
terminé par tine.queue , mais celle-ci n’eft plus
qu’une fîmple foie articulée.
Les Uropodes de Latreille f i ) ont, à l-anus,
un fil au moyen duquel ils fe fixent fur le corps
de quelques infectes coléoptères & fe fufpen-
dent en l ’air. Est-ce une véritable queue?
I7. Le BaJJîn. On n’en trouve aucun veftige
.ns ^ A ra ch n id e s , chez lefquelles, fouvent
meme , l’abdomen n’eft point divifé en fegmens,
& eft d’une confiftance mollafte.
Tel eft le cas des Arachnides pulmonaires
fileufes. ^ /
Dans quelques unes de celles-ci, notamment
dans celles qui font glabres ou peu velues, la
région dorfale de cette partie du corps offre des
points enfoncés, des dépreflions ombiliquées,.
variables pour le nombre & la dilpofîtion, &
déterminées, comme l’ a remarqué M. L. Dufour,
par 1 attache de mufcles filiformes qui traverfent
le foie (2).
Dans les Scorpions, l’abdomen est plus court,
mais beaucoup plus large que la partie qu’on
nomme la queue, & eft compofé de quatorze
demi-anneaux, fept en haut & fept en bas, unis
entre eux par une membrane intermédiaire mince,
& dont les fupérieures s’élargiffent d’avant en
arriéré.
En bas, on n’aperçoit d’abord bien directement
que cinq de ces demi-anneaux, lesquels
correfpondent aux cinq derniers de la férié fu-
périeure , un peu plus étroits qu’eux. Mais, avec
de 1 attention , en avant du premier de ces cinq
grands fegmens, on en obferve deux autres beaucoup
plus petits & appliqués contre la plaque
triangulaire du thorax, avec laquelle ils concourent
a former l’orifice de l'appareil générateur.
De ces deux petits anneaux, le poftérieur,
quadrilatère, eft de moindre dimenfîon que l’anterieur.
Une incifure longitudinale partage celui-ci en
deux plaques triangulaires juxtà-pofées.
L’autre' fupporre de chaque côté un appendice
alonge, plat, corné, comparable à un peigne
a courtes dents, qui a été tantôt pris pour un
organe de refpiration (3), tantôt pour une dépendance
de l’appareil génital (4), & dont la
véritable deftmation n'eft point encore bien démontrée
, fuivant quelques auteurs (5). -
Quoi qu’il en foit, ces appendices, qu’on âér
figne généralement fous la dénomination de f€\-
(1) C ’cft ici qu’il faut JJ* Géer. ranger VJcarus vegetans de
(2) Voyei n'o. 1 lag,
(3 ) D U Mfcnrr, , Z'oÿt'ogie analyt. , pâg,"2ç)o.
| | l ï ’v. M.É.e-^E-L, Bcytrtge yir yergleichenden und jnenfehlichen Anatomie , tôm. i , pag. ïoo.
L at* eillb ftibifîiprài pag. 268,.
gnes, font compofées de trois portions qui fe
fui vent d’avant en arrière.
L’antérieure eft formée de trois articles , dont
le plus interne eft le plus long & le plus fort.
, La moyenne contient une vingtaine de petits
difques.
La poftérieure eft conftituée par un nombre
variable , fuivant les efpèces , de lamelles alon-
gées, dirigées en arrière, creufes, ferrées les
unes contre les autres & repréfentant les dents
du peigne.
Les peignes font conftamment plus volumineux
dans les individus mâles que dans les femelles,
au moins pour le Scorpion d'Europe.
Le nombre des dents de chacun d’eux dans
celui-ci eft de neuf.
Dans le Scorpion de Cette ( Scorpio occiianus ) ,
il eft de vingt-huit au moins.
- Dans le Scorpion d’Afrique & des Indes, il
n’eft que de treize.
i L’abdomen des Galéodes eft ovalaire & compofé
de neuf anneaux.
^ Les Arachnides de la famille des Phalangiens
n’ont, fur cette partie du corps, que des appendices
d’anneaux ou-des plis.
Dans le Ttombidion fatiné , l’abdomen, cou~
leur de fang, eft prefque carré, rétréci pofté-
rieurement & échancré. Sa face dorfale eft chargée
de papilles velues à leur bafe & globuleufes
à leur extrémité.
Dans les Sarcoptes, il eft très-mou & non
enveloppé par une croûte écailleuse.
Celui des lxodes eft fufceptible d’une grande
extenfîon par l’accumulation des humeurs animales
dont ces Arachnides fe nourriffent.
39. Le Thorax en général. Le thorax des Arachnides
eft beaucoup plus fimple que celui des
Crultacés & des Infeétes.
Abftra&ion faite de la tête, qui eft confondue
avec lu i, il eft compofé de quatre anneaux &
porte quatre paires de pattes.
Chaque anneau eft formé d’une- pièce inférieure
& de deux pièces latérales réunies fur le
dos par une forte de future , ce qui fait que ce
; que l’on a nommé tergum dans les Infe&es manque
ici complètement, & qu’il n’y a aucune apparence
de la carapace des Cruftacés, tandis qu’on
retrouve un véritable appareil fiernal.
La réunion des pièces latérales dans les Ara-
néides donne naiffance à une forte de teft fupé-
rieilr, plus étendu que le fternum , un peu étranglé
en avant, où il répond à la tête & où il
eft en rapport avec les yeux.
