
L*un de ceux-ci envoie des ramifications au
pancréas & aii duodénum.
Dans le Crocodile , elle naît à part-de l'aorte
poftérieure gauche.
Il en eft de même des O phidiens.
Dans les Batraciens, elle efi fournie par un
tronc coeliaque véritable.
Dans la Salamandre , en particulier, elle donne
naiffance adx rameaux pancréatiques.-
416. L'Artère fplénique. Dans les C héloniens ,
elle efi fort petite.& fe trouve le cinquième
rameau de la fécondé des trois branches-en lef-
quelles fe,dîvife l’aorte .au-delà du cardia.
Elle fe diftribue exclusivement à la rate chez
ces ReptiLs.
Dans les Crocodiles , oii elle naît du tronc coeliaque
, cette artère offre cela de remarquable ,*
qu’après avoir traverfé la rate d'avant en arrière
& lui avoir donné beaucoup de petits rameaux qui
s’en détachent à angle droit, elle fort de ce vif-
çère prefqu’auffï groffe qu’elle y étoit entrée , &
va fe difiribuer à la fin de Tinteftin grêle & au
reâum (1). La branche de cette artère qui'fe rend
à la première de ces deux deftinations s’anaftomofe
largement avec la méfentêrique antérieure. .
Dans le Lézard , la* fplénique eft repréfentée
par des ramifications du rameau antérieur de la
troifième branche du tronc commun des deux
aortes. _ .
Dans la Salamandre terreftre, elle naît ifolé-
ment de l’aorte.
417. L'Artère,méfentêrique antérieure. Dans les
C héloniens , elle efi le huitième & le plus grand
de tous les rameaux fournis par la fécondé des
trois branches terminales de l’aorte gauche. Elle
naît très-près dé la coeliaque, dont elle femble
même parfois être une branche.
Elle fe ramifie dans le méfentère de l’inteftiîi
grêle auquel elle fe diftribue.
Dans, les Crocodiles, elle ne fe détache qu’à
une allez grande diftance du tronc coeliaque ou
des. artères qui Je compofent ordinairement, & j
naît de l’aorte poftérieure droite.
Chez le Lézard, eile eft repréfentée par le rameau
poftérieur de la troifième branche du tronc
commun des deux aortes, dont elle fort coiffé-
quemment avec l’hépatique, la fplénique, les fto-
machiques, les pancréatiques, les duodénales.
Dans les Ophidiens, ou l’on compte trois ou
quatre artères méfentériques (2), l'antérieure
prend fon origine à peii près au niveau du pylore ,
marche parallèle au canal inteftinal jufqu’à peu
près à la moitié de fa longueur, & lui envoie à
mefure des rameaux. *2
Dans la Salamandre , cette artère eft la troifième
branche du tronc coeliaque.
419. Les Artères rénales ou éntulgentes. Dans les
C héloniens, il en exifte, de chaque côté, une
ou deux, qui naiflent vers le tiers poftérieur du
tronc commun des deux aortes réunies.
Çhez les Lézards, ces vaiffeaux ne*fe détachent
que très-tard^ parce que les reins font fitués très
en arrière dans la cavité abdominale.
Dans les O phidiens , ainfi que dans les Batraciens
, les artères rénales n’ offrent aucune particularité
bien notable.
420. Les Artères fpermatiques. Dans les C héloniens,
elles fortent du tronc commun formé par
la réunion des deux aortes. •
Il en eft de même du Lézard fous ce rapport.
On retrouve encore la même difpofition dans,
les O phid iens.
421. L'Artère méfentêrique poftérieure. Dans le-S
C héloniens, elle eft fort petite, naît du tronc
commun des deux aortes réunies fe diftribue au
cloaque.
Dans les Lézards, elle naît aufli du tronc commun
des deux aortes & va au ré&um.
Dans les O phidiens , on trouve au moins déux
artères méfentériques poftérieures.
Dans les Batraciens, ce tronc vafc-ulaire n’offre
rien de bien remarquable.
422. Les Artères lombaires. Dans les C héloniens'
, le tronc commun formé par la réunion des
aoites, émet de chaque côté cinq ou fix petites
artères, qui font analogues aux dernières inter-
coftales •& aux lombaires tout à la fois.
425. VAnère facrée moyenne ou caudale. Elle
prend fôn origine, dans la Tortue grecque, du
tronc commun des aortes au moment de fa termi-
naifon‘ & entre les artères iliaque interne gauche
& iliaque.primitive droite.
Dans le Lézard, elle pré fente un diamètre affez
confidérable pour qu’on pùiffe la regarder comme
la-continuation du tronc aortique, dont les iliaques
ne femblent être-que des branches, ce qui tient
évidemment au volume plus confidérable de la
queue relativement aux membres.
Dans les O phidiens , elle eft véritablement la
continuation de l’aorte, qui paffe fous les vertèbres
de la queue & fe confume dans cette partie.
Elle manque dans tous les Batraciens de la
famille des Anoures, comme les Grenouilles &
les Crapauds.
Chez les U rodèles, elle eft, au contraire,
fort prononcée. Elle a été figurée en particulier,
par M. Funk (1), dans la Salamandre terreftre.
(ji) C uvier , ubifuprà , pag. 2R1.
(2) C u v ie r , ubi modo, pag. 285. — J. F. M eckel ,
Handbuch derpathologifthen Anatomie, Leipzig, fç pag. 121. ,(ij L . f ., rata. I I I , % . 7 , 16, 16,
424. Les
i a , La Art'eres iliaques primitives.' Dans la
Tortue grecque, ainfi que r i noté M. Cuvier,
celle du côté droit eft la feule qui exifte, les iliaques
externe & interne gauches, naiflant hole-
ment de l’aorte. . _ ...
