
Dans les Lézards proprement dits, le frontal
poftérieur, chargé à fon bord pollérieur de petites
écailles ofleufes dans le genre de celles qui font
fur l'orbite, s'unit au pariétal pour couvrir le
deflus de la tempe , comme cela a lieu auili chez
le Cordyle.
Dans les Fouette queues, il eft, ainfi que le
frontal antérieur, fort petit & non divifé.
Il préfente un angle Taillant dans les Marbrés. 11 n'eft point divifé dans le Balilic.
Dans l'Iguane cornu, il eft partagé en deux
parties, une qui fait un tubercule en arrière de
l’orbite, & l’autre qui defcend pour en compléter
le cadre & s'élargit vers le bas pour joindre le
jugal & le temporal.
Dans l'Ophifaure (PI. XLVIII, fig. 8 , d), il eft
divifé, ainfi que dans le Scinque à longue queue
Ai Levant, & dans l’Orvet de nos campagnes ;
mais, dans les grands Scinques à groflè queue, il
s’unit au pariétal & au temporal pour couvrir le
deflus de la tempe, excepte un petit trou en arrière.
Il n'exifte point dans la Grenouille & les autres
reptiles de la famille des Anoures.
6°. Les Os pariétaux. Dans la grande Tortue
indienne'(Pl. XL bis, fig. 10, e e), ce s os forment
enfemble un pentagone dont l’angle le plus aigu
va s'unir à l’épine occipitale (f)- Ils couvrent plus
de la moitié de la boîte cérébrale & fe reportent
en arrière, en s'uniffant, par future fquameufe a
avec l'occipital & le rocher. De chaque côté, ils
defcendent très-bas dans la foffe temporale.
Dans les Chélonées & , en particulier, dans la
Tortue franche (PL XL bis, fig. i , t ( , fig. 5 ,/ ) ,
chaque pariétal donne naiftance à une lame ofl'eule,
qui fe réunit au frontal poftérieur (fig. I, i d ) , au
maftoïdien ( e e), au temporal ( fig. 3 , i ) , au jugal
(fig. 3, A) & à la caiffe (fig. 1 ,11 ), par le moyen
de futures, & qui couvre toute la région de la
tempe d’un toit ofleux qui n’offre aucune folution
de continuité.
Dans la Matamàta, où ils forment à eux feuls
prefque tout le toit du crâne, ils repréfentent en
deflus un grand reétangle & s'unifient, par leurs
parties defcendantes, aux palatins, aux ptérygoï-
diens, aux rochers & aux occipitaux fupérieurs.
Il s’ en faut de beaucoup qu’il en foit de même
dans le Crocodile, même au fortir de l'oeuf. Ici,
derrière le frontal principal & les deux frontaux
antérieurs, on trouve un grand os impair.qui recouvre
tout le milieu & l'arrière du crâne, &
donne, par fes côtés, attache à une partie du cro-
taphite. Il eft évident que cet os unique eft le re-
préfentant des deux pariétaux de l’Homme confondus
l'un avec l'autre, & qui font pareillement
joints entr’eux chez beaucoup de Mammifères
adultes. .
M. Geoffroy prétend que cet os unique du Crocodile
n’eft que Y interpariétal, parce qu’il regarde
les maftoidiens comme les vrais pariétaux.
Dans les Gavials, le pariétal laide, de chaque
côté, entre lu i, le frontal poftérieur & le maftoïdien
, un énorme trou , plus grand même que
l’orbite ( PI. X L , fig. y , 7 ,8 ), & beaucoup plus
large que long dans l’adulte, ce qui rétrécit à proportion
la région pariétale du crâne.
Dans les autres Sauriens , les pariétaux font
réunis & neforment de mêmequ’une feule pièce,
qui couvre comme un toit le defîïis du crâne (PI.
X L I, fig. 1 , 2 , 4 , y , 7 ).
Chez ceux de ces reptiles qui appartiennent à
la famille des Monitors de I1 Ancien Continent,
chez l’Ouaran du N il, par exemple, ce pariétal,
unique, peltiforme, élargi en avant (fig. i & 2 ),
creufé fur les côtés des deux folles temporales,
fourchu en arrière & fe divifant en deux longues
apophyfes qui s'écartent pour aller, avec le temporal
g le jugal & une faillie de l'occipital latéral,
donner un point de fufpenlîon à l'os tympanique*
Dans ce Reptile & chez beaucoup d'autres Sauriens
en outre, il exifte un trou vers le milieu du
pariétal (fig. 7 ) - .
