
Une forte de mélentère très-mince réunit ces
circonvolutions.
Dans l’Aphrodite aiguillonnée, Tinteftin3 cylindrique,
allez mince, en fournit, de chaque
côté, une vingtaine très-longs, qui fe grofliflent
vers leur extrémité aveugle, laquelle eft attachée
entre les mufcles des pieds & les vaifleaux latéraux.
Celui de l’Amphinome chevelue eft large &
court.
Celui de 1*Arénicole des pêcheurs eft mince*
lifte & droit.
Dans les Planaires, Pinteftin forme un arbre
ramifié comme Peftomac, dont il ne paroît point
fe diftinguer.
Au lieu de ces ramifications gaftriques & in-
teftinales, on ne trouve chez le Proftome clep-
linoïde qu’un tube alimentaire fimple, formant
plufieurs circonvolutions.
Dans les Néréides, les Térébelles, les Ser-
pules, les Amphiiritesj Pinteftin eft fimple, droit
& étranglé d’efpace en efpace.
Dans les Sangfues, Pinteftin eft fort court &
peut néanmoins le divil'er en deux portions :
une antérieure plus large, une poftérieure plus
étroite, allant directement à l’anus.
Dans les Planaires, fes parois font remarquables
par leur mollefle.
Dans les Lombrics, ils n’eft point diftinCt de
Peftomac, & fe trouve divifé en un grand nombre
de renflemens par des diaphragmes tranfverfes.
Celui des Thalaffèmes, long cinq ou fix fois
comme le corps , a des parois minces & froncées
& un diamètre partout le même.
1013. Ulnteftin grêle. Il n’exifte guère que
dans les Sangfues , où fa pofition, plutôt que
fon calibre, le fait reconnoîtrej car il eft, comme
nous Pavons dit, plus large que la portion rectale
du tube alimentaire.
Il communique avec Peftomac par une ouverture
fort étroite.
On ne fauroit le diftinguer dans lés autres An-
nelides.
1014, 1013. Ses Parois. Elles font, chez les
Sangfues, remarquables par une plus grande
épailfeur & une teinte plus rouge que celle du
reêtuni.
1016. Sa Membrane interne. Chez ces mêmes
animaux, elle fait des replis qui fe croifent obliquement
d'une manière allez fingulière, & eft
remarquable par fon opacité.
1021. Le Gros inteftia. Nous avons déjà dit
qu’on ne peut en admettre l ’exiftence que chez
les Sangfues.
1022. Le Cçecum. On peut trouver fes analogues
dans les deux poches que forme peftérieurement
Peftomac chez les Sangfues, & dans les
ramifications latérales de l'arbre inteftinal chez les
Planaires & les Aphrodites.
1023. La Valvule iléo-ccccale. On ne peut en
admettre la préfence que dans les Sangfues, où
les deux portions de Pinteftin font féparées par
un étranglement & ne communiquent entre elles
que par un orifice extrêmement étroit.
1027. L'Anus; fa Poftion. Dans les Sangfues 3
l’anus, fort petit, eft percé à la face dorfale du
dernier anneau du corps.
Dans les Planaires proprement dites, il eft
confondu avec la bouche en une feule & même
ouverture, à laquelle M. Dugès a propofé de
donner le nom de pore alimentaire (1), & qui eft
précédée conflamment d’une tache blanche.
1028. Les Mufcles de l'Anus. Ils ne font point
connus.
S E CT ION HUITIEME.
1030. Le Péritoine. Cette membrane n’a encore
été ni obfervée, ni étudiée dans les Annelides.
1032. Les Epiploons. Ils manquent.
1040'. Le Méfentêre. Il paroît n’exifter que dans
les Peétinaires.
S e c t i o n n e u v i è m e .
1046. Le Foie en général. Cette glande ne
paroît point avoir d’analogue ni dans les Annelides
chétopodes, ni dans les Annelides apodes.
Dans les Sangfues cependant, on pourroit, au
dire d’un naturaüfte diftingué, confidérer comme
propre à remplacer le foie, une couche cellu»
leufe, îobulée, d’un brun foncé, qui tapifle extérieurement,
en forme de membrane, la plus
grande partie de Pinteftin & furtqut Peftomac.
Chez les Néréides, les parois des cæcums
renferment quelques granulations, qui s’accumulent
vers leur extrémité aveugle & qui, quelque-
foie même, font faillie fous la peau.
On pourroit peut-être aufli les comparer au
foie , de même que certaines petites crêtes dentelées
que l’on voit en arrière de la racine des
appendices coecales de l’Aphrodite aiguillonnée.
