
dans-un lobule particulier, eft fort développé dans
?®*'e bouclée, la Torpille, le Chat de mer,
1 hlturgeon, &. autres chondroptérygiens. Chez
le dernier, fpécialement, il eft fermé par une val-
vule de fubftance grife très-vafculaire, & , dans
les Chiens de mer, fon fond eft furmoncé de iix
ou fept paires de petits tubercules à droite & à
gauche de la ligne médiane. On voit, dans le
Barbeau & dans la Carpe,t un tubercule impair,
volumineux, faillir dû même lieu.
Dans les Poiffons offeux, la Carpe feule paroît
offrir un développement confidérable du lobule
du quatrième ventricule. Chez le Surmulet, les;
bords de cette cavité font mamelonnés fur tout
leur pourtour, & une valvule la recouvre, en
forme de couvercle.
En général ailfli, une ou plulieurs des racines
du nerf de la première paire, ont des connexions
évidentes avec les parois du quatrième ventricule,
comme on peut le reconnoître, au premier coup
d'oeil, fur la Raie bouclée, fur la Rouffette, fur
la Lotte, fur les Muges, &c. Celles, beaucoup
plus nombreufes, du nerf de la huitième paire ,
trouvent aufli des infertions fur la moitié pofté-
rieure des parois extérieures du quatrième ventricule.
Dans les Lamproies, ces parois fendaient réfulter
de l’adoffement de deux feuillets contenus llun
dans l’autre.
En avant du cervelet, l’encéphale des Poiffons
prefente immédiatement deux lobes arrondis, que
Ion a pris long-temps pour les couches optiques.
Ces lobes, très-développés & fphériques dans la
Perche, un peu aplatis en dedans 8c moins volumineux
dans le"Merlan, alôngésévidemment dans;
le Brochet, femblent correfpondre aux tubercules
quadrijumeaux dès ctaffes füpérieures, & fe
retrouvent en effet en avant du cervelet 8c avec la
même forme dans les embryons du mouton & du
veau a l’époque du fécond mois, dans celui de !
l'homme à la cinquième femaine, dans le poulet
jufqu au douzième jour environ de l’incubation ,
dans les Reptiles adultes, où d’ailleurs, comme
dans les Grenouilles, les Crapauds, les Orvets,
les Crocodiles, les Vipères, les Tortues, les
Chélonéès, ils font, ainfi que cela a lieu chez les
Poiflons, limés à la face lupérieure de l’encéphale.
Les tubercules ou lobes dont il s’agit font
creufés d'un ventricule très-étendu; comme chez
les embryons des Mammifefes 8c des Oifeaux, leur
intérieur eft occupé par une cavité tant qu’ils
confervent la forme lobulaire* Ce caradfère, du
relie, eft commun encore aux Poiflons avec les
Oifeaux 8c les Reptiles. Il faut remarquer aufli que
la quatrième paire des nerfs s’implante, chez-les
Poiffons, de même que dans les Mammifères, les
Cifeaux 8c les Reptiles, entre le cervelet, qui eft
en arrière, 8c ces tubercules quadrijumeaux, qui
font en avant. ^
. La polition de ces tubercules en avant des
emmences quadrijumelles, nous indique qu’ils
lont les repjéfentans des hémifphères cérébraux
dans les claffes fUpérieures du règne; animal, 8c
cependant, chez beaucoup de Poiffons, dans je
Brochet entr’autres, ils font extrêmement peu développes,
8c chez la Percjie même, ils égalent à
peine le quart des tubercules quadrijumeaux.
