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Extrêmement épais & comme fibreux à l'extérieur
, il eft, du refie, contenu en partie entre les
deux lobesdu foie, & pour l'autre partieentre les
deux poumons.
Dans 1 Iguane ( Iguana delicatijfima ), le péricarde
eftfitué fort loin du foie, fous l'origine des
poumons & de la partie la plus avancée du thorax.
Sa forme eft celle d'un cône, dont la bafe eft
large & le fommet très-aigu.
229. Ses Membranes externe & interne. La première
eft épaifle, fibreufe & confiftante.
La fécondé eft mince, tranfparente & féreufe.
Cette double diîpofition eft furtout remarquable
dans la Tortue, où elle a été fignalée par les 1 * 3 4 5 2
membres de l'ancienne Académie royale des
Sciences & comme nous l'avons ditci-aeftus, &
dans le Crocodile (1) & ies Serpens (2).
231. Sa vapeur. Elle n’offre rien de particulier :
on en a fignalé l'exifience dans la Tortue (3),
dans le Crocodile (4), dans la Vipère (y), &c.
232. Ses Vaijfeaux. ( Voye$ nos. 360 & 410.)
0 * ** Ses Nerfs. On ne fait encore rien de pofi-
tif à leur égard.
234. Le Coeur en général. Quoique produifant au
fond, dans tous, les mêmes réfultats, la ftruêtiire
du. coeur des Reptiles n'eft pas entièrement fem-
blable dans les divers ordres de cette clalle.
Les Chéloniens. les Sauriens & les Ophidiens
ont,.par exemple, un coeur à deux oreillettes & à
un feul ventricule, divifé quelquefois en piufieurs
loges qui communiquent entr'elles.
On ne trouve, au contraire, dans les Batraciens,
qu’une feule oreillette & un feul ventricule,
dont la cavité eft toujours fîmple.
2$f. Sa Situation. Dans les Chéloniens, le
coeur eft fitué au-deflous des poumons , en avant
du foie & même en partie entre les deux lobes
de ce vifeère.
Dans le Crocodile * il eft logé en partie entre
les deux lobes du foie & en partie entre les deux
poumons.
Dans l'Iguane, il eft fitué fort loin du foie,
fous l'origine de ceux-ci & dans la partie la plus
avancée de la poitrine.
Dans la Grenouille, félon Svvammerdam , il eft
(1) O Laos Borch {.immeritó Borricïhüs ), Hermetis
f-gypuorum ac Chemicorum Sapientia, |n-4° ., pag. 376. fitc. Hafnj* 16-/I
tli Ugd. BaDt.E ,H 1a6m8m1e, ni n, -Diae ,H pe.m 1ii0s7 D. ijfert. academica, ficc.
(3) Gérard Blabs , Anatome compilata animalium ter-
' &Ci AmfteL > 1(581 . p. 119. (4) L. de Hamme» , Gér. Blaes , l. c.
(5) M. Ayasi,. Seybribi , Zoot. democrit. , p. 3Sg.
placé dans la cavité de la poitrine, qui eft fort
étroite ( i) . r n
236. Sa Forme. Dans les Chéloniens, le coeur a
une figure tout-à-fait particulière. Beaucoup plus
^ g e q u e long, il peut, dans certaines efpèces ,
dans les Tortues terreftres (2), être comparé à un
■ fegment de fphèrej dans d’autres, à une forte de
îcône, comme dans les Tortues terreftres (3)3
dans^d autres encore, à un carré long que l’on
auroit courbé fur fa longueur.
Celui de l'Iguane a la forme d’un cône à bafe
large & à fommet très-aigu (4).
241. Les Cavités du Coeur en général. Les Chéloniens,
les Sauriens & les Ophidiens ont le coeur
partagé en deux oreillettes & un feul ventricule,
malgré l’opinion manifeftée par Linnæus, par
. Gmelin & par Daubenton même, qui n’admettent
: dans tous les Reptiles fans exception qu’un feul
ventricule & une feule oreillette (y).
