
S e c t i o n d o u z i è m e .
1083. Les Vaijfeaux lymphatiques. Ils font pareillement
inconnus.
F O N C T IO N S IX IÈM E .
Les Sécrétions.
S e c t i o n s e c o n d e .
1094. Les Cap fuies rénales. On ne les rencontre
cher aucun Cruftacé , çon plus que :
IIOI. Les Reins y
H 13. Les Uretères 3 &
i l 16. La Vejjfie urinaire.
F O N C T IO N S E P T IÈM E .
La Génération. /
1130. Les Sexes en général. Dans le plus grand
nombre des Cruftacés , les fexes font diftin&s j
mais dans cette claffe d’animaux, ii eft des ef-
pèces dans lefquelles on n’a point*encore reconnu
les individus mâles.
Tels font, en particulier, les Nicothoés, les
Apus, les Polyphêmes, les Limnadies, les Cy-
pris (1 ).
Dans le genre des Bopyres, les individus mâles
font incomparablement plus petits que les femelles.
Le mâle de YErgyne cervicornis de M. Riflo eft
fi petit, qu’il refte toujours placé fur la queue de
la femelle.
S e c t i o n p r em i è r e .
1132. Le Sexe mafculin en général. Les Cruftacés
font, parmi les animaux fans vertèbres, ce
que font les ferpens & quelques lézards parmi les
vertébrés : les organes extérieurs de la génération,
font doubles chez eux.
1133. Le Pénil. Rien ne représente ici cette
partie-
1134. Le Scrotum. Il manque, de même que :
113 y. Le Dartos ,*
113 6. Le Crémafler, &.
I l 37. La Tunique vaginale.
1 138. La Tunique albuginée. On p f u t , jufqu’à
un certain point, regarder comme fon analogue
{i}. II. n'eft. pourtanc point encore Ycritahlcmenr ;dé-
nvontré que cous ces animaux foicnt hermaphrodites..
une membrane blanche, réfiftante, qui entoure
immédiatement les canaux fptrmatophores.
1139. Les Tefticules en généraly leur Situation.
Les tefticules, ou les organes fpermatopoiétiques
des Cruftacés, ne reffembient aucunement à ce que
font ces glandes dans les animaux des chiffes fupe-
rieures.
Leur apparence eft celle de vaiffeaux fort grêles
& fort longs le plus habituellement, rarement
courts & gros.
Ils font conftamment logés à l'intérieur du
corps.
Souvent les deux organes dont il s’agit font
réunis & confondus l’un avec l’autre.
C ’eft ce qui arrive en particulier chez l’Ecre-
viffe, où la maffe tefticulaire commune eft placée
fous le coeur, derrière l’eftomac & entre les deux
grappes des vaiffeaux hépatiques.
Il n’en eft point de même dans les Crabes :
leurs deux appareils fpermatiques font diftinfts.
Dans les Branchipes, ils confident en deux
grands facs ou tubes recourbés, irréguliers, en-
téroïdes, qui s’étendent en arrière julqu’à l'ayant-
dernier anneau de la queue.
1140. Leur Forme. La maffe commune des tefticules
offre fix lobes dans les Ecreviffes.
Dans les Crabes, ils font ©voiides ou fphé-
roïdes, & ont un afpett adénoïde.
1141. 1142. Leur Structure intime. Elle eft fort
obfcure j il pàroît cependant que les parois des
vaiffeaux fpermatiques font glandulaires & contiennent
des follicules conglomérés, mais ceux-ci
font de la plus grande tépuité.
Dans les Crabes, ces canaux s’entornllent,
fepelotonnent tellement, que le tefticule a tout-
à-fait l’afpeét d’une glande.
1143. Le Corps d'Byghntor. Rien dans les Crnf>
tacés ne repréfente cette partie de l’appareil génital
, non plus que :
1144. UEpididyme.
1145 • Le Canal déférent. Grêle & finueux, il
eft moins long que les vaiffeaux tefticulahes, &
fes parois ne femblent point glanduleufes.
j 149. Les Véfiçules féminales. Elles manquent.
ny4. La Verge. Les Décapodes ont généralement
deux verges qui Portent tout-àffait à l'arrière
du thorax, derrière la cinquième paire des
pieds.
Elles font protégées chacune par une écaille
cornéç, pointue, tubuleufe, fendue longitudinalement,
qui peut s’introduire dansla vulve de
la femelle & les y conduire.
C ’eft à leur racine que vient s’ouvrir chacun
des canaux déférents, très-gros en ce lieu chez
les Brachyures en particulier.
Les Argules, parmi les Entomoftracés, ont
aufli deux verges, mais fituées chacune fur le
bord antérieur du premier article des pattes natatoires
de la quatrième paire.,
A la bafe de chacune d’elles eft une petite
véfîcuîe probablement fpermatique.
