
NEUVIÈME ET DIXIÈME CLASSES (D
INSECTES.
A n im a u x invertébrés, articulés, à corps pourvu de membres articulés, & refpirant par des trachées , fans branchies•
RADIAIRES.
fans fyjlème nerveux bien évident.
A n im a u x invertébrés, non articulés , fans organes refpiratoires diflinclsƒ
G É N É R A L IT É S .
T o u s les Insectes ont des pieds articulés; un
vaiffeau dorfal ou veftige rudimentaire de coeur ,
mais fans aucune branche pour la circulation ;
deux trachées principales pour la refpiration j deux
antennes & une tête diftinfte.
On diflingue dans le corps des ihfeCtes un
tronc ou partie eflentielle, & des membres ou
appendices.
Le tronc eft compofé de la tête, du corfelet , de
îâ poitrine & de Y abdomen.
Les membres font dits pattes & ailes.
La tête porte les yeux, la bouche & deux cornes
articulées qu’on nomme antennes.
Le corfelet ou thorax fe partage en prothorax,
en méfothorax & en métathorax.
La ligne moyenne de la poitrine eft dite fternum
quand elle eft aiftinCte.
0 ) U H ifio ir t des Infcftes & celle des V e r s , qui font
partie de l'Encyclopédie méthodique, font fî complètes,
même fous le rapport de l’anatomie de ces animaux, que
nous nous faifons un devoir de reftreindre beaucoup ici nos
defcriptions, & de renvoyer, pour déplus amples détails,
le lecteur à ces excellens Traités.
Au dos e ft, fur le corfelet, une plaque de
forme variable, qui fépare les ailes & qu'on
nomme écujfon..
L’abdomen tient fouvent à la poitrine par
une partie rétrécie qu'on appelle pédicule ou
pétiole.
Souvent aufli il la fuit immédiatement, & alors
il eft dit fejfile.
Les pattes font le plus communément au nombre
de fix ; mais quelquefois celui-ci eft beaucoup plus
considérable, & s’élève à plufieurs centaines.
Il y a des infedtes aptères ou fans ailes.
Quelques-uns n’ont que deux ailes, d’autres en
ont quatre , mais ces ailes font conftamment de
véritables membranes , à l’aide defquelles ces animaux
s’appuient fur l’air, & fe tranfportent dans
l’atmofphère.
Quelques-uns naiffent avec les formes qu’ils
doivent conferver toute leur vie.
D’autres changent de figure plufieurs fois, fe
transforment, fubiflent des métamorphofes.
Les diverfes efpèces d’InfeCtes font innombrables
: aufli les fyftèmes d’entomologie fe font-ils
très-multipliés depuis Ariftote , qui le premier en
indiqua un, jufqu’à MM. Cuvier, de Lamarck,
Latreille, Duméril, & autres naturaliftes, nos
contemporains,
contemporains, qui fe font occupés de cette
branche de la fcience.
Généralement, au refte, on forme, fous le
nom d A pteres , un premier ordre des efpèces
qui ne prennent jamais d'ailes, & qui, pour la
plupart, ne fubilfent point de métamorphofes.
Le Pou, la Puce, font dans ce cas.
On appelle Diptères , ceux qui n’ont que deux
ailes membraneufes. Us forment un ordre diftinCt
fous cette dénomination.
Tels font les Mouches, les Taons, les Cou-
fîns, les Tipules, les Hippobofques, les Sca-
topfes, les Hirtées , &c.
Ceux-ci & ceux des ordres fuivans fubiflent :
des transformations.
Les autres Insectes ont tous quatre ailes, mais
ces ailes diffèrent tellement les unes des autres, ;
qu’elles fervent à caradtérifer chacun des ordres
dans lefquels on les fait rentrer.
Ceux de l’ordre des H émiptères fucent leur
nourriture au moyen d’un bec aigu & réfiftant.
Les Punaifes & les Cigales peuvent ici être j
données comme exemples.
Ceux de 1 ordre des L épidoptères, comme 1
tous les Papillons , pompent la leur au moyen
d une langue probofcidiforme roulée fur elle-
même.
Dans l’ ordre des Hyménoptères , il y a quatre i
ailes à peu près femblables, & à principales ner- !
vures longitudinales. La bouche eft propre à la
maftication dès alimens.
