
deux (exes & les Rainettes manquent de ces facs
acce/Toires à l'appareil vocal, & qui, félon Swam-
merdam ( i) , font compofés de deux membranes
qu il eft aifé d'ifoler l'une de l’autre.
Dans les Rainettes on voit un fac impair fous la
gorge.
890,891 8c8çii.Les Cartilages du Larynx. (Vov.
n°. 889.) j \ j
895. L'Epiglotte. Elle manque dans la plupart
des Reptiles, & elle n’eft point chez eux, comme
chez les Oifeaux, remplacée par des papilles qui
arment les bords de la glotte.
, M. Cuvier a cependant obferve une forte d’épi-
glotte dans 1 Iguane ordinaire & dans le Scinque
fchneiderien.
On en voit aufli un veftige dans le Crocodile.
On ne la retrouve ni dans les C h é lo n ien s , ni
dans les O phid iens , ni dans les Ba tr a c ien s .
894. Les Mufles du Larynx. Deux mufcles feulement
agiflent furie larynx du Crocodile.
L un naît de deflous la grande plaque, entoure
I appareil vocal , monte obliquement en arrière, &
vient fe joindre à fon correfpondant en arrière de
la glotte, qu’il doit fermer.
L autre vient de deflous le bord poftérieur de
c^ e meme plaque, croife le premier, monte
obliquement en ayant, & fe termine au bord de
la glotte, qu’il doit ouvrir.
Dans les Grenouilles , il exifle, pour le larynx,
un mufcle de chaque coté qui écarte les deux cartilages
ovales ; & un mufcle tranfverfe en avant,
qui leur eft commun & qui les rapproche.
Les deux veflies vocales des mâles font, en
outre, revêtues d’un tiffu mufculaire, propre à
les comprimer.
897. Lw Cordes vocales. Elles manquent dans le
Crocodile, les Serpens, les Tortues, les Chélo-
nees, les Emydes , les Sauriens, en général} aufli
ces animaux ne doivent pouvoir donner que des
foufflemens. ^
Dans les Grenouilles & les Rainettes , elles font
grandes &fort faillantes. Sur le bord inférieur de
chacune des pièces ovales qui entrent dans la |
compofition de la charpente du larynx chez ces
reptiles, eft tendue en dedans une membrane qui
fe redrefle & forme chacun des rubans dont il
s agit ici ^ & qui, par conféquent, fe trouvent
plus îioles des cartilages , plus libres, & proportionnellement
plus longs que dans aucun autre
animal.
898. La Glotte. Dans le Crocodile, elle a des
bords purement membraneux & s’étend depuis la
jonction des deux hranche&qui concourent à la
formation du premier anneau de la trachée-artère,
jufqu à la partie moyenne de T os hyoïde, oÜ s’attachent
les membranes qui la conftituent.
La première moitié de la glotte répond ici à la
cavité large & plate du larynx} la fécondé, à partir
des deux piliers en avant, n’eft plus qu’une
fente longue & étroite.
Ce n eft donc qu’en venant frapper contre les
deux piliers, que l’air peut produire quelque fif-
flement, s’il en produit.
La glotte de l’Iguane eft fort courte.
Dans une grande Tortue de terre de Madagascar,
foumife à l’inveftigation de M. Cuvier, ce
favant profelfeura trouvé une crête membraneufe,
triangulaire, attachée au bas du larynx & montant
dans la glotte ainfi partagée en deux, ce que l’on
obferve fréquemment dans le larynx fupérieur des
oifeaux.
Les bords de l’ouverture , d’ailleurs, étoient
plats, tranchans en dehors & fufceptibles de fe
joindre exa&ement.
Dans le Scinque, le bord même de la glotte
rentre un peu en dedans pour y former une membrane
tendre & libre, dirigée en arrière.
La glotte du Caméléon eft courte & fe termine
en avant par une fente tranfverfale.
Dans la Grenouille, c’ eft le bord fupérieur du
cartilage en timbale qui conftitue le bord de la
glotte proprement dite, laquelle eft longue &
étroite, & s’ouvre & fe ferme avec autant de rapidité
que de précifion.
899. Les Ventricules de la Glotte. Ils manquent
dans le Crocodile.
Dans la Grenouille, ils occupent toute la concavité
du cartilage en forme de timbale, mais ils
ne communiquent point par leur fond avec les
bronches, ainfî que l'a cru Vicq-d’Azyr ( i ) , qu!
a , en conféquence, attribué trois ouvertures au
larynx des reptiles de ce genre.
902. Le Sac thyroïdien. ( F'oyej n°. 889. )
90?. Le Corps thyroïde. II manque dans tous les
Reptiles généralement.
Les O phidiens feuls femblent offrir un organe
analogue. C ’eft une forte de glande orbiculaire
placée en avant du coeur, qui reçoit de l’aorte
droite, près de fa naiflance, des artères confidé-
rables pour fon volume , & qui paroît prefqu’en-
tièrement compofée de cellules très-vifibles, renfermant
une humeur épaifle, blanchâtre, demi-
tranfparente.
L’injeâion colore toutes les parois de ces Cellules
fans porter fon influence fur l'humeur qu’elles
contiennent.
906. La Trachée-artère en général. Elle manque
dans les Ba tr a c ien s anoures, où les bronches
commencent immédiatement à la fuite du larynx. 1
(1) Bibl, Nat. j pag. 807. (1) Mem. de L'Acad, royale des Je ie ne es de Paris , anaie
D 79» PaS- «QS.
