
dans^ le cloaque de manière à lui faire obturer
l'orifice du re&um & celui de la veflïe.,
Dans les Sauriens & les O ph id ien s , deuxmuf-
• çles rétraéléîirs font aufli rentrer fous la peau de
la queue , aux premières vertèbres de laquelle ils
font fixés, les deux courtes verges cylindriques :
qui fe font déroulées au dehors au moment de
l’ére&ion.
198 & 199. Les Mufeles des Parties génitales
che\ La Femelle. Les C héloniens , parmi les Reptiles,
paroiffent être les feuls dont les femelles
pofledent un clitoris. Celui-ci eft replié dans le
cloaque par des mufeles analogues à ceux de la
verge des mâles.
200. Les Mufeles de l'Anus. Ces mufeles diffèrent
beaucoup dans les Reptiles, fuivant que IV
nus eft une fente tranfverfale ou une ouverture
annulaire.
. Dans le premier cas, l’une des deux lèvres de !
l'orifice fe meut contre l’autre & ferme l’entrée à
la maniéré d’un couvercle à charnière.
Dans l’Iguane, en particulier, il eft très-facile
de diftinguer les mufelés qui opèrent ce jeu. Chez
ce Reptile, c’eft la lèvre poilérieure qui eft mobile.
Elle eft bordée, à'cet effet, par un ruban
mufcu 1 eux , fur lequel la peau fe redouble, dont
les extrémités vont s’attacher dans l’angle que
fait la cuiffe avec la queue, & qui, par -fa con-
traêlion, l’applique contre l’anterieure 8c ferme
l’anus. Quatre autres mufeles rendent celui-ci
béant, en tirant en arrière la même lèvre, aux
angles de laquelle ils font fixés, les deux internes
fe rapprochant l’un de l’autre pour fe terminer
fous la ligne moyenne de la queue, & les deux
externes , plus longs, remontant fur les côtés de
cette même partie.' Un dernier mufcle, enfin,
agit pareillement fur l’ anus dans l’animal dont il
s’agit : il a fon bord antérieur fixé à l’arcade du
pubis, & fes fibres, étendues en travers depuis
une apophyfe qui s’élève de la fymphyfe, fe changent
fur les côtés du cloaque en un tendon très-
fort qui s’unk aux adducteurs de la cuiffe, en embrasant
l’extrémité du reêfcum & le cloaque, qu’il
doit fortement preffer de bas en haut.
Dans le Lézard vert, ce mufcle envoie une
languette qui remonte fur les côtés du cl traque
& doit tirailler celui-ci en fens contraire,
c’eft-à-dire de haut en bas. '
Deux petits mufeles qui, du pli de la cuiffe, *
fe rendent à la commiffure du cloaque, fervent à
l’ouvrir, chez ces animaux, où il exifte d’ailleurs j
un'releveur de Fanus, analogue à celui des Mammifères.
Dans les Ba t r a c ien s , il n’ exifte qu’ un fphinc-
ter, dont le bord antérieur tient au coccyxf
Les C héloniens ont un fphinCter très-large
lorfque 1 ouverture de l’anus eft placée fous l’extrémité
de la queue. Il s’étend, chez eux, du
baflin à cette .ouverture, 8c fes fibres remontent
en travers fur les côtés du cloaque pour fe fixer à
la queue,
202. Les Mufeles de la Queue. Les Batraciens
anoures en font complètement privés.
Dans les Salamandres, ils ont les plus grands
rapports avec ceux de la queue dès Poiffons.
Dans les C héloniens & les Sauriens , ils ont
une analogie marquée avec ceux des Mammif - res
à longue queue.
205. Le Mufcle deltoïde. Dans les Ché LON1EWS,
ce mufcle eft formé de deux portions, l’qne attachée
à une crête de la partie antérieure du plaf-
tron >l’autre, plus profonde-, fe joignant à fa cor-
refpondante. Toutes d’eux, par un tendon com-
mun, s’infèrent à la petite tubérofîté de l’humérus,
qu'elles rapprochent du cou dans l’aète
de la natation.
