
C héconiens, Je mufcle grand feffier s’attache au
rachis au niveau de la dernière côte & fe termine
au fémur au-de flous du grand trocliàpteŸ.
On diftingue à peine. Tun" de Tautré, çhez
eux, les analogues du moyen & du petit feffier,
qui fe fixent d'une part à la face interne du pubis,
& de l’autre au grand trochanter»
Dans la Grenouille j on n’obferve qu’un feul
feflier ; il remplace le moyen 5 il vient de l’ilium
& fe fixe au-deffous de la.tête du fémur.
214. Les Mufcles de la 'Région iliaque interne.
Dans U Grenouille j il n’y a point de grand pfoas
& l’iliaque e'it alongé. là
Dans les Ç hélqn ieîss, ces deux mufcles, comme
nous l’avons dit, font repréfentés par un feul
corps charnu.''
21 J, 216 & 217. Les Mufcles de la Caiffe. Dans
les GirÈLONifeNs, l ’analogue du long addu&eur
prend naiflance fur la fymphyfe du pubis fcc*sm-
lere vers le tiers inférieur du côté interne du
fémur. ■ •
Un fécond addu&eur s’attache fur le. facrum
en dedans & s’infère au petit trochanter.
Le court addudteur vient de la fymphyfe des
ifcl.ions & du ligamentinterofTeux des pubis, &
fe termine au fémur au — de flous du petit tio-
,chanter.
* Le demi - membraneux s’ attache au ligament
irterofieux du baffin & s’étale en une forte apo-
névrofe fous la face inférieure de la jambe. ’
Le demi-tendineux, né du même point que le
précédent, paflè fous le jarret & s’infère au tibia.
Il fléchit la jambe.
Le couturier defcend du pubis au-tibia en paf-
faritiur le genou.
Il étend la jambe.
Un biceps, compofé de deux portions charnues,
defcend des côtés du facrum fous la tête du
tibia.
I; fléchit la jambe.
. Un fécond biceps, -fixé au facrum & à l’ilium,
fe porte à la face externe de la jambe où il s’infère
fur le péroné.
Une forte dè mufcle fa fcia-1 ata, très-mince dans
fa portion charnue, s’attache fur les côtés de la
queue. Il fe porte fous la peau de la nageoire
prefque vis-à-vis du talon.
- U fléchit la jambe fur la cuifle & étend le pied
filr la. jambe.
Le triceps crural n’offre rien de particùlier.
Le droit antérieur vient de la face interne du
pubis & s’unit au tendon du précédent.
Dans la Grenouille, le pectiné defcend jufque
vers la moitié du fémur, & les trois adducteurs
ont Jes mêmes attaches que dans l’Homme.
L’.*nalogue du triceps fémoral n'ell formé que
de deux portions bien diftinôtès.-
Il n’y a point de crural antérieur.
L'analogue du biceps n’a qu’un feul ventre
cnarnu. il defcend de la région poflérieure k inférieure
de 1 ilium en dehors de la facff antérieure
de.ros de la jambe.
Le couturier efl étendu au-devant de la cuiiïe
fans fe contourner.
Le droit interne n’offre rien de fpéciâl,
Le demi-membraneiix efl dans le même cas.
Le demi-tendineux efl formé de deux ventres,
dont 1 un s’attache à la fymphyfè du pubis, &
l autre a celle dé rifchion. »
1 2-2-0. Les Mufcles de la Région obturatrice. Dans
•es C hélonttens', l’analogue de l’obturateur in-
teine .S'attache à la face interne de l’ilium & au
bord fupérieur de la cavité cotyloïde. 11 s’infère
au- grand trochanter.
S Dans la Grenouille, i! n’ y a ni mufcles jumeaux
ni mufcle obturateur interne.
Chez elle, le pyramidal defcend directement
de la pointe du coccyx & fe termine vers Je tiers
fupérieur du fémur.
Le carré crural efl alongé ; il fe porte de la fymphyfe
pofterieure de l’ifchion au côté interne du
fémur, vers le tiers., fupérieur de cet os.
