
4 7 1 2 *Cruftacés.
qu’à l'extrémité libre de la queue de certaines
grandes efpèces de Macroures.
Quelques gros troncs nerveux font entrecoupés
de diftance en diftance par des noeuds
ganglionnaires.
Dans beaucoup de Macroures, les nerfs des
antennes offrent cette particularité.
642, 643, 644, 645, 646. L e s N e r f s o l f a t t i f s .
On eft afiez généralement porté à penfer que,
dans les Cruftacés, ils font repréfentés par les
nerfs des antennes (1).
Dans le Homard, ils proviennent du ganglion
céphalique, derrière l’origine des nerfs optiques
& oculo-moteurs. Dirigés d’abord, en dehors,
puis recourbés en avant, ils pénètrent dans le
pédoncule des antennes internes 6c fournilfent
en dehors un rameau allez confidérable pour les
mufcles moteurs de ces appendices. Paffant en-
fuite d’article en article, en donnant des branches
aux mufcles renfermés dans leur cavité,
ils finiffent par fe difliper en deux rameaux qui
s’introduifent dans les filets terminaux.
Dans le Maïa, ces mêmes nerfs des antennes
internes naiffent de la face inférieure du ganglion
céphalique près de fon bord externe.
Ils ne préfentent du relie rien de bien particulier,
non plus que dans les autres Crultacés
où il a été polfible de les fuivre.
Dans beaucoup de Macroures à longues antennes
, ils font de diftance en diftance renforcés
par des ganglions plus ou moins apparens.
Dans les Squilles, ils font dirigés en arrière,
car les antennes dans ces Cruftacés fe trouvent
inférées au-delà du cerveau.
647. L e s N e r f s o p t iq u e s en g é n é r a l. Dans les
Cruftacés, ces nerfs font implantés fur le bord
antérieur du ganglion céphalique & font habituellement
remarquables par leur volume. Après
s’être portés d’abord obliquement en dehors 6c
en avant, ils ne tardent point à pénétrer dans
le canal qui occupe l'axe du pédoncule oculaire,
à l'extrémité duquel ils fe terminent par
un petit bouton tuberculeux, d’où partent en
en tous fens des filamens très-fins qui ne tardent
point à rencontrer les membranes de l’organe de
la vifion.
Dans le Homard, en particulier, ils fe renflent
dans leur canal en^un ganglion ovoïdfr dont
l'êxtrémité antérieure fort au-dehors pour fe comporter
comme le petit bouton tuberculeux dont
il vient d’être qu:flion.
Dans le Maïa, les nerfs optiques font beaucoup
plus longs que dans le Homard & la Langoufte.
-
L e s N e r f s m o t e u r s d e s Y e u x . Dans le Ho-
(1) Voye% ci-après, 8 6 7 Sc -fuivans.
j mard, où ils. ont été fuivis. par* MM. Audouin
t & Edwards, ils naiffent du ganglion céphalique
; immédiatement derrière les nerfs optiques. ^
Trèsrgrêles 6c accolés à ceux ci, Us pénètrent
avec eux dans les pédoncules des yeux & vont
fe diftribuer principalement aux mufcles de ces
organes.
Ils font femblables dans le Maïa, dans le Homard
& dans la Langoufte.
%■ > 6^9. L e s N e r f s p a th é t iq u e s . Ils n’ont point d’exif-
tence à part, & cela en raifon même de la difpo-
Mïtion des mufcles de l’oeil.
66 y. L e s N e r f s t r i ju m e a u x . Dans le Homard ,
il eft poftible, jufqu’à un certain point, d'en
retrouver les analogues dans un gros tronc qui,
au-delà des nerfs optiques, moteurs oculaires
& antennaires internes, naît de chaque côté du
ganglion céphalique, fe porte en dehors & en
haut, fe divife en plufieurs branches, & paroît
fe diftribuer uniquement aux m mbranes tégu-
mentaires de l’extrémité antérieure de l’animal.
Il a été fort bien décrit par MM. Audouin 6c
Edwards.
Dans le Maïa, ce nerf eft plus gros que les
autres nerfs céphaliques.
Qans la Langoufte il offre la même marche que
dans le Homard.
67p. L e N e r f m a x i l la i r e in fé r ie u r . X )ans l’Ecre-
viffe 6c le Homard, il femble remplacé par des
filets émanés des cordons qui forment le collier
oefophagieti 6c du ganglion ftomacai.
Il en eft de même dans le Carcin 6c dans le
Maïa, où il en vient en outre du ganglion thoracique
annulaire.
683. L e s N e r f s m o teu r s o c u la ir e s e x te r n e s . Ils
n’ont point d’analogues dans les Cruftacés.
687. L e s N e r f s aco .uftique 6? f a c i a l . Dans Je Homard,
plus gros que les nerfs trijumeaux, en
arrière 6c au-defifous defquels ils nailfent du ganglion
céphalique, leur tronc commun fe dirige
d’abord en bas, en dehors & en arrière, jette
une branche dans l’appareil de l'audition, distribue
quelques filets aux parties voifihês, fe
contourne en avant, pénètre dans-l’antenne externe,
animer les divers mufcles qu’elleN loge, 6c
fe termine dans le prolongement corné de fon
dernier article.
% 65)7. L e s N e r f s g lo f f o - p h a r y n g i e n s . On ne les
connoît point dans les Cruftacés.
701. L e i N e r f s g a f t r iq u e s . Dans le Maïa , ils
font fournis par les'cordons oefophagiens du ganglion
céphalique. Ils font au nombre de quatre
ou cinq filets, dont l'un-, en fe réunifiant au-
devant de l’eftomac avec fon congénère, donne
naiffance à un petit ganglion, duquel.émane un J long
Cruftacés.
long rameau récurrent, impair, médian, qui fe
porte fur la face fupérieure du canal digeftif.