Dans les C héloniens, les deux oreillettes font,
proportion gardée, beaucoup plus grandes que
dans aucun mammifère ou oifeau , & la capacité
de chacune eft au moins aufli confidérable que
celle du ventricule.
Placées en partie.au-defliis de celui-ci, elles le
débordent en avant & fur les côtés.
Leur forme eft irrégulièrement arrondie.
Elles font fans appendices.
Leurs parois minces, légèrement charnues, ont
des colonnes peu relevées.
Dans le Crocodile, ces deux cavités font un
peu moins grandes que dans, les Tortues.
Leurs parois, epaiffes, font affermies par de
robuftes colonnes charnues dirigées en diffétens
fens. „
Dans l’ Iguane, elles n’offrent rien de particulier.
r
Dans les Ophidens, elles font grandes , & ont
des parois minces & tranfparentes, foutenues par
des faifeeaux charnus irrégulièrement entrelacés.
( 0 Biblia N a t., de■ Circulât. Ranarum.
(2) Mér y, Mém. de l’Acadcm. royale des fciences, pour
(3:) Idem , ibidem.
(4) C uvier, Leçons, & c., tom. IV, pag. 225.
1 H , s » cependant, Méry , dàns.les Mémoires de
L Academie royale des fciences de Paris, avoic prouvé que
les Tortues de terre fie les Tortues marines avoient deux
oreillettes fie un ventricule au coeur. Haller (Elément, phyfiol.
corp.hum., tom. I , p. 3o6 ) n'admet de même qu'une
oreillette dans le Lézard vert & dans le Lézard ordinaire t
ceique Ger. BlafeV ( Mifcell. anat. , pag. 272 ) fie Collins
HOla cu*s* BPaoSrc-h7 73 ) croient aufli le cas de la Tortue, cexiuc (ubi fitprà ) regarde comme propre, au Crocodile
& ce que b\ Redi ( Degli Infetti , pag. 73 ) &
Charas ( «6» fuprà ) difenr encore avoir reconnu dans la Vipère.
MM. Cuvier fie Alexandre Brongniart, fie tous les
amnaantoièmrei fdtees v odier . nos jours, ont combattu avec fuccès cctre
M Les
T "
Les Batraciens n’ont le $peur, compofé que d’un
feul ventricule & d'une feule oreillette. ^
11 faut donc décrire chez eux toüt-à fait à part;,
l’organe dont il s'agit. ,
Son oreillette unique- eft arrondie, plus large
que la bafe du ventricule, & affermie par des colonnes
charnues. ’ |
Le ventricule, de forme conique, offre une
cayité tout-à-fait (impie avec des colonnes charnues
non détachées. 11 s ouvre'dans le tronc commun
des artères par un orifice unique, fitué à fa
bafe -, plus à droite & plus bas que 1’örifjce auriculaire.
242. IL Oreillette droite ou pulmonaire, fa Forme,
f i Voption. Dans les Chéloniens, elle eft un peu
plus grande* que la gauche . «ommè l’a remarqué
Perrault (1) pour la Tortue de Coromandel, &
elle reçoit, par une feule embouchure percée en
deifus & bordée de deux valvules qui lui donnent
l ’air d'une (impie fente, lé fang qui revient du
cotps. ! ' 1
\Une (impie cloifon membraneufe la.fépare,
che2 eux, de l'autre & fert à diftinguer l'on orifice
du (ien dans le ventiicule..
Dans lesOphidiens, cette oreillette eft aufli plus
grande que la gauche.
245. Sa Pointe, Elle n’eft point diftinôte dans
les Chéloniens.
244. Sa StruHure externe. Un feuillet fereux
très-mince la reepuvre dans toute? les efpèces,
245-. Sa Structure interne. Elle eft revêtue en
dedans par la membrane commune du fyftème ;
Veineux.
24Ó. Ses Faifeeaux charnus. Voyez. n°. 241.
