
4 6 4 Crujtâcès.
l’un fe porte en bas le long de la partie pofté-
rieure au bord libre de chaque anneau, tandis
que l’autre pénètre en dedans entre les faifceaux
des muscles tranfverfes.
Enfuite, l’artère abdominale fupérieure defcend
le long du bord latéral correfpondant de la queue,
envoie des rameaux aux mufcles des fauffes pattes,
en fournit le long du bord libre de chaque anneau,
parvient au niveau de .l’avant-dernier article
du corps, fe ■ bifurque, & fe perd dans la nageoire
flabelliforme qui termine la queue.
418. Les Artères capfulaires. Elles manquent
dans les Cruftacés.
419. Les Artères rénales. Elles font dans le
même cas, ainfi que :
410. VArtère Jpermatique ;
421. VArtère mèfentérique inférieure ou pofté-
rieure ;
422. Les Artères lombaires ;
42 3. L'Artère facrèe antérieure ;
424. Les Artères iliaques ;
425. L'Artère hypçgafirique ;
42.6. L'Artère Uéo-lombaire ;
427. Les Artères facrées latérales ;
428. L'Arlère iliaque pojlérieure ;
-429. L'Artère obturatrice ;
430. L'Artère ifchiatique;
.431. L'Artère honteufe interne ;
432. L'Artère hémorrhoidale moyenne ;
433. L'Artère utérine;
434. Les Artères véficales y
43 y. L'Artère vaginale y .
436. L'Artère ombilicale ;
. 437- L Artère iliaque externe ;
-438. L'Artère épigafirrque ;
440 L'Artère crurale & toutes fes divifions (ï).
S e c t i o n q u a t r i è m e .
432. Les Veines en général. Les parois de ces
vaifieaux, d’une exceflive ténuité, laiflent à peine
apercevoir quelques fibres tranfverfales, & fem-
blent uniquement formées par une membrane
féro-cellulaire, plus ou moins intimement unie
aux parties voifines ( 1 ) , tant mufcles que membranes
& feuillets cruftacés du teft.
Elles ne paroiffent du refte renfermer aucune
forte de valvules.
453. Les Veines des Membres. Nées par de nombreuses
radicules à l ’intérieur de ces appendices,
le tronc de chacune d’elles en occupe la partie
antérieure & externe, & va fe décharger dans les
finus veineux latéraux dont il a déjà été quef-
tion (2).
Telle eft la difpofition de ces veines dans le
Maïa fpécialement.
Dans le Homard, beaucoup moins vifibles que
dans les Brachyures, elles vont s’ouvrir directement
à la partie externe des finus veineux.
471. La Veine azygos. Elle manque.
472. Les Veines fpe/matiques. Elles n'ont point
encore été décrites.
473. Les Veines émulgentes. Elles manquent,
de même que :
' 474. Les Veines capfulaires.
48 f. Les Veines hépatiques. Elles femblent, avec
les autres veines des vifeères abdominaux, former
un fyftème à part & , en quelque forte, analogue
à celui de la veine-porte des animaux fu-
périeurs.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
488. La Veine-porte en général. Dans les Brachyures
, les veines nées des vifeères fitués en
tout ou en partie au-devant des flancs., s’abouchent
dans un canal commun, qui fe dirigé en
bas , traverfe le trou ovalaire que l’on remarque
à la bafe de l’aileron de ceux-ci, et va fe terminer
dans le finus de la cellule qui correfpond
à la troifième paire des pieds-mâchoires.
Les veines des^ vifeères placés en arrière de.
ce point s’anaftomofent entr’elles près de l’ouverture
interne des cellules fupérieure s des flancs,
& verfent leur fan g dans des canaux qui s’engagent
dans ces ouvertures , descendent le long
de Tangle fupérieiir et antérieur des cellules,
& fe terminent à la partie fupérieure & antérieure
de chaque finus veineux.
Dans les deux dernières cellules , ces vaifleaux
font placés immédiatement au-deflous de la voûte
des flancs : mais dans les autres ils en font fépa-
rés par les canaux branchio-cardiaques.
(1) Ainfi qu’on l’a remarqué dans ces derniers temps,
cette curieufe difpofition conduit évidemment à l’organi-
fation des infe&cs, dont le- liquide nourriffier occupe les
lacunes que les organes laiflent entr’eux.
(-2')iV (1) Voye\ ci-deflits n». 3c)5. o y e - î ci-dcfîus n®, uf\2.
Dans
Cruftacés. „ 4 ^ 5
Dans les Macroures , toutes les veines de l’ab- I
Homen fe réunifient pour former deux troncs qui
fe terminent dans les finus correspondans à la
cinquième paire des pattes ambulatoires.
Ici encore, elles ne font, pour ainfi dire, qu’ ébauchées,
en comparaifon de celles des Brachyures^
S e c t i o n s i x i è m e .
j IO. Les Vaijfeaux lymphatiques en général. On
ne les connoît point encore.
$■ 48. Le Canal thoracique. Il eft dans le même
cas.
