au dehors (1). . . ' . . #
Les Crocodiles n’ ont qu’une verge unique, qui
diffère autant de celle des autres Sauriens, que
celle de l’Autruche diffère de celle du Canard.
Chez eux , en effet, elle eft conique, creufée
d’un fillon profond dans toute fa longueur, & formée
principalement d’un corps caverneux tres-
confiftant. _
La portion qui répond au gland, dont le tiffu
eft plus mou que le refte, s’avance au-deffus de
la pointe du corps caverneux & fe prolonge au-
delà j de forte que ces deux pointes, placées^au-
deflus l’une de l'autre, font réunies par les cotés
& par une cloifon verticale qui fépare leur intervalle
en deux culs-de-fac.
Le fillon de, la verge fe continue jufqu’à l’extrémité
de la pointe fupérieure.
1155, 11 $.6 & 1157. Ses Mufcles. La verge des
C héloniens a deux mufcles rétra&eurs qui s’attachent
dans le baffm & fe prolongent jufque fous
le gland, ils la replient dans Je cloaque de manière
qu’elle bouche l’orifice du reftum, comme chez
l'Autruche, & celui de la veffie.
C’ eft,fans.doute l’aètion du fphinfter qui contribue
lé plus puiffamment à la faire fortir de cette
cavité.
Les verges des Lézards & desSerpens font retirées
dans leur poche par deux mufcles rétra&eurs
qui s’attachent fous les premières vertèbres de la
queue.
1158, 1159 St 116b. Le Corps caverneux. Dans
les C héloniens , il commence par deux renfie-
mens vafculeux analogues au bulbe de l'urèthre,
& dont le tiffu fe continue dans deux canaux dont
les parois, de nature fibreufe, peu épaiffes d’abord
, prennent bientôt une épaiffeur très-confi-
dérable, en même temps que leurs cavités diminuent
& fe confondent du côté inférieur. Celles-ci
reftent féparées jufqu’auprès du gland, où elles fe
réunifient en une feule. • ^
Dans les Crocodiles, le corps caverneux eft
très-confiftant.
1161. Sa Terminaifon près du gland. Dans le
Crocodile, fans en atteindre le fonimet, il fe prolonge
en pointe au-deffous du gland.
Dans les C héloniens , fa paroi fibreufe fe prolonge
julqu’à là pointe du gland quelle foutient.
1162. VUrèthre. Il eft extrêmement coiirt dans
les C héloniens, où il s’ouvre dans la paroi infé-
(;i.) Chabas , /. c.
X