portion vertébrale par une portion intermédiaire
long-tertlps & peut-être toujours cartilagineufe.
Les fix côtes qui fuivent la troilïème ont vers le
bas de leur partie offeufe, au bord poftérieur, un
appendice cartilagineux qui rappelle l’apophyfe
récurrente des côtes des Oifeaux. On obferve
fous le ventre cinq paires de cartilages fans côtes,
fixés par les aponevrofes des mufcles, & dont'les
deux dernières vont fe terminer aux côtés du pubis,
f Sous le rapport anatomique, les Dragons fe dif-
tinguent au premier coup d'oeil de tous les autres
Sauriens, parce que leurs fix premières fauffes
côtes , au lieu de fe contourner autour de l'abdomen
, s'étendent en droite ligne & foutiennent
une production de la peau , qui forme une elpèce
d’aile comparable à celle des Chauves-fouris, mais
indépendante des quatre pieds.
La plupart des autres Sauriens, l'Iguane & le
Tupinambisen particulier, ont des côtes grêles
& rondes, fans divifion à leur extrémité vertébrale
en tête & en tubercule, & dont celles qui
fuivent les fix premières font libres. ’
Dans les Monitors, les antérieures de ces côtes
font un peu plus 'élargies que les autres.
Dans plufieurs genres, comme les Anolis, les
Marbrés & les Caméléons, au lieu de fimples
côtés ventrales qu’on obferve dans le Crocodile,
on voit, après ceux de ces os qui s'unifient au
ilernum, des côtes qui fe foudent mutuellement
à leur correfpondante & entourent ainfi l'abdomen
par des cercles entiers ( PI. LXXIII, fig. i ) , dif-
pofition qui, comme l'a fait remarquer M. Cuvier
( i) , paroît propre aux Sauriens qui ont la
faculté de changer de couleur.
Dans les O ph id ie n s , où il n'exifte point de
fternum , on obferve qu'à partir de la têtè, toutes
les vertèbres., excepté celles de la queue, portent
des côtes en nombre très-variable, d'abord rudb
mèntaires , puis de plus en plus longues & arquées
autour des côtés du corps, de nouveau
fort courtes dans le voifinage de là queue 3 toujours
fines, grêles, arrondies,fort pointues & venant
aboutir, par leur extrémité, à l'un des deux
bouts d’une des larges plaques abdominales chez
les Hétérodermes en particulier, c'eft-à-dire, dans
les Couleuvres, les Trigonocéphales, les Vipères,
les Crotales, &c. Dans la Vipère ammodyte
(PI. LXXVI, fig. 1), Charas.a compté cent quarante
cinq paires de ces côtes jufqu'à l'anus (2).
Les côtes des Salamandres & des autres Batraciens
urodèles font fi courtes, qu'elles femblent
n’être que des apophyfes tranfverfes de vertèbres.
N'ayant qu'un feul point d’articulation fur lequel
ils font peu mobiles, ces os rudimentairesexiftent
au nombre de douze de chaque côté.
Dans la Sirène, M. Cuvier a trouvé huit vefiiges
de côtes de chaque côté, à partir de la deuxième
vertèbre.
Le Protée en offre encore moins.
49* Les Os des Membres en général. On n'en rencontre
aucune trace dans les O phidiens & dans
quelques S auriens urobenes , comme l'Ophi-
faure & l’Orvet.
y O. Les Os des Membres antérieurs ou thoraciques ,
en général. Ils manquent dans tous les Ophidiens,
dans l’Ophifaure, dans l'Orvet, dans l'Hyftérope,
dans le Bipède.
On les rencontre feuls dans les Bimanes ou
Chirqtes, parmi les Sauriens , & dans la Sirène
lacertine de la Caroline, parmi les Batr a cien s .
y i . VEpaule en général. Chez les C hélon iens,
dans l’obligation Singulière où, comme le dit
M. Cuvier, étoit la Nature de mettre les os du
bafiin & de l'épaule au dedans du tronc & d'y attacher
leurs mufcles , elle femble avoir fait des
efforts pour s’écarter le moins poflïble de fon
plan général, & l’épaule, en particulier, offre
trois branches offeufes} l’une de celles-ci, Y Os
coracoïdien, fe retrouve dans la plupart des Reptiles.
