458 Crujzacés,
foie^& de l’inteftin , reçoit le fang de toutes les
parties du corps» & , au niveau de chaque articulation
de l'abdomen, jette un gros rameau
latéral dans la branchie limée à la bafe de la patte
correfpondante.
1^6. Les Faifceaux charnus de V Oreillette droite.
Rien ne paroit analogue à eux dans les finus veineux
que nous venons de décrire.'
247. La Valvule ctEuftachi. Il eft facile de
concevoir que, chez les Cruftacés, elle n'a points
d analogue.
248. Le Trou ovale & Ça Valvule. Il eft dans le
même cas que la valvule d’Euftachi.
2ƒo. Les Ouvertures des Veines-caves (1).
251. L’Ouverture auriculo- ventriculaire droite.
Elle n'exifte point. -
2f 2. Le Ventricule droit ou pulmonaire. Il eft
dans le même cas.
259. L'Oreillette gauche. Elle eft la feule oreillette
du coeur-des Cruftacés : encore, ainfî que nous
l'avons déjà dit, fon exiftence n'eft-elle pas généralement
admife. M. Straufs le premier l'a lu dif-
tinguer, mais fa difpofition eft tellement anomale,
que l'on conçoit que fa préfence ait échappé fi
long-temps aux inveftigations des anatomiftes.
Elle n'eft en effet qu'une gaîne membraneufe
qui enveloppe le coeur de toutes parts comme
un péricarde, & dans laquelle il eft fufpendu,
d'une part, au moyen des artères qui la traver-
fent, de l'autre, par des ligamens fpéciaux.
Le fang qui arrive des branchies s’épanche
dans fa cavité avant de parvenir au ventricule.
261. La Structure de F Oreillette. Le fac qu’elle
conftitue eft compofé de deux tuniques.
L'extérieure, qui adhère fortement à la carapace
, eft forte & formée de fibres longitudinales.
L’intérieure, plus denfe & liffe, offre des
fibres tranfverfales très-fines & fi ferrées, qu'on a
de la peine à les apercevoir.
L’union de ces tuniques l ’une avec l ’autre eft
difficile à rompre.
262. Ses Faifceaux charnus, lis n’ont point
encore été fignalés.
264. L Ouverture des Veines pulmonaires ou hran-
chiales. Dans les Brachyures, elle eft double,
c'eft-à-dire qu'il en exifte une à gauche & l'autre
à droite de l’oreillette.
Chacune des ouvertures eft large, ovalaire longitudinalement
& garnie, dans fon contour, d’un
repli valvulaire propre à empêcher le retour du
fang du coeur vers les branchies.
Dans les Macroures, ces mêmes orifices percent
l'oreillent en bas & fur les côtés
Ils font fort larges & préfentent une double
valvule dont la fente eft oblique d’avant en arrière
& de dehors en dedans.
C’eft la difpofition qu’on remarque en particulier
dans le Homard , le Palémon 8c l’Ecrevifle.
Dans les Stomapodes, les ouvertures dont il
s’agit font fituées à la face fupérieure de l’oreillette.
26f. Les Orifices auriculo-ventriculaires. Au
nombre de quatre (1), & parfois plus dansles
Brachyures, ils fe voient à la bafe des pyramides
aiguè's de l’étoile charnue fupérieure du
coeur.
M. Straufs les a difféqués, en 1818, dans le
Limulus Polyphemus.
Dans les Stomapodes, les Ifopodes, les Gnatbo-
podes, les Amphipodes, le nombre de ces ouvertures
varie en raifon de la longueur du corps,
&■ , à quelques exceptions près, avec celui des
fegmens que le coeur traver (e.
Toujours difpofes par paires, les orifices auri-
culo-ventriculaires font munis, du côté du ventricule,
de deux lèvres rentrantes, propres à empêcher
le reflux du fang vers la cavité de l’oreillette.
166. Le Ventricule gauche ou aortique. II exifte
feul dans les Cruftacés, qui manquent tous de
ventricule pulmonaire.
Dans le Maïa, la couleur de fes-parois eft
blanchâtre.
Dans les Décapodes, il eft court. Ovoïde en
particulier dans les Brachyures, il eft un peu plus
long dans lès Macroures.
Dans les autres Cruftacés, il reffemble à un
long vailfeau.
i6 j . Sa Cavité. Dans les Brachyures, elle
n’ëft point tapiffee par une tunique membraneufe
continue , & offre une foule de colonnes charnues
qui fe croifent qn divers fens.
Il en eft de même chez les Macroures,
268^ La Structure de fies Parois, Le ventricule
du coeur des Cruftacés eft formé de trois tuniques
fuperpofées. ■
Les fibres de la1 plus exterieure font longitudinales,
placées par faifceaux écartés qui paflent
librement fur les ouvertures • auriculo-ventricu-
laires pour les empêcher de baiflër dans le moment
de la fyftoje, & s’oppoftr au renverfement
des valvules en dehors.
'v fécondé tunique eft une membrane denfe,
a fibres tranfverfales.
(1) Voyeç ci-àprès n°. ^5a. (1) L ua'd , Jfis du mois de mai 1825, page 5o3,
Cruflaeis. 4 J 9
L’interne eft une forte couche mufçuleufe,
à fibres très-grofles, irrégulièrement tranfverfales
, donnant naiflance à des colonnes charnues
fai liantes.
