
dans leur dire&ion & auxquelles elle S’unit en
palTant5 la fixième fe porte directement à l’épaule
& reçoit la feptième, qui eft grêle, & croifée en arrière
par la première dorfale, laquelle, prefqu’à
la fortie du canal vertébral, vient fe joindre à
elle & fe porte enfuite aux mufcles de l’épaule.
Le plexus brachial du Lézard n’eft formé que
par les deux derniers nerfs cervicaux & par les
deux premiers dorfaux, encore l’avant-dernier
nerf cervical ne fournit-il qu’une de fes branches
au plexus, l’autre étant deftinée au cou.
Dans la Grenouille, les nerfs qui doivent fe
diftribuer au bras proviennent d’un très-gros cordon
échappé du canal rachidien entre la fécondé
& la troifième des vertèbres, qui eft le tronc nerveux
le plus volumineux de tout leur corps, &
qui reçoit au bout de peu de temps un filet de
la paire fuivante, pour fe diriger enfuite vers
l’aiffelle, où il jette, dans les mufcles du deflus de
l’épaule, une branche d'une certaine groffeur, &
va fe terminer au bras, comme nous le dirons ci-
après. 11 en eft de même de la Salamandre.
735. Les Nérfs des Membres thoraciques , en général.
Dans la Tortue, le gros nerf fourni au
plexus par la cinquième paire cervicale, parvenu
derrière l’ articulation Icapulo - rachidienne , fe
partage en trois branches, dont :
i°. La première n’eft qu’un filet, qui fe diftri-
bue à la capfule articulaire >
20. La fécondé, très - aplatie, jette de fes
bords une infinité de rameaux dans les mufcles &
dans la peau î celle-ci paroît repréfenter le nerf
mufculo-cutanéf
30. La troifième fuit les mufcles au-deffous de
l ’épaule & defcend jufqu’au bras fans donner de
rameaux remarquables 5 elle dent probablement
lieu de nerf cubital.
En fortant du plexus, la fixième paire des nerfs
cervicaux defcend le long du côté interne de l’épaule
& reçoit la feptième vers Ton tiers poiié-
rieur. Le nerf devient alors beaucoup plus gros &
fe divife bientôt en deux troncs, (avoir :
1°. U analogue de C articulaire.
2°. 1!analogue du nerf médian.
La feptième paire cervicale s'unit donc à la
fixième pour la formation des nerfs articulaire &
médian.
La première dorfaîe fe perd dans les mufcles
de l’épaule & ne fuit nullement le bras.
Dans la Grenouille, le gros tronc, que nous
avons fuivi jufqu’ à l’épaule, fe porte enfuite vers
le bras & ne tarde point à fe bifurquer, en émettant
par l’angle de bifurcation quelques filets,
qui fe rendent aux mufcles extenfeurs de l’avant-
bras & à la capfule articulaire de la tête de
l’humérus.
L’une des branches de la bifurcation eft le nerf
médian évidemment.
L’ autre eft le radial.
736. Le Nerf mufculo-cutané. Il exifte dans la
Tortue, où, comme nous l’avons dit, il eft fort
aplati.
737. ^ Le Nerf médian. Dans la Tortue, il naît
des fixième & feptième paires cervicales. Parvenu
à la hauteur de l’articulation de l’humérus avec
l’épaule, il envoie des filets dans les mufcles en-
vironrians, & , lorfqu’il eft arrivé à la face palmaire
de l’avant-bras , il fe partage en trois rameaux,
dont deux, fur le bord cubital, s’ enfoncent
profondément dans les mufcles, tandis
que le troifième, beaucoup plus gros, fuit le
bord radial de l’avant-bras jufqu’à la bafe du
pouce , d’où il defcend dans la paume de la main
& envoie des filets à chacun des doigts.
