
montant, par une grande apophyfe comprimée,
jusque vers le milieu des narines, pour s’unir à
une apophyfe femblable de l’os du nez. Sa partie
élargie eft embrafl’ée par les maxillaires.
Chez le Sauve-garde d’Amérique, il n’y a également
qu’un intermaxillaire impair, mais dont
l’apophyiè nafale eft beaucoup plus courte, & qui j
eft échancré inférieurement en arrière pour recevoir
les pointes des maxillaires & des vomers.
Dans les Stellions fouette-queues, je bord de
l 'intermaxillaire faille entre les dents maxillaires,
fans porter lui-même aucune dent, tandis qu’il eft
armé de deux de ces oltéïdes dans le Steliion
ordinaire.
L’intèrroaxillaire impair du Caméléon eft extrêmement
petit.
Dans le Scinque commun des boutiques, il
forme une petite corne en ayant.
Parmi les O ph id ie n s , il n’y a de même qu’un
Ceul os intermaxillaire impair dans l’Amphisbène
( Pt. XLVI1I 9fig. 6, h )} dans le grand Python de
Java ( fig. io , fig. n , fig. 12, $), dans le Crotale ,
(jîg. 14 q). La plupart des autres efpèces ont deux
os intermaxillair.es, qui, chez la Cécilie, font unis
aux os propres du nez {fig. 1 , a a).
Dans la Grenouille, de la famille de Batraciens
anoures, les os intermaxillaires complètent le
pourtour des mâchoires par leur partie dentaire,
& ont chacun une apophyfe montante courte,
étroite, qui n’atteint pas le frontal antérieur &
qui ne touche point à fa correfpondante.
Dans la Sirène, ils font grêles & pointus en arrière
j ils defcendent des côtés des os du nez en
s’élargiftànt pour foulever le bord antérieur de la
mâchoire (i)- Us ne portent point de dents,
mais leur bord eft tranchant & garni, dans l’animal
frais, dit M. Cuvier, d’une gaine prefque
cornée qui fe détache aifémentde la gencive & qui
a fon analogue dans les Têtards de la Grenouille.
Enfin 3 en remontant fufqu’au frontal, ils rendent
les 0« du n.ez entièrement étrangers au cadre
de l’ouverture e^érieure des fofles nafales, qui,
comme dans les Reptiles, à l’exception du Crocodile,,
eft percée en dehors de leur apophyfe
montante.
Dans le Protée anguillard, les os intermaxillaires
ont de longues apophyfes montantes entre
defquelles fe <gliifent de fort petits os du nez.
Leur bord eft garni d’une rangée de huit ou dix
dents pour chacun.
14, Les Os jugaux, malaires , ou de la Pommette.
Ces os n’exiftent point dans tous les Reptiles.
Dans les Tortues de terre, parmi les C hélo-
NiKNs., comme la grande Tortue des Indes, l ’Os
(1) IJ ne •femblable co^r.exîoji des os propres du n,ez &
des os intermaxillaires le rencontre aulfi dans le Crocodile,
à peu de différences près, ainli que nous -l’avons die ci*
jugal s articiile^ avec l’angle externe & poftérieur
de l’os maxillaire.
11 eft étroit & règne fous l’orbite, en arrière de
laquelle il rencontre le frontal poftérieur & le
temporal écailleux.
Dans les Emydes, il concourt avec le pariétal,
le temporal & le frontal poftérieur, à la formation
du toit offeux qui recouvre la tempe. Il s’unit en
amère à l’os ptérygoïdien.
Dans les 1 fionyx, il forme une partie du bord
poftérieur & intérieur de l’orbite & prefque toute
l’arcade zygomatique (Pl XL bis, fig. 4 , g g),
dont le temporal écailleux fait feulement une pe-
tite«partie en avant de la caifle.
Dans les Chélonées ou Tortues marines, il
concourt, comme chez les Emydes, & encore
plus, a la compofition du toit fus-t:smporal.
Dans la Matamata, cet os s’étend depuis l’angle
poftérieur de l’ orbite, entre le maxirlaire & le
frontal poftérieur qu’il ne dépafîe point, & concourt
a former la branche ofleufe qui fépare l’orbite
de la folle temporale.
