
wiENSj s’attache entre les deux cornes du même
côté & à la corne poftérieure * pour defcendre le
long du cou y pafler en dedans du premier os de
l'épaule & fe terminer au côté interne du col du
deuxième os de cette partie, après avoir recouvert
le côté de l’oefophage & contracté, vers Ton
extrémité antérieure, de fortes adhérences avec
le pharynx.
Dans les Sa u r ie n s, en général,ce même muf-
cle, attaché en dehors du lternum entre les analogues
des fterno-maftoïdiens, vient fe terminer
aux cornes poftérieures du cartilage hyoïde.
Dans riguane fjrécialement, il tient à prefque
tout le bord poftérieur de la première partie de
ces cornes.
Dans le Gecko à tête plate • il ne fe fixe qu’à
la partie moyenne de ce bord.
Dans le Caïman, après avoir touché à l’os !
hyoïde , i! fe continue jufqu^à la mâchoire inférieure
, au bord inférieur de laquelle il s’infère
fort en arrière.
Dans le Caméléon, fort alongé & fe portant
fort ioin en arrière en dehors du fternum 3 ce
mufcle forme une pointe dirigée du même côté,
& en recouvre un autre, plus large & plus mince,
mais aufli'long, également contigu à Ton fembla-
ble dans fes deux tiers poftérieurs , & qui fe
porte à. l’extrémité des cornes poftérieures de
l’hÿoïde.
M. Cuvier penfe qu’ on pourroit., dans le Reptile
dont il s’agit, nommer ce dernier mufcle
fiern o-céra t o ïd't en.
Dans l’Agame umbre, le même mufcle fe pro-
longe de même fort en arrière & en dehors du
fternum.
Chez les Crocodiles, le mufcle fterno-hyoïdien
a deux portions qui fe réparent feulement au-delà
du fternum j l'interne plus mince, fe fixe au bord
de la plaque hyoïde > l’externe plus large & plus
épailfe, va gagner le bord poftérieur de la corne
du même côté, s’y attache par une interfeéiion
tendineufe & fe continue dans la même dire&ion
jufqu’à la mâchoire, en formant ainfi un véritable
cérato - masiiILien ou une première couche d’un
gérùo-hyoïdien.
Dans les O ph id ie n s , le mufcle fternorhyoïdien
eft rem place par un cofto-maxillien, qui s’étend
des prem ières côtes à la m âchoire in férieure, &
do nt les fibres plus internes v o n t, de celle-ci &
des c ô te s, au cartilage h y o ïd e , de m anière à re-
préfenter fim ultanément un mufcle génio-hyoïdien.
Dans les Ba traciens an o u r e s , il fe prolonge
en dedans du fternum jufqu’à la partie la plus reculée
de^ cet ôs, où il fe fixe, mais dont quelquefois
il n’atteint que la partie moyenne. Plufieurs
de fes fibres s’épanouilfent fur la plèvre, & en
avant il fe divifè en plufieurs languettes, qui s’infèrent
fucceflivement au bord externe de la plaqué
hyoïde. Une d’ elles va, par un tendon grêle, fe
fixer aux cornes.
Dans les Salamandres, il fe continue avec le
mufcle droit du ventre & participe à fes fonctions.
Il n’y a point de mufcle omo hyoïdien dans les
O phid iens.
Dans les C hélon iens, il en exifle un qui vient
gagner la gaîne fournie parle mufcle mylo-hyoïdien
à l’extrémité antérieure des cornes de l ’os
hyoïde.
Chez certains Sau rien s , ce mufcle eft fort
confidérable. Dans le Gecko, entr’autres, il eft
allez développé pour fe fixer à la plus grande
partie des cornes poftérieures de l’hyoïde > &
pour recouvrir en avant le mufcle fterno-hyoï-
dien.