Dans les S a u r ie n s , les os de l’épaule font
confondus avec le fternum & ne peuvent être décrits
fans lui.
L'épaule de la Grenouille & des autres Ba tr a ciens
anoures eft remarquable en ce que fes trois
os concourent à la formation de la cavité glénoïde.
Dans le Protée anguillard, excepté le col de
l'omoplate, toute l’épaule eft cartilagineufe.
y2. La Clavicule & les Os claviculaires & co-
racoidiens. Dans les C h é lo n ien s , la clavicule
manque, à moins qu'on ne veuille la chercher
dans la paire antérieure des pièces du fternum,
dont la pofition, relativement à la pièce impaire
(PI. XLIII, fig. 7 & 8 ), rappelle celle de la clavicule
des Sauriens (PI. XLIT, fig. 18) & de
l'Ornithorhynque (PI. XXXV, fig. 2). Cependant,
fi une future que M. Cuvier a oblervée dans une
Chélonée marine étoit confiante , il faudroit,
dans les Tortues, faire la clavicule de l’extrémité
fternaîe de l'os qui va de la carapace au fternum,
ce qui feroit d'autan.t plus naturel qu’il va s'attacher
à la pièce impaire de celui-ci.
Telles font les deux opinions entre lefquelîes
fe partage aujourd'hui le favantprofeffeur Cuvier,
qui avoit d’abord penfé que la branche offeufe
qui, dans les Chéloniens, va de.la première côte
au fternum, avoit du rapport avec la clavicule
& la fourchette des Oifeaux (1).
M. Geoffroy Saint-Hilaire cherche, au contraire,
(1) Z. c. , tome V , 2*. partie , pag. 288.
(2) L. c . , pag. 28. 6
(0 tenons d‘Anatomie comparée, tome I , pag. a5a.
l'apophvfe épifternale dans la paire antérieure des
pièces du fternum.
Dans tous les Chéloniens, 1 os coracoïdien eit
aplati & fe porte eh arrière.
Dans les Chélonées marines, dans le Caret en
particulier ( PI. XLIV, fig. 1 ) , il eft très-long &
peu élargi à fon1 extrémité fternaîe.
Chez les Tortues de terre , il eft court & tellement
élargi que fon bord fternal égale fa longueur.
Dans les Emydes, il eft plus long que large.
Dans les Chélydes, plus large & plus court que
dans celles-ci ; il l'eft moins cependant que dans
les Tortues de terre.
Dans les Trionyx , il eft^ remarquable par fa
forme particulière. Plus élargi que dans les genres
précédens, il a un bord externe, convexe, qui
fe continue avec le poftérieur, tandis que l'interne
eft un peu concave, & cette difpofition
donne à fon contour une reffemblance marquée
avec l'omoplate de certains mammifères.
Il n'y a dans le Crocodile aucune véritable clavicule}
l'os coracoïdien fait feul, chez lui, l'office
d’arc-boutant contre le fternum, ce qui l’a
fait, dans plus d'un cas, confondre avec celle-ci.
Cet os coracoïdien a , d’ailleurs, ici une telle
reffemblance avec l’omoplate, que Grew a cru
que le Crocodile avoit deux omoplates de chaque
côté.
Dans les autres S a u r ien s , la clavicule, plus
ou moins grande, mais toujours bien développée,
s’appuie, d'une part, contre l'os grêle du fternum
ou contre fa branche latérale, & , fouvent aufli,
contre la clavicule du côté oppofé. De l'autre
part, elle va appuyer contre le bord antérieur de.
l'omoplate, foit de fa portion offeufe, foit de
celle qui demeure plus long-temps cartilagineufe,
& qui fouvent eft furmontée d'un tubercule ou
d’une petite crête pour la recevoir.