En arrière & en dedans de la cavité formée
par çe teft , on voit, fur la ligne.médiane; une
forte faillie j d’où descendent, vers chaque côte ,
auatre fortes apophyfes d’infertions muiculaires,
dont l’ antérieure & la poftérieure font d’un moiu-
dre yolume que les autres
ÉÉÉÉËÉÉÉtt
Dans les Scorpions , il exifte de même un
teft fupérieur ou dorfal & un teft inférieur ou
jlernal.
Le premier repréfente une plaque carrée,
cornée, plus large en arrière qu’en avant, recouvrant
antérieurement toutes les parties de la
bouche.
40. Le Sternum ou les Parties qui en tiennent
lieu. L’analogue du fternum chez les Arachnides
fileufes eft retrouvé dans un petit plaftron logé
entre les pattes & compofé des parties inférieures
des quatre anneaux exadtement foudées
entre elles.
C e plaftron , beaucoup moins étendu que
la portion dorfale , eft droit. Du milieu de fon
bord poftérieur s’ élève une petite apophyfe, qui
ne tarde point à fe bifurquer & jette à droite
& à gauche , immédiatement fous les parois latérales
du teft fupérieur, une branche femi-annu-
laire, longue, étroite, pour les attaches des
mufcles des hanches.
La paroi fternale du thorax des Scorpions eft
fort compliquée.
Elle eft compofée de trois paires de pièces
qui fè réunifient plus ou moins intimement le
long de la ligne médiane, & dont les extrémités
externes font, par le moyen d’une membrane
molle , lâchement unies aux hanches des pattes.
La pièce antérieure, longitudinalement triangulaire
, fupporte la première patte.
La moyenne , triangulaire, plus grande, tranf-
verfale , porte la fécondé patte de fon côté par
le moyen d’une pointe qui fe rencontre avec fa
congénère fur la ligne médiane.
La tïoifième, encore plus grande & plus alon-
gée, correfpond aux troifième & quatrième pattes
par deux ouvertures articulaires ifolées l’une de
l’autre. Sa pointe interne eft, fur la ligne moyenne,
féparée de fa correfpondante par une petite plaque
triangulaire..
De la face fupérieure de ces pièces naiflent
des faillies qui forment des cloifons longitudinales
incomplètes dans la cavité thoracique.
Les deux antérieures de celles-ci font hautes,
molles , membraniformes, verticales, triangulaires,
fituées fur le bord poftérieur des première
& fécondé pièces.
La faillie de la troifième pièce eft moins haute,
mais dure & folide ( i) .
Elle a l’apparence d’un arceau mince, étendu
de l’ extrémité interne de la pièce fternale à laquelle
elle appartient à l’intervalle des troifième
& quatrième pattes.
41. Les Côtes en général. Elles n*ont point
d’analogues.
( 1) C ’cft au moins, félon M. Meckel, ce qui a lieu dans
le Scorpio occitanus.
49. Les Membres. Ils varient pour le nomb-e
& la difpofition dans les diverfes familles de la
claffe des Arachnides, mais ils font conftamment
annexés au céphalothorax.
On en compte h u it, rangés en quatre paires,
chez toutes les Arachnides pulmonaires fans
exception , de même que chez les Galéodes &
les Chélifères, parmi les Arachnides trachéennes,
8c les Phalangiens, parmi les Holètres.
Outre ces huit pattes ambulatoires, les femelles,
dans les genres Pycnogonon, Prochixèle 8c
Nymphon, portent, près des deux antérieures,
deux fauflès pattes , qui fervent uniquement à
porter les oeufs.
Dans la tribu des Holètres acarides, quelques
efpèces ne naiflent qu’avec ftx pattes 8c n’acquièrent
les autres qu’avec le temps.
Dans les Arachnides , tous les pieds , dans un
même individu, ont généralement les mêmes di-
menfions & la même ftruêture.
Situés immédiatement les uns derrière les
autres, entre les deux tefts du thorax, ils font
libres dans toutes leurs parties.
Leur première portion ou la hanche eft alongée.
La fécondé eft beaucoup plus courte.
La troifième redevient plus longue.
Celle qui la fuit eft très-courte.
La cinquième eft la plus longue de toutes ,
mais elle eft plus grêle que la troifième.
La fixième & la feptième diminuent brufque-
ment de longueur.
La huitième & dernière eft compofée d’une
férié de petites granulations dures & placées
au-deftus les unes des autres. Elle fe termine
par deux crochets, ordinairement dentelés en
peigne.
Dans les Scorpionides , les pieds, grands ,
mais faibles , augmentent confiaérablement de
volume d’avant en arrière, au point que ceux
de la dernière paire font deux fois plus longs
que ceux de la première.
Ils repréfenten.t deux portions d’arcs dont la
convexité eft tournée en arrière, de forte que
leur extrémité eft fortement portée en avant.
La première de leurs parties ou la hanche ,
entièrement libre & articulée avec la partie externe
des pièces fternales, eft courte, épaifle 8c
arrondie.
La fécondé, la plus longue de toutes, eft
aplatie de dehors en dedans.
La troifième’ eft plus courte, mais plus large
Sc plus épaifle.
Les quatrième & cinquième, à peu près de la
même grandeur l’une que l'autre, font plus
petites.
La fixième leur eft encore inférieure en volume.
La feptième enfin , munie de deux crochets,
eft la plus petite de toutes.