
uns rainure des bords du difque cartilagineux &
rhomboïdal du fternum & fe touchent l’un l'autre,
en avant de Ton angle antérieur.
Dans les Grenouilles , l'extrémité humérale de
la clavicule eft élargie pour correfpondre au bord
articulaire de l’omoplate. Son angle poftérieur
contribue à la cavité glénoïde, qui a , entre cette
partie de fon fond & celle que leur fournit l’omoplate
un trou affez. large.
L'os coraeoïdien complète ici cette cavité, &
s’ articule à cet effet & avec la clavicule Ôc avec
l’omoplate..
Le corps de la clavicule eft ferme, grêle, droit,
& v a , fur la ligne médiane, s’unir à Ton femblable..
L’os coraeoïdien en fait autant, en s’élargiffant
toutefois beaucoup à la ligne de rencontre après
s’être rétréci dans fon milieu.
On voit dans certaines efpèces, par exemple
dans la grande Grenouille d’Amérique, à la partie,
antérieure de la clavicule, une petite pièce triangulaire
qui palfe par-deffus celle-ci, s’élargit & va
s’unir à la clavicule du côté oppofé, de forte que
cet os ne fe joint à fon congénère que par fa face
inférieure.
Les extrémités fternales de la clavicule & de
Los coraeoïdien font jointes, dans chaque épaule,
par un cartilage en forme de croiflànr, celui du
côté droit paffant fous le gauche, & confidéré par
M. Steffen comme une pièce du fternum.
L’épaule de la Salamandre eft fort curieufe par
la prompte foudure de Tes trois os en un feul qui
.porte la foffette glénoïde à fon bord poftérieur,
qui envoie vers l’épine un lobe quadrilatère élargi
vers le haut, lequel eftlomophte, & qui fournit
à la poitrine un difque arrondi & compofé de la
clavicule & de^ l'os coraeoïdien, fépares affez
long-temps par une future.
Ce difque, toujours percé d’un petit trou , eft
entouré d’une grande lame cartilagineufe en
forme de croiffant, laquelle fe croifefous la poitrine
avec fa congénère..
La clavicule. & T os coraeoïdien de la Sirène la-
certine font repréfentés par deux lobes cartilagineux,
l’un dirigé en avant, l’autre, beaucoup
plus large, fe portant fur la poitrine & croifé fur
celui du côté oppofé.
Dans le bord externe de ce cartilage coracoï-
dien, un peu au-delà de la folle articulaire, on
trouve une lame offeufe femi-lunaire, feul veiiige
du coraeoïdien offeux.
Il n'y a-rien de femblable. pour la clavicule.
Dans le Protée anguillard, la clavicule & l’os
coraeoïdien font cartilagineux. Les deux os cora-
oïdiens s’entre-croifent & laiffent voir en arrière
’eux une lame cartilagineufe xiphoïdale.
y 3. L’ Omoplate 6? fa Br anche acromiale. Dans les
C h élon ien s, l’omoplate ( PI. XLJV, fig. i ) eft
repréfenrée par une branche offeufe s’étendant du
bouclier dorfal au fternum , & fufpendue par un ligament
fous la dilatation de la fécondé côte, mais
en avant de la première.
Dans le ligament qui la fufpend, il y a quelquefois
un & même deux petits os particuliers. MM.
Bojanus & G. Cuvier ont obfervé cette particularité
dans la Tortue d’Europe & dans uneEmyde-
,à-boîte d’Amérique, mais rien de femblable ne
s’eft encore prèfenté dans les grandes Tortues dé
terre & dans les Chélonées.
L’omoplate eft d’abord, du refte, à peu près
cylindrique; elle fe porte en avant & , après avoir
fourni de fa face externe une portion de la foffe
glénoïde, elle va, en faifant une inflexion plus ou
moins prononcée en dedans, attacher fon autre extrémité
à la face interne du fternum, vers l'angle
latéral de la pièce impaire.
Ainfi, au-delà de la facette articulaire, elle
porte un acromion qui l’égale prefqu’en volume
elle-même.
