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D'après les tableau* * precedens, il Revient
évident que c'eft l'o'rganifation iméneilre & la
forme du fcorps qui ont conduit a.partager les
Reptiles en quatre grandes ferions. ^
Dans la première) celle des C hÉloniens( i) j
le corps eft couvert d'un tell coriace ou olieux,
qu'on nomme carapace; lé coéjir a deux oreillettes)
les mâchoires font cornées fans dents; les
pattes ou nageoires font munies d. ongles. , .
Tous leslChéloniens ont le corps court^ovale
& bombé; la tëte'petite! ils vivent de fubl.ances
végétales; font fécondés à l'intérieur, & pondent
des oeufs à coquille calcaire folide. Leur fenu-
bilité eft peu développée 8c leur refpiration tort
lente. ,
Cette feûion renferme les. genres Tortue ou
Tortue de terre, Chélonêe ou Tortue de mer , l rtonyx
ou Tortue molle, Emyde(,i) ou Tortue d'eau douce
& Chélyde. : - '•
Dans la fécondé feélion des Reptiles, celle des
SauIuews (3), font compris des animaux dont le
coeur a une. double oreillette Si un ventricule
unique’; dont les mâchoires, font armées de dents
enchâffées ; dont le corps, couvert d'écaiUes
fans carapace, eft fouténu psr des patt6S'a.u6z
fortes & affez hautes pour-que leur ventre Toit,
dans la marche, élevé au-deffus de la terreg &
terminé par une queue plus ou moins longue.. ;
Leur première famille, celle desURONECTES (4),
renferme les genres Crocodile , Gavial, Caïman y
Monitor , Dragone , Sauvegarde , Ameïva, Lophyre,
Bafilic y Tùpinambisy Uroplate.
On diftingue dans la fécondé, celle des Eume-
rodes3 les genres Caméléon, Stellion, Iguane^,
Lézard, Agame3 DragonAnolis , Gecko, Marbre ,
Thécadaftyle , Hémidaclyle , Pcyodaciyle.
Dans la troifîème, celle .des U robènes (5),
fe trouvent placésles Scinques , les Hyfiéropes, les
Tachydromes, les Chalcides, les^ Chirotes, les
Ophifaures , les Orvets & les Acontias.
Le caraéte-re de la troifîème feélion, celle des
Ophidiens (6) , réfide dans la forme du corps ,
qui eft alongé', fans pattes, & dans le défaut fie
paupières & de tympan. Elle eft compofée d’animaux
froids au toucher, à peau livide, fouvent
huileufe & puante, qui font entendre un fifflement
fourd & lent, qui font communément terribles par
le poifon mortel que leur économie prépare, & qui
infpirent conftammenf la répugnance, la crainte
(1 j Du mot grec'^Aa.y«}, tortue. H H M
(а) On a aulfi donné aux tortues d eau douce le nom
d'èmifaures. ||J
' ‘ (3) Du grec S<»t;ços , Lè\<và.
■ f e mots grecs oügtt, queue, & VKK'ltfi', nageur.
• '(5) Des mbrs grecs «uç« , ‘ queue , & marche..
(б) Du grec o(pti, Jerpeht'. * ' ‘
& l’horreur par la fixité de leurs yeux menaçans,
& par la rapidité de leur reptation oblique. Leur
coeur a déux ofoilïêttes’St deux ventricules.-
La première famille des Ophidiens d celle des
HomôSèWmes (T)-,1 eft conftituée par les genres
Amphisbene, Cécilie, Rouleau, Hydtophide,. Acro-
èhordt, Typhlops, Pélamide, Ckerfydre.
La deuxième, celle : desHêTmopEn.MEs.(i),:
confient: les genres Crdtale, Boa, E n x , ErPei™ >
Trigonocéphale, Fip'ere, Bourre, Plature, Couleuvre
, Naja , Eiaps , Trtmerefure , Scytale , Ataride
la claflqdes-Reptile?,..
celte des BatAmotim (3) , différé beaucoup des
aiitrës1 par Torganifatiori des animaux qui la com-
p.ofent,& qui, le plus, communément, fubiiient
des métamorpho'fès.'Leur corps.eft.nu, fans carapace,
fans écailles, & leurs doigts font deppui-
vus. d’.ongleSi ^ , \_
Cet ordre pqut être, partage en deux grandes
familles ; ceux qui ont Une queue, pu les Uro-
dèues (4), & ceux qui en font privés, ou les
Anoures. (4). ,
Dans celle-ci, on trouve les. genres Rainette,
Grenouille, Pipa, Crapaud j dansda première font
\ei Salamandres, \es - Tritotts>,-‘les Protêts Et les
Sirènés, qui forment autant de'genres diitmcts.
Tefieft, d’une manière, fdmmaire,.le mode de
clafiification.le plus généralement adopté pout l»
difltïbütion méthodique des Reptiles; c elt celui
qui réfulte.dès travaux ifitétëflans de MM. O. Ouvrer,‘
Duméril, Blumenbach, Daudm, Laçepede,
Broneniarc, Mèyer, Schneider, Latreille, dpnt
re nom a été' déjà plus'd'unè-fois cite par nous
avec honneur, Si de M.-Mich. Oppel (éVi.dans
l'ouvrage duquel nos, favans français recpnpoiflent
avec orgueil le fruit de leürs.leçohs, & qui pâroit
ne-point avoir oublié.'en .Bavière les facilités q.u on
s’ eft empreffé de lui procurer à Paris pour le per-
feéfiqnhemént de Tes études. ■
L'anatornie de .ce,s-animaux nous offre aujourd’hui
un grand nombre, de matériaux à, mettr.e.eri
oeuvre , îk beaucoup d’auteurs nous ontiaiffé..des
détails d’ün'haut intérêt fur ces-êtres,' dofit I'or-
ganifatio'h ge la' conformation reffemblent fi peu.a
ceifes;4èl’h0,hm,e.,Parmi,le.s Ouvrages 8f les Me-
moirês dont nous ’avons eu à profiter.) outre,les
importât» Traités, quelnous a«ôns..déjà fignates,
nous rappellerons avec reconnoiffançé- ceux, ée
, M B,i) v ^ .ifa io s ,J a n b )a b fe j4 jU-ml:r.e ", A ,
peau. , ,
' (à) Du grec , divers, St AvÇftu , peau.
t i im ï 'D e , Grenouille-
Du; iV« S»«*, queue. & A t a « , minifefte.
(5 ; A t .v r . s , privé delà queue. . ,
■ '3 6 ) ’ D ie ' o'rddun0 Û Î'ÈartiUien, &c. , ’ dfr Reptilien,
München, 1811 , 1 '
B 1