
breufes fuivant les efpèces ; on en compte vingt
dans la Chélonée franche.
Parmi les Sa u r ien s, 'le Crocodile a fept vertèbres
cervicales, onze dorfales, cinq lombaires ,
deux façrèes & treme-fix caudales.
Le Caméléon, dans le même ordre, n'enpré-
fenre que deux cervicales & une lacrëe} mais il en
a dix-fept dorfales, trois lombaires & loixante-
neuf caudales.
Le Tupinambisen poffède fepr cervicales, dix-
huit dorfales, quatre lombaires, deux facrées &
cent quatre caudales.
# L'Iguane, encore du même ordre des Sauriens,
n'en polfède que cinq cet vicales, onze dorlales,
neuf lombaires, deux facrées & foixante-douze
caudales*
Entre les O ph id ie n s , la Couleuvre en a deux
cent quarante-quatre qai portent des côtes, &
plus cf foixante qui n'en portent point & quifou-
tiennent laqueue.*
La Vipi-re n'en a que cent trente-neuf des premières
& cinquante-cinq des fécondés. .
Le Naja en a iôixante-trois de celles-ci ¢
quatre-yingr-douze des a:.très.
Le Boa devin enprefente deux cent cinquante-
deux coltalcs ôc cinquante-deux non coitales.
Le Crotale en a cent soixante quinze dans le
'premier cas , & vingt-fix dans le fécond.
L'Amphisbène n'a que cinqua te-qüatre vertèbres
portant des côtes, & là queue n'en n'offre
que fept.
Les Grenouilles n'ayant point décotes, on ne