269. Les Colonnes charnues. Celles-ci font fort
nombreufes, très-détachées des parois de la cavité
8c fortement entremê ees.
Dans le Maïa , elles fe portent fouvent d’une
paroi à l’autre, 8c femblent, par leurs, divers
entre-croifemens, partager l’intérieur du ventricule
en plufîeurs loges plus ou moins complètes,
8c correfpondant aux orifices des vaiffeaux qui
partent du coeur ou qui y arrivent. La plus grande
de ces cellules occupent la région poftérieure de
l'organe} les autres font placées en avant ou fur
les côtés, & toutes communiquent entre elles
pendant la diaftole du coeur ; mais, lors de la
fyftole ou de la contraction des parois de celui-
c i, les rubans mufculeux fe.reflerrent 8c paroil-
fent conftituer les parois d’autant de cellules qui,
placées à l’orifice des artères, diftribùent à chacune
d’elles une quantité de fang proportionnée
à leur calibre (1)
Examiné à l’intérieur, le ventricule des Macroures
, comme celui des Brachyures, préfente
un grand nombre de faifceaux charnus 8c de fibres
mulculaires entre-croifés dans divers fens, & formant
plufieurs petites loges placées au-devant des
orifices des artères.
270, 271. Les Orifices des Vaijfeaux. Dans le
coeur des Brachyures , dans celui des Maïa fpé-
cialement, on compte à l'intérieur du ventricule
fix ouvertures » indépendamment des orifices au-
riculo-ventriculaires dont nous avons parlé.
Une de celles-là eft pofiérieure.
Deux font inférieures.
Trois font antérieures.
La pofiérieure eft tranfverfalement ovalaire 8c
fort large. Tantôt à gauche, tantôt à droite du
fond du ventricule, elle n'eft jamais percée fur
la ligne moyenne du corps.
Elle eft l'orifice d’une groffe artère deftinée à
porter le fang à l’abdomen , aux membres & aux
autres appendices.
Les deux ouvertures inférieures font circulaires,
aflfez rapprochées l’une de l'autre, garnies de valvules
incomplètes.
Elles conduifent le fang dans les artères du
foie.
Les trois ouvertures antérieures font circulaires
auffi, petites & placées aux trois angles d’un
triangle.
Celle qui occupe le fommet de celui-ci eft l’entrée
de l’artère ophthajmique.
Les deux trous de la bafe du triangle appartiennent
aux artères des antennes.
La difpofition des orifices artériels eft la même
dans les Macroures, que dans le Maïa & les
autres Brachyures. ,
Ceux des artères hépatiques font néanmoins ,
dans le Homard, percés plus en avant & plus
rapprochés, l'un de l’autre que dans le Maïa.
Dans la Squille, l'extrémité antérieure du coeur
donne/îailfance à trois artères, favoir une artère
ophthalmique médiane 8c deux artères latérales
deftinées à la bouche 8c aux antennes extérieures.
Les parties latérales du coeur de ce Cruftacé
font percées d’une nombreuie férié de trous par
lefquels le fang , pénètre dans autant d'artères
qui fe portent en dehors.
Ces trous font, de chaque cô té , au nombre
de neuf pour le thorax, & de fept pour l’ab-»
domen.
L’exrrémité poftérieure du coeur de la Squille
fe prolonge d’ailleurs en un petit vailfeau artériel
qui fe perd dans le dernier fegment du corps.
Ce que nous venons de voir chez les Stomapodes
fe retrouve dans la plupart des Ifopodes.
272. Les Valvules artérielles du Coeur. L’orificê
de la groffe artère abdominale eft muni de deux
valvules formées par de larges replis membraneux
propres à empêcher le fang de refluer de l’artère
dans la cavité du coeur lors de la diaftole de
celui-ci.
L'entrée de chacune des. artères hépatiques
offre une feule valvule figmoïde Ample
275. Le Septum interventriculaire du Coeur. Il
manque , comme on devoit s’y attendre d'avance.
276. Les Mouvemens du Coeur. Ils font en général
très-lents, 8c ne.confîftent qu’en une contraction
& une dilatation alternatives des parois
du ventricule. Ceux de l’oreillette, dans laquelle
le fang s’épanche avant d’arriver dans ce dernier,
font fort obfcurs.
On les aperçoit très-diftinéiement dans les
petites efpèces d’Entomoftracés que notre patrie
offre à notre, inveftigation.
S e c t i o n s e c o n d e .
277. Les Artères branchiales , en général. Nous
avons déjà eu occafion de dire comment ces vail-
feaux naiffent de la chaîne des finus veineux (1).
On en compte cinq de chaque côté dans le
Maïa, où ils font obliquement dirigés en dehors 8c en haut.
Les trois premiers paflent fous les arcades du
bord inférieur des flancs.
Les deux derniers traverfent des trous que l’on
obferve au-defiiis des arcades qui correfpondant
(1) yoye\ ci-dcffus, page 4^7, n°. 242.
M m m 2
( l ) y ° y e\ AüDocnr & M. E dwards, ubifuprà.