
mufculaires longitudinaux, qui forment une des
couches charnues de fon enveloppe , rapproche la
ventoufe poftérieure de l’antérieure, la fixe dé
nouveau, & recommence enfùite la même manoeuvre.
jà '
Tout embarraffé que paroît ce mode de locomotion
, les Sangfues cheminent encore avec une
certaine rapidité & s’éloignent affez promptement
du point de leur départ. Mais jamais elles ne rampent
à la manière des Lombrics, ou fe meuvent
comme les Planaires.
L’adhérence quelles contrarient avec les corps
folides par leur difque polférieur efi fouvent affèz
forte pour réfifter à un poids de dix onces.
Dans l’eau , des mouvemens de natation mani-
feftes leur permettent de monter & de defcendre,
de fe porter à droite & à gauche. Le plus ordinairement
, elles s’élèvent ou s’ enfoncent dans le
liquide immergeant par des flexions & des redrefi-
femens fuccefiifs, 8c plus ou moins rapides, dans
le feus vertical ou fur le côté plat du corps, mouvemens
auxquels elles ajoutentfouvent, 8c c efi ici
un puiffant auxiliaire, un refferrement extrême,
ou une dilatation forcée de leurs anneaux.
Les Planaires fe traniportent le plus communément
d’un lieu à un autre , par un giiffement a
ondulation infenfible & tel que celui des Limaces,
& cela , non-feulement à la' furface des
corps folides 8c de la vafe fubmergée, mais^encore
à celle de l’ eau même, l’animal fé renver-
fant alors fur le dos, comme le font la plupart
des moîlufques gaftéropodes aquatiques. ^
La Planaire trémellaire nage fort bien dans
tous les fens, 8t-à la manière des Raies.
Les Néréides , les Amphinomes, les Aphrô-
dites, les Arénicoles nagent librement à nu.
Les Sabelles, les Terébelles , les Amphitrites,
habitent un étui formé de débris de coquilles’
ou de petits graviers, qu’ elles tranfportent avec
elles, à la manière des larves des Phryganes.
Les Serpules demeurent dans un étui qui relie
fixé fur les corps marins, en forte qu'elles ne
peuvent fe déplacer en entier.
F O N C T IO N S E C O N D E .
La Circulation.
117. La Circulation en général. L’appareil de
circulation n’offre plus, dans lès animaux dont
nous nous occupons en ce moment | que la partie
vafculaire, fans coeur ou fans véritable organe
d’impulfion, malgré l’affertion de Thomas Willis,
qui avoir cru voir, fous les organes de la génération
des Lombrics ? un coeur très-contraêhle.
Cette fonétion s’opère dans un cercle de vaif-
feaux continus, dont quelques-uns ont la faculté
de pouvoir fe contraéler pour déterminer la pro-
greifron du fang.
S e c t i o n PREMIERS.
.'218. Le Péricarde. Il manque entièrement, ainfi
que :
234. Le Coeur.
276. Ses Mouvemens ( i) .
S e c t i o n s e c o n d e .
277. U Artère pulmonaire en général (2).
2S4. Les Veines pulmonaires en général. (3).
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289. Le Syfième artériel en général. Il paroît forme
par un gros vaiffeau dorfal, tortueux, renflé d’anneau
en anneau j 8c fourniffant, a droite 8c a
gauche j des branches tran'v-erfes , qui, parvenues
à la racine de chaque appendice, fe divifent en
deux rameaux, dont l’un fe porte en avant &
l’autre en arrière.
Chacun de ces rameaux fe partage lui-même
en deux branches, l’une qui recourne en dedans
vers le foié 8c les ovaires, l'autre qui va à la
partie branchiale de l’appendice.
Cette difpofition eft très - apparente fur les
Néréides vivântes en particulier.
Dans les Lombrics, les ramifications branchiales
manquent, mais on diftingue fort bien les pulfa-
tions du vaiffeau dorfal principal, fuperpofé au canal
digeftif. On voit encore mieux celles-ci dans les
Naïdes, mais moins bien cependant que dans le
Lumbricus anatomicus de M. Dugès.
Chez les .Sangfues, on obfetve quatre troncs
vafculaires longitudinaux i deux médians, l’un
dorfal, l'autre ventral, & deux latéraux, plus
volumineux 8t plus contractiles.
Ces quatre vaiffeaux communiquent entre eux.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
4 j 2. Les Veines en général. Leur tronc principal
paroît être un gros vaiffeau unique,^ flexueux,
fans renflemens ni dilatations, 8c qui occupe ia
ligne médiane au-deffus du fyflème nerveux.
Ce tronc reçoit en avant trois groffes branchés,
une médiane, qui paffe au-deffous de la maffe
■ buccale, 8cdeuxlatéralesplusfortes, qui viennent
de la même maffe & des premiers anneaux.
Cette difpofition a été vue en particulier par
M. de Blainville dans la Néréide géante.
Dans les Serpules, les Amphitrites 8c quelques
autres genres fabulicoles, la partie antérieure du
(1) Voye\ ci-après , n°. 289.