Chez les Crocodiles, l ’os jugal, qui forme le
bord extérieur de l’orbite, elt lupporté en avant
par jej maxillaire & s’ unit par une apophyfe à ûne
faillie correfpondante du frontal poftérieur, que
Spix regarde même comme la partie poftérieure
du jugal ou i Omoplate du membre Jupérieur de la
Tête.
Dans l’Ouaran du Nil & (fins les Monitors de
l’Ancien Continent (Pl. XLI3 fig. 1 , 2, 3), l’os
jugal touche au lacrymal, au palatin & au tranf-
veife, ila la forme d’un ftyîet arqué & pointuÿ&
n atteint ni le frontal poftérieur, ni le temporal,
en forte quel’ orbite demeure incomplète , ce qui,
parmi les Sauriens, ne fe trouve que dans les
Geckos.
pans lesSauve-gardesdu Nouveau-Monde,ce
même os va rejoindre le frontal poftérieur & clôt 1 orbite (Pl. XLI, fig. y ) . 11 en eft de même de la
Dragone {fig. 4 ).
Dans les Stellions fouette-queues, il eft très-
large & très^-bombé.
j Dans certains Agames, tels que l’Umbre, il
.s’ étend au point de couvrir une grande partie de
la tempe & de la-joue.
Dans les Anolis, il eft étroit & peu faallanr.
Dans le Bafilic, il eft, au contraire, large’ &
court.
Dans les Geckos, il eft fort petit & s’attache au
bord inférieur de l ’orbite, fur l ’angle poftérieur
du maxillaire, & eft bien éloigné d’atteindre le
frontal poftérieur.
Chez le Caméléon, il remonte pour s'unir au
frontal poftérieur & au temporal.
Dans le Bipède de la NouvelIerHolIande, Pygopus
lepidopus, de Merrem, l’os jugal ne s’oflifie point.
On retrouve des os jugaux dans l ’Ophifaure
(P l . %L\\\\3fig. 7 , e e ), mais les O phidiens proprement
dits en font dépourvus.
Dans
Dansk Grenouille, l’os jugal eft une tige courte
& grêle, allant depuis la pointe poftérieure du
maxillaire jufqu’à la facette articulaire qui lui appartient
prefqu*entièrement, le tympanique ne
faifant que s’appuyer fur fa face externe. En cela,
la Grenouille a une analogie évidente avec les
Oifeaux <i) & furtout avec les Poiflons.
Dans le Pipa de Surinam , l’os jugal eft des plus
petits & n’occupe que la place de l’articulation.
Dans les Salamandres, c’eft à un os qui remplace
à la fois l’occipital & le rocher, Rentre le ptérygoïdien
&.le tympanique que ce même osfupporte
auili, que s’attache le jugal, lequel eft placé
tranfverfalement fur le ptérygoïdien, n’elt uni
que, par un ligament à la pointe poftérieure du
maxillaire & offre feul la facette pour l’articulation
de la mâchoire.
La Sirène n’offre aucune trace d’os jugaux.
Il paroît en être de même du Protée anguillard.
I f. Les Os du Palais ou Os palatins. De même
que les os jugaux, ceux-ci n’exiftent point dans
certains Reptiles, en particulier chez le Protée
anguillard.
Dans les Tortues de terre , fpécialement dans la
grande Tortue des Indes, ils n’ont point de plancher
palatin & offrent un point d’articulation avec le
frontal antérieur. Entourés en arrière des os pté-
rygoïdiens, ijs font logés aux deux côtés du vorner,
& n'ont absolument que leur partie fupérieure,
celle qui, chez les Mammifères, fépare les fofles
nafales des orbites» ils manquent auflï de cette
partie recourbée qui prolonge le plancher du palais
en arrière des ma,xillairés.
Dans les Emydes ou Tortues d’eau douce, les
os du palais ne font nullement concaves. Ceux de
YEmys expanfa en particulier, manquent de partie
palatine, il en eft de même dans la Tortue ferpen-
tine, qui eft certainement une Emy de.