C'eft dans la bifurcation poftérieure de cet os
quefe trouve fixé l'occipital fupérieur à l'aide d'un
ligament rond & fans l'intermède d'une future.
Dans'les animaux de la famille desSauve-gardes
d’Amérique, il n'y a point de trou au pariétal, comme
chez les Monitors. Dans la Dragone, cet os offre
une partie temporale ou defcendante affez confi-
dérable & qui rappelle ce qui a lieu dans la Tortue.
Dans les Fouette-queues, les branches pofté-
rieures font extraordinairement longues ; fon bord
antérieur , dans l'endroit où il le joint au frontal,
elt échancré par un large trou qüe ferme une fim-
ple membrane. Chez les Anolis , fes crêtes temporales
fe réunifient poftérieurement en une feule
& font très-faillantes, tandis que fes branches
forment une crête demi-circulaire allez femblable
à la crête occipitale de certains Mammifères.
Dans les Geckos, il exifte deux pariétaux
comme chez l'Homme, & chacun d'eux envoie, en
arrière, une branche fur la jon&ionde l'occipital
latéral 6c du rympanique.
Le pariétal du Caméléon (PI. LXXIII, fig. 1 ),
fort étroit & unique, au lieu de fe bifurquer pour
envoyer des branches aux temporaux , s’élève
comme un fabre dont la pointe fe joint à des
arêtes pointues qui montent pareillement des
temporaux. Encadré par le frontal & l'occipital
fuperieur, entièrement luperpofé à ce dernier os,
il fe prolonge en arrière comme une longue épine
au-defius du cou.
Dans les O ph id ie n s , comme l’Amphisbène
(Pl. X LV111 fig. 4 & y, e ), l’Ophifaure (fig. 7, b)3
le grand Python de Java (fig. n & 1 2 ,/ ) ,T e
Crotale (fig. 23 & 1 y , ƒ ), le pariétal eft unique ,
& forme en le repliant en bas jufqu'au fphénoide,
la paroi latérale du crâne. Dans la Cécilie leule
(fig. 1 , t e ), parmi les Reptiles de cet ordre, on
obferve deux pariétaux féparés l'un de l'antre.
Dans la Grenouille commune, le deflus du
crâne eft formé par deux pariétaux, qui fe foudent
de bonne heure l'un avec l'autre, pour ne plus
en former qu’un feul de figure rectangulaire, qui
règne depuis le deflus des occipitaux jufque fur
l’ os en ceinture, fur la partie poftérieure & fupe-
rieure duquel il s’étend par une avance fquameufe.
En arrière , il s'élargit pour s'unir aux rochers &
aux occipitaux. Sur les côtés, il fe replie un peu
en defious, mais pas affez pour defcendre jufqu'au
fphénoide, comme le fait l’os en ceinture.
Dans les très-jeunes Batraciens anoures, &
même dans la Rainette & le Crapaud fonneur à
l'état adulte, les deux pièces du pariétal font fé-
parées par un intervalle longitudinal que ferme
une membrane.
Dans la Grenouille mugiffante d’Amérique,
Rana boans, Linn., le pariétal eft furmonté de deux
crêtes , une fagittale & une occipitale ; cette dernière
fait un angle. Dans le Crapaud calamite, fes
deux crêtes temporales s'unifient en arrière par une
arête tranfverfaîe, & , dans un Crapaud de Ja
Caroline , elles fe terminent chacune par un gros
tubercule fur le bord poftérieur de chaque orbite.
Dans le Crapaud du Bengale, de Daudin, les
pariétaux & les frontaux antérieurs, fort élargis &
un peu concaves, s'unifient en croix par-deffus
l'os en ceinture, fans en rien laiffer voir à la furface
fupérieure du crâne.
Chez le Pipa de Surinam, le pariétal s'avance
depuis la crête occipitale jufqu'entre les frontaux
antérieurs , où il fe prolonge en pointe. |
Dans les Salamandres terreftres, il exifte deux
pariétaux, qui, chez la Sirène, occupent la plus
grande partie du deflus du crâne, & ont, en
avant, chacun une pointe qui s’écarte pour loger,
entr'elles deux, la partie poftérieure des frontaux
principaux.
