
traverfent un crible cartilagineux placé entre les
deux frontaux antérieurs, que M. Oken ( i) prend
pour les offa plana. Ses mafles latérales , fes cornets
fupérieurs, fa lame verticale, relient de
même en grande partie cartilagineux. Une partie
de fes anfraéluofîtés fupérieures eft formée par
des pièces particulières.
Chez les autres Sa u r ien s, on trouve dans la
cloifon interorbitaire divers points d’oflification
qui appartiennent à l'ethmoïde.
11°. Les Os de la Face en général. La compofi-
tion de cette partie de la tête varie dans chacun des
ordres qui compofent la claffe des Reptiles.
Chez tous, règle générale cependant, jamais la
foffe orbitaire n'eft féparée de la foffe temporale
par une cloifon j une fimple branche offeufe, qui
encore n'eft complète que dans les Lézards & les
Tortues, femble feulement les ifoler. La fente
fphéno-maxillaire manque par conféquent.
Il en eft de même des trous orbitaires internes.
Les trous fous-orbitaires n'exiftent point non
plus, & cela en raifon de l'abfence des lèvres.
Le canal fphéno-palatin eft remplacé par un fim-
ple trou percé dans Los du palais.
Dans les C h é lo n ien s, le premier de ces ordres,
la face eft arrondie en devant & bombée de
toutes parts. Les os qui la compofent fe recouvrent
en général les uns les autres par leurs bords
taillés en lames minces, & il devient fort difficile
d’en apercevoir les futures. Dans l'état frais, les
narines offeufes extérieures, ou les orifices antérieurs
des foffes nafales, font rétrécis par des
lames cartilagineufes qui repréfentent les os du
n e z , mais fur le fquelette on trouve le frontal
antérieur immédiatement à leur bord fupérieur.
Ce dernier os, après avoir pris ici fa place ordinaire
dans le cadre de l'orbite, s'être articulé à
l ’apophyfe articulaire du maxillaire, defcenden dedans
de cette cavité pour former la cloifon antérieure
qui la fépare du nez & s'articule inférieurement
avec le palatin & le vomer, laiffant entre lui,
le maxillaire & le palatin, un trou oblong qui conduit
dans les arrière-narines. Le plan des bords
de l'orbite eft latéral.
Dans les T ortues de t e r r e , la plus grande
étendue des frontaux antérieurs & l'abfence des
os du nez font que les premiers, articulés l'un
avec l'autre, s'étendent au-deffus de l’ orbite &
en dehors des frontaux principaux jufqu'aux frontaux
poftérieurs, ou au moins très-près d’eux
fuivant les efpèces (PI. XL Mm fig' io , a a).
Les intermaxillaires forment , comme de coutume
> le bout du mufeau & marchent en arrière
dans le palais jufqu'au vomer (PI. XL bis3 fig. io,|
c c, fig. n , b b). lls fe-foudent de bonne heure
avec les maxillaires.
Les arrière-narines font deux larges ouvertures. (i)
( i) Jfis» x8i8, pag.'-aga.
percées de chaque côté, au milieu du plancher de
la cavité nafale, entre les maxillaires, les intermaxillaires
, le vomer & les frontaux antérieurs.
Latéralement, on obferve entre le frontal, le
frontal antérieur & le vomer, un affez grand ef-
pace fermé dans l’état frais par un cartilage qui
repréfente l’os planum.
Il n'y a point ou prefque point de cloifon interorbitaire
cartilagineufe fimple, & les orbites
elles-mêmes font grandes, arrondies, èncadrées
de toutes parts & dirigées de côté & un peu en
avant.
En regardant la face dans ces Reptiles par-def-
fous ( PI. XL bis3 fig. n ) , on voit, derrière les
maxillaires & les frontaux poftérieurs, des deux
côtés du vomer, les palatins entourés en arrière
& en dehors par les os ptérygoïdiens (h k ) } qui
eux mêmes s’étendent jufqu'aux maxillaires ( a a )
& couvrent la face inférieure du crâne entre
les deux cailles & les deux ailes temporales, ne
lailfànt voir poftérieurement qu'une très-petite
partie du corps du fphénoïie (g). La région bafilaire
eft plane & la palatine eft concave.