Dans le Homard, les nerfs gaftriques font
donnés par un renflement ganglionnaire de chacun
des cordons oefophagiens. Ils fe courbent
en bas & en dehors, paffent fous le cordon
interganglionndre,, remontent fur les côtés de
l’oefophage,. fourniffent un certain nombre de
filamens qui forment un réfeau fur les parois de
Teftomac, fe recourbent en avant, & vopt fe
réunir lur la ligne médiane en un tronc unique
qui s’engage entre les deux mufcles antérieurs
de l’eftomac, fe dirige en arrière, & fe ramifie
dans les parois de cq vifeère 6* du canal in-
teftinal.
' 736 7-
737-
738 9*
y.739-
74°.
74TL
e N e r f m u fe u lo - c u ta n é .
L e N e r f m é d ia n .
L e N e r f c u b i ta l .
L e N e r f c u ta n é in te r n e .
L e N e r f a x i l la i r e .
L e N e r f r a d ia l .
' Ils manquent
tous, ou font
tout au plus remplacés
par quelques
Î filamens ir- réguliers du nerf
de la patte ambulatoire
dans la*
quelle on cherche
à les découvrir.
742. L e s N e r f s d o r fa u x . Ils manquent, de même
que :
744. L e s N e r f s l o m b a ir e s , &
714. L e s N e r f s a c c e jfo ir e s . Ils n’exiftent point
dans les Cruftacés.
718. L e s N e r f s k y p o g lo j f e s . Ils font dans le
même cas, ainfî que :
713. L e s N e r f s f o u s - o c c ip i t a u x ;
728. L e s N e r f s c e r v i c a u x ;
73O. L e N e r f d ia p h ra gm a t iq u e , Sc
734. L e P l e x u s b r a c h ia l.
73 y. L e s N e r f s d e s M em b r e s en g é n é r a l. Nous
avons déjà dit que, dans le Homird, chacun des
ganglions thoraciques fournifloit deux nerfs à chacune
des pattes ambulatoires.
De ces deux nerfs, le poftérieur, plus gros,
fournit des filets aux tégumens & aux mufcles
de la hanche.
L’antérieur, en donne principalement aux mufcles
contenus dans les cellules des flancs.
Yers le bas de la hanche, ces deux nerfs fe
confondent en un feul tronc, qui défeend ju(-
qu’à l’extrémité des pattes, en fourniflAnt beaucoup
de filets aux mufcles de chaque article.
Les nerfs des appendices natatoires naiffent des
ganglions abdominaux.
Les nerfs des membres chez la Langoufte font
donnés par le ganglion thoracique central.
Dans le Maïa, les pattes ambulatoires font
animées par les je, 6e, 7e, 8e 8c 9 e paires de nerfs
émanés du ganglion thoracique.
Prefque auffitôt après leur origine, ces nerfs
pénètrent dans, les cellules inférieures des flancs
& s’y divifent en deux branches : l’ûne parvient
jufqu’à l’extrémité de la patte3 l’autre traverfe le
trou de la cloifon, paffe dans la cellule des flancs
lituée au-deftïis, fe recourbe en dedans 6c fe
partage entre les mufcles de cette partie.
Tels font les nerfs qui, dans lès Cruftacés,
tiennent lieu de' ceiix qui fourniffent, dans les
animaux fupérieurs, les plexus brachial, lombaire
& fciàtique.
S y f t . A n a t . T om e I V ".
746. L e N e r f o b tu r a teu r .
j f O . L e N e r f c r u r a l (1).
7yy. L e s N e r f s f a c r é s . Ils manquent.
757. L e N e r f f c i a t i q u e (2).
765. L e N e r f g r a n d - fym p a t h iq u e . Il n’a point
encore été découvert-dans les Cruftacés.
77Û'. L e N e r f f y m p a t h iq u e . Il eft dans le' même
cas.
S e c t i o n s e p t i è m e .
784. jL a V u e en g é n é r a l. ’Nous ne poffédons
encore que des notions bien imparfaites fur la
vifion dans les.Cruftacés : tout ce que nous favons
à cet égard fe borne à quelques obfervations
éparfes dans les (Euvres de Hook (3), de Swam-
merdam (4), de Roëfel (y), de M. F. Muller (6),
de M. Marcel de Serres (7), de M. Treviranus (8),
de Cavolini (9), de M. Cuvier (10), &c.
Quelques Brachy ures, les Ocypodes, les Tourlouroux,
les Gégarcins, les Gélafimes, patoiffenc
. diflinguer les objets à une afiez grande difiance.
Les Pommes femblent ne les voir que dé près.
Le Dichéleftion de l’Efturgon paroît aveugle.
78 y. L e s Y e u x en g é n é r a l. De tous les organes
des fens circonfcrit«, les yeux paroiffent être
chez les Cruftacés les feuls dont les fonctions
foient.nettement déterminées. Ils ont en effet
(1) f^oyer a°. ^35.
: (à) Ibid. .
■ (3) Micrographie1.
(l\) Biblia Natura.
. (5) Infeften Belüft.
(6) Zur vergleichenden Phyfiologie des Gefichtfßnnes,
Leipf. , 1826.
(7) Mémoire fur les Yeux liftes & les Yeux compofes des
Infeîles , Montpellier', i 8i 3.
(8) Vçrmifchte Schriften , com. I , Pag. 54, 64.
(9) Von den Erzeugung der Fifche und Krähen ( traduüion
de Titalien en allemand par Zimmermann ) , Berlin j.i'-g a :
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