Dans l’Iguane, il eft contigu à un mufcle qui a
la meme direction & s’attache en arrière 3 la
clavicule & en avant au-delfus du corps du cartilage
hyoïde , où il touche fon fernblable.
Celui du Caïman eft compofé de deux portions
dont l’externe, bientôt détachée de l’interne qui
fe fixe au coude de la corne hyoïde, va s’inférer
à la membrane palatine près de la mâchoire inférieure.
- *
Quant à celui du Caméléon, long & grêle &
placé en dehors du fterno-cératoïdien, il va fe
fixer au corps de l’hyoïde en dehors de l’infertion
du fterno-hyoïdien.
C e ft encore à la même région qu’appartiennent
des mufcles^ qu’ on pourroit appeler cèrato-maxil-
liens, & qui 3 chez les Reptiles, tant fous le rapport
des fonctions que. fous' celui des attaches,
tiennent la place des mufcles coniques de l’ os
hyoïde des Oifeaux. Ils n’en diffèrent, comme l’a
noté M. le baron Cuvier, qu’en ce qu’ils ne font
point contournés autour des cornes auxquelles ils
fe rendent.
On retrouve ces mufcles dans les C héloniens',
les Sauriens & les O phidiens , mais ils manquent
dans les Ba tr a c ien s . Ils font fixés antérieurement
au tiers poftérieur de la face interne
des branches de la mâchoire inférieure , d’où ils
fe portent en arrière & en dedans à la; rencontre
des cornes poftérieures de l’hyoïde auxquelles ils
s’infèrent.
Dans l’Iguane, les mufcles cérato-maxillaires
font au nombre de deux de chaque côté & s’attachent
aux quatre cornes hyoïdiennes.
Chez ce même Saufien, o a trouve de plus,
dans la région hyoïdienne, un mufcle cératoïdien
tranfverfe, dont les fibres fe portent obliquement
en dehors, de h corne antérieure à la corne pof-
tërieure de chaque côté. '
Ce dernier mufcle eft long & grêle, dans TA-
game umbre, où il fe‘ porte de. l'extrémité de la
corne poftérieure à l’angle de la corne antérieurè.
Dàn$ les C hélon iens, ilVinfère à l’extrémité
des cornes antérieures.
164 & 16$. Mufcles des Régions hyo-laryngée &
laryngienne. Les mufcles de ces deux régions
font peu multipliés & même peudiftinas dans les
Reptiles,. ' , , ,
Dans le Crocodile, par exemple, ou il n y a m
ventricules du larynx, ni cordes vocales, deux
mufcles feulement agiffent fur l’appareil laryngien.
L’un d’eux, venant de deffous la grande
plaque, monte obliquement en arrière en entourant
le larynx & vient fe joindre à-fon correlporv
dant en arrière de la glotte, qu il doit fermer.
L ’autre, né du bord poftérieur de la même plaque,
crôife le premier, monte obliquement en avant
& fe termine au bord de la glotte, qu’ il ouvre.
Il ne faut pas oublier non plus de rapporter aux
mufcles des organes de la voix, une couche charnue
qui recouvre chacun des deux facs qui, dans
les Grenouilles mâles, s’enflent au moment du
roaflement. & oui manquent dans les Grenouilles
166. Mufcles de la Région-pharyngienne. Dans
les Reptiles, où;, en général, le pharynx ne peut
guère être diftingué du commencement de 1 oefo-
phage, il n’ y a , le plus contitiunement, aucun
mufcle particulier qui entoure cette, portion des
voies digellives.
■ Les fibres longitudinales de la tunique charnue
propre au pharynx font parfois.très-marquées, &
femblent quelquefois fort peu apparentes dans
certaines efpèces.
168. Les Mufles du Voile du Palais. Ils manquent
chez les Reptiles, & fon conçoit d avànce
qù’il en devoit être ainfi (i).
