
Chez les Batraciens &: les Ophidiens, ils font
beaucoup plus minces.
f88. Les Pédoncules de'la Glande pinéale ou du
Conarium. Dans la Chélonée franche, plus tranché,
5 & plus courts que chez les Crocodiles & le
Caïman à mufeau. de brochet, ils fe prolongent
jufqu'à l'entrée des pédoncules cérébraux dans les
hémifphères.
Dans la plupart des autres Reptiles, ils font
fins, déliés & foiblement affujgttis. .
589. La Commijfure poflérieure. Elle manque
dans la prefque généralité des Reptiles, ou n'y
exifte qu'en rudiment, & fpécialement dans les
Ophidiens, les Batraciens & les Lacertiens.
59®- Le Conarium ou Glande pinéale. Ce corps
exifte dans les Reptiles, comme dans tous les
autres animaux vertébrés fans exception, malgré
les affertions contraires de Sténon & de Haller.
Il eft bien plus apparent chez les Reptiles que
chez les Poilfons. ^
Situé en arrière des hémifphères cérébraux &
fur le renflement des couches optiques, doncfes
pédoncules dépaftènt quelquefois les limices, il
eft, chez l'Orvet, d'une extrême.ténuité, tandis
que dans les Couleuvres, les Vipères & les Lézards
, il offre un peu plus de volume.
Chez le Caméléon & le Tupinambis il eft
tres-prononcé , 8t dans les Crocodiles il paroît
ü un volume confîdérable comparativement à la
maffe totale de l’encéphale.
Chez le Caïman à mufeau de brochet , il eft
plus fort encore.
Dans l’OrVct, les Couleuvres, les V ip è re s ,1
les Lézards, les Tupinambis, les Crocodiles, il
eft de forme alongée Ôc un peu biturqué en devant.
Dans le Caïman à mufeau de brochet, il eft di-
vifé jufqu’à fon fommet.
Dans la Tortue grecque, il eft bifide dans toute
fon étendue’, & plus gros proportionnément que
dans les Chélonées (1).
Chez la Tortue franche, le conarium eft"ovalaire.
Qqand il exifte un rudiment de commiffure
poflérieure, cette prétendue glande n’a avec lui
aucun rapport.
C eft ce qui arrive le plus évidemment du
monde pour les Crocodiles & pour le- Caïman à
mufeau de brochet, comme l’a obfervé le doéteur
Serres (2).
55)4. Le troiji'eme Ventricule. Chez les Mammi-
(1) Ce fait eft en oppofîcion manifefte avec une opinion
émife par M. Treviranus, qui croie avoir remarqué que les
animaux aquaciqaes onc le conarium plus développé que
ceux qui ne fréquentent pas habituellement ks eaux. (2.) Ubi fuprà, pag. ^8(j.
fères & les Oifeaux,: on remarque dans ce Ventricule
la commijfure molle & grife des couches optiques.
Dans les Tortues, les C rocodiles, les Caïmans,
cette commifliire exifte aufli St eft plus marquée
que chez les Oifeaux, & fituée plus bas que dans
les Mammifères.
Dans les BatraçiensJSé les. O phid iens,, elle eft
plus épaiffe que dans Mlf autres Reptiles.
• Î9Î’* La Commijfure antérieure. Elle fe rencontre
chez prefque tôiis les Reptiles j déjà fenfible chez
les Batraciens, elle devient plus prononcée chez
les Lézards.
Dans les Crocodiles & les Caïmans, elle eft
fituée en avant de la couche' optique St dans le
fidon qui la fépare du corps ftriéj à droite & à
gauche, elle pénètre dans le tubercule hémifphé-
rique & s’ y perd prefqu’auflitôt.
Dans les Tortues 8c furtout dans les Chélonées,
elle fe porte plus en arrière, comme chez les Oifeaux
, & pénètre dans le tubercule de I’hémi-
fphère plus profondément que chez les Sauriens :
là , elle fe joint à quelques faifeeaux des pyramides
; nouveau point de reffemblance avec les
Oifeaux.
y97. Le Corps pituitaire ou VHypopkyfe cérébrale.
Cette partie éft impaire dans les Reptiles
comme dans les Mammifères St les Oifeaux.
Elle eft en général d’un fort petit volume. - .
Elle eft arrondie & d’un rouge-jaunâtre dans les
Grenouilles.
Elle eft grife chez les O phidiens & les Sauriens.
, Son volume eft plus confîdérable chez le Caméléon
, les Crocodiles St fe Caïman à mufeau de
brochet.
Chez ce dernier, où elle eft d’un gris rofacé,
elle s’implante par une tige courte, mais très-dif-
tinfte, à la partie moyenne du lobule optique St
communique dans la cavité de celui-ci & , par
fuite , dans le troifième ventricule.
Les Grenouilles, les Vipères St la plupart des
Ophidiens n’offrent, à la place de la tige pituitaire,
qu’un filament très-mince, aux cotés duquel
fe trouvent, flottans fur la bafe de l’encéphale St
fans avoir avec lui aucune communication immédiate
, en arrière du lobulé optique, deux bandes
médullaires décrites par Treviranus dans les premiers
de ces animaux, & deux petits tubercules
blancs que Malacarne a rencontrés chez les Lézards
& quelcfües Serpens.
V98. Les Eminences mamillaires. Elles n’exiftent
poi.it chez les Reptiles.
S e c t i o n s e c o n d e .