(2) Voye\ ci-après, n°. 91C.
I (3) Ibidem,
tronc v-ineux 8c de fes branches eft compliquée
en V. '
Dans les efpèces où les branchies, dorfales,
occupent un grand nombre d’anneaux., les veines
qui en reviennent font tranfyerfales. ^
A l’extrémité antérieure de la veine médio-
ventrale, on voit, chez les Lombrics p us di-ft incrément
encore qu’ailleurs, des branches qui, au
nombre de trois, cinq, fix ou huit paires , mo-
niliformes, nouetifes 8c placées fur les côtés de
l’oefophage, fembîent remonter Vers le dos 8c
aboutiffent au vaiffeau dorfal artériel.
Cette communication des vaiffeaux abdominaux 8c dorfaux a , félon M. Marcel de Serres , été
fignalée d’abord par Comparetti, puis par fir Eve-
rard Home^fi) 8c M. de Blainville, chez les Lombrics
, en particulier. '« “*/ î s '
Il en eft tout-à-fait de même dans les Naïdes ,
chez lefquelies même les ànaftomofes font vifibles
au travers des tégumens tranfparens.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
Annelides eft fort grande, quoiqu’on n ait encore
rien découvert de. nerveux dans^ la compofition
de leur peau, 8c l’ on ne connoit encore pofiri-
vement, dans ces animaux, aucun appareil de
fenfation fpéciale. Les fens paroiffenc réduits au
feul toucher général répandu fur toute la furface
du corps.
Le fyftème nerveux confifte., chez eux, en
une férié de ganglions, fitués le long de la
ligne médiane du ventre 8c en nombre égal à celui
des anneaux dont le corps eft compofé, fi ce
n’eft pourtant dans les Sangfues, ou 1 on ne
compte que vingt-trois paires de ganglions, placées
à des diftances égales, dans toute la Ion- >
gueur du corps , qui offre environ cent fegmens.
Ces ganglions, fouvent a nu dans la cavité
vifcérale, f nt quelquefois auffi logés dans l’épail-
feur de la couche mufculaire fous-tegumentaire.
Chacun d’eux eft réuni à celui qui le fuit par
un cordon médullaire bien diftinét, 8c fournit
latéralement des filets nerveux qui vont, en
rayonnant, fe^diflribuer dans les mufcles fous-
tégumentaires 8c aux vifeères.
488. La Veine-porte en gériéral. Elle n’ a point
été reconnue, non plus que :
509. La Veine ombilicale.
S e c t i o n s i x i è m e .
cio. Les Vaiffeaux lymphatiques en général. On
ne lès connoît points encore dans les Annelides
S e c t i o n s e p t i è m e .
y Ç2, Le Sang. Le plus fouvent il eft coloré en
rouge, comme on peut le voir dans les Naïdes,
les Néréides , lés Lombrics , les Arénicoles, les
Serpules, les Singfues, les Néphélidès , 8cc.
Les globules qu’il contient n'ont guère qu’un
dixième du volume de ceux de l’homtne, 8c font
beaucoup plus rares que ceux-ci dans les Lombrics
en particulier.
Dans les Clepfines, le fang eft prefque inco-
• loré.2- •
Il n’ exifte rien de confiant à l’égard de la teinte
du fang : les Aphvodites font à la règle prefque
générale de fa couleur rouge une exception notable:
F O N C T IO N T R O IS IÈM E .
Uinnervation & les Senfations Jpédales.
556. Uinnervation en général; fes Organes en
général. La fenfibilité des tégumens généraux des
(1 ) Philof. Tranfad. , 1817, part. I , pl. 3 , fig.
S e c t i o n p r e m i è r e .
<■ $■ 7. Le Cerveau en général. On ne peut, chez
les Annelides, lui trouver une apparence d’analogue
que dans le premier ganglion de la chaîne
nerveufe, qui, un peu plus gros que les autres,
ne paroît fournir que deux rameaux, qui fe portent
de chaque côté de la tête, 8c qui, parvenus
à la racine des cirrhes tentaculaires, fe divifent
en filets pour chacun d’eux.
Cette difpofition eft très-manifefte dans les
! Néréides.
y$S3 5 S9‘ ^e W ë . Cerveau ; les Dimenjivns
de fes diverfes Parties. Ce* font des problèmes
tout-à-fait infolus 8c probablement infolubles.
y60. La Dure-mère. Elle n’a point été reconnue,
non plus que :
y6y. U Arachnoïde ,8 C :
y 66. La Pie-mèr$
y68. Les Hémifphères du Cerveau. Ils ne font
nullement diftinèts, ainfi que :
y 7 2. Le Corps calleux j
y7 y. La Voûte a trois piliers ,*
y 77. La Corne d’Am mon ,*
y 78. Les Corps Jlriés y
y 79. Les Couches optiques ;
y8y. La Toile choroïdienr.e;
j 90. Le Conarium ;
S91 > Î91. Les Tubercules quadrijumeaux y
Z z z 2