
Orthagorifcus, les Coffres, les Syngnatkas typhle
& Syngnathus actes de Linnæus & de Bloch, les
Pégafes, les Truites, les Saumons , les Eperlans,
les Corégones, les Piabuques, lesRaiis, les Hy-
drocins, les Scopèles, les Aulopes, les Harengs,
les Sardines, les Anchois, les Notoptères, les
Chirocentres, les £mies, les Vaftrés, les Polypores,
les Brochets, les Galaxies, les Stomias,
les Exocets, les Carpes, les Barbeaux, les Goujons,
les Tanches, les Brèmes, les Ables, les
Anableps, les Poecilies , les Lébias, les Silures,
les Schilbés, les Plotofes, les Afprèdes, les Merluches,
les Lottes, les Lépidolèpres, les Plies,
les Flétans, les Turbots, les Barbues, les Soles,
les Achires, les Lépadogaftères , les Gobiéfoces,
les Lumps, les Liparis, & la plupart des Poif-
fons.
On en compte deux dans les Morues & les
Merlans.
La nageoire anale eft fuivie d’un plus ou moins
grand nombre de fauffes nageoires dans les Maquereaux
, les Scombréfoces, les Thons, les
Bonites , les Germons, les Caranx , les Scom-
beroides, les Citules, les Sérioles, &c.
La nageoire anale eft très-longue dans les
Carpes, les Cépoles, les Brèmes, les Afprèdes ,
les Lépidolèpres, les Uranofcopes, les Plies, les
Flétans, les Turbots, les Soles, les Gymnonotes,
les Carapes, &c.
Elle eft courte, au contraire, & quelquefois
même à peine vifible, dans quelques Syngnathes,
les Amies, les Barbeaux, les Goujons, les Tanches,
les Ables, les Gobiéfoces, les Leptocé-
phales, les Lophotes, les Lépidopes, &c.
Elle eft unie à la caudale, & par fuite a la dor-
fale autour de la queue, dans les Lépidolèpres ,
les Macroures, les Anguilles, les Congres , les
DonzelJes, les Fierasfers, les Leptopodes, les
Plotofes.
Elle en eft diftinéte dans les Aptéronotes, les
Equilles , les Anarrhiques & la plupart des Poiffons
qui en font pourvus.
Sa hauteur eft prodigieufe dans l’Olîgopode,
dans le Piatax teira, &C.
Elle eft fort baffe, au contraire , dans les Lépidopes
ou Jarretières.
Elle eft couverte, en tout ou en partie , d’é-
cailles dans les Piméleptères, les Chétodons, les
Chelmons, les Piatax, les Holacanthes, les Po-
macanthes, les Àcanthopodes, les Monodaétyles,
les Ofphronèmes, les Archers, les Anabas, les
Kurtes, les Coefions, les Càftagnoles, les Stro-
matées , les Fiatoles, les Temnodons, les Poly-
nèmes, &c.
Elle eft falciforme dans les Sélènes, les Gais,
les Argyréiofes, & quelques autres efpèces.
Chez, les Liches, elle eft précédée d’une ou
deux épines libres.
Les offelets qui la foutiennent ont la même
direction que les apophyfes épineufes des vertèbres,
& , par conféquent, que ceux qui appartîen-
ent à la nageoire dorfale.
Leur forme varie beaucoup; car tantôt ils ont ta
figure d’un prifme triangulaire & tantôt celle d’un
cône extrêmement alongé; ils peuvent être unis
& liffes, ou dentés en lcie fur un ou plufieurs de
leurs angles.
Enfin, dans le plus grand nombre des Poiffons,
l’extrémité de la queue eft munie d’une nageoire
particulière, qu’on nomme nageoire caudale.
Cette nageoire eft fupportée par la dernière
vertèbre dont la figure eft, comme nous l’avons
dit, fpécialement affeétée à cet ufage.