Dans les To tues de mer, la branche acromiale
eft plus comprimée que dans celles de terre &
fait, avec le corps de l'omoplate,.un angle'beaucoup
plus prononcé que dans celles-ci & même
que dans les Emydes.
L omoplate du Croeodile eft fort petite pour la
taille de l’animal. Sa partie plane eft un triangle
ifoc-èle, étroit, fans épine. Son c o l, cylindrique*,
fe recourbe en dedans, & s’évafe enfuite pour
préfenter à l’os coraeoïdien une longue face ', qui
porte en avant, à fon bord externe , une apophyfe
qui contribue avec une apophvfe correfpondante
de la ciavcule à former la foflè glénoïde pour la
tête de l’humérus.
Dans les autres Sauriens, l’omoplate ne contribue
auflï qu’ en partie à la compofirion de cette
cavité. Elle fe porte, en s elarginànc , fur le côté
du thorax & vers le dos, & , dans le tiers ou le
milieu de fa longueur à peu près , fa partie o&-
feufe fe termine tout d’un coup', & elle Te continue
en une portion cartilagineufe ou préfentam:
un caractèreTpécial d’oftéopoièfe comme le cartilage
adhérent à l’os coraeoïdien.
L’omoplate de la Grenouille eft diviféeen deux
parties : une fpinale, plus large, beaucoup pli£
mince , qui ne s’ oflïfïe pas entièrement & conferve
toujours un boref cartilagineux, &rune toute offeufe,
plus épaiffe, articulée avec la première par fyn-
chondrofe mobile & allant en fe rétréciffant vers
le col, au bord poftérieur duquel eft une facette
pour la cavité glénoïde. Plus loin, l’os s’avance
en s’élargiflant pour s’articuler avec la ckvicule,
dont l’extrémité humérale eft élargie en confé-
quence.
L’omoplate de la Salamandre a fon bord fpina!
augmente d’un appendice cartilagineux.
Dans la Sirène, elle eft grêle, prefquecylindrique,
rétrécie dans fon milieu , & augmentée,
du côté fpinal, d’une lame cartilagineufe.
Chez le Protée, excepté fon col, elle eft entièrement
cartilagineufe comme le refte des os de
l’épaule.
j y , L’Humérus ou Os du Bras. Dans les C hélo-
niI ns, l ’humérus (Pl. XLIV, fig. 3 ,4 , y) eft fin-
gulièrement tourné fur fon axe,, & cela en rai fon
de la pofition e x ig é e , pour le pied de devant, par
l’échancrure étroite qu’il doit traverfer pour fe
dégager de la cuirailè plfeufe qui recouvre le
corps.
il s’articule à la fois avec l’omoplate & l’os co-
racoïdien, par une large tête ovale, fort convexe,
dont lè grand diamètre eft dans le fens de l’apla-
'tiffement de l’os, & qui eft fortie hors de Taxe
plus que dans aucun autre animal.
Par l’effet même de fa courbure, fa tubérofité
interne eft devenue poftérieure & fupérieure ,
tandis que l’externe eft devenue interne & un
peu poftérieure auflï.
Toutes deux font très-grandes, très-Taillantes,
& laifl’ent entr’elles une concavité affez profonde.
L’interne eft la plus volumineufe des deux.
Elle a la forme d’une longue crête obtufe analogue
à la crête deltoïdienne. Dans les Chélonées,
elle dépaffe le niveau de la tête & reffemble à un
olécrane.
L’externe repréfente auflï une crête, mais beau^
coup plus courte. Dans les Chélonées, elle ref-
femble à un chevron tranfverfal.
L’une & l’autre s’étendent jufque près des
bords de la tête.
Elles font plus écartées dans les Trionyx que
dans les Tortues proprement dites.
Le corps de l'os eft arqué 5 fa concavité regarde
en bas, & répond à la partie antérieure de
celui de l’Homme. Safacefuperieurë, qui eft convexe,
offre un petit creux dans le haut vis-à-vis
la fin de la foffe qui eft entre les deux tubérofïtés.
