le Protée anguillard. Ici 1Jos eft, dans fon enfem-
ble, petit & grêle.
y6. Les Os de /* Avant-bras en général. L’avant-
bras des C héloniens , des Crocodiles, des Sauriens
pourvus de membres thoraciques, des Salamandres
, du Protée anguillard, eft compofé de
deux os diftinéts:
Celui des Grenouilles, des Crapauds & des
autres Anoures n’offre qu’ un feul o s , que nous
fournies en conféquence forcés de décrire immédiatement.
Cet os eft court 8c l’on y reconnoît manifefte-
mer.t encore le radius 8c le cubitus, malgré la
foudure qui les joint intimement l’un a l’autre.
Il préfente , en effet, un fillon de chaque côté
dans fa moitié inférieure, 8c il eft creufé intérieurement
d’un double canal médullaire,
h Son extrémité fupérieure s’articule par une cavité
hémifphérique fur une groffg tubérofité arrondie
qui exifte entre les deux condyles de l’humérus.
En arrière de cette cavité, on remarqué un
veftige d’olécrane, remplacé quelquefois par un
oflèlet qui fe développe dans le tendon des
mufcles extenfeurs de l'avant-bras.
Son extrémité inférieure eft plus grande, oblon-
gue. On y voit en dedans une petite convexité, 8c
en dehors, une autre convexité plus large & plus
plape.
Dans les Chélonées ou Tortues de mer, de
même que les autres genres de la famille des C hélo
n ie n s , les deux os de l'avant-bras, peu mobiles
l’un fur l’autre, font toujours dans un état de
prônation plus ou moins forcée.
Lors de la marche , en effet, iis font placés de
façon que le radius forme le bord antérieur du
membre , tandis que le cubitus en conftitue le
bord extérieur (PI. XLïV, fig. 7 ) .
Dans les Salamandres, ces deux os font fitués
l ’un au-deffus de l’autre.
y j. Le Cubitus. Dans les C héloniens (Pl.
XLIV, fig. 7 , b )3 cet os eft comprimé. Sa. tête
fupérieure eft triangulaire 8c coupée obliquement,
en forte que fon bord externe s’élève plus que fon
bord radial, fans cependant former d’olécrane.
Ce bord eft tranchant.
L’extrémité inférieure eft coupée carrément.
Dans les Trionyx, le cubitus n’eft point aufli
comprimé que dans les autres genres de la famille
des Chéloniens5 il eft même rond dans le milieu,.
où il eft aminci, & a, vers le bas en avant, une
arête faillante qui le rend prefque prifmatique.
Ainfique chez les Chélonées, il eft d’ailleurs plus
court que le radius.
Dans le Crocodile, le cubitus n’a ni olécrane,
ni facette fîgmoïde} il s’articule fupérieurement
avec le condyle externe de l’humérus par une facette
ovale plus large du côté radial5 fon corps
eft rétréci & comprimé dans le fens .tranfverlal, &
fe courbe légèrement en dehors. Son extrémité
inférieure j plus petite que la fupérieure & comprimée
tranfverfalement, defcend, en s’élargiffant,
un peu du côté radial.
Dans les autres Sa u r ie n s , le cubitus eft comprimé
8c tranchant fur fon bord radial. Il offre
une facette figmoïde ovalaire 8c un olécrane peu
faillant. Son extrémité carpienne repréfente une
tête ovale 8c uniformément convexe.
Dans la Sirène, cet os, rétréci dans fon milieu
& affez grêle, afes extrémités,cartilagineufes.
Il en eft de même dans le Protée anguillard.
58. Le Radius. Dans les Chéloniens, en général,
cet os offre fupérieurementune tête demi-circulaire
& un peu concave. Son corps eft aminci, & fon
extrémité inférieure, comprimée, eft coupée obliquement,
en forte qu’il eft plus court au côté cubital
(PL XLFV, fig. 7 ).
