
fes jeunes individus, font même complètement
ifolées du corps par une future fpéciale.
Oans tous les autres S au rien s , les Monitors,
les Lézards, les Scinques, les Geckos, les Caméléons
, les Dragons, les Dragônes , les Stcl-
lions, les Cordyles, les Agames, les Bafiiics, les
Iguanes , les Marbrés, les Sauvegardes, &c. , ces
vertèbres font également au nombre de deux.
La première , au lieu d’un petit tubercule, a
une grofle apophyfe renflee en dehors 8c préfen-
tant a l'os coxal une facette articulaire échancree
en arrière & en forme de fer à cheval;
La deuxième a auffi une grande apophyfe, mais
Amplement élargie 6c aplatie horizontalement.
Les O ph id ie n s , ne prétentant point de badin,
font, par conféquer.t, dépourvus de l'os facrum
ou des vertèbres qui en tiennent la place. Il en eft
de même de la Sirène, parmi les Ba tr a c ien s uro-
DÈliES.
Dans les Ba tra cien s anoures , comme la Grenouille
& le Crapaud , la dernière vertèbre , qu'on
peut confidérer comme remplaçant le facrum , a
de grandes & larges apophyfes tranfverfes auxquelles
font fu(pendus les os. coxaux, & en ar-
riere elle offre deux tubercules qui s'articulent
dans deux facettes d’un os unique, qui s'étend
jufqu’au-deflus de l'aniis 6c qui femble être l'analogue
du coccyx. .
Les apophyfes tranfverfes de la vertèbre facrée
font plus larges dans les Crapauds que dans les
autres genres de la famille des Anoures.
Dans le Pipa, cet os eft foudé au coccyx. Ses
apophyfe s tranfverfes for/t remarquables par leur
évaiement.
C'eft une chofe fînguüère, remarque M. Cuvier,
que la variété des points où le baiim s'attache à
l'épine chez les Salamandres. Ce (avant profeffeur
poffède des.individus de la Salamandre terre lire,
ou il eft iufpendu à- la quinzième vertèbre , &
d'autres où il tient à la feizième* M. Schultze,
dans les Archives phyfiologiques de Meckel ( i dit
avoir vu^ le • ftpelc-tte d'un de ces Reptiles , où il
tenoit d'un coté à la feizième & de. l'autre à la
dix-feptième.
Dans le Triton palmatus 6c le Triton a/peftris ,
le ba din eft conftamment iufpendu à la quatorzième
vertèbre. Dans les Triton puncïntus 6c Ge/neri, il
tient à la quinzième, 6c dans.le Triton enflants ,
il tient à la dix ft ptième ou à la dix-huitième.
Ainfi donc la poiition numérique de la vertèbre
facrée varie beaucoup dans les Urodëies que nous
venons de citer, mais elle eft femblable à celles
qui la précèdent. Elle, offre même, de chaque
co te , une petite côte, à l'extrémité de laquelle
1 os des îles eft fufpendu par un ligament.
Dans le Protée anguiliard, les deux vertèbres
auxquelles font attachés les veftiges cnrt’lagin?ux
I du baflin, ne prélentent rien de particulier. Elles
font offifiées comme celles qui les précèdent.
| $6. Le Coc cyx ou (es Vertèbres coccygiennes ou de
i lu Queue. Dans les C hélonjens, ces vertébrés
! font libres comme celles du cou, en forte que,
| dans le bouclier dorfal, les plaques de la ferie
longitudinale qui fuivent la dixième , n’adhèrent
; point à des vertèbres. Elles ont chacune un corps
j concave en avant, convexe en arrière ; une partie
J annulaire aplatie carrément & fans épi >e en deflusi
| des apophyjes articulaires antérieures. embra fiant par-,
j deflous les pofié rieur es de la vertèbre précédente ,
deux apophyfes tranfverfes courtes, articulées
de chaque côté fur la future qui joint le corps à la
partie annulaire.
