
Les parois du
celles du fécond.
premier font plus minces que
L eftomac de la Pbafianelle eft d’une grande
Capacité, & e ft, intérieurement, divifé en plufïeurs
poches diftin&es par des demi-cloifons & , dans
certains points , par des plis fufceptibles de s’étendre.
A partir du côté droit du cardia, cet eftomac
fe prolonge en une forte de tube , qui revient en
avant & fe courbe enfuiteen arrière pour gagner
le pylore.
Il en eft de même, à peu près r dans le Turbo
pica.
Dans le grand Buccin, l’eftomac , membraneux,
d’etendue médiocre, eft à peu près rond.
Celui duSigaret, membraneux aufli, eft fimple
& logé dans le côté droit du corps.
L’Haliotide eft pourvue de deux eftomacs.
Le premier, de forme oblongue , fe termine
dans le parenchyme du foie,
Ses parois offrent à l'extérieur un tiffu mani- !
Tellement glanduleux , & intérieurement un grand
nombre de.petites-ftries longitudinales.
Vers fon fond eft une foffette , dans laquelle
plufïeurs des vaiffeaux hépatiques viennent décharger
leur bile.
Une forte valvule femi-lunaire le fépare du fécond
eftomac.
Celui-ci,'plus petit, a des ftries tranfverfales
& deux- orifices pour les vaiffeaux biliaires.
Dans Ton fond eft une double arête longitudinale
>; & , a la partie oppofée , une proéminence
pointue, qui en rérréciffent la cavité en cet
endroit.
Une petite valvule le fépare du duodénum.
L eftomac de la Fiffurelle , membraneux & dirigé
d'abord en avant, fait un repli, fe reporte
en arrière, contourne une partie du foie, revient
• eh avant, & y fait encore deux petits replis avant :
de communiquer avec l’inteftin.
Celui de la Patelle occupe tranfverfalement le
derrière de l'abdomen.
Celui de l’Ofcabrion eft replié fur lui-même ,
fa partie.antérieure fe portant tranfverfalement de
gauche à droite > la moyenne defcendant le long
du côté droit, & la postérieure fe reportant en
travers fur la gauche.
La petite courbure de ce vifcère a fes parois
fixées l’une à Pautre & au fo ie , en forte qu'on
ne peut le déplier fans le rompre.
Il n’y a ni armure intérieure, m tiffu mufcu-
laire bien manifefte. '
Quelques rides tranfverfes & des villofités gar-
niffent fon intérieur.
L’eftomac des Acéphales eft membraneux, &r,
enveloppé de toutes parts par le foie, qui lui
adhère intimement, il femble avoir été creulé
dans le parenchyme de cette glande.
Ses parois, fort inégales , forment divers petits
culs-de-fac, dans le fond defquels viennent s'ou-
vrir les canaux biliaires, dont les orifices ont un
rçbord femi-valvulaire , qui s’oppofe à l’introduction
des alimens dans leur cavité.
Le Solen & PHuître ont un fécond eftomac
membraneux.
Celui du Solen eft long , mince, enfoncé dans
le pied jufque vers fe milieu de la longueur de
celui-ci , & parallèle au commencement du canal
inteftinaï.
Celui de l’Huître eft fitué entre les branchies
& te mufcle conftriéteur de la coquille ; l’inteftin
I ne lui eft point parallèle j il marche, au contraire',
dans une direction oppofée à la fïenne.
Dans les Acéphales fans coquilles, les Biphores,
les Afcidies, par exemple , l ’eftomac eft conftam-
ment fimple.
Il n’eft du refte , chez eux , que médiocrement
dilaté.
^ Sa paroi interne offre, fuivant les efpèces,. des
rides de direâion & de figure différentes.
Le foie adhère intimement au côté du vifcère
dont il eft queftion, & y verte la bile, comme
chez les Acéphales à coquilles-, par un grand;
nombre de pertuis.
Chez là Lingule, les voies digeftives dans-
toute leur étendue , ne forment qu’un canal
fimple, de même calibre dans-tous fes points,
fans aucun renflement apparent.
Il devient donc impoflïble de dîftïnguer l’eftomac
de ce Molîufque. ' "•*
Mais dans les Anatifes & les Balanes , Pef-
tomac exi'fte manifeftemenr & d’une manière à
part. La furface de ce vifcère e ft, chez ces animaux,
toute bolfelée; fes parois font fermes,
élaftîques, brunes & enveloppées dans une
couche d’un tiffu glanduleux ; fon intérieur eft
creufé d’autant d’enfoncemens cupulaires, de
cellules, de demi-cellules , qu’il y a de boffelures
extérieurement.
A la partie inférieure de ce vifcère , tiennent
deux appendices coecales, celluleufes à l’intérieur,
boffelées à l’extérieur.
L’eftomac & ces appendices font, du refte,
percés de toutes parts & furtout au fond des
cryptes celluleufes, par les pores excréteurs du
corps adénoïde qui les- enveloppe.
999. Ses Orifices & Leur Situation. Ce qui a rapport
à ce point d’anatomie fpéciale nous eft déjà
en grande partie connu. ^
Nous ne rappellerons donc ici que les particularités
fui vante s feulement.
Dans le Poulpe, le pylore eft fi voifin du cardia,
que le jabot verfe les alimens prefqu’auflï
facilement dans l’eftomac fpiral & l’inteftin qui
en naît, que.dans la cavité même du géfier.
Dans les Doris, le pylore eft près du cardia à
gaiiche, & , vers ce dernier, les rides del’oefo-
phage le prolongent & fe divifent en papilles.