Chez les Trionyx, ils ne fe réunifient point-en
dèfloiis pour prolonger le palais ; creufés en demi-
canal en avant, ils font moins étendus qu’aux
Tortues de terre. Ils ont des connexions avec le
corps du fphénoïde entre les os ptérygoïdiens. -
Dans les Chélonées ou Tortues de mer, la portion
palatine, la lame inférieure des os dont il
s’agit, reparoît évidemment & contribue à la
formation du plancher des fofles nafales.
Dans la Matamata, les deux os palatins fontfitués
en deflous dans la concavité de l ’arc formé par la
réunion tranfverfale des deux os maxillaires. A
leur bord-poftérieur eft un aflez grand trou ptéry-
go-palatin.
Dans le Crocodile, les os palatins prolongent
le plafond fourni à la bouche par les intermaxii-
iaires & pat les maxillaires, mais i.ls le prolongent
en le rétréciflant en raifon du vide qu’ils Enflent
( j ) Koyeç tome I I I , page 544 ce Syflème anatomique.
Syfi. Anat, Tome l}rr
île s. 33
entr’ eux & les procejfus des maxillaires qui portent
les jugaux.
Dans les Caïmans, ils avancent plus dans le
palais & s’ élargiffent en avant.
Dans les Gavials ils fe prolongent dans le palais
en une pointe qui n’ entre dans la compofition du
mufeau que pour un fixième de la longueur.
Dans les autres Sa u r ie n s, les os du palais n’ ont
point de lame palatine, ou du moins ces lames ne
font pas aflez étendues pour s’unir.
Parmi eux, dans l'Ouaran des Arabes & les
Monitors de l’Ancien Continent, ces os font
courts, concaves en avant pour conduire aux
arrière-narines. Ils forment une partie du plancher
de l’orbite, laiflent entr’eux un grand vide,
& s'unifient aux vomers, aux frontaux antérieurs,
aux maxillaires, aux tranfverfes & aux ptérygoï-
diens. Ils font percés chacun d’un pertuis analogue
au trou ptérygo-palatin.
Dans les Sauve-gardes d’Amérique, ce trou eft
pratiqué entre le frontal antérieur, le palatin, le
maxillaire & le lacrymal. Les os du palais eux-
mêmes fe portent plus en avant, s’écartent moins
l’un de l'autre & contribuent au prolongement des
arrière-narines par une concavité de leur furface.'
Dans les Anolis, ces os font remarquablement
élargis,. ' v •
Dans le Caméléon, le canal qu’ils forment eft
prefque tranfverfe.
Dans POphifaurè (Pl. XLVIII, fig. 9)» ik
armés de dents, & leurs branches font aplaties
verticalement.
Dans l'Orvet, on ne remarque point les dents
palatines qui exiftent dans l’Ophifaure.
Dans la tribu des Serpens proprement dits,
parmi les O ph id ie n s, les os palatins forment des
arcades analogues à celles que l'on obferve dans
les Oifeaux, qui participent à la mobilité des
branches de la mâchoire fupérieure & qui font
armées de dents aiguës & recourbées en arrière,
mais fixes & non percées-
Dans la Grenouille, parmi les Ba tra c ien s, les
analogues des os du palais, fitués fous la partie
antérieure & évafée de l’os en ceinture, en avant
de la pointe du fohénoïde, ont la figure d’une
branche tranfverfale ou d’un feéleur de cercle qui
va fe joindre â l’ os maxillaire fous l’endroit d’ oi\
cet os donne une petite apophyfe montante qui va
s’unir à l’angle latéral du frontal antérieur. Leur
circonférence eft munie de dents pointues, qui
manquent dans les Crapauds.
Le Pipa manque d’os palatins, comme de jugaux.
Leur exifience eft aouteufe dans la Sirène, à
moins que l’ on ne prenne pour eux deux plaques
minces dont nous avons déjà parlé & qui font
toutes hériflees de dents en crochets.
Dans le Protée, ils font réduits à de fimples
veltiges membraneux ou cartilagineux, ou même
manquent totalement.
16, Les Os lacrymaux,Ces os n’ exiftent point