Dans plufietirs Tortiies de terre, en particulier
dans les Tortues grecque 6c indienne, on comptç
vingt-trois vertèbres caudales. Il en exifte vingt*
fept dans le Teftudo radtata y 6c dix-huit feulement
dans la Tortue géométrique.
Les Chelonées 6c les Emydes n'en ont également
que dix-huit.
Dans les Crocodiles, parmi les S au rien s , les
vertèbres caudales, au nombre de quarante-deux
& cornpofees des mêmes parties que les lombaires,
ont leurs corps de plus en plus minces ik
comprimés ; leurs apophyfes articulaires verticales,
jufqu à la feizième ou dix-feptième, au-delà def-
quedes les deux poftérieures fe réunifient en un
plan oblique 8c échancré au milieu , lequel appuie
dans une échancrure plus large de la vertebre
fuivante i leurs apophyfes traniverfes, de \ lus en
plus petites jufqu'à la feizième ou dix-feptième,
acenfuite manquant tout-à-fait ; les apophyfes
épineufes rétrécies & alongées jufqu'à la vingt-
deuxième ou vingt-troifième, 6c enfuite de plus
en plus petites, jufqu’à ce qu'à la fin elles difpa-
roiilent complètement.
A compter de la fécondé, leur corps offre en
deffous, à (on bord poftérieur, deux fa ettes
pour porter un os.mobile à deux branches, 6c en
J forme de chevron, qui repréfente une efpèce
d’apophyfe épineufe inférieure. M. Cuvier a vu
Jaferie de ces os le prolonger jufqu’aux dernières
vertèbres de cette région, mais ils vont en fe rac-
couruffant, 6c leur pointe en fe dilatant dans le
fens de la.îdngueur de l'animai.
Dans le Monitor du N il, où l'on compte
quatre-vingt 6c quelques vertèbres caudales, ik
dans celui de Java , qui en a jufqu'à cent dix-fept,
ces os ont leurs apophyfes épineufes 6c tranfverfes
longues & étroites, & leurs apophyfes
articulaires prefque verticales , l’antérieure regardant
en . dedans & la poftérieure en dehors. Ils
offrent^ d ailleurs , à la partie poftérieure de leur
face inférieure, deux petits tubercules pour porter
l'os en chevron.
Comme chez cous les Sauriens, en général, («} Torn. IY , pag. | j| ;
)cur face antérieure eft concave 8c la poftérieure
fe trouve convexe* \ ,
Leur volume diminue aufli a mefure qu on approche
de l’extrémité de la queue ; toutes leurs
eminences finifient même par s'y réduire à rien
ou à peu près à rien. .
Dans le Sauvegarde d’Amérique, qui pollede
vingt-fîx de ces os, les crêtes inférieures de ceux-
ci (e montrent comme des offelets particuliers
attachés fur l’articulation de deux vertèbres &
en forme de cheyron.
Dans l’Iguane ordinaire, où l’on compte vingt-
quatre de ces vertèbres , & dans l'Iguane ardoifé
où il y en a cinquante-cinq , leurs corps font rrès-
alongés, en'forte qu’ avec un moindre nombre
elles forment encore une plus grande longueur.
Leurs apophyfes épineufes décroiffent fort rapidement.
Dans les Bafiiics, 8c fpécialement dans le Ba-
filic à crête , où l’on ne compte que vingt quatre
vertèbres caudales , ces dernières apophyfes font
plus hautes & plus étroites , au moins fur une
partie de la queue'.
Une grande partie des vertèbre's caudales des.
Lézards ordinaires, où leur nombre'varie de
cinquante à foixante environ, font divifées verticalement
dans leur milieu en deux portions qui le
féparent fort aifément .. parce qûe le période feul
les maintient en rapport. C ’eft probablement à
caufe.de cette particularité, fi peu d’accord,
comme le remarque le profelfeur Cuvier- (r),
avec aucun fyftème fur la correfpondance dans
le nombre des pièces offeu'es, que la queue des
"Lézards le rompt fi facilement.
Il paroît en être de même dans les Iguanes 8c
les Anoiis. Parmi ceux-ci, le grand Anolis noir-
bleuâtre n'offre, au refte, que feize vertèbres
caudales.