S e c t i o n s e p t i è m e .
ÿf 2. Le Sang en général; fa Circulation. Le fang
des Cruftacés eft une forte de lymphe blan-
-châtre, vifqueufe, gélatineufe , demi-tranfpa-
rente, plus ou moins coulante, fuivant les espèces.
Par la defficcation, il fe transforme en une
forte de tiffu fibreux.
On n’a point encore, que je fâche au moins,
indiqué la nature & le volume "des globules qu’il
doit contenir. Quelques expériences que j’ai tentées
à ce fujet ne m’ont fourni aucun réfultat.
Le mécanifme de fa circulation eft très-fimple
& très-facile à concevoir.
Parti du ventricule en fuivant le trajet des
artères que nous avons décrites, il fé répand dans
toüt le corps, où les radicules des veines, chargées
de le reprendre, le conduifent, des troncs
de celles-ci, dans les finus. veineux, qui le tranf-
mettent à leur tour dans le réfeau vafculaire de
l’appareil refpiratoire, d’où , par les canaux branchio
cardiaques, il retourne a l'oreillette unique
& vaginale du coeur, & de celle-ci au ventricule
par les trous dont il a été question déjà.
553 » 554’ Le Sang artériel, le Sang veineux. On
n’a point apprécié les différences qui peuvent ca-
, ractériser chacun d’eux.
F O N C T IO N T R O IS IÈM E .
La Senfibilité.
556. Les Organes de la Sensibilité ; la Sensibilité
en général. Dans les Cruflaçés, de même que
dans l’embranchement des Animaux articulés en
général, le fyftème nerveux, plus développé que
chez les autres familles des Invertébrés, confifte
en un tronc central placé au-deffous du canal
alimentaire & précédé d'une première paire de
ganglions fituée au-delfus deToefophage. n
Aucun d’eux , jufqu’ à préfent, ne fait exception
à cette loi générale.
Le tronc central a été nommé par quelques
zootomiftes, la moelle épinière.
- Syfi. Anat. Tome IV.
Il eft lui-même compofé de deux cordons interrompus
, de, diftance en diftance, par des ganglions
, & communiquant par des filets avec
d'autres ganglions collatéraux.
• La première paire des ganglions principaux
eft habituellement appelée le cerveau.
On ne fauroit méconnoître l’ affinité qui exifta
entre la difpofition de ce fyftème nerveux ébauché
& celle de l’appareil de la fenfibiliié dans
les embryons des Animaux vertébrés , à une certaine
époque de leur développement.
Nous verrons bientôt s’ il y a en cela complète
fimilitudé.
Quoi qu’ il en foit, le fyftème nerveux des Cruf-
tacés eft mieux & depuis plus long-temps connu
que les organes de leur circulation, Willis ( i ) ,
Swammerdam (2), Roëfel (3), qui ne nous ont
appris que peu de chqfe fur ce dernier point,
avoient déjà fourni de bons matériaux fur le cerveau
& la moelle épinière-de l’Ecreviffe & du
Pagure, lorfque Scarpa (4) , -M. Cuvier (y) ,
M. Treviranus (6'l & MM. Audouin & Milne
Edwards (7) , les décrivirent avec une exactitude
admirable , tant dans ces mêmes efpèces
que dans les Carcins, lesSquilles, les Cloportes,
les Apus , les Cyames, les Talitres, les Cymo-
thoés, &c.
Quant aux fondions de ce fyftème , elles font
généralement exécutées avec affez peu d’adivité
dans les Cruftacés, dont les mouvemens font
lents , dont les fenfitions paroiffent le plus fou-
vent émoussées , & dont les déterminations inf-
tindives font difficiles & embarraffées.
Néanmoins les 'Crabes & plufieurs Cruftacés
des genres voifins , dans l’ ordre des Brachyures,
agiflent avec une certaine fineffe '& déploient
même de la rufe quand il s’ agit d’éviter un ennemi
ou de faifir une proie.
Les Pinnothères, dont la carapace eft molle
& tendre, favent fe mettre à l’abri, fe créer
un domicile entre les valves de la coquille de
certains mollusques acéphales', en particulier des
Moules & des Jambonneaux.
Les Hermites, les Cénobites & la plupart des
autres Paguriens^ dont la queue n’eft point protégée
par un teft cruftacé , favent loger cette
partie, foit dans la cavité d’une coquille uni-
valve abandonnée fur les bords de la mer, foit
dans le creux d’une pierre. Dans le premier cas,
on les voit même parfois, à l’heure du danger,
(1) De Animâ Brutorum , cap. III.
(2) Collett. académique, part, étraug., tom. Y .
(3) Ubi Juprà , pag. 32^. (4 ï pHllpraj ■ ' ■ ; ■ ' 1 2 3 * 5 6 7: 11■ ' vfr ■
(5) Leçons citées, tom. I I , pag. 314-
(6) Vermifckte Sckriften anatomifehen. und phyjiologifcken inhales, B. II, hefx. t.
(7) Annales des Sciences naturelles, mai .1828.
fs n n