22i & 222. Les Mufcles des Régions antérieure
& pofterieure de la Jambe. Dans les Chélonées >
ces mufcles font, comme au bras, remplacés par
des bandelettes aponévrotiques qui ne fervent
qu’à affermir les articulations & à tenir la nageoire
bien étendue.
Dans la Grenouille, il n’exifie ni' poplité, ni
foléaire, ni plantaire grêler
Son gaftro-cnemien n’a qu’un feul ventre, quoique,
par un petit tendon, il s’infè-re au bord externe
de la tête du tibia. Le tendon de terminai
fon de ce mufcle, au niveau du talon , glifle fur
un oflelet féfamoïdé & s’épanouit fous le pied
pour former l’apoiiévrofe plantaire.
Le jambier antérieur- vient de la partie inférieure
du fémur, par un fort tendon. Vers lé milieu
de l’os que nous avons fignalé. cpmmè propre
aux Anoures, il fe divife en deux ventres,,.oui
envoient chacun un tendon au plus long des deux
osvde.la jambe?
Un accefi'oire de ce mufcle naît de la partie
moyenne antérieure de l’os, qui fuit le fé «.ur S£
fe porte ail même os'de la jambe.
I Le jambier pofléri.eur fe fixe de même à ce dernier.
-,
Un feul mufcle pèut mériter ici le nom de
péronien, félon M. Cuvier. Né d’un tendfcn grêle,
attaché au condyle-'externe du fémur, il s’ infère
au côté externe de la bafe de l’os propre aux
Anoures par deux portions tendineufes, dont Tome
s’étend jufqu’à l'ôs correfpqûdant de la jambe.
Le long extenfeur commun des orteils, & l’ex-
tenfeur propre du gros orteil, manquent complètement.
Le court extenfeur commun efl très-.diftin#.
Né de tout# la longueur de l’os externe de la
jambe,
jambe, il fe porte obliquement aux quatre orteils,
excepté le petit, & fe termine aux dernières
phalanges.
Le fléchifleur commun des orteils efl recouvert
par l’aponévrofe du gaftro-cnémien & fitué fous
le côte interne du long os de la jambe. Sur le
tarfe, il fe divife en cinq tendons qui reçoivent
en deffous des fibres mufculaires acceiïbires ,
paroiffant provenir d’un mufcle placé à côté de lui.
Un dernier mufcle, toujours chez la Grenouille,
vient du bord interne de l’extrémité inférieure de
l’os qui fuit le fémur, paffe entre les deux ventres
du jambier antérieur & v a , fort obliquement, fe
terminer à l’exwémité tarfienne du long os de la
jambe.
223 & 224. Les Muß les des Régions dorfale du
pied & plantaire. Dans la Grenouille, on compte
dix mufcles interofTeux fupétieurs & inférieurs,
fort apparens & obliquement dirigés.
22J. Les Phénomènes de. la Contraétion mufcu-
laire. Aucune clafîe d’Animaux, peut-être, excepté
les Infe&es, ne préfente, fous ce point de,
vue, des variétés & plus nornbreufes & plus évidentes
que celle des Reptiles, & il en devoit
être ainfi, cela fe conçoit facilement, puifque
aucune ne préfente des efpèces auffi différentes
fous le double rapport des habitudes & dii genre
d’habitation. Le fé jour des uns efl fixé au milieu
dec eaux, & ceux-là font organifés pour la natation}
les Chélonées, les Grenouilles , les Tritons,
les Protées, les Sirènes, les Emydcs, les
Pélamides, les Hydrophi des,,peuvent être cités
ici en preuve. D’autres, comme la Vipère, le
Lézard vert, l’Afpic, recherchent les terrains lecs
& élevés, tandis que quelques-uns, comme la
Couleuvre à collier & les Crapauds, préfèrent le
voifinage des lieux aquatiques. Il en efl qui habitent
dans des creux de rochers & d’ autres qui
vivent au milieu des bois} certains grimpent avec
viteffe jufqu’à l’extrémité des branches & même
s’en élancent parfois , en volant pour ainfi dire ;
les Iguanes & furtout les Dragons font dans ce
cas ; certains s’ élancent en fautant dans l’atmof-
phère à une hauteur plus ou moins confidérablej
telles font les Grenouilles, tandis que d’autres,
comme les Serpens; exécutent le même mouve-.
menten débandant, comme un refibrt, les replis
multipliés de leur corps alongé} on en voit qui
courent avec la rapidité d’un trait lancé par la
main d’un vigoureux archer} qui marchent péniblement}
qui rampent fans membres à la furface
du fol; les Anolis, les Tortues, les Boa, font autant
d’exemples de ces diverfes manières d’être
lous le rapport de la locomotion } &rc.