Dans le L é z a rd , elles n ont qu un a lle z petit
d iamè tre, c e qui tient à une particularité d’orgam-
fation déjà ind iqu ée.
Dans les O phid iens , -.on n en obferve nulle
diftingue.
425. Les Artères iliaques internes ou kypogaftri-
ques. Dans la Tortue grecque , & probablement
dans la généralité des C héloniens, la gauche naît
immédiatement du tronc des aortes, tandis que la
droite eft. fournie par l’iliaque primitive de fon
côté. ,
Les rameaux de ces artères ont une grande
analogie avec ceux qu’ elles donnent chez les
Mammifères. Rafiemblés en deux faifeeaux, les
Ûfis envoient des ramufcules à la veffie & au cloaque
, les autres s’ènfoncent'dans le baffin & femblent
les analogues des ÿchiatique & iliaque poftérieure.
437. Les Artères iliaques externes. Dans la Tortue
grecque, celle du côté gauche eft la première des
quatre branches de terminaifon de i’aorte^ corqf
mu ne poftérieure. Eïïe naît ifolément de l’hypo-
gaftrique. La droite, au .contraire, vient d’un
tronc commun avec celle-ci.
Elles s’avancent également vers le bord du baf-
fin & fournifient les analogues de^ëpigajlriqués ,
• & une branche qui delcend de chaque côté fur le
bord antérieur du baffin, jufque fur la fymphyfe
des os pubis , non loin defquels elle fe perd dans
les mulcles.
Cette dernière paroît repréfenter l’artère iliaque
antérieure.*
438. U Artère épigaftrique. Dans la Tortue grecque
, elle vient de l’iliaque externe, à droite & à
gauche, fournit elle-iDême l’iliaque antérieure,
& defeend fur les parois interne inférieure de
la carapace , qu’elle parcourt d’ arrière en avant.
439. V Artère iliaque antérieure. (Voye\ n°. 437 )
440. L'Artère crurale. Elle manque dans les
O phidiens , dans plufieurs Sauriens urobènes,
dans les Bimanes, dans la Sirène.
Dans les C héloniens , elle luccède à l’i’iaque
externe, donne les circonflexes & la profonde,
& , du refte, eft affez comparable à ce qu’elle eft
dans les Mammifères.
S e c t i o n q u a t r i èm e .
452. Les Veines caves en général. Les C héloniens
ont deux veines caves poftérieures, qui
Syft. Anat, Tome. IV.
traverfent le foie de chaque côté & reçoivent à
mefure une foule de petites veines hépatiques.
Immédiatement après être forties du fo ie , elles
font jointes chacune par une'veine antérieure du
même côté ou par le tronc commun des veines jugulaire
& fous-clavière.
Toutes e,nfemb!e s’ouvrent dans une efpèce
de réfervoir qui communique dans l’oreillette
droite, par une embouchure en forme de fente ,
bordée de deux valvules.
Dans.les Sauriens & les O phidjens , il n’y a.
qu'une veine cave poftérieure & deux antérieures.
De celles-ci, celle du côté gauche traverfe le
coeur en deffus de gauche à droite, & fe rend
dans le réfervoir commun, à. côté de là veine cave
poftérieure.
Ce réfervoir eft, en tout point, analogue à
celui que nous avons fignalé dans Iqs C hélo?
n iens . ■
Dans les Batraciens, il exifte deux veines
caves antérieures, qui reçoivent le fang de la tête,
du coh, des membres thoraciques, des parois
pectorales : m^is on ne trouve, chez eux, qu’une
veine cave poftérieure, qui raflemble celles des
autres parties & n’offre rien de particulier.
Les Reptiles offrent plufieurs phénomènes que
la phyfiologie de nos jours ne fauroit encore expliquer
facilement. Pendant un fort long temps ,
ils peuvent fe paffer de nourriture & , durant l’hiver,
ils font plongés dans un état d’engourdiffe-
mènt beaucoup plus profond que celui qui carac-
térife le fommeil hivernal des Mammifères : voilà
deux faits fur lefquels notre curiofité à l’égard de
cés animaux , n’eft point encore complètement fa-
tihfaite : jûfqu’aux recherches publiées par M. L.
Jacobfon, de l’Académie de Copenhague (1),
nous n’étions que peu éclairés fur ces deux facultés,
des Reptiles; rien ne nous démontroit de
quelle difpofition de leur erganifarion elles peuvent
dépendre.
D’après des rècherches particulières, le favant
anatomifte Danois, que nous venons de cirer, a
reconnu qu’il exifte dansées Reptiles une manière
d’être fpéciale de certaines veines qui conftituent
un fyfième veineux particulier.
La Nature a établi ce fyftème dans tous les
Reptiles d’une manière plus ou moins marquée ;
on en trouve les rudimens dans les Tortues & les
Crocodiles; mais il n’eft complètement développé
que chez les autres Sauriens, les O phid iens &
les Batraciens , tant anoures qu’urodèles.
(1) Overfigt over det K . D . Vid. Selskabs forhandlinger,
'1823. — R e inh a rd , De novâ fyftematis venofifunttionc
qua primùm apud Aves & Amphibia à Dod. J acobson de-
tefta eft anatome renis pleuronedis foie* inftgniter ajfirmatâ. —
L . J acobson, Edinburgh med. and. fur g. Journal , jan vier,
1823, p. 78. — Trull P h il ., a v r il, i 8 i 3 . —- Ifis de i 8a3,
n°. 12.
M