
partagé en deux par un fillon longitudinal fuperfi-
ciel. \ , IP
Dans le grand Monitor du N il, l’ occipital fupé-
rieur eft placé en arrière dans la bifurcation du
pariétal ( voyez n°. 6), à laquelle il ne tient que par
un ligament rond. k
Dans le Caméléon, les quatre occipitaux, dans
l’anneau encéphalique qu'ils conftituent, repré-
fentent mieux la forme générale d'une vertèbre
que dans tout autre genre.
Dans les O p h id ie n s , pour la plupart, l’anneau
de la tête eft formé du même nombre de pièces
que dans les Sauriens. 11 porte en arrière une apo-
phyfe prolongée & fort vilible dans le grand Python
de Java (Pi- X LV 1II, fig. 1 1 , h). En général
aufli, chez, les Reptiles de cette claffe, le con-
dyle occipital eft formé par trois facettes difoofées
en trèfle & rapprochées en un tubercule au-deffous
du trou occipital.
Quelques genres cependant, dans cet ordre,
offrent des caractères particuliers. Les Amphif-
bènes, par exemple, n’ont qu’un occipital unique
(PL XLVIII, fig. 4, & , comme les
Cécilies (fig. 3 ), ils offrent deux condyles occipitaux
très-écartés l’un de l'autre pour l'articulation
de la tête avec l’atlas ou première vertèbre.
Dans les Batraciens, on n’obferve plus que les
deux occipitaux latéraux, fans occipital fupérieur
& fans bafilaire. Ces os forment le contour du
trou céphalo-rachidien ôc portent chacun un con-
dyle pour l ’articulation occipito-altoïdienne.
Chez le Pipa, ces deux os s’étendent en dehors
comme les branches d’une croix, ôc font tellement
unis avec les rochers qu’ on ne peut les en
fiéparer, au moins dans les individus adultes.
Dans la Salamandre terreftre, on ne trouve également
que-les deux occipitaux latéraux, dont
chacun s’unit intimement avec la partie analogue
au rocher, & préfente un grand trou rond, bien
encadré, qui fert d’entrée au veftibule & , par
conféquent, de fenêtre ovale, ôc qui, dans l’etat
frais, eft fermé par une plaque cartilagineufe, fans
tige ôc entièrement cachée fous les mufcles.
Le Rocher,
Le Mafioïdien,
Dans le Crocodile, on retrouve une caiffe &
trois autres os, dont deux font extérieurs .au
crâne ôc un paroît tout-à-fait intérieur.
a. La CaiJJ'e, dont l’intérieur ne renferme pas à
beaucoup près toute la cavité auditive, comme
nous le verrons plus tard, donne attache à la mem- .
brane du tympan ôc loge l’ofielet de l’ouie. (Voy,
ci-après, n°. 840& fuivans.) En deffous, elle offre
Les deux condyles font très-féparés l’un de
l’ autre ôc placés de chaque côté du trou occipital.
Dans la Sirène, le rocher & l'occipital latéral
font parfaitement diftinêts (Cuvier). Ce dernier ne
concourt qu’à la formation de la partie inférieure
de la fen.être ovale, pratiquée ici en entier fur le
premier. .
8°. L’Os temporal. De même que l’ occipital,
dans la plupart des Reptiles,le temporal eft divifé
en plufieurs pièces diftinftes. ^
A. Nous ferons d’abord connortre la manière
dont il fe comporte dans le C rocodile.
On fait généralement que dans les foetus des
Mammifères, le temporal eft partagé en quatre os
diftjn&s, favoir ;
Le Temporal écailleux & zygomatique.
Le Cadre du tympan, formant par luite la Coiffe.
une grande furface concave, qui s’ articule avec
le fphénoïde, le ptérygoïdien ôc la grande aile
temporale. C ’eft entre celle-ci & elle qu’eft percé
le trou qui livre paffage à la cinquième paire
de nerfs. ^
Son bord poftérieur, libre, fait faillie en arrière
& porte prefqu’en entier la facette articulaire fur
laquelle vient fe porter la mâchoire inférieure,
comme on voit, dans beaucoup de Mammifères
l’os de la caiffe , & chez l’Homme même la paroi
inférieure du tympan contribuer déjà à former la
partie poftérieure de la cavité glénoïde temporo-
maxillaire.