Dans les mêmes Reptiles, l’os coracoïdien
prend un développement confidérable, ^ & concourt
à la formation de près de la moitié de la
foffe glénoïde. Plus élargi que la partie offeufe
de l’omoplate, il vient s’articuler au bord du
rhomboïde "fternal par un large bord fécuriforme.
Il porte en outre une ou deux apophyfes, au
moyen defquelles il foutient un'grand arc cartilagineux
qui paffe fur l'os grêle & avancé du iler-
nwn , & s’y croife avec celui de l'os coracoïdien
du côté oppofé.
Il y a toujours ici encore un petit trou vafeu-
laire, p^rcé dans le col de cet os, entre fes apophyfes
& fa facette, glénoïde.
Les apophyfes qui vont fe joindre au demi-cercle
ou difque cartilagineux laiffent entr'elles une
ou deux ouvertures ovales, qui ne font fermées
que par des membranes.
Avec l’ âge, ce demi-cercle cartilagineux prend
de la confiftànce & même de la dureté, par fuite
de l’accumulation de petits grains, calcaires, ainfi
qu'il arrive au fquelette des poiffons chondropté-
rygiens.
On l’a comparé avec affez de jufteffe à la pièce
offeufe qui adhère à l’os carocoïdien de l'Orni-
thorhynque & de l'F.chidné, à laquelle du refte il
reffembleroit exa&ement fans les grands vides
membraneux par lefquels il eft échancré.
Dans les divers genres de la nombreufe famille
des Sauriens, les pièces offeufes de l'épaule ne
fauroient relier les mêmes pour tous, & c'eft en
effet ce qui arrive à la clavicule & à l'os cofacoï-
dien. Quoique ces différences foient de peu d’importance,
elles méritent cependant d'être fignalées
aux amis de la fcience.
Dans les Monitors, par exemple, la clavicule
eft grêle & ne vient point toucher fon oppofée :
il y a deux ouvertures ovales entre l'os coracoi-
dien & fon cartilage.
Dans les Sauvegardes, les clavicules, larges &
fortes, fe touchent fùhe l'autre par leur bord in*
terne, où elles offrent un efpace ovale fimple-
ment membraneux. Éeur autre extrémité eft appuyée
fur un angle faillant de l'omoplate, qui
porte auflï fur elle une apophyfe particulière. Or,
comme l’os coracoïdien donne lui-même trois
apophyfes pour porter fon apophyfe cartilagineufe,
il exifte dans cette partie de la cuirafiè
peétoraîe trois efpaces membraneux.
Chez les Lézards proprement dits & fpéciaîe-
' ment chez le Lézard vert de Fontainebleau, lê-s
clavicules font larges, & tantôt percées en avant
d’un efpace membraneux, tantôt Amplement échan*
crées} elles fe touchent l'une l’autre au-devant
de l’os impair de l'appareil fterno-coftal. L’os coracoïdien
n’a, d'ailleurs, ici que deux apophyfes
& ne forme qu'un efpace membraneux avec fon.
cartilage.
Dans les Iguanes, la clavicule n'eft point percée,
& il y a quatre efpaces vides dans la cuiraffe
fcapulaire, attendu que l’apophyfe de l’omoplate
eft affez longue pour en laitier encore un entre
elle & l’endroit ou la clavicule touche à fon
bord.
Les Geckos ont une clavicule large, qui n’offre
qu'un petit trou à la place d’un efpace rnembra^-
neux.
Leur os coracoïdien préfente deux de ces ef>
paces.
Les Scinques ont, comme les-Lézards, la cia»-
vicule large & percée.
Leur os coracoïdien ne préfente qu'un efpace
membraneux.
Les Ophifaures & les Orvets ont.encore fous
la peau une clavicule grêle & un os coracoïdien
avec deux efpaces membraneux. Ils font cependant
abfolument privés de membres.
La clavicule manque totalement dans le Càmé- léon. Les os coracoïdiens de ce Reptile, fort élargis *
mais fans, efpaces membraneux.*.s’enchâffent dans