Dans laPhyllidie , le pylore eft aufïi très-près
du cardia.
Chez le Pleurobranche, le cardia eft manifeftement
ferré.
Le pylore de 1*Aplyfie offre, dans fon voifinage,
deux petites crêtes faillantes, parmi lefquelles
font, entr’autres, les orifices des voies biliaires.
Dans la Limace & le Colimaçon, le pylore,
également rapproché du cardia, eft voifin de l’ouverture
du canal hépatique.
Dans les Doris, le pylore eft aufli en avant très-
près du cardia.
Cette difpofition eft encore plus évidente dans
les Phyllidies.
Dansl’Haliotide, les deux orifices de l'eftomac
font fort peu diftinéts.
Il paroît en être de même dans les Lingules &
autres Brachiopodes.
Dans les Lymnées& lesPlanorbes, ils occupent
chacun une partie renflée de l’eftomac.
Rien ne paroît leur être particulier dans les
Acéphales.
icoo. Ses Courbures. Elles ne font point appréciables
Chez les Théthys, elle eft cartilagineufe comme
dans la plupart desOifeaux.
Celle du fécond eftomac des Phyllidies, comme
l celle du feuillet des Mammifères ruminans, eft
furmontée de lames faillantes longitudinales.
ici comme dans l’Homme & la plupart des
Mammifères.
ic o i . Ses Faces. Elles font dans le même cas.
ico i. Sa Membrane externe. Elle n’ offre rien de
particulierî feulement, dans les Mollufques, dont
l’eftomac eft entouré par le foie, elle eft criblée
de porofités.
Nous ajouterons aufli que, dans l’Haliotide ou
Oreille-de-mer, elle paroît de nature glanduleufe,
au moins en partie.
Dans le Pneumoderme , elle eft mince 8c fcro-
biculeufe 5 une multitude de porofités cholédoques
la criblent dans tous fes enfoncemens.
Celle des Tritonies eft mince & muqueufe.
Il en eft de même dans les Doris, où, vers le
cardia, elle offre des papilles aflezmarquées.
Dans laScyllée, elle fert de gangue à douze
lames faillantes, cornées, très-dures, brunes 6c
tranchantes.
IC03. Ses Fibres charnues ou fa Membrane muf
culeufe. Nous n’avons rien à ajouter à ce que nous
en avons déjà dit (1).
1004. Sa Membrane interne. Elle varie beaucoup
dans les divers Mollufques chez lefquels on
l’examine , non-feulement fuivant l’efpèce qui eft
actuellement foumife aux inveftigations du zoo-
tomifte, mais encore fuivant la nature de celui
des eftomacs auquel elle appartient.
Dans le Poulpe, celle du géfier, profondément
fillonnée 6c comme cartilagineufe , fe détache facilement
du refte du vifcère, tandis que celle de
l’eftomac fpiral eft muqueufe & folliculeufe.
Il en eft à peu près de même dans la Seiche &
dans le Calmar.
Dans l’Hyale, elle eft ridée dans le géfier, mais
d’une manière moins prononcée que dans le jabot.
Dans le géfier de l’Aplyfie , elle eft garnie de
douze grandes pyramides à bafe rhomboïdale, à
faces irrégulières, à fommet partagé en deux ou
trois pointes mouffes, à fubftance demi-cartilagi-
neufe, compofées de couches parallèles à leur
bafe 6c placées en quinconce fur trois rangs. Elle
eft, en outre , armée, au-defi’us de ces premières
pyramides, de quelques autres plus petites, ran*
gées fur le bord fupérieur du géfier.
L’adhérence de ces fortes de dents eft peu
forte j elles tombent au moindre choc.
Leur hauteur, d’ailleurs , eft telle que leurs
pointes fe touchent au milieu du géfier.
Il refte donc entr’elles peu d’efpace pour le
pafîage des alimens , qu’ elles doivent triturer dans
ce point du trajet qu'elles ont à parcourir.
La membrane interne de l’eftomac qui fuit le
géfier, dans le même Molîufque, eft, fur l ’un de
fes côtés, armée de petits crochets pointus , peu
adhérens aufli 6c dont les pointes font dirigées
vers le géfier.
Dans le Colimaçon & dans la Limace, la membrane
interne de l’eftomac eft légèrement & délicatement
ridée dans le fens de fa longueur, depuis
l’oefophage jufqu’au fond du cul-de-facj elle
n’offre aucune trace d’armure folide.
Dansi’Onchidie, la membrane interne du géfier
eft cartilagineufe 6c comme cornée , ainfi que
chezbeaucoup d’oifeaux. Celle du fécond eftomac
eft molle & forme un grand nombre de plis faillans
dans l’intérieur du vifcère.
Celle du troifième eft dans le même cas, mais
fes plis font beaucoup plus fins.
Celle du deuxième eftomac de la Janthine eft
pliffée aufli longitudinalement.
Nous avons déjà dit comment, dans la Phafianelle,
cette membrane interne paroiffoit divifer
l’intérieur de l’eftomac en plufïeurs poches. 11 en eft à peu près de même dans la Vivipare
d’eau douce , dans le Turbo pica 6c dans les espèces
du même genre-
Dans le grand Buccin, elle eft pliffée d’une
façon tout-à-fait irrégulière,
Dans l’Haliotide, elle offre une grande quantité
de petites ftries, longitudinales dans le premier
eftomac, & tranfverfales dans le fécond.
Bb b 1
(1) Voye\ ci-deffus n°*. 996 & 998.