Dans la Grenouille , le cordon nerveux qui re-
prefente le nerf médian, jette, au-devant ae l’os
du bras, quelques filets dans les mufcles & dans
la peau , arrive au pli de l’avant-bras, fe plonge
dans i’épaifieur des mufcles avec le tendon du
mufcle fterno-radien, qui tient lieu du biceps , fe
divife enfuite en deux rameaux placés au-deffus
l’un de l’autre, fe continue au moyen du plus
grêle de ceux c i , entre les mufcles fléchifleurs
des doigts, & fe gliffe, au moyen du plus gros ,
dans le fillon qui indique la réunion des deux os
de l’avant-bras. Il parte plus loin, toujours ainfi
divife en deux, fous les ligamens du carpe* & ,
parvenu dans la paume de la main, fe perd dans
les tégumens par le rameau fuperficiel, tandis
que, par le profond, il fe partage à chacun des
doigts à peu près comme chez l'homme : il donne
audï quelques filets aux mufcles de la main.
Le nerf médian offre, dans la Salamandre, la
même difpofition que dans la Grenouille.
Il manque dans les Ophidiens : la caufe en eft
évidente.
738. Le Nerf cubital. Dans la Tortue, ce nerf
eft îa troifième branche du gros tronc produit
par la cinquième paire cervicale dans le plexus
brachial. 11 fuit les mufcles de l’omoplate fous la
peau, & defcend jufqu’au bras fans donner de
rameaux remarquables. Là, il en fournit plufieurs
aux mufcles extenfeurs de l’avant-bras, puis il
continue de fe porter en avant, .& s’épanouit en
fe perdant fur la peau de l’avant bras, jufqu'à la
main.
740. Le Nerf articulaire ou axillaire. Dans la
Tortue, après avoir concouru à la formation du
plexus brachial, la fixième paire des nerfs cervicaux
fe porte le long de l’omoplate du côté interne
, reçoit la feptième, devient beaucoup plus
gros & fe divife en deux branches, dont l’une,
plus grêle, paffe par l’échancrure pratiquée entre
les os de l’épaule, & paroît s’épanouir fur la
capfule articulaire de l’humérus. Cette branche ,
qui fournit de nombreux ramufcules aux mufcles
qui entourent l'articulation humérô-fcapulaire,
peut être regardée comme l’analogue du nerf circonflexe
de l’Homme.
741. Le Nerf radial. Dans la Grenouille, il naît
du même tronc que le nerf médian, fe contourne
autour de l’humérus, fournit d’abord au mufcle
extenfeur de l’avant-bras, continue de defeendre
autour de l’humérus, arrive au niveau de l’articulation
huméro-cubitale, du côté radial, pénètre
dans l’épaiffeur des mufcles, repaffe à la face externe
de l’avant-bras, & fe partage enfuite.
L’un de fes rameaux fe diflîpe fous la peau ;
l’autre gagne le dos de la main & fe perd fur la
convexité des doigts.
742 & 743. Les Nerfs dorfaux en général & en
particulier. Leur nombre eft dans un rapport conf-
tant avec celui des vertèbres auxquelles ils cor-
refpondent.
Leur diftribution eft la même que dans les autres
animaux & n’ offre rien de particulier.
744 & 74f. Les Nerfs lombaires en général & en
particulier. Ils font dans le même cas que les pré-
cédens.
746, 747, 748 & 749. Le Nerf obturateur. Dans
les Lézards, il eft remplacé par un petit filet qui
provient du nerf fémoral.
7 jo , 7$ I , 752 & 753. Le Nerf crural en général.
Formé par les deux dernières paires lombaires, il
paffe, chez les Lézards, au-deflus des os du
baflin, pour fe diftribuer aux mufcles de la partie
antérieure de la cuiffe.
Dans la Grenouille, il fe fépare du plexus fémoral
à la hauteur de la cuiffe, aux mufcles de la.
partie antérieure de laquelle il fe diftribue en
rayonnant.