Dans les*Trionyx, comme dans les Chélonées,
il dépaffe le cubitus, & dans ces dernières il eft
placé feus le bord antérieur de cet os, en fuppofant
toutefois le carpe horizontal. Chez elles aufti, il
eft plus long que le cubitus, prefque cylindrique
vers le haut', terminé en p ri fine à trois arêtes inférieurement,
8c comprimé & rétréci aux deux
bouts.
Dans les Crocodiles, prefque,cylindrique, il
eft plus court 8c plus mince que le cubitus Sa
tete humérale eft ovale 5 la carpienne eft oblongue
& plus mince vers le cubitus.
Dans les autres S a u r ie n s , dans les. Lézards en
particulier, il eft mince. Sa tête humérale eft
ovale 8c concave} la carpienne, un peu renflée,
eft articulée avec le premier os du carpe par un
tubercule arrondi 8c par une follette femi-lunaire.
Dans la Sirène lacertinè, le radius eft externe
& élargi par le bas. Il eft, d’ailleurs , grêle 8c fes
extrémités relient cartilagineufes.
Le Protée préfente la même difpofîtion.
60 j 6 1 ,6 1 ,6 3 ,6 4 . Le Carpe engénéral & fes Os
en particulier. Dans les Chélonées, tous les os du
carpe font plats & coupés à peu près carrément.
Ils font placés fur trois rangs.
Au premier rang font deux os qui adhèrent au
cubitus, le cubital étant le plus long.
Sous le premier de ces os & fur le deuxième 8c
le troifième du dernier rang, il en exifte un intermédiaire
qui paroît répondre au démembrement
du trapézoïde que l’on obferve dans les
Singes, & qui conftitue à lui feul le fécond rang
du carpe.
Le troifième rang de cette partie eft compofé
de cinq os d’un petit volume qui portent les cinq
os du métacarpe.
Enfin , il en exifte un de figure femi-lunaire,
qüi eft véritablement hors de rang & qui adhère
au bord externe de celui qui eft au-deffus du
métacarpien du petit doigt.
Entre celui qui eft fur le métacarpien du ponce
& le radius, il n’y a pendant long-temps eue des
rigamens.
ligamens. Avec l’âge, il fe montre en cet endroit
un petit os radial.
Dans les Tortues de terre (PI. XLIV, fig. 7 ; ,
on trouve au premier rang du carpe un grand os
radial nommé par M. Cuvier os feaphoïdo-femilunaire
, & deux os cubitaux prefque carrés. Le
fécond rang a cinq os qui foutiennent les cinq métacarpiens.
Il exifte un os intermédiaire, placé
entre le grand os radial, le premier cubital 8c
ceux qui portent le troifième 8c le quatrième métacarpiens,
& affez fréquemment foudé avec le
feaphoïdo-femilunaire.
Dans les Emydes, c’eft un feul os du carpe qui
porte les deux métacarpiens externes. Le fécond
rang de cette région du fquelette eft formé par
cinq o s , dont un très-petit eft fitué en dehors du
côté du pouce. Au premier rang, quatre os lont
en rapport avec le cubitus , deux grands, un petit
intermédiaire & un petit hors de rang : c’eft,
au moins, ce qu’on obferve dans YEmys europ&a ,
car, dans les Emydes à boite, les deux petits os
manquent.
Le grand os feaphoïdo-femilunaire paffe en
partie fous les deux os cubitaux.
Dans les Chélydes*, l’os radial eft petit 8c rentré
vers le dedans du carpe à côté de l’os intermédiaire.
"Les Trionyx font dans le même cas.
Chez les Crocodiles, il n’y a que quatre os au
carpe, un radial, plus grand, & un cubital, plus
petit, qui font chacun rétrécis dansée milieu 8c
élargis aux extrémités} un troifième, forte de pi-
fiferme, qui s’articule avec le cubitus- 8c avec
l’offelet cubital, 8ç qui, arrondi en devant, eft
furmonté d’un petit crochet en arrière & en dehors.,
8c, enfin, un dernier, de figure lenticulaire,
& placé, entre l’offelet cubital & les métacarpiens
de 1 index & du doigt médius.