601. Le Cervelet en général. Dans les Reptiles, le
cervelet defeend aux plus petites dimenfions poflï-
bles, St nefe trouve fouventrepréfente que par une
petifê
petite lame triangulaire placée en travers fur le
haut du quatrième ventricule. Sa couleur eft d’un gris cendre chez les Sauriens
, les O phidiens Si les Batraciens. |
Dans les Tortues de terre, I eft d’un gris un
peu rofacé, & dans les Chélonées, il a une
teinte d’un rouge affez foncé.
Chez les O phidiens , la plupart des Sauriens
&r les Batraciens, le cervelet ne s’élève jamais au niveau des lobes optiques} ceux-ci le dominent
dans toute fon étendue. Dans le Caméléon St les Crocodiles, il le rapproche
davantage du niveau des tubercules quadrijumeaux.
_
Dans les Batraciens anoures , chez les Crapauds
& ies Grenouilles, en particulier, cet organe
n’eft qu’une petite commiffure tranfverfe
placée en forme de poutre au-deffus du quatrième
ventricule , difp.ofition très-apparente , quand on
a ouvert les lobes optiques St déjetéfur les cotes
les feuillets, qui les forment & qui recouvrent en
partie le cervelet;
La pointe du triangle eft, chez eux, moins
alorigée que dans les Vipères.
Dans' la Salamandre , parmi les Batraciens uro-
deles, il eft, félon le dodteur Funk . compofé dé
trois cordons nerveux filionnes légèrement, St
dont le moyen eft embratlé par les deux latéraux.
. . WM
Dans,la Chélonée franche, parmi les C hf.uo-
niens , le cervelet a une forme globuleufe , St fa
furface eft d’un tiers plus étendue que celle des
lobes optiques, dont il dép?.fie un peu le niveau
vers fa partie moyenne. N
Dans la Tortue grecque , le cervelet forme d a-
bord deux feuillets ieftonnes fur le côte du quatrième
ventricule. . '
Chez le Caïman à mufeau de brochet, dans le
Lézard vert,. & dans beaucoup d’autres Sauriens,
le cervelet fe bombe légèrement à fa partie
moyenne, ce qui lui donne une forme globuleufe
lorfque Ton inluffte 1e quatrième ventricule.
Dans le .premier de ces Reptiles, le cervelet
s’élève au-deffus des lobes optiques St aja forma
d’un bonnet renverfè fur le ventricule , d ou il ré-
fnlte que fa cavité eft indépendante de celui-ci.
H fe termineen pointe & ne recouvre pas en totalité
le ventricule. Sa bafe rep’oie fur (es pédoncules,
réunis en forme de commiffure tranfverfe
immédiatement en arrière de l’inlevtion de la quatrième
paire des nerfs5 il a donc, comme chez
les vertébrés : fupérieurs, une forme conique St
cretife.
Chez lés Crocodiles, il recouvre en totalité le
quatrième ventricule.
Chez les Tupinambis, il a la forme de deux
triangles adofles au niveau de la partie poflérieure
des lobes optiques.1.' Le triangle poitérieut eft
étendu fur le quatrième ventricule, St l’antérieur
recouvre en partie la région poflérieure des lobes
:SyJi. Anat. Tome IV .
optiques, St projette fa pointe jufqu’ en avant de
ces lobes , qui font affaiflés en arrière.
L’Orvet offre la lame cérébelleufe dans un tel
état de ténuité qu’à peine on peut la diftinguer en
arrière des tubercules quadrijumeaux, auxquels
elle adhère.
Il en eft de même, chez le Lézard vert, oû la
forme eft celle d'un triangle dont la bafe eft
adoflee aux lobes optiques, & dont la pointe eft
flottante au haut du quatrième ventricule.
Dans la Vipère.de Fontainebleau, l’Afpic des
Anciens, & les Couleuvres, le cervelet, en conservant
la même figure, eft un peu plus etendu.
Soi. Les Circonvolutions ou Segmens du cervelet.
Dans les. Lézards St'les Caïmans, & mieux encore
dans lès Caméléons St les Crocodiles, on diftmgue
feulement à 1a fuperficie du cervelet une ou deux
petites cannelures très-peu profondes.
Dans la Chelonée franche, la furface du cervelet
paroît lifte à l'oeil nu, mais à la loupe on y
diftmgue quelques rainures concentriques, dans
la dépreffion defquelles font logés de petits vaif-
féaux.
<5ro. V.Arhfe de vie. On ne le trouve point dans
le cervelet des Reptiles.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
6i i . La Moelle alongée. Elle eft formée,évidemment
de deux lames ifoiées, dont la réunion inférieurement
conftitue le lillon de la moelle épinière,
& dont l'écartement en arrière produit
l'excavation du quatrième ventricule 8t l'angle plus
ou moins aigu qui le termine.
Cet angle, analogue à celui que chez 1 Homme
on appelle le calamus feriptoritts, eft fitué plus haut,
parce que les lames qui lui donnent naiflance fe
réunifient plutôt chez les Batraciens que dans
les Mammifères & les Oifeaux.
La moelle alongée eft toujours lifte chez .les
Reptiles. .
612. Les Eminences pyramidales. Elles font fi
foibles dans les Reptiles qu'elles ne font aucune
faillie extérieure, ce qu'on peut obferver en particulier
fut le Caméléon, le Crocodile, la Vipere,
la Chélonée franche.
En ouvrant la moelle alongée, on les diftmgue
néanmoins, de même que fut le fond du quatrième
ventricule, tant lur la Tortue que fut la
Grenouille.
Ces éminences, ont une afeenfion directe.
r. i , Lrî Eminences olivâtres. Elles font très-
petites chez tous les Reptiles.
Elles augmentent progreffivemenr de volume
de l'Orvet au Protée, a u x Ophidiens, aux Sauriens
& aux Chéloniens.
Chez la Chelonée franche, elles ont a peu près
N