174. Les Mufles des Paupières. Voyez n” . 14 y.
iyy. Les Mufles de VCBil. Dans les Ghélo-
niews , on trouve deux de ces mufcles qui viennent
l'un & l'autre de la paroi antérieure de l'orbite,
prefqu'au même point, & qui vont s'inférer,
l'un en deffus, l’autre en deffous du globe de
l'oeil, fans que'le fupérieur palfe par une poulie
comme dans l'Homme & les autres Mammifères. 11 en eft de même dans le Crocodile.
Dans les Grenouilles & les Crapauds, il n’exifte
qu'un feul mufcle oblique très-court, qui .s attache
à la paroi antérieure de l'orbite & s'infère
directement dans la partie voifine du globe de
l’oeil.
176 & 177. Les Mufles droits de V(B.il & le
Mufle choanoïde. Dans les C héloniens, on trouve
quatre mufcles droits de l'oeil, qui, de meme
que chez l'Homme, viennent de la circonférence
dit trou optique, & quatre autres petits mufcles
embrafiant immédiatement le nerf optique & s’é-
panouiffant fur la partie convexe de la felérotique,
après avoir été comme bridés par le mufcle de
la troifième paupière (1). _
Les Crocodiles offrent la même difpofition ab-
folument.. . .
Dans les Grenouilles & les Crapauds, parmi
les Batraciens a n o u r e s , on voit un grand muf-
clé choanoïde ou en entonnoir, qui embraffe le
nerf optique & ne fe divife qu'en trois portions.
Ses fibres inférieures avancent vers le bord de
l'oeil, plus que les fupérieures.
. Il eft tellement bridé inférieurement.par le mut-
cle de la troifième paupière, qu'il le tiraille en fe
gonflant, & voilà pourquoi, dans les Anoures, la
troifième paupière s’élève lorfque l’oeil s’abaiffe.
178 & 179. Lcr Mufcles des OJfelets de VOuïe.
Malgré la defeription qu'en a donnée Comparetti,
ces mufcles font loin d'être connus dans les Reptiles.
.
Il paroît même que les Ophidiens, les Caméléons
& les Urodèles en font entièrement privés.
On n'en trouve dans les C héloniens que des
vertiges informes.
180, 181 & l8z. Les Mufles des Régions thoracique
antérieure, cofiu/e & claviculaire. Chez les
Grenouilles, qui font privées de côtes, & dans
les Chéloniens, où ces os font immobiles, les
mufcles qui doivent s'y attacher vont fe porter fur
d'autres parties.
Dans les premières , il n’y a aucun mufcle analogue
au petit peéioral, ni au fous-clavier.
Dans les féconds, il exifte un-petit mufclefpé-
cial, alongé, attaché fous la carapace, vers l'extrémité
fternale de la première côte, lequel va
s’inférer à l'extrémité dorfale du premier os de
l ’épaule. ~ •* - '
Les mufcles qui mettent en mouvement les
côtes des Sa u r ie n s , font analogues à ceux qui
agiffent fur les côtes des Oifeaux.
Dans les O ph id iens, l’infpiration eft produite
par les releveurs des côtes, aufli nombreux que
celles-ci, & dont les attaches font les mêmes que
dans l’Homme, mais dont le volume proportionnel
eft plus confidérable.
Les intercoftaux, dont les fibres, fur deux
plans, s’élèvent d’arrière en avant, font difpofés
fut deux plans fuperpofés.
D’autres mufcles, ramenant les côtes en arrière
& produifant l’expiration, font placés au dedans
de la poitrine, de.chaque côté du rachis, & font
en même nombre que les côtes & leurs releveurs.
Ils ont la forme de rubans étroits & aplatis, & fe
portent de l’articulation cofto-vertébrale de la
côte poftérieure vers l’extrémité de la côte anté-
précédente, après avoir palïé en travers fur la
côte qui la précède.
( i) y o y t\ ci-après n®*. 969 & fuivans. (ï) Voye\ n°. i'45.