Dans les autres Sa u r ie n s , le carpe eft compofé
de neuf os, un radial ( Pl. .XLiI, fig. 27, d) & un
cubital \e)y affez grands, un pififorme (f ) collé
contre le bas du cubitus { b f cinq petits difpo.es
en ligne courbe répondant aux cinq os du méta
carpe, 8c, enfin (y ) , un neuvième logé entre les
deux grands os.du premier rang 8c les quatre premiers
du fecocd rang.
Dans le Caméléon (fig. 28), c’eft la proportion
des os du carpe qui diffère plutôt que leur nombre
8c leur arrangement. Les cinq os du dernier rang
font plus grands & oblongs au lieu d’être aplatis : le'
pififorme ell collé le long du côté interne du cubitus
8c entre lui 8c le radius, à caufe de l’état de
pronation 8c de torfion où fe trouve le pied. Los
cubital 8c l ’os radial font petits} le central eit le
plus grand de tous} autour.de lui font ranges en
rayons les cinq os du dernier rang, lefquels font
plus longs que dans les Lézards.
Dans les Batr a cien s anoures en général , 8c
dans les Grenouilles fpécialement, on compte, fix
os au carpe} deux au premier rang, dont un radial
Syjï. Anal. Tome il■ r.
à face fupérieure concave 8c à face inférieure en
poulie oblique, 8c un cubital, qui offre en arrière
une petite cavité pour recevoir la convexité du
cubitus} un au fécond rang interpofé entre le radial
& les deux premiers du troifième rang, qui
font petits & répondent au métacarpien de l’index
8cau veftige du pouce5 enfin, un dernier, qui eft
le plus volumineux de tous, qui répond à la fois
aux deux os du premier rang & aux trois derniers
métatarfiens, & qui porte en deffous une affez
grofl’e protubérance.
Chez les Salamandres, le carpe eft compofé de
cinq os & de deux cartilages , tous plats, anguleux
, difpofés un peu à la manière des pavés. Au
premier rang, il en exifte deux, un radial, plus petit
& cartilagineux, 8c un grand qui tient au radius
& au cubitus tout à la fois. Entr’eux, en eft, au
fécond rang, un feul j puis, on en compte au troifième
rang, quatre pour les quatre os métacarpiens.
Le premier relie cartilagineux.
Dans la Sirène, ces os demeurent à l’état cartilagineux.
Il en eft de même chez le Protéeanguillard.-
6 y 8c 66. Les Os du Métacarpe en général & en
particulier. Dans les Tortues de mer, ces os font
au nombre de cinq : celui du pouce eft court 8c
large} les autres font longs & grêles.
Dans les Tortues de terre, ils font plus courts
même que les phalanges des doigts. (Pl. XLIV,
fis- 7 -) Chez les Emydes, ils font affez longs, & les
deux externes font portés fur un feul os du carpe.
Dans le Crocodile, ils ont une reffemblance
manifefte avec ceux des mammifères.
Dans les autres Sa u r ie n s , ces os (Pl. XL1I ,
fig. 27, g h), au nombre de cinq, font grêles 8c
alongés. Celui du pouce & celui du petit doigt
font un peu plus courts que les trois mitoyens.
Nous n’avons pas beloin de rappeler que dans
tous les O ph id ie n s , fans exception, il n’y a point
de métacarpe.
Dans les Batraciens a n o u r e s , il n’y a que
quatre os du métacarpe, qui diffèrent peu en longueur}
celui dé l’index eft gros 8c anguleux.
En même nombre dans les Salamandres, ces os
y font courts, plats, réttëcis dans leur milieu.
Dans la Sirène lacertine, il exifte aufli quatre os
du métacarpe feulement, 8c le Protée anguillard
en offre encore un de moins.
67, 68, 69. Les Os des Doigts en général} le
Nombre des Doigts. Le nombre des doigts 8c leur
mobilité font expofés à plus de variétés dans les
Reptiles que dans les autres dalles d^s animaux
vertébrés.
Il faut remarquer d’abord que tous les O phidiens
8c quelques S auriens urobènes en fout
totalement privés.
Les Tortues de terre en ont cinq, courts, bc
compofés chacun de deux phalanges leulemem,
h