Avant de fe divifer en bronches, elle fe recourbe
d’arrière en avant dans les Crocodiles.
Le diamètre proportionnel de ce conduit eft
extrêmement grand dans les O phidiens ; mais,
dans les autres Reptiles, les S auriens & les C héloniens
, en particulier, il n’excède pas généralement
celui que préfente le même organe dans
les Mammifères & dans les Oifeaux.
Jamais non plus il ne préfente de ces dilatations
inégales, dont nous avons fignalé l’exiftence dans
plusieurs oifeaux (1).
907. Les Fibro-cartilages de la Trachée-artère.
Affez généralement, ils forment des anneaux complets
& , par conféquent, peu propres à changer
de diamètre.
Néanmoins, dans le Crocodile du N il, ils font
interrompus en defliis dans la première partie de
la trachée-artère, près du larynx.
Chez le Caméléon, c’eft au contraire la dernière
portion de la trachée-artère qui offre des
cerceaux fibro-cartilagineux incomplets.
Enfin , dans les O ph id ien s , on n’obferve de
ces fibro-cartilages que dans le tiers de la circonférence
de la trachée-artère à peu près.
Chez ces derniers , les cartilages fe retrouvent
encore à peu de diftance du fommet du poumon ,
dans un fillon qui règne le long de fa furface inférieure,
& dans lequel eft logée la veine pulmonaire.
908. Sa Portion mufculaire. La trachée-artère de
la plupart des Reptiles qui ont été l’objet des
recherches des anatomiftes, n’a offert ni fibres
mufculaires tranfverfales ni plan charnu longitudinal,
même chez les O ph id ie n s , où ce conduit
eft très-membraneux.
909. Sa Portion membraneufe. Dans le Crocodile,
elle remplit au-deffus de la première portion du
conduit un intervalle d’autant plus grand , qu’on
l’obfei ve plus près du larynx.
Chez les O phidiens elle conftitue à elle feule
les deux tiers de la circonférence de la trachée-
artère , dont elle occupe le côté fupérieur.
Elle préfente, chez ces Reptiles} un réfeau
fin, blanc , opaque , qui fe continue dans l’intérieur
du poumon, où fes mailles bordent les cellules
& font formées de cordons plus forts &
d’apparence tendineufe.
911. Sa Divifton. Dans les Ophidiens, la trachée
artère ne fe divife point & cefle brufque-
ment à l’inllant où elle touche au poumon, qu’elle
femble former réellement en fe dilatant, & qui
eft unique.
Cette divifion femble aufli manquer dans le
Lézard vert, dont la trachée, parvenue au fom-
(1) Paye7 le tome III de cc Syfiime anatomique 9 page
615 , n°. 906.
met réuni des deux poumons, s’ouvre dans chacun
par un large orifice.
Dansprefque tous les autres Sau r ie n s , les deux
bronches fe féparent de la trachée-artère avant
de pénétrer dans les poumons-
Chez le Crocodile, avant de fe divifer , la trachée
artère fe recourbe d'arrière en avant, direction
que fuivènt quelque temps les bronches,
avant de fe porter vers les poumons.
Dans le Caméléon , aux environs de la naiflance
des bronches, les anneaux fibro-cartilagineux ds
la trachée-artère deviennent incomplets.
Dans les C héloniens , la trachée-artère, fort
courte, fe partage de très bonne heure en deux
bronches d’aut.mt plus longues, qu’elles ne vont
point directement aux poumons & fe replient dans
le thorax avant de pénétrer dans le parenchyme
de ces vifeères.
Dans les Ba t r a c ie n s> les bronches fuccèdent
immédiatement au larynx.
912 8c 913. Les Bronches. Dans le Crocodile,
après avoir repris leur marche d’ avant en arrière,,
elles demeurent quelque t,emps accolées l’une à
l ’autre.
Elles manquent complètement dans les O ph idiens.
Dans les C h élon ien s, par la raifon ind;quée
ci-deffus, elles font fort longues; mais, dans la
plupart des autres Reptiles, elles font extrêmement
courtes.
Arrivéès aux poumons , elles s’y terminent
communément d’une manière brufque par un ou
plufieurs larges orifices qui s’ouvrent dans la cavité
de ces vifeères.
Leur diamètre proportionnel n’excède point
généralement celui qu elles offrent dans les Mammifères
& les Oifeaux.
Jamais elles ne préfentent, comme chez ces
derniers, de dilatations inégales.
Les fibro-cartilages qui entrent dans leur compofition
ont ordinairement la figure d’anneaux
complets, avant leur entrée dans le poumon.
Dans les C héloniens & les Crocodiles, chacune
des bronches , avant fa terminaifon, fe continue
dans l’intérieur des poumons.
Dans la Tortue grecque, par exemple, elles
atteignent la partie la plus reculée de ces organes,
ne changent point de diamètre d’une manière
fenfible , & communiquent avec les grandes cellules
pulmonaires par dix ou douze larges orifices
, dont les bords font relevés pour former un
commencement de canal, & paroiflent comme
déchirés.
Dans les Chélonées, chaque bronche fe porte
de même dans l’intérieur des poumons jufqu’à leur
extrémité poftérieure, mais elles diminuent progref*
fivement de diamètre & communiquent dans les
cellules pulmonaires par des ouvertures innombrables
dont font criblées leurs parois.