Les Abeilles , les Xylocopes , les Guêpes , les i
Tenthrèdes, les I.hneumons, font des Hyménoptères.
Dans l’ordre des N é v rop tères , qui mâchent
également leur nourriture, on trouve quatre ailes
membraneufes, dont les principales nervures font
tout à la fois longitudinales & tranfverfales , ce
qui fait qu’elles repréfentent un réfeau ou un
treillis.
. C ’eft ce que l’on peut voir dans les Libellules
, les Hémérobes , les Ephémères , &c.
Dans l’ordre des O rt hop tères , les deux ailes
fupérieures, plus épaifles, plus courtes, font
comme cornées. Les inférieures, membraneufes,
font pliflees fur leur longueur.
On obferve cette difpofition dans les Blattes,
les Perce-oreilles , les Sauterelles, Ôte.
Celui des C oléoptères eft caraCtérifé par la
nature des ailes fupérieures des Inle&es qui entrent
dans fa compofition.
On appelle ces ailes des élytres.
Elles font épaifles, cornées, folides, réfif-
tantes, non plicatiles, non extenfibles.
Les inférieures font membraneufes & pliflees
en travers.
Les Hannetons, les Efcarbots, les Lucanes, '
.les Capricornes, les Bouliers, les Carabes, les
Hydrophiles, font des Coléoptères.
Syft. Anat. Tome 1V~.
Les R adiaires ou Zoopiiytes compofent, dans
le régné animal, une clafle dont les divers genres
ne fe trouvent réunis qu’en vertu de caractères
négatifs, que par fuite de l’abfence de tels ou tels
organes , ce qui a mis obftacle à leur introduction
dans telle ou telle des clafles d’animaux dont nous
avons eu précédemment à parler.
Ainfî ils font conftamment invertébrés ; prefque
toujours ils font privés, finon de nerfs, au moins
de cordons nerveux ifolés, diftinCts ; ils manquent
des organes fpéciaux des fenfations externes ,
des appareils qui préfident à la circulation & à la
refpiration ils font totalement dépourvus de
membres articulés, & quelques-uns même n’offrent
aucune cavité digeftive, aucune apparence
d’organes de génération.
Dans tous les animaux des clafles précédentes ,
les organes du mouvement & des fens étoient dif-
pofés fymétriquement aux deux côtés d’un axe.
U y avoit une face poftérieure ou fupérieure, &
une face antérieure ou inférieure diffembîables.
Ici, il n’y a plus que des rayons autour d’ua
centre, & il y a fimilitude entre les deux faces
du corps.
> Généralement les Radiaires font des animaux
d une grande molleffe , fe rapprochant des végétaux
par leur homogénéité, & forcément habitans
de 1 eau ou des lieux humides, mais ne fe reflem-
blant aucunement les uns les autres fous le point
de vue de leurs modes de nutrition, de reproduction
, de mouvement & de fenfations.
On a cependant nombre de fois tenté de les
claflèr, de les coordonner en familles diftinCtes.
Les uns , par exemple , vivent libres, ifolés ,
poffèdent en propre un corps uniquement à eux.
Les autres vivent toujours réunis en grand
nombre, & fe conflruifent en commun une demeure
defiinée à tous les individus de leur mafle
agglomérée.
Parmi les premiers, on en trouve qui, invifibies
à l’oeil nu, femblent les habitans d’un monde mi-
crofcopique, & fréquentent de préférence les
liquides chargés de principes animaux ou végétaux.
Ce font les M icroscopiques, les A nimal*
cules, ou les Infusoires ( i ).
Quelques r uns ne fe développent que dans le
corps des autres animaux vivans. Ils font vifibles
à l’oeil fans le fecours des inftrumens de phy-
fique.
Ceux ci font dits E ntozoaires , H elminthes ,
ou V ers intestinaux (2).
(1 ) Ici fe doivent rapporter les genres Protée, Volvoce
Monade, Cercaire, Vib rion, H ydre , T richode , Vorti-
celle , Trichoeerque , Scc.
(2) Tels fônt les Fafdoles , les Afcarides , les Tarnias ,
les Acéphalocyftes , les Cyfticerques , les Strongles , les
Cccc