Chez ces mêmes Reptiles, un mufcle plus
profond paroît encore être un acceffoire du deltoïde.
Il s’attache à l’extrémité dorfale & à tout
le bord interne de la pièce offeufe qui de la première
cote s’étend au fternum pour former l ’épaule
(1). Une empreinte au-deffous de la petite
tubérofîté de l’humérus reçoit fon înfertion de
terminaifon.
Dans les Grenouilles, le mufcle deltoïde eft
formé de trois portions j la première grêle 8c
longue, vient de la partie antérieure du fternum ;
la fécondé, plus courte, eft attachée à la face
interne de Farticulation fcapulo-claviculaire, au-
deflus de laquelle elle fe contourne pour fe joindre
à la première en paflant fur un tendon grêle
& s’inférer enfin à l’humérus, en partie à fa ligne
âpre, en partie à fa région inférieure; la troifième
naît en partie de l’omoplate & de là clavicule , &
fe termine à l’extrémite fcapulaire de l’os du bras.
204. Le Mufcle fus-épineux. Il manque dans la
Grenouille.
205. Le Mufcle fous-épineux. Il eft dans le même
cas.
106. Le Mufcle fous-fcapulaire. Dans les B a tr a -
1 ciens anoures, ce mufcle femble confondu avec
le coraco-brachial ; il s’attache à la face interne de
l ’omoplate fur fon union avec la clavicule & fe
termine vers le tiers fupérieur de la face interne
de l’humérus.
Dans les Tortues, on trouve un mufcle particulier
à la région fcapulaire du membre thoracique.
Attaché à l'extrémité libre de la face fter-
nale du troifième os de l’épaule, il defeend à la
face interne du bras & fe termine par un tendon
grêle au tiers inférieur de l’humérus.
Il exifte ^ufli, chez elles , un très-gros mufcle
releveur du bras qui s’attache à la face fternale du
(1) Voyei n*. 5a.
troifième os de l’épaule, en émbraffant fon bord
externe, 8? vient fe fixer, d’autre part, à l’apo-
phyfe olécrânoïde de l’humérus, qu'il porte en
haut & en dedans. ■ *.
L'analogue du mufcle grand rond, dans les
Chéloniens également, s’attache au col du troifième
os de l'épaule du côté externe, & s’infère
à l’humérus entre fes deux tubérofités* -, .
Un autre mufcle, chez eux encore, paroiffant
remplacer le grand dorfal, vient de l’intérieur de
la carapace, ou il s’attache obliquement dans
l’intervalle compris entre .les deux premières
côtes , s’inférer au corps de l’os du bras, derrière
la grofle tubérofîté, par un tendon aplati. IFporte
l’os du bras vers la carapace, quand l’animal eft
fur fes pattes.
•U11 dernier mufcle, enfin, dont l’aélion paroît
analogue à celle du releveur du bras, s'attache
à toute la face interne du premier os de l’épaüle
des mêmes Chéloniens, & fe termine à toute la
longueur de Fapopffyfe olécrânoïde ou grofle tu-
bérofité d.e l'humerus. Il eft fort charnu & comme
compofé de deux portions.
Il ne faut point oublier non plus de noter que,
cli£z eux toujours, il exifte-un mufcle très-mince
qui s’attache fous lé bord de la carapace entre
les côteé, depuis la deuxième jufqu’à la cinquième,
& gagne le bord externe du troifième os
de l’épaule. Peut-être eft-ce un analogue du trapèze.
Quant à leur angulaire de l’omoplate, celui-ci
s’infère au milieu de la courbure que forment
par leur réunion les deux premiers os de l'épaule
ik. fe fixé par fept languettes charnues aux apo-
phyfes tranfverfes des vertèbres cervicales.