Quoi qu’il en fait du genre de mauvemens
que ces animaux font appelés à exercer, c’eft fur-
tout dans les climats favorifés du foleil qu’ils s’en
acquittent de la manière la: plus complète} on dirait
que pour l’en tier développement de leur: force
Syft, Anat, Tome IV .
motile, ils ont befoin d’être animés par toute la
chaleur deTatmofphère ; auffi eft-cedans l’antiq; e
Egypte fi rapprochée du tropique; fur les côtes
brûlantes de l'Afrique; fur les rives ardentes du
Sénégal & de la Gambie ; dans les folitudes intertropicales
du Nouveau-Monde, que le peuple
.léger des Reptiles, dans toute la plénitude de fa
vie, fe fait remarquer par la fouplefle, l’agilité, la
force de fes mouvemens.
On diroit auffi qu’une atmofphère humide,
qu’un fol aquatique, qu’une furabondance quelconque
d’eau elt indifpenfablè à l’accompliffe-
ment normal de ceux-ci. L’Egypte* que nous
citions dans Tinflant , & où les Reptiles femblent
j furgir de terre de routes parts, n’eft pas feulement
chaude;, un fleuve immenfe, dans (es dé-
bordemens périodiques, la couvre d’un limon
humide ; les favannes noyées de l’Amérique méridionale,
les plages inondées de l’Orénoque & du
fleuve des Amazonës , les rivages des îles de
l'Atlantique équatoriale, font dans les mêmes
conditions de température & d’humidité; des
eaux chaudes femblent les baigner, & perfonne
n’ignore que les légions innombrables des Reptiles
qui les habitent, jouiffent d’une, activité bien
fupérieure à celle qui diflingue les êtr.es. de cette
clafle dans nos contrées feptentrionales.
Dans les paragraphes précédens nous avons
étudié les formes, les connexions & les rapports
de tous les organes du mouvement dans les Reptiles.
Nous avons indiqué les particularités que
pféfentent les articulations de leurs os, & examiné
l’aétion fpéciale de chacun de leurs mufcles.
Pourfuivons notre entreprife en faifant connoî-
tre maintenant l’effet qui réfulte de l'a&ion fimul-
tanée ou fuceeffive. de fous les organes de la locomotion
dans la production des mouvemens généraux
que ces animaux font à même d’exécuter.
Remarquons, d’abord, que les mouvemens de-
progreflion des Reptiles offrent à l’obfervateur
qui veut s’en rendre compte, des difficultés beaucoup
plus difficiles à vaincre que celles qu’il rencontre
dans l’explication de ce qui fe manifefte,
fous ce rapport, chez les animaux des autres
claffes. Difons auffi que ce genre de difficultés ne
tient point feulement à ce qu’ on s’eft peu occupé
d’approfondir cette matière, mais quyil dépend
encore de l 'énorme' différence qui exifte entre
l’aôtion du fyftème locomoteur ou de fes parties
chez l'Homme, & celle du même appareil organique
chez. les Reptiles; différence telle qu’on ne
fauroit établir entre leurs mouvemens & les nôtres
un rapprochement propre à éclairer le fujet.
Parmi eux, il eft de véritables quadrupèdes,
mais des quadrupèdes ovipares, & bien différens
patirle mode de ftatîon des quadrupèdes vivipares
de la claffe des Mammifères. Leurs euifles
font dirigées en dehors &les inflexions des pattes,
chez eux,, fe.font dans des fens perpendiculaires
au rachis-, en. forte que le poids, du corps agit par
K