Il eft plus grêle & moins arqué dans les Emydes
que dans les autres Chéloniens, à l’exception
des Chélydes, où, tout en étant plus gros,
il eft encore moins arqué, & des Chélonées', où
il demeure prefque droit.
L’extrémité cubitale eft élargie .& un peu apla-
tié d’avant en arrière. Son bord externe eft creufé
d’un fiîlori, qui, dans les Chélonées, fépare prefque
la tête inférieure en deux parties inégales, &
qui,, peu prononcé dans les Tortues de terre, eft
plus profond dans les Emydes & les Chélydes,
ainfi que dans les Trionyx.
Ce fillon eft le meilleur caraélère que- l’on
puiffe indiquer pour diftinguer l’humérus des
Chéloniens de leur fémur.
L’extrémité cubitale de l’os Te- termine effectivement
en .bas par une tête d’une convexité uniforme,.,
qui s’articule; avec les os de l’avantbras.
fans leur offrir deux facettes diftinétes.
L’humérus du Crocodile eft courbé en .deux
fens; fa» partie- fupérieure eft; un peu convexe en
avant, & l’inférieure concave. II rappelle la figure
de la lettre S.
Son extrémité feapulaire offre une tête comprimée
tranfverfalement, & reffemble un peu au
tibia. Elle n’ eft furmontée que d’une tubérofité
unique, antérieure & en forme de crête.
Son1 bord externe, vers fon cinquième Tu péri
eur, eli furmonté en avant d’une crêté delcoï iale
prefque triangulaire.
Son extrémité cubitale, comprimée & élargie
tranfverfalement, eft divifée antérieurement en
deux condyles.
L’humérus des autres Sa u r i e n s (PI. XLII, fig.
; 23 ) a de grands rapports de forme avec celui des
Oifeaux.
. Sa tête fupérieure (fig. 2 y ) eft de même comprimée
pour répondre à la cavité cylïndroïde que
lui présentent en commun l’omoplate & l ’os
coraeoïdien.
Sa poulie inférieure eft formée de même de
deux portions'faillantes de roue, arrondies en
tous fens & dont l’externe remonte davantage.
Le condyle interne eft beaucoup plus Taillant
que l’ externe.
La crête deltoïdale produit un angle très-marqué
en avant.
La tubérofité poftérieure eft peu crochue.
Toutes les faces articulaires de l’os font bien
mieux* prononcées que dans le Crocodile.
- Il n’eft: d^ailleurs ni creux , ni percé de trous
pour l'entrée de l’air dans fon intérieur, ce qui le
difting.ue au premier coup d’oeil de l’humérus des
Oifeaux.
' Dans les B a t r a c i e n s a n o u r e s , comme les
Grenouilles & les Crapauds, l’humérus offre, à
fon-extrémité feapulaire, une tête convexe, un
peu échancrée à fon côté interne. En avant, il eft-
furmonté d’une cr.ête deltoïdiennè, forte & Taillante;
vers le bas, il eft ap’ati en arrière,.& la
plus grande partie de. fa poulie articulaire eft occupée
par une efpèce de globe pour.fa jonction
avec les os de l’àvant-bras. Du côté externe] on
remarque une crête un peu aiguë.
Dans les Salamandres, parmi les B atraciens
iuRoDÈLEs,,l’humérus a, dans le haut, une tête-
arrondie un peu plus bas & en avant une tubérofité
comprimée & obtufe, & en arrière, encore
un peu plus bas, une gtoffe apophyfe pointue.
La* Salamandre aquatique a, dans' le haut,,
cet os moins élargi que là Salamandre terreftre.
Son extrémité inférieure eft aplatie d’avant en
arrière, élargie pour arriver aux condyles , entre
lefquels eft une tête articulaire ronde & furmontée
en avant d’une petite foffette.
L’humérus d’è là Sirène lacertine eft rétréci dans
fa partie-moyenne'. Comprimé' latéralement dans .
le haut, il. eft aplati d’avant en arrière dans le
bas.
Ses extrémités font cartiîagineufes;
Il en eft de.même, par rapport.à celles-ci / dans;»