Dans les E mydes ou T ortues d' eau d ouce, la
région bafilaire & la région palatine font fur un
même plan, les palatins n’étant pas même concaves.
Chez YEmys expanfa, qui manque de vomer
offeux, les arrière-narines n'ont qu'un feul orifice
dans le fquelette.
Dans les diverfes efpèces de ce genre, la tempe
eft comme chez les Chélonées, recouverte par
le pariétal, le temporal, le jugal & le frontal
poftérieur. L'os ptérygoïdien s'unit en avant au
palatin & au jugal, & non au maxillaire qui ne va
pas jufque-là en arrière.
Dans YEmyde ferpentines les trous ptérygo-pa-
latins font fort développés. Dans lesTRioNYx ou T ortues molles, la face
forme quelquefois dans celui du Nil, uonu amrruofneadui &p ocionuturt,, ccoommmmee
ldaainress qfounetl qtureèss -paeutittrse s efpèces. Les intermaxil(
PL-XL bis 3 fig. 4 , b ) & n'ont ni apophyfe palatine, ni apophyfe nafale.
On obferve derrière eux un grand trou incifif «MR ^ Les maxillaires s'unifient entr’eux dans Je palais
fur un affez long efpace, ce qui repouffe l’orifice
des arrière-narines plus loin que dans les
Tortues de terre.
Les palatins ne fe réunifient point en deffous
pour prolonger le palais, ils font antérieurement
creufés en demi-canal & moins étendus auffi que
chez celles-ci.
Les os ptérygoïdiens ne s'unifient point l'un à
l’autre, mais fe rendent depuis l'occipital latéral,
entre les caiffes & le bafilaire, jufqu'aux palatins
& aux maxillaires, ce qui rend toute la région
bafilaire & palatine large & platé.
En s’avançant entré les maxillaires, les frontaux
antérieurs ( PI. XL bis, fig. 4 , a a) tiennent
exa&ement la place des os propres du nez &
viennent même, ainfi que ceux-ci le font dans,
beaucoup de Mammifères, former une pointe
fur l'ouverture extérieure des foffes nafales. Les C hélonées ou T ortues m a r in es, outre
lgei otno idt eo flfae utexm qupie ,r efceo ruevcroen cnhoeilzf eenltl eesn tcoourtee folau sr .éle
mraupfpeoarut pdlues lac ocuornt f{tfriugé. tiio, ng gd)e qlueeu rd afnasc lee,s àa ulteruesr efpèces; à la grandeur de leurs orbites, {fig. 1, g g
lha rhge) s, qteulel el oqnuge uleess , foofnlet sd neasf adliemse, nafuioflnis hfaeuntfeisb le&- tmereonrtb riétatirréec imese,m benra nmeuêmx eo tue mcaprst ilqaguein el'uefxp a{fcieg. in3
,
i ) eft plus étendu. Dans la M atamata , au contraire , les orbites
font remarquables par leur petiteffe & par leur
rapprochement de l'extrémité du mufeau.
Les deux maxillaires forme'nt enfemble un arc
tranfverfe, au milieu duquel, en deffous, eft un
intermaxillaire unique & en deffus l'ouverture extérieure
des narines , laquelle, chez l'animal frais,
eft furmontée d'une petite trompe charnue.
En deflous, les deux palatins & le vomer rem-
pliffent la concavitéjle cet arc, & ont en avant
les deux arrière-narines bien féparées mais non
entourées inférieurement parles palatins.
Le trou ptérygo-palatin, pratiqué fur le bord
poftérieur de l'os palaiHU,-eft grand.
En deffous, la tête de ce Chélonien, liffe &
prefque plane, préfente comme une forte de
compartiment régulier formé, d'avant en arrière,
par l'intermaxillaire, les maxillaires, le vomer,
les palatins, les ptérygoïdiens, le fphénoïde, les
rochers, les caillés, le bafilaire, les occipitaux
latéraux & les occipitaux-extérieurs.
Dans les C rocodiles , parmi les Sauriens , la
face reffemble à une moitié de cône irrégulièrement
aplatie à fon côté convexe. Le mufeau eft
alongé & déprimé ( PI. X L , fig. 1, y , 7 , 8 , 1 1 ) ;
l'ouverture extérieure des narines, placée près de
fon extrémité ; ett dirigée en deffus, à peu près
comme dans le Lamantin (1 J, St entourée d'une
manière annulaire, parles deux intermaxillaiies.