Dans la Salamandre, il eft produit par une feule
paire lombaire, qui envoie une branche au plexus
feiatique.
7C7, 758, 759 & 760. Le Nerf feiatique. Dans
les Lézards , il eft produit par trois paires de
nerfs facrés & par un filet de la dernière paire
lombaire. 11 fuit le bord interne de la cuiffe, & ,
en fe fubdivifant dans les mufcles, fe porte juf-
qu’aux doigts du pied.
Il en eft de même dans la Salamandre.
Dans la Grenouille, il fe porte à la partie pof-
térieure de la cuiflè, aux mufcles de laquelle il
envoie un grand nombre de filets. Vers le milieu
de cette région, il fe partage en deux branches,
qui paffent fous le jarret & qui repréfentent les
deux nerfs poplités, Y interne & Y externe , qui fe
diftribuent enfuite à la patte de derrière , à peu
près de la même manière que dans le pied de
l'homme.
765. Le Syfième nerveux ganglionnaireen généra/.
Ce fyftème n’eil encore que peu connu
chez les Reptiles. M. Cuvier avoue ne l’avoir
étudié que dans la Tortue bourbeufe (1), où il
n’eft: clairement diftinél que dans l’intérieur de
la carapace, & où l’on ne trouve au cou qu’une
apparence d’un premier ganglion cervical, qui
adhère tellement au nerfpneumo-gaftrique, qu’on
ne fauroit l’en féparer. Dans le refte de la région
cervicale, on n’a encore fuivi aucun filet qui pa-
roiffe indiquer l’exiftence de ce que l'on regar-
doit naguère comme le tronc du nerf grand fym-
pathique.
766. Ses Liaifons avec les nerfs de ta cinquième &
de la fixième paires. Elles font inconnues, même
1 dans la Tortue.
767. Ses Ganglions dans le cou. On ne les a
point aperçus (2), même dans la Tortue aufti.
770. Le Nerf fplanchnique. Les ganglions en rapport
avec fes racines le voient très-diftin&ement
fur le péritoine & fur le corps des vertèbres.
Àbfolument femblables à ceux des Oifeaux , ces.
ganglions ont deux filets fupérieurs & deux inférieurs
, qui paffent fous l’apophyfe tranfverfe de
la vertèbre qui s’unit à la carapace.
Du bord interne de chacun d’eux part une des
racines du nerf fplanchnique, qui va former des
plexus autour de chacune des branches de l’aorte j
il en fort aufii un filet qui concourt à la formation
du plexus pulmonaire.
S e c t i o n s e p t i è m e .
784. La Vue en général. Tous lesReptiles, à l’exception
du Protée anguillard (3) & des Typhlops,
dont les yeux font cachés fous la peau , comme
dans le Rat-Taupe, font doués du fens de la vue.
Relativement au volume de leur corps, la plupart
d’entr’eux ont même des yeux allez faillans
' & affez gros^ Habitant en effet généralement les
rivages des mers & les bords des fleuves de la
zone torride, où, comme l’a noté de Lacépède,
le foleil n’ eft prefque jamais voilé par des nuages,
& où les rayons lumineux font réfléchis par les
lames d’eau & par le fable des rives & des dé-
ferts, il /falloir que leurs yeux fuffent affez forts
pour n’être pas altérés & même détruits par les
flots de lumière qui les inondent.
Aufti le fens de la vue ell-il habituellement fort
aôtif dans les Reptiles ; les Sauriens, en particulier
, aperçoivent les objets de très-loin , & quelques
uns a entr'eux même, tels que les Crocodiles,
jouiffent, à l’inftar des chats, de la faculté^
de contra&er & de dilater leur pupille, de manière
à recevoir la quantité de lumière qui leur
(1) Leçons , 3cc., rome II, pag. 296.
(al Voyeç n®. 565. (3 ; CcVISK , 13 A U D i fl , ScuaElDEBS , /. C.
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