Cet os remplie ici les fondions dont eft chargé,
chez les Oifeaux, l’os carré (1), qui ne s’en diftin-
gue que par fa mobilité. C'eft un rapport que
M. Schneider (2) a démontré le premier. Quant à
fon analogie, d’ autre part, avec l’os de la caiffe
des Mammifères, elle a été mife hors de doute
par les profefléurs Geoffroy Saint-Hilaire (3) &
G. Cuvier.
b. Le Rocher fe reconnoît chez le Crocodile à fa
pofition intérieure, à ce qu’il loge en grande partie
le «labyrinthe, en ce qu’il contribue effentieî-
lement à la formation de la fenêtre ovale. ( Voyez
ci-après, n°. 840 Ôc fuivans.)
c. La Portionfquameufe du temporalouXe Temporal
écailleux eft un os lamelleux, féparé du crâne, îd-
féré entre la caiffe ôc le jugal, que M. Oken appelle
jugal pofiénieur ou humérus de la tête, & que
M. Spix regarde comme le pubis de la même exr
trémité du tronc, ou mieux encore comme un des
offelets de l’ouïe, le marteau.
d. Le Mafioïdien, qui eft triangulaire, qui adhère
au crâne, qui couvre en partie les cellules
maftoïdiennes, s’ avance latéralement, au moins
dans les Crocodiles proprement dits Ôc les Gavials,
jufqu’à s’unir au frontal poftérieur, Ôc à entourer
avec lui & le pariétal le trou de la face fu-
périeure du crâne qui communique avec la foffe
temporale. Dans quelques Caïmans, il s’unit
même à ces trois os pour couvrir entièrement cette
foffe en deffus.
B. Dans les T ortues de terre ou les T ortues
proprement dites, dont la tête préfente de chaque
(1) Voyez comp I I I , pag. 547 & fuiyantps. J>) Hifi- wph ib . n u . & litr.. fafcic. a , pag. 63.
p | Annales du Muf., com. X , pag. 34a ôc fuiranres.^
côté
côté deux très-grandes foffes temporales, les
caijfes font énormes, forment un cadre prefque
complètement offeux pour un large tympan, font
une bonne partie de la paroi poftérieure defdites
foffes (PL XL bis, fig. 11 , / ƒ ) ,& fe trouvent placées
en avant Ôc un peu en deffous de deux groffes
protubérances maftoïdiennes, qui furmontent elles-
mêmes lesapophyfesdeftinées à l’articulation delà
mâchoire, apophyfes qui defeendent verticalement
& ne fè portent pas en arrière comme dans
le Crocodile ( f ig .1 1 ,/ 7 ) .
La portion fquameufe du temporal forme à ellê
toute feule l’arcade zygomatique, ainfi que cela a
lieu dans beaucoup de Cétacés, & s’élargit pour
s’unir à la caille (PL XL bis, fig. 10, j j ) .
Entre celle-ci & le pariétal , on voit le rocher
(fig. 10, g g ), qui occupe une partie de la foffe
temporale, au côté interne de celle que remplit
l’os tympanique, Ôc qui concourt, avec l’occipital
extérieur, à la formation de la fenêtre ovale,
Ôc , avec 1 aile temporale , à celle du grand trou
par lequelpaffe la cinquième pairedes nerfs.-
C. Dans les Emydes, ï§ cadre du tympan n’eft
point complet ; les tubercules maftoïdiens ( PL XL
ois, fig. 13, h ) font déprimés* très-faillans en arrière
ôc terminés en une pointe que concourent à
former le maftoïdien Ôc l’occipital extérieur tout à-
la fois; la portion fquameufe s’unit au pariétal, au
frontal poftérieur ôc au jugal pour recouvrir la
tempe (k l) .,i
D. Dans les T rionyx, la portion fquameufe ne
fait qu’une très-petite partie de l’arcade zygoma-;
tique en avant de la caiffe, où elle eft comme réléguée
; le cadre du tympan eft complet, lés tùbé-
rofités maftoïdiennes font très-pointues & plus-
faillantes en arrière que le cond^le articulaire
(fig- l i e) ‘
E. Dans les C hélonées ou T ortues marines',-
le maftoïdien & le temporal écailleux s’unifient
au pariétal, au frontal poftérieur y au jugal Ôc à la
caille par des futures & forment ainfi une'force de
toit oflVux qui règnefur toute la région de là tempe
(PL XL bis, c c d d e e).- _
F. Dans la M atamata , le maftoïdien feuLs’ u-
nit à cet effet avec l'angle poftérieur du pariétal.