Elle manque chez plufieurs Raies proprement
dites, chez la Paftenague commune, l’Uarnak,
l’Aiereba , les Myliobates, les Céphaloptères,
les Ophifures, les Gymnomurènes, les Muréno-
blennes, les Aptérichthes , les Gymnonotes, les
Régalées, 8: les Trichiures & les Styléphores,
dont la queue fe termine par un filet grêle.
Elle eft unie à la dorfale & à l’anale, ou à la
dorfale ou à l’anale feulement dans les Lamproies ,
les Ammocætes, les Orthagorifcus, le Syngnathus
ophidion de Linnæus, les Plotofes, les Anguilles,
les Congres, les Leptocéphales, les Notoptères,
les Donzellés, les Fiérasfers, Sec.
Elle eft alongée, non fourchue, tronquée au
bout dans les Rouffettes.
Elle eft bilobée inégalement & prefque fourchue
dans les Carcharias , les Lamies, les Marteaux ,
les Milandres, les Emiffoles, les Grifets, les Pèlerins,
les Ceftracions, les Anguillats, les Hu-
mantins, les Leiches,les Squatines, les Eftur-
geons, les Exocets, la Scie.
Elle paroît complètement bifurquée dans les
Maquereaux, les Thons, les Bonites, les Germons,
les Clupées, les Clupanodons, le Myletes
macropomus de M. Cuvier, les Mégalopes, les
Anchois, les Thriffes, les Odontognathes, le
Vaftré géant, le paru, l’Eventail de mer, le Pilote,
le Guare.
Elle eft pointue dans les Sélénoftomes.
Dans la Jarretière, elfe «ft comme lancéolée,
ainfi que dans la Lancette de mèr, & le Myfte.
Elle eft divifée en trois ou quatre lobes dans
une variété de la Carpe dorée de la Chine.
Elle eft irrégulièrement arrondie dans la Torpille
, dans le Monacanthe velu, l’Anableps de
Surinam.
Elle eft arrondie & tronquée au bout dans la
Raie pêchereffe, les Chironeétes, le Malthée
chauve-fouris, le Balifte épineux, le Monacanthe
chinois, le Coffre triangulaire, le Coffre qua-
dricorne, le Coffre tigré, le Coffre maillé, le Té-
trodon perroquet, le Tétrodon rayé, le Lump,le
Cycloptère menu, les Syngnathes aiguille *&
trompette de mer, le Syngnathe fexangulaire, le
Capelan , la Lingue, la Lotte, la Muftelle, le
Taiboa, le Boulereau, l’Awaou, le Chabot, le
Turbot.
Profondément échancrée, elle paroît comme
bifurquée dans le Balifte'vieille, le Triacanthe a
deux piquans, l’Ammodyte appât, l'Efpadon , le
Merlan jaune, le Rémora , le Coryphene dofin,
l’Oblade, le Picarel, le Pagre, la Saupe.
Elle eft obtufémenc lancéolée dans l’Alutère
monocéros.
Elle n’eft que légèrement échancrée dans la
Vive, la Morue, le Narwaga, le Colin , le Ché-
todon cornu, le Soufflet, la Girelle, le Sandat,
le Gronau, le Perlon, le Pirabèbe, la Truite,
l’Eperlan. i ,
Elle eft carrément tronquée ou à peu près dans
le Balifte tacheté, le Malarmat, le Coffre à bec,
le Tétrodon hériffé, le Callyonyme dragonneau,
l’Uranofcope, leTrichonotefétigère, le Merlan,
le Sucet, le Rafon, le Rafoir bleu , le Cotte, le
Flet, la Plie, la Limande.
Elle eft flabelliforme dans le Tétrodon liffe, les
Blennies lièvre de mer & gattorugine, le Clinus
fourcilleux, le Scorpion de mer, le Poiffon Saint-
Pierre.
Elle eft arrondie, courte & unie aux nageoires
dorfale & anale dans les Orthagorifcus, où elle
femble terminer abruptement le corps.
Elle femble pénicelliforme dans le Pégafe dragon.
Elle eft furmontée dans le milieu de fon bord
terminal par un appendice pointu, dans la Flèche
de mer ( Çallionymus fa g itta ).
