
Ceftracions, les Torpilles, les Céphaloptères, S e c tio n o n zièm e»
lesPaftenagues, les Squatines , les Acanthias, les
Pèlerins, la rate eft placée fur le Tac ftomacal,
dont elle dépafle un peu le bord droit, dans
l'angle qu'il forme avec le boyau du même nom.
Chez l'Efturgeon, elle tient à la courbure que
l ’eftomac fait en arrière.
Dans le'Polyodon feuille, elle eft fixée au bord
droit de la première partie du canal inteftinal (1). ?
Celle de la Scorpène eft placée près du pylore,
entre cette extrémité de l'eftomac & un des appendices
pyloriques.
Celle du Rémora l’eft entre le foie & l ’eftomac.
Il en eft de même pour la Sole & pour la Plie.
Chez P Anguille, la raté eft fi tuée entre l’eftomac
& le commencement de l'inteftin.
Dans le Lump , où elle eft placée auflî vers le
principe de ce dernier canal, elle eft enveloppée
par le méfentère.
Chez le Brochet, c'eft au coude que' forment
en arrière l'eftomac & le commencement de Tin-
teftin, que la rate eft fufpendue.
Dans beaucoup d’efpèces, elle_ fe trouve attachée
au-deffous de la véfîcule aérienne, & au-
deffus de l'eftomac ou de l'inteftin.
La forme de ce vifcère eft extrêmement fujette
à varier.
Elle eft, par exemple, prefque triangulaire
dans les Plagioftomes, le Brochet & la Sandre*
Elle offre en avant deux branches dans l'Ef-
turgeon.
Sa figure eft des plus alongées dans le Polyo-
don feuille, dans la Lotte vivipare, dans le Rote
ngle.
Elle eft fphérique dans la Plie & le Rémora.
Elle eft fort irrégulière dans le Barbeau.
Sa couleur eft moins intenfe dans les Poiftons
que dans les Mammifères & les Oifeaux.
1070. Son Tijfu. Il eft fpongieux & fort lâche
dans l'Efturgeon.
1073. Ses Vaijfeaux. Les artères fpléniques ne
font plus ici ce qu'elles font dans la plupart des
Mammifères, c'eft-à-dire qu'elles ne font plus
les branchés d'un tronc principal qui, dès qu'il
s’eft détaché de la coeliaque, femble deftiné uniquement
à ce vifcère; on ne peut ici les confi-
dérer que comme des rameaux des artères de
l'eftomac ou du commencement de l'inteftin.
Les veines fpléniques, qui fuivent la marche
des artères de leur nom,ffe réunifient, ainfi que
dans les autres animaqx^Etébrésen un tronc
qui va porter le fang daifS' le foie. 1
IO 7 6 . L e P an créa s en g én é ra l, f a P o f i t io n , fa
fo rm e . Seuls de toute leur claffe , les poiffons de
la famille des Plagioftomes, c'eft-à-dire les Raies,
les Squatines , les Torpilles , les Emiffoles , les
Humantins, les Pèlerins, lesCeftracions, les Cé**
phaloptères, & c . , poffèdent un pancréas ana**
logue à celui de l'Homme, desMarmpifères, des
Oifeaux & des Reptiles.
Cette glande, chez eux , a une figure irrégu-*
1-ière ; placée à gauche de l'origine du canal inteftinal
, elle eft partagée en • lobes plus ou moins
nombreux & foimés d’une fubftance blanchâtre,
compacte, nuancée de rouge à l'extérieur. Lorf-
qu’on la coupe , £Üe prend une apparence gélatine
ufe.
Les autres poiffons n’offrent rien de femblable.
Il paroît Amplement que chez ceux-ci, l'humeur
fécrétée abondanffilent par les appendices pyloriques
& par les parois du commencement du
canal inteftinal, remplace celle que fournie le
pancréas dans les animaux qui font poffefîeurs de
cet organe.
Ces appendices & la première-portion de lm-
teftin renferment, en effet, dans plufieurs poil*
fons, une couche glanduleufe fort épaifiê..
C'eft ce qui arrive, en particulier, dans l’Efr
turgeon, où les appendices pyloriques font d'ail*
leurs réunies en une feule malle-, & dans le Po-
lyodon feuille, où ils font déjà un. peu fé*
parés, ainfi que dans le Chabot du N il, où ils
le font entièrement.
Dans le Brochet, le Cpngre, la Carpe , le Po?
lyptère, l'Anabléps de Surinam , qui font tous dépourvus
d'appendices pyloriques , la couche
glanduleufe du canal inteftinal eft très.-'marquée &
fécrète un fuc abondant.
On ne voit, au contraire , ni cette couche , ni
appendices pyloriques, dans le Syngnathe tuyau
de plume, dans plufieursOftracions & Chétodpns,
dans rUranofcope, le Bagre, le Sogo ? &-ç.
Qui peut donc chez eux remplacer le pancréas ?
Ne devons-noqs pas même conclure de ce fait,
que la glande donc il s'agit, & que les organe?
qui peuvent la remplacer, ont moins d'importance
& exiftent moins généralement dans.les Poiffons
que dans les animaux vertébrés des trois premières
claffes?