Dans les Ba tra ciens anoures, il n’y a ni grand
ni petit rond, mais le grand dorfal vient, de la
partie inférieure du dos où il eft mince, fe porter
fur colite la partie large de l'omoplate qu’il recouvre
entièrement, avant de fe terminer vers le
tiers fupérieur & interne de l’humérus par un. tendon
robufte.
Ôn trouve encore dans la Grenouille , un muf-
ele propre.à l’omoplate, lequel, fitué à fa face
interne entre les deux portions brifées qui la
confiraient, doit rapprocher ces deux parties & ,
par, fes. contractions, rendre plus faillant l’angle
qu’elles forment l’une aveè l’autre.
Chez elle , aufli, l ’angulaire de l'omoplate eft
remplacé par un mufcle très-confidérable qui naît
de la bafe de l’occiput, diminue d’une manière
marquée en fe dirigeant vers l’épaule, & s’infère
fous le bord poftérieur de la partie cartilagineufe
de l’omoplate.
Son omo-hyoïdiefF, long & grêle, defeend de
la grande corne inférieure de l'os hyoïde, pour
fe fixer fous lé col de l’omoplate.
Elle manque de trapèze, & l’analogue de fon
rhomboïde eft fort mince. Il naît des apophyfes
épineufes des vertèbres & s’infère au tranchant
fpinal de l’omoplate.
La Salamandre eft à peu près dans le même
cas.
207. Les Mufeles de la Région antérieure du Bras-,
Dans les Chélonées ou Tortuesde mer, cesmuf-
cles font préfqu’aponévrotiques & ne produire*t
que peu de mouvemens à caufe de la transformation
du membre antérieur en nageoire.
La Grenouille manque de brachial,antérieur.
Elle n’a point non plus de mufcle biceps proprement
dit. Celui-ci paroît remplacé par un autre
mufcle beaucoup plus fort , qui, fitué à.la poitrine
au-deffous du grand peéloral, produit, fur fjarticulation
du bras, un fort tendon qui pafle dans la
gouttière humérale <k dans un anneau tendineux
produit par les, deux portions du mufcle grand
pectoral, au-deflous du deltoïde, & va s’inférer
à l’extrémité humérale du radiusau-deffous de
la capfule.
M. Cuvier a propofé de le nommer Jlemo-ra-r
dien.
2c 8 . Les Mufeles de la Région pojlêrieure du Bras.
Dans les Chélonées, ces mufeles font dans J,e même
• cas que ceux dé là région brachiale antérieure.
Dans la Grenouille, le triceps brachial eft compofé
de trois portions à peu près comme chez
l’Homme, mais proportionnémën,t plus volumi-
.neufes.
2C9. Les Mufeles de la Face interne ou antérieure
de l'Avant-bras. Dans la Grenouille, il n’exifte
qu’un feul fupinateur, qui s’infère fur le.carpe &
qui voient du condyle externe de, 1-humé r us .
Ce Reptile n’offre aufli qu-un pronateur qui. fe
fixe au poignet également, mais qui defeend du
condyle interne.
Dans les Chélonées, lés mufeles de cette région
, de même que ceux de la face externe ou
poftérieiire de l’avant-bras, font réduits à l’état de
Amples bandelettes aponévrotiques, qui ne pa-
roiflènt propres qu'à affermir les divëffes articulations
fur lesquelles elles font appliquées.
21 i & 212. Les Mufeles de la Main & des Doigts■.
Dans les Tortues de mer* ils font remplacés par
des trouffeaux de fibres aponévrotiques & tendi-
neufes qpi affermiffènt les* articulations pendant
l’ aête de la natation.
» Les mufeles de la main de la Greno uilie&de la
Salamandre font à peu près les mêmes que ceux
de l’Homme.
Chez elles, le pouce n’ a pour tout mufcle
qu’un extenfeur qui vient du condyle externe &
s’infère,à la dernière,phalange..
Un extenfeur des deux derniers doigts „vient
aufli du condyle externe & s’infère aux dernières
phalanges de ces doigts.
2 i j . Les Mufeles-de la Région ftfjïère. E^ans • les