Elle eft.femi-lunaire ou en croiffant dans le Gai,
le Filou, le Labre croiffant, le Papou, le Guacari,
le Poiffon de Paradis.
S ect i on seconde.
88 . Les Os fra is en général. Dans les Poiffons
chondroptérygiens, il font mous, flexibles, élaf-
tiques, compreflibles, d’une teinte blanche opaline,
& tout-à-fait analogues aux cartilages de
prolongement des animaux vertébrés des trois
claffes fupérieures.
Dans les autres Poiffons, ils font plus flexibles
& d’un tiffu plus homogène que dans les Mammifères,
les Oifeaux & les Reptiles.
Ils offrent, au refte, du tiffu fpongieux dans
leurs portions les plus volumineufes : mais la plus
grande partie de leur étendue eft compofée de
lames compares ftratifiées.
90. Le Périofte. On le diftingue difficilement
tant il eft mince.
La membrane fibreufe ou le périchondre qui ta-
piffe le fquelette des chondroptérygiens a plus
d’épaiffeur & de force que le périofte des Poiffons
, ofieux.
91 » 91 » 9 h 94 > 95 J 96 3 97 & 9^; Les Articulations
en général & leurs diverfès Parties. oye% cideflus
page 190).
99. La Moelle. Les os des Poiffons ne préfentent
jamais dans leur intérieur ni moelle ni membrane
médullaire.
IOI. L*Articulation de la Mâchoire inférieure
avec le Crâne. La mâchoire inférieure des Poiffons,
de même que celle des Cétacés, des Oifeaux &
des Reptiles, n’offre rien qui reffemble à la branche
montante qui exifte chez l’Homme & la plupart
des Mammifères. Ce n’eft que dans les Plagiof-
tomes feulement que l’articulation de cet os a
lieu en deffus de fôn extrémité.
Dans les Requins, les Rouffettes, les Squatines,
les Emiffoles, les Pèlerins, en particulier, qui
appartiennent à la famille que nous venons de
nommer, les deux mâchoires font très-mobiles.
La fupérieure-eft principalement formée de
deux grands cartilages, dans lefquels font implan-
I tées les rangées multipliées des dents, & reçoit
quelques autres pièces cartilagineufes acceffoires.
Elle eft retenue en arrière & en haut par deux
très-forts ligamens coniques, dont le fommet
s’implante dans la partie la plus profonde de
l’orbite.
| C’eft en arrière & par fon extrémité qu’elle
s’articule fur la mâchoire inférieure par une facette
condyloïdienne au-deffous de laquelle eft un
difque fibro-rartilagineux inter-articulaire.
Les cartilages acceffoires de cette mâchoire
j fupérieure font d’abord deux petites lames atta-
j chées feulement par l’une de leurs extrémités ,
| qui eft plate & ronde, vers le tiers antérieur de
chacune des branches.
Ces plaques font libres dans le refte de leur
étendue.
Elles font comprifes dans l’épaiffeur des levres.
Un peu plus en arrière, on en trouve deux
autres qui fe portant en bas & en arrière, en rencontrent
deux femblables qui proviennent de la
mâchoire inférieure, & avec lefquelles elles
s’articulent en formant ainfi une arcade complète
qui entoure la bouche.
L’angle produit par leur réunion eft rentrant en
devant. Mobile au niveau de la commiffure des
lèvres , c’eft à fon plus ou moins d’évafement
qu’eft dû l’écartement de celles-ci ou leur rapprochement.
. . .
Les deux branches de la mâchoire inferieure,
toujours dans les Poiffons chondroptérygiens dont
il vient d’être queftion, font mobiles dans la
fymphyfe. Elles s’articulent en arrière avec trois
cartilages.
Le premier de ceux-ci eft une plaque très-
épaiffe , un peu contournée fur elle-même , qui
defeend prefque verticalement du crâne & femble
tenir lieu d’os carré. .
Le fécond repréfente la mâchoire fupérieure.
Le troifième eft un cartilage qui foutient les
branchies.
Chez l’Efturgeon, la mâchoire inférieure eft