aïs nous favons à n’en plus douter que les
rapports de vojume, de largeur ou rie longueur
des organes, n'impliquent rien contre leur détermination
fur l’échelle zoologique. La preuve en
elt que, chez les deux poiffons dont il vient
detre queflion, les tubercules quadrijumeaux
ayant acquis de grandes dimenfions, les lobes
cérébraux ont dû néceflairement fe trouver pref-
que atrophies, tandis que, chez le Merlan, au
contraire ceux-ci paroiffent avoir gagné en volume
ce que les autres ont perdu; leurs dimenfions
impatient en effet de beaucoup celles, des lobes
antecedens. Or, dans l'encéphale de l’embryon
Humain, vers la cinquième femaine , les tubercules
quadrijumeaux, comme chez le Brochet 3c
la rerche ont un volume double des lobes cérébraux
qui font en avant & qui, au troifième mois,
iont pourtant déjà plus développés,, & ont, en
volume, chez le mouton un tiers, 8: chez le
veau, la moitié de plus. Autre preuve : chez les
Uileaux, 8c en général, plus on defeend dans
iecheile zoologique, plus on obferve que les
embryons des animaux vertébrés perfiftent long-
temps_dans les formes primitives de l’encéphale,
il elt facile de jëconnoître que, du troifième au
leptieme & meme au neuvième jour de l’incuba-
uon, une difproportion frappante de volume exifte
entre les lobes cérébraux 8c les tubercules quadrijumeaux
, 8c elle perfîfterpit jufqu’au dix-huitième,
jS jS Ë & iH fe ^éPlaî ° ient St ne quittoient la
race fuperieure de l’encéphale pour venir fe
placer lur les cotés 8c à la bafe du même organe.
Dans les Raies & dans les.Squales, les hémi-
fpheres cérébraux font formés à l’extérieur de
matière blanche, 8c en dedans, pour l'épaiffeur
d un cinquième feulement , de matière grife. Dans
l.Efturgeon, ils.fout creux; dans la Torpille, iU
paroiiDnt entièrement folides : la plupart des
BoiUons offeux font entièrement dans le cas de
Lliurgeon, 8c offrent de même, dans une cavité
moyenne commune aux deux hémifphères, uné
proéminence plus ou moins marquée des pédon-
cules antérieurs du cervelet, au-devant .defquels
exilte, dans le même fond, un infundibutum qui conduit
au corps pituitaire, 8c que. bornent, en
avant 8c en arrière, deux traélus médullaires tranf-
verfaux & confidérés par Arfaki comme deux
commiflures. Le plancher des cavités latérales
dont 1 Limon forme cette cavité moyenne offre
une faillie analogue au corps cannelé du cerveau
des Mammifères.
Si la forme extérieure des tubercules quadrijumeaux
meaux de l’encéphale des Poiflons, varie beaucoup
; fi , très-peu développés dans la Lamproie,
ils acquièrent un volume remarquable chez l'Ef-
turgeon, les hémifphères dont nous parlons n’offrent
pas moins de différences. Tantôt, ils font
entièrement diftinéts Lun de l’autre, comme chez
les Poiflons offeux; tantôt, ils ne conflituent
u’une forte de rnafle en apparence unique, qua-
rilatère, irrégulière, comme chez la Raie ronce,
où elle eft profondément divifée par un fillon
médian en deux parties fymétriques, ou ovoïde
& partagée par un fillon tranfverlal coupé par une
efpèce de raphé longitudinale, ainfi que cela a
lieu chez le Requin, où l’ovoïde-, du refte, eft
plus étroit en arrière qu’en avant & offre une
petite échancrure au milieu de la face fupérieure :
chez la Raie bouclée, les deux hémifphères font
tout-à-fait femblables à ce qu’ils font chez la
Raie ronce, mais ils ont une pofition différente,
car on trouve entr’eux & les tubercules quadrijumeaux
, deux petites éminences feparées par une
légère dépreffion. Dans les Lamproies, enfin, les
hémifphères font doubles, ovoïdes, plus larges i
en arrière qu’en avant, féparés des tubercules '
quadrijumeaux par des lobules intermédiaires, i
fur le plateau defquels on aperçoit la glande
pinéale ou le conarium.
Tout-à-fait en avant, l'encéphale des Poiflons
eft terminé par deux lobules, deux renflemens,
deux noeuds, qui lignaient l’origine des nerfs
oJia&ifs, qui fouvent font allez volumineux pour
que certains auteurs les aient pris pour le véritable
cerveau, qui n’adhèrent que peu ou point aux
lobes cérébraux, qui font folides, & que forme
4 e la matière grife. Ce font les Lobes ou Lobules
olfac tifs, qui font énormes dans plufîeurs Squales
en particulier.