Dans les Ophidiens , ces vertèbres ne font dif-
tin&es des autres que parce qu'elles ne portent
point de côtes, & que leurs épines, tant abdominales
que dorfales, font doubles 6c conftituent
deux rangées de tubercules.
Leur nombre, du refte, eft habituellement con-
fidérable. On en trouve plus de cinquante dans la
plupart des efpèces, 8c la Couleuvre à collier en
préfente cent douze.
Dans les Batraciens anoures, qui manquent de
queue, le coccyx eft repréfenté par un os unique,
qui s'étend depuis la vertèbre facrée julqu au-del-
fusde l’anus, 6c qui, très-long 6c terminé par un
appendice cartilagineux pointu , eft relevé, tout
le long de fa face dorfale, d’une crête, dans la
bafe de laquelle te canal vertébral fe termine en
fe rétrecillant beaucoup.
Tel eft le cas de la Grenouille , du Crapaud,
des Rainettes, du Pipi.
Dans ce dernier même , le coccyx eft intime»
ment foudé avec la vertèbre facrée (i).
Au nombre de vingt-cinq ou vingt-fix dans la
Salamandre terreftre , les vertebres de la queue
ont des crêtes 6c des apophyfes tranfverfes comme
celles du dos, mais celes-ci deviennent de plus
en plus petites, 6c , à compter de la troifième
caudale, il y a fous le corps une lame tranfverfe
dirigée obliquement en arrière 6c percee d un
trou à fa bafe , qui remplace les os en chevron
des Sauriens. _
j Dans les Triton alpefiris & crifiatus, parmi les
Salamandres aquatiques de nos contrées, on
compte trente-trois vertèbres caudales y il y en a
trente-quatre dans le Triton Gefneri 6c trente-fix
dans le Triton punftatus. Cette circonfiance fuffit
pour faire difiinguer, au premier abord, les Ba-
tràciens de la famille des Urodeles de ceux de la
famille des Anoures.
Dans ceux-là, au refte, les vertèbres dont il
s'agit ^forment une queue aplatie latéralement
comprimée de droite à gauche , à caufe de 1 élévation
des crêtes iupérieures & inférieures.
Dansl’Axoloth du Mexique , qui a des côtes à
toutes les vertèbres, excepté à 1 atlas, la queue
efteompofée de vingt-trois os, comme l’ont reconnu
iir Everard Home 6c M. G. Cuvier.
Dans la Sirène, les apophyfes,traniverfes des
vertèbres caudales . primitivement allez petites,
difparoiflent promptement, 6c leurs apophyfes
articulaires diminuent progreffivement.
Le corps de c es os prend une foi me très-comprimée
8c donne , en deflous, deux petites lames,
qui interceptent un canal pour les vaiffeaux
comme les os en chevron des*Lézards.
Dans le Protee anguiliard, il exifte vingt-cinq
vertebres depuis ie baffin jufqu'au bout de la
queue. Excepté lès dernières, elles font bien of-
fifiees. Elles manquent d'apophyses ou de crêtes
épineufes, & , à mefure qu'on arrive vers 1 extrémité,
elles deviennent de plus en purs comprimées
, perdent de leurs crêtes latérales, 8c prennent
en deflous des apxaphyfes qui tiennent lieu
d’os en chevron.
$7. Les Os du Bajfin en général. Cette portion
du fquelette n'exifte point dans tous les Reptiles.
Les O phidiens , par exemple, en font privés, 5c
dans le frotée anguiliard , parmi les Ba tr a c ien s ,
elle eft tellemènt peu oflifiée , qu à peine trouve-
t-on quelque choie de durci dans le cartilage qui
répond à .l’os coxal.
Dans les Chéluniens, le baffin fe compofe conftamment
de trois os diftinctsdont deux contribuent,
comme dans les Quadrupèdes, à la com- 1
b ) T €' » PaS* a87* (1) Voy«\ ci-deffusj n°. 35.