Comme chez ce Mammifère encore, il n'exifte
qu'un feul trou incifif,. parce que les intermaxii-
laires n'ontpas d'apophyfes mitoyennes : mais il
eft confidérable. Les fofles nafales fe continuent,
d'ailleurs, en un tuyau long & étroit, jufque fous
le trou occipital.
Entre une apophyfe qui defcend dif frontal antérieur
vers le palatin & ce dernier,, d'une part,
& le maxillaire de l'autre, au-deffousdu lacrymal,
eft une grande ouverture qui pénètre dans la cavité
nafale & tient lieu tout à la fois du canal,fous-
orbitaire Sc’des trous ptérygo & fphéno-palatins. 1
(1) P °y '\ Ionie I I I , pag. èIfj 8c de ce Syjlèmc
anatomique,
Dans l’état frais, elle eft remplie par des mufcles
moteurs de la mâchoire inferieure propres aux
vertébrés ovipares.
La foffe temporale ne communique au dehors
que par un trou plus petit que l ’orbite. Le plan des
bords de l’orbite eft dirigé vers le ciel.
Dans les autres Sauriens, où les os du palais
n’ont point de lame palatine, les ouvertures pof-
térieures des narines font, fur le fquelette, de
grands trous pratiqués dans la partie antérieure de
la voûte du palais, entre les maxillaires , les vo-
mers & les palatins.
Les ouvertures extérieures des mêmes narines
font toujours féparées par une apophyfe de l’os
intermaxillaire & quelquefois du maxillaire.
Dans toute la tribu des Monitors de l’Ancien
Continent, on n’obferve qu’un feul os du nez,. ce
qui donne à la face de ces animaux un afpeét tout-
à-fait particulier ( Fl. X L I , fig. i ).
Dans l’Ouaran des Arabes , les orbites ont une
figure ronde & occupent à peu près le milieu de
chacun des côtés de la tête (PI. XLIyfig. i & 2).
Les ouvertures extérieures des fofles nafales remontent
prefque jufqu’à leur hauteur. II exifte,.
de chaque côté du palais, entre le maxillaire &
l’intermaxillaire, un trou incifif fort apparent.
Les Sauve-gardes d’Amérique ont le mufeau un
peu plus relevé que les Monitors (PI. XLI,.
fig. 6 ). Ils ont deux grands os propres du nez & les
ouvertures antérieures de leurs fofles nafales font
très-petites & fituées fort en avant. Us ont un trou
lacrymal unique , qui eft pratiqué entre le frontal
antérieur & le la crym a lau -d e ffo u s duquel on
voit un trou ptérygo-palatin ou fous-orbitaire
poftérieur, percé entre re frontal antérieur, le palatin,
le maxillaire & le temporal. En deffous, les
os intermaxillaires préfentent en arrière une
; échancrure dans laquelle entrent les pointes des
maxillaires & des vomers-. Les trous incififs font
exceflivement petits, & les foffes nafales, fort
étroites par fuite du tranfport des palatins plus en
avant, fe continuent fous ceux-ci dans une concavité
de leur furface.
Dans licloifon interorbitaire, on trouve des'
lamelles oflifiées & diftribuées de manière à laifi-
fer libre un trou commun à cette cloifon & à celle
du cerveau , pour le paffage des nerfs optiques.
Derrière les ailes temporales & en avant du
point vis-à-vis duquel eft la columelle, pafîent les
nerfs de la troifième, de la quatrième & de la
fixième .paires, ainfi que le nerf ophthalmique de
Willis J. & derrière cette même columelle, dans
une échancrure du rocher, qui répond aux trous
grand rond & ovale tout à la lois , paffe le refte de
la cinquième paire.
La Dragone ( PL X L !, fig. 4 ), fous ces divers
rapports, a la plus grande reffemblance- avec le
Sauve-garde, duquel fe rapprochent pourtant encore
davantage le Lézardet (Lacerta bicarinata ,.
Linnæus.) ôcl’Améiva (Lacerta ameiva 3 Linnæus),