Dans le Proteus anguinus, ces os s'avancent
moins au côté des frontaux.
76. VOs occipital. Dans la plupart des Reptiles ,
cet os eft partagé en quatre 6c quelquefois ;même
en fix pièces absolument comme dans les jeunes
Mammifères.
Quand il n’exifte que quatre de ces pièces,
deux, 1*occipital fupérieur ( r l . XL bis , fig. I , h 3
fig. 3 , k, fig. y , h k 3 fig. IO, h) & le bafilaire
(fig. 12, a)y fontfituées fur la ligne moyenne} deux
autres , les occipitaux latéraux, font placées fur les
côtés (fig. 2, k k).
Tel eft le cas du Crocodile (Pl. X L , fig. 8 ,1 1
& 12). :
Quand ces pièces font au nombre de fix, les
deux qui accroiffent le nombre ordinaire, font
dites occipitaux extérieurs (Pl. XL bis y fig. I l , d d3
fig- /ifig; 0 ° ) \ ■
Les C h é lo n ien s, qui n’ont qu’un feul condyle
occipital, offrent cette difpofition, au moins pendant
les premières périodes de leur vie. ( PL XL
bis3 fig. 2, I l & IJ.)
Dans la Tortue de terre, dont le condyle eft
prolongé & divifé en deux, les os occipitaux extérieurs
( Pl. XL bis, fig. 1 1 , d d) font un véritable
démembrement des occipitaux latéraux ordinaires,
comme les frontaux poftérieurs & antérieurs
font, chez les Reptiles en général, une dépendance
du frontal principal. Chacun d'eux eft inféré
entre l'occipital fupérieur, le maftoïdien, la
caiffe & le rocher, avec lequel il contribue, par
la coaptation de deux échancrures correfpon-
dantes, à la formation de la fenêtre ronde. Ces
mêmes occipitaux extérieurs, par leur connexion
avec les rochers encore & avec Boccipital fupérieur,
concourent au logement de la caiffe du labyrinthe.
Dans l’Emyde ferpentine, les occipitaux exté-
térieurs ne font déjà plus vifibles à un certain âge,
& font unis aux occipitaux latéraux, tandis que,
dans les Tortues de terre, ils fe foudent d'abord
à l'occipital fupérieur.
Dans la Matamata, ils font encore diftin&s
même dans de grands individus.
Dans les Chélonées ou Tortues de mer, le condyle
occipital préfente trois facettes articulaires
en forme de trèfle.
Chez les Crocodiles, les occipitaux, au nombre
de quatre, font fitués à la même place & rem-
pliffent les mêmes fondrions que les quatre pièces
dont l'occipital des foetus de Mammifères eft com-
pofé (Pl. XL , fig. 8 , 1 1 , 1 2 ) . Seulement le condyle
articulaire unique, placé au-deffous du grand
trou occipital, appartient prefqu'entièrement au
bafilaire, tandis que les deux occipitaux latéraux
& l'occipital fupérieur font creufés de cavités
pour l'oreille interne, à laquelle le rocher eft
loin de pouvoir fuffire.
Dans les autres Sauriens , les quatre occipitaux
forment une forte’d'anneau qui entoure*!'encéphale
en arrière. Comme dans les Crocodiles, chez eux ,
les occipitaux extérieurs manquent, en forte que les
occipitaux latéraux, bien différens de ce qu'ils font
chez les Chéloniens, fe trouvent compolés d'une
feule pièce chacun & ne font point divilés en deux.
Les autres pièces de l'anneau n'offrent rien de
particulier.
Dans tous ces Sauriens, qui, de même que le
Crocodile, n'ont qu’un feul condyle occipital,,
les occipitaux latéraux, contribuant, avec le rocher
& l'occipital fupérieur, à former la cavité du
veftibule, & avec le premier feulement l'ouverture
de la fenêtre ovale, donnent une partie Caillante
en dehors & à laquelle viennent fe réunir, par
leur extrémité, le maftoïdien, le temporal & le tym-
panique, & font percés inférieurement d’une ouverture
plus large que la fenêtre ovale & au fond de
laquelle on remarque deux trous, un antérieur qui
va dans le crâne, 6c un poftérieur, qui eft là fenêtre
ronde & donne dans une foffette de la cavité velti-
bulaire, laquelle reprëfente le limaçon.
Le tubercule articulaire occipital eft ici comme