10^3. Les Conduits hépatiques. Ils manquent
complètement ici.
10^4. La Vèficule du fiel. On ne Pobferve dans
aucune efpèce de la ciafte des Annelides, non
! plus que :
CO -L fe
1062. Le Canal cyfiique, & :
IC64. Le Conduit cholédoque.
1067. La Bile. Cette humeur ne paroît point
lécrétée dans l’économie des Annelides.
S e c t i o n d i x i è m e .
ip68. La Rate. Rien ne la repréfente ici.
S e c t i o n o n z i è m e .
1076. Le Paneéas. Les Annelides font entièrement
privées de cette glande.
S e c t i o n d o u z i è m e . n
1083. Les Vai fie aux lymphatiques. Ils font inconnus.
F O N C T IO N S IX IÈM E .
Les Sécrétions,
S e c t i o n p r e m i e m e .
1090. Les Glandes en général. Elles ne fontpoint
connues.
Dans les Sangfues cependant on a reconnu à la
furface du corps des pores mucipares, dont nous
avons déjà indiqué & la pofition & le nombre.
Ces pores conduitnt chacun dans une poche
arrondie, à parois minces, qui ne paroît avoir
aucun rapport avec un poumon, comme l’a voulu-
M. Thomas, ni avec la partie mâle de l’ appareil
générateur, comme le penfe M. Spix.
De l’autre côté, chacune des bourfes communique
avec un petit organe entéroïde, de
couleur opaline, replié fur lui-même, atténué à
chaque extrémité,en connexion avec le tefticule
& fourni de nombreux vaifleaux.
S e c t i o n s e c o n d e .
1094. Les Capfules rénales. Elles manquent,
ainfi que :
l.IOl. Les Reins ;
1113. Les Uretères;
1 116. La Vefite urinaire.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1129. Les Sécrétions particulières. Lorfqu’on touche
l ’Arénicole, il colore les mains en jaune
d’une manière indélébile.
Le tube calcaire dans lequel demeurent Ies
Dentales & les Serpules, ainfi que les Spirorbes >
exfude de la furface du corps de ces animaux.
Les Sabelles, les Térébelles, les Amphitrites
foiirnifîent aufli, parla périphérie de leur corps,
une humeur muqueufe a l’aide de laquelle elles
rafifemblent, pour la formation de leur étui, des
fragmens de coquilles ou des petits graviers, qui
fe trouvent ainfi agglutinés.
Plufieurs efpèces d’Annelides font évidemment
phofphorelcentes, & c’eft ce que Linnaeus n’igno-
roit point, puifqu’ il a impofé à l’une d'elles le
nom de Nereis noftiluca. M. Viviani a aufli vu
des Annelides parmi les animaux auxquels il attribue
la phofphorefcence des eaux de la mer de
Gênes (1). Enfin, & j’ai eu occafion de le voir
plus d’une fois , les Lombrics terreftres font dans
le même cas, en certaines circonftances.
F O N C T IO N S E P T IÈM E .
La Génération.
1130. Les Sexes en général. Ils exiftent conf-
tamment au nombre de deux, tantôt féparés &
fur des individus differens, tantôt réunis, quoique
encore diftinêts, fur un même individu.
Jamais il n’y a dans les Annelides d’hermaphro-
difme complet ou liiffiiânt.
On ne fait pourtant point encore pofitivement
fi, de même que les Lombrics, toutes les efpèces'
ont befoin, pour fe reproduire, du rapprochement
de deux individus, d’une forte d’accouplement.
Souvent l’influence des fexes eft nulle dans
l’adle de la reproduction chez quelques Annelides.
Les expériences de Muller ont démontré que,
femblables, fous ce rapport, aux Cruftacés, les
Nais & les Néréides joiiiflent de la faculté de
reproduire les parties de leur corps qui ont été
enlevées.
Les Planaires ont le même avantage, & pof-
ledent en outre le fîngulier privilège de perpétuer
leur race à l ’aide des fragmens détachés de
leur corps, ainfi qu’il confie des travaux de PaTlas,
de Draparnaud, de M. Moquin Tandon (2), &
des observations récentes de M. Dugès, qui nous
apprend aufli que , pour reproduire un individu
complet, ces fragmens doivent être un peu con-
fidérab'es, repréfenter r par exemple, la huitième
( 1 ) Phofphorefcentia maris quatuordecim lucesccntium ani-
malcubrum novis fpcciebus illufirata, Gênes, 1807, ia-A°.
(2) Monographie de la Humilie des Hirudinèes, Montpellier,
18 2 7 , m~4°.