Sous ce rapport, les Poiflons font dans des
conditions femblables à celles des Reptiles, car
chez quelques-uns d’entr’enx, comme -la Trigle,
le Congre, l’Anguille, le lobule olfaélif fuccède
immédiatement au lobe cérébral & lui eft en
quelque forte adofie de la même manière quêTchez
la Grenouille, le Crapaud & la Tortue franche :
chez d’autres, au contraire, comme chez la plupart
des Plagioftomes que j’ai examinés, ce
lobule eft, ainfi que chez la Tortue grecque, la
Vipère, le Lézard, l’Orvet, attaché au lobe cérébral
par un pédicule plus ou moins étendu & plus
ou moins fort. C’eft ce qu’on obferve furtout
très-diftinéfement dans le Carcharias vulgaris ou
Requin, où ce pédicule eft court & très-gros,
tandis que dans la Raie bouclée, il eft grêle &
aiongé.
Dans Y Orthagarifcus mola ou Poijfon lune y ij
n’exifte qu’un rudiment capillaire de nerf olfaûif,
mais dont la longueur égale cependant trois fois
celle de tout le fyftème cérébro-fpinal. Les lobes
- olfaétifs femblent, en conléquence , manquer
chez ce Poiflbn, & le nerf lui-même n’aies rap-
Syft» Anat. Tome /F".
porcs qu’avec la commiflure des hémifphères.
Remarquons èncore que, dans tous les Poiflons,
il eft de règle que les lobes dont il s’agit grandif-
fent ou diminuent conftamment comme les nerfs
olfa&ifs eux-mêmes.
Dans la Raie ronce, les lobules olfaétifs, en
raifon de leur éloignement de ceux ci, ont un
pédicule intermédiaire très-long & très-grêle, ce
qui a lieu également pour laSquatine ou Ange-de-
mer, pour l’Aiguillât & pour l’Efturgeon. Il faut
noter encore ici que c’eft dans les Plagioftomes en
générât, les Aiguillats, les Centimes, les Human-
tins, les Requins, les Emifloles, les Raies , les
Céphaloptères, les Myliobates,. lés Paftena-
gues, & c ., que les lobes olfaétifs parviennent au
plus grand développement comme chez tous les
animaux à vertèbres. Dans les Raies, en effet,
quoique foudés emme-fèule rnafle & folides , iis
repréfentent à peu près le tiers de la rnafle encéphalique,
& dans les Squales, ils ont encore un
volume proportionnel plus grand. Dans la Rouffette
fpécialement, ils fontflllonnés de nombreufes
& profondes circonvolutions;, dans le Requin, le
: Chien-de-mer gris, il en eft de même, & i's
répondent à peu près à la moitié de tout l’encéphale
pour le volume; ceux du marteau ont en-
i core de plus grandes dimenfions au dire d’Arfaki.
Dans le Cycloptère & le Tétraodonjune, ils
font ovales & plus petits que les hémifphères.
Dans les Morues & les Merlans, ils font fimpîes
& arrondis. Dans les Carpes, les Barbeaux, les
Tanches, les Labres, ils paroiflent légèrement
réniformes. Dans les Turbots, les Soles, les Barbues
, les Harengs, les Brochets, les Truites,
les Saumons, les Perches, les Eperlans, on en
compte deux paires dont l’antérieure' eft plus
petite que l’autre. Dans les Anguilles, il en exifte
même trois, ce qui fait que l’encéphale préfente
dix tubercules en avantdu cervelet.
Ainfi donc , vu en defîïis, l’encéphale des
Poiflons eft compofé, d’arrière en avant, du
cervelet» des tubercules quadrijumeaux, des
lobes optiques & cérébraux & des lobules olfaélifs.
On y reconnoît aufli, en les renverfant, à l'extrémité
céphalique de la moelle, les éminences pyramidales,
les éminences olivaires, qui font fou-
vent repréfentées par des cordons aplatis, les
corps reftifôrmes de les pédoncules cérébraux.
Mais il y a abfence du méfolobe ou corps calleux,
du méfocéphale ou Pont de Varoli, du trigone Ôe
de leurs dépendances-
Vu par la bafe , l’encéphale des Poiflons offre,
en arrière de la jonétion des nerfs optiques, un
tubercule analogue, félonie doéfeur Serres, à la
rnafle de matière grife qui exifte, chez l’homme,
au même point, & félon d’autres aux tubercules.
Dans la Lamproie, où l’encéphale eft d'un
fort petiç vo’ume, les lobes cérébraux offrent des
formes très-arrêtées & qui femblent les rappro-
F f