247. La Valvule d3 4Euflachi. On l’obferve dans
les ChéLoniens (2).
2JO. Les Ouvertures des Veines caves. Dans les
Chéloniens, les deux veines .cavès poftérieures |
immédiatement après être forties du fo ie, font
jointes chacune par une veine cave antérieure du
même côté, ou par le tronc comrfuin delà jugulaires
& de la fous-clavière, & s’ouvrent dans Une forte
de réfervoir qui communiqué dans l'oreillette
droite^ par une embouchure en forme de tente ôc
bordée de deux valvules.
Dans les Sauriens & les Ophidiens, le fînus
commun des veines caves s’ouvre de la même
manière dans l’oreillette dro.te.
2yi. L’ Orifice auriculo-ventriculaire droit. Dans
-les Chéloniens, une fîmple cloifon membraneufe
, (1) Mémoires de 1‘Acad. royale des fciences , com. Ill part. I l, pag. 189.
(2) Mbui , l. c.
Syjl. Anat. ‘Tome IV .
le fépare^de celui du côté gauche, & tous deux
font placés dans la partie droite du ventricule, le
premier étant plus, large & plus basque le fécond,
& donnant dire&ement foit dans l’antre qui conduit
à l'embouchure des artères pulmonaires , foit.
dans l'embouchure des artères communes du
corps. • .
Dans le Crocodile il eft large, borde de deux
valvules & ouvert à la partie la _plus avancée de
la loge inférieure droite du ventricule. 11 en eft de même dans le Caïman.
Dans l'Iguane, cet orifice eft percé dans le milieu
de la grande cavité du ventricule & bordé
d’une valvule femi-lunaire & membraneufe.
Chez;les Ophidiens, .il eft pratiqué auprès
de celui du côté gauche à la partie moyenne de la
bafe du ventricule & au-deflus de la cjoifon. II. eft
recouvert d'une valvule membraneufe demi-circulaire
, dont le bord libre eft du même côté que
l'oreillette elle-même.
L’ôreil ette unique du coeur des Batraciens
s’ouvre à la bafe du ventricule.
252. Le Ventricule dro.it ou pulmonaire, en général.
Il n'exifte ifolément dan* aucun des ordres de
la clafle d. s Reptiles, & paroît couftamment confondu'
avec le gauche.
Dans les Batrac ens, ce$ deux cavités ai: fi
réunies forment une cavité unique, fimplé, de
forme conique, tapifieede colonnes charnues non
détachées, & s’ouvrant dans le troncicammun
des artères par un orifice fitué à la bafe' au-deflous
& à droite de l’embouchure des oreillettes.
Dans les C héloniens , .elles' font ; également
confondues en un feul ventricule'à cavité très-petite
en comparaifon de fôn volume, ce qui tient à
la grande épaifleur de fes parais. g
' Celles ci préfentent d’abord une couche peu
épàifle de fibres muléùlaires?,.dont la direction eft
parallèle à la furtace externe du ventricule, Sé
qui font fuivies par tin grand nombre de faifeeaux
charnus, ayant diverses diréÔtions . mais fè portant
furtout delà face l'upérieure à d'inférieure^, &
n'étant la plupart du temps que contigus ôc meme
a fiez .écartés pour biffer- fiitrtr le fang comme à
travers une éponge.»
Il réfulte de là que la cavité du ventricule eft
réduite au tiers du volume de' celui-ci.
Elle en occupe la bafe, plus particulièrement au
milieu & à droite.
Sa plus grande étendue eft tapiffée pa« le voile
membraneux qui recouvre les embouchures des
oreillettes & leur fert de v a ille .
Ce voile, de forme carrée, eft fixé par la partie
moyenne de fa face externe à la cloi on des oreillettes,
& par fes côtés fupérieut & intérieur aux
parois correfpondantesidu ventricule : il n'a de
libre que fes bords droit 8c gauche.
! Le premier de ceux-ci eft tendu fur l’embou-
j chute de l'oreillette du même côté, & le dernier
L