Les Branchipes ont une verge bifide, placée
immédiatement au-deffous du corps & foutenue
par le premier & le fécond anneau de la queue.
I iyy, 11 1157. Les Mufcles de la Verge.
Ils exiftent, mais leurs rapports anatomiques &
leur jeu ne font que bien imparfaitement connus.
1162. L'Utïthre. Il eft reprëfenté par un fimple
ïiilon de la verge.
1167. La Proftate. Elle manque.
II78, II79. Le Sperme ; fa Nature. Il eft trop
peu abondant & trop difficile à obtenir pour avoir
été analyfé chimiquement, & même examiné phy-
fiquement jufqu’à présent.
S e c t io n t r o i s iè m e .
1187. La Vulve en général. Les Décapodes ont
deux vulves, percées en deffous, à la bafe des
pieds de la troifième paire.
Dans l’Ecreviffe, ces vulves ne font que de
fimples trous percés dans la fubftance même du
teft.
Chez elle & chez l’Hermite-'Bernard, elles
traverfcnt la bafe même des pieds de la troifième
paire.
Dans les Brachyures, elles font feulement ouvertes
non loin de cette bafe.
La vulve de l’Argule eft placée entre les pattes
de la dernière paire. Elle eft unique.
Celle des Branchipes eft percée à l’extrémité
d’un appendice conoïde occupant la même place
que la verge bifide du mâle.
1191. Les grandes Lèvres. Elles n’exiftent point,
non plus que :
1192. La Fourchette ;
1195. Le Clitoris, &
1202. L’Urèthre.
1213. Le Vagin ou POvidufte. Dans les Cruftacés
femelles qui ont deux vulves, il exifte deux
oviduétes , un pour chacune de celles-ci.
Ceux de l’Ecreviffe de nos ruiffeaux font droits
& très-courts.
| 1222. Les Ovaires. De même que les tefticules
des mâles, ils font formés par des canaux contournés
& entortillés, qui fe continuent avec les
oviduétes.
Dans l’Ecreviffe, ils font réunis en une feule
maffe.
Dans les Branchipes, ils conduifent les oeufs
dans l’appendice qui précède la vulve, lequel
devient ainfi une forte de motrice extérieure où
ils font confervés quelque temps avant d’être
pondus.
Ils y groflïffent, en forte que, très-gonflé par
par eux , cet utérus prend l’afpeét d’un lac membraneux
& vert, qui pend fous le corps de
l’animal.
Chez les Apus, on trouve fur chacun des pieds
de la onzième paire une capfuie à deux valves,
dans laquelle font renfermés les oeufs, qui lont
d’ùn beau rouge.
Dans les Daphnies, les ovaires ont l’apparence
de vaiffeaux & font au nombre de deux. Ils s’étendent,
de chaque côté de l’abdomen, depuis le
premier fegment jufqu’au fixième, où ils s’ouvrent
ifplément dans un efpace vide que les
valves de la coquille ménagent, Si qui a été
regardé comme une matrice propre à conferver
les oeufs après la ponte jufqu’ à l’entier développement
des petits.
Les ovaires des Cypiis font remarquables par
leur grand volume, Si ont la forme de deux
grands cæcums fimples, coniques, placés extérieurement
fur les côtés de la partie poftérieure
du corps, St s’ouVrant, l’un à côté de l’autre,
dans la partie antérieure de l’abdomen, où ils
communiquent avec le canal creufé dans la queue.
Au temps de la ponte, dans les Cyclopes, on
obferve chez les femelles deux facs véficuleux ou
ovaires extérieurs, fitués à la bafe de la queue, &
qui font analogues à celui que l’on obferve chez
les Branchipes, & deux ovaires intérieurs fem-
blables à ceux des Daphnies.
S e c t io n q u a t r ièm e .
1253. La Copulation, la Conception & leurs Par-
ticularités. Dans les Décapodes & les Squilles,
l’accouplement a lieu ventre à ventre.
D’après la difpofition des organes de la génération,
il ne pouvoit en être autrement.
Les Amphipodes s’accouplent à la manière des
Infe&es, le mâle étant placé fur le dos de la
femelle.
Lors de l’accouplement des Argules, il y a
introdu&ion de l’un ou de l’autre des pénis du
mâle, & quelquefois des deux, mais fucceflive-
ment.
Les Branchipes mâles ont la tête garnie de tentacules
préhenfiles, à l’aide defquels ils fixent
la femelle dans l’aéte de la copulation, en nageant
au-deffus d’elle, & en la forçant à replier la
queue en deffous, jufqu’ à ce que la vulve fe
trouve placée vis-à-vis du pénis.
On n’ a jamais içu d’accouplement ni dans les
Apus ni dans les Limnadies.