1078. Sa Structure interne. ( Voye\ n°. 1076.)
1079. Le Conduit excréteur du Pancréas. D'après
ce qui a été dit ci-deffus, il eft évident qu’il
manque complètement dans la plupart des Poiffons.
Chez les Plagioftomes, comme les Raies & le*
Squales, fon tronc, fort court, s’ouvre dans
l'inteftin vis-à vis du cyftique & non loin du
( 1 ) C uvier , ubi modo , page 63. pylore;
TC$2. Le Sac pancréatique. Il n'eft COfinü que d'une manière fort imparfaite.
F O N C T IO N S IX IÈM E .
Les Sécrétions.
S e c t io n première .
IQ90. Les Glandes en général. Elles ne préfen-
tent, dans les Poiffons , rien qui puifle fervir à les
caraâérifer chez ces animaux.
1091. Les Glandes muqueufes ou folliculeufes.
Nous en parlerons ci-après , n°. 1119 (1)
1093. Les Glandes conglomérées. Parmi elles , on
remarque conftamment l'abfence de la glande lacrymale
, des glandes falivaires, des glandes mammaires,
& celle du pancréas, le plus fouvent. f
Les reins, lèfoie, la rate , les tefticules exif-
tept, au contraire , toujours.
S e c t ion secondé.
IC94. Les Cap fuies furrénales, en général. Elles
manquent toujours dans les Poiffons.
Il OI. Les Peins en général^ leur Pofition & leur
forme. En général, dans les animaux dont nous
nous entretenons adluellement, les reins ont un
volume proportionnel plus confidérable que dans
les autres ciafiès des animaux vertébrés.- -
Généralement auffi, il font étroits & collés l'un
à l’airtre, & ne foiment en apparence qu'une
feule maflè. Fixés à la colonne vertébrale, dont
ils recouvrent toute la face thoraco-abdominale,
ils rempliffent deux fir.us fpéciaux dans la glande
cavité fpianchnique, & fembient ainfi s’avancer à
peu de diliance de l’orbite.
Fréquemment, chacune de ces glandes a , dans
fa moitié antérieure un lobe du côté externe : ce
qui donne à la maffe des deux organes une figure
cruciforme.
Dans les Plagioftomes. au refte, & , par exemple,
chez les Raies, les Torpilles, les Paftenagues, les
Ro-uflèttes. & tous les Chiens de mer dont on a
fait l'anatomie , on a trouvé les reins beaucoup
plus petits que dans les autres Poiffons.
1102. Le Péritoine par rapport aux Reins. Cette
membrane eft rendue fous leur face inférieure &
fert à les affujettir.
u o f . Leurs Vaijfeaux. Les artères émulgentes,
affez multipliées, fe détachent ou de l'aorte ou
de fes premières branches ( i) , ordinairement des
intercoftales (2).
La veine-cave eft cachée dans leur maffe, qu’elle
fëpare , & où elle reçoit une foule de petites
veinules.
Plufieurs veines émulgentes cependant, indépendantes
de celles dont il vient d'être queftion ,
fe réunifient en un tronc principal, qui fe décharge
dans la veine-cave au-delà du rein.
1107. Leur Subfiance intérieure. Le tiffu des
reins, chez les Poiffons, eft mou , d’un rouge-
brun allez foncé , & à peu près de la même nature
dans tous les points de l'étendue de ces organes.
1108. Leur Subfiance corticale. Elle n’eft point
diftinéte.
1109. Leur Subfiance tubulée ou radiée. Elle
femble uniquement compofée des nombreufes
radicules des conduits urinifèreS, radicules qui,
diftribuées à la manière de celles des canaux
hépatiques & d'abord tranfparentes, deviennent
opaques en grofiiffant & prennent fouvent une
couleur argentine.
Ces radicules fe réunifient fuccefiivement les
unes aux autres & fe rafiemblent enfin en un
tronc unique, qui eft l’uretère.
i iio . Leurs Papilles.. On ne les a point encore
aperçues.
1111. Les Calices. Iis font dans le même cas'.
1112. Le Bajfmet. On n'en peut rien dire pareillement
& pour la même caufe.
1113. V U retire & fa Direttion. Dans les Poiffons
de la famille des Plagioftomes, parmi les
Chondroptérygiens, les uretères vont, comme
chez les Oifeaux, fe terminer directement au
cloaque, & cela en railon du manque de vefiie
urinaire.
Chez la plupart des Poiffons ofieux les deux
uretères fe dilatent à quelque diftance de leur
terminaifon, & fè confondent en un large canal
qui tient lieu de vefiie.
1 1 16. La Vejfie en général, fa Pofition 3 fa forme.
Les Poiffons offrent de très-grandes variétés fous
le rapport de l'exiftence ou-du défaut de ce réfer
voir de l'urine.
Les Raies, les Emiffoles, les Anges de mer, les
To rp ille s le s Humantins, les Rouffettes & tous
les Plagioftomes en font dépourvus-.
La Baudroie, le Lump, l'Ortkagorifcus mola
l'onc, au contraire, d'une capacité notable.
Nous avons déjà dit comment, dans la plu-
(,i) yoy,e\:.aulïi ci-defius, nos. 880 & 1076.-
(1) Voyt\ ci-deffus , n°. 289 page 217.
(2) Voye\ ci-deffus. n°. 289 page 2-18*-