Les deux os tympaniques, en forme de trompettes.,
s’évafent de chaque' côté'du crâné: Lë'
temporal fquameux eft réduit à un fimple veftige.
Le cadre du tympan eft complet. Les tubercules
maftoïdiens font des crêtes tranfverfales qui appartiennent
entièrement aux os de leur nom.
G. Dans les Sa u r ien s, autres que le Crocodile,
le rocher,- reconnoiffable encore par la part
qu’il prend au revêtement de la cavité veftibulaire,
ainfi qu’à l’échancrure pour la l'ortie du nerf trifacial,
mais qui n'eit plus caché j>ar la çaiiie,
prend de l'exteniïon en dehors ik forme, entre le
fphénoïde & les ‘occipitaux,, toute la paroi jat^
raie poftérieure du crâne, ; le maftoïdien eft fort
réduit; l’os tympanique defeend verticalement
Hyfi. Anat. Tome
pour fervir de pédicule à la mâchoire inférieure ;
prefque toujours prifmatique, il ne s’engrène
point avec les autres os pour former une partie de
l’enveloppe folide de la tête ôc ne femble deftiné
qu’à ce dernier ufage > mais le tympan s’y attache
conftamment, Ôc dans la Dragone, en particulier
( Pl. XLI, fig 4), il a une figure de timbale,
& offre des bords plus faillansque dans les Ché-
doniens eux-mêmes. Il eft fort creux, & préfente,
du refte, en arrière, comme dans les Tortues, une
échancrure pour l’oficlct de l’ouïe.
H. Chez le Sc in q u e , il eft très-large ôc concave
, mais moins bordé que dans la Dragone, ôc
le temporal fquameux eftéchancré , l o n g # étroit.
I. Dans le M onitor d u -N il ôc , en général,
dans tous les M onitors de l’ Ancien Continent,
c’eft une apôphyfê grêle ôc pointue du frontal
poftérieur qui s’unit obliquement au temporal
pour former l’arcade zygomatique, laquelle eft
grêle Ôc un peu arquée vers le haut , comme le
temporal lüi-même & comme le maftoïdien auquel
il fe colle & qui, à fon tour, va fe terminer fur la
pointe latérale du pariétal ( Pl. XLI, fig.. 1 ,2 ,3 ) .
La fenêtre ovale eft, chez eux , commune , ainfi
qu’à l’ordinaire, aH rocher & à l’occipital latéral.
Entre l'occipital ôc le maftoïdien'& au-deffus du
j tympanique, il exifte une très-petite pièce olïeuie
diftinéle de toutes les autres & qui, prifvnatiqiie ,
prefque droite, légèrement creufée en demi-canal
, à fa face externe1,- eft un véritable os interarticu-
• laire pour le tympanique, qu’ elle tient comme fuf-
pendu Ôc qui ne munit la tàvité- de la caiffe qu’ a fa
‘ paroi antérieure. r
J. Dans'les Sau ve- gardes'ud^àmérique , Los
tympanique-eft élargr dans le-haut & légèrement
[ concave en dehors. Le maftoïdien eft collé a la
face externe de la branche latérale du pariétal.
K. Dans les Içûânés , cet os s’ étend principalement'
au-deffous de celle-ci.“
L. Dans les G e c k o s du il eft très-grêle, il fe
comporte par rapport a l pariétal, comme dans les
Sauve gardes, ôc fe colle tellement à la portion
’ fquameufe du temporal, également très-grêle,
qu'il lemblé ne formèr qu’un corps avec elle.
M. Dans le C améléon, il s’élève des temporaux
des arêtes pointues qui vont unir leur fommet
à-celui de la lame pariétale ènlifocme. qui .contribuent
ainli à foi.tenir le cafque de l’occiput
(FL LXXilL, fig. 1 ).
'N. Dans’les Batuaciens anoures , comme les
GrénonilleS* les Crapauds-, les-Rainettes. & les
' Pipas, il n’y a point de maftoïdien & le temporal
ne fait qu’un feul Ôc même os avec le tympanique!
Le -rocher, àu-deflous du padétal& en avant
de l’occipital latéral* s’unit de bonne heure à ce
dernier & forme, avec lui, la fenêtre ovale ôc la
! cavité de l’oreille interne. ____
L’os tympanique atrois branches, aiunoiiiS dans
! la Grenouille, commune ; un,e fupériedre Ôc poftë-
■ rieure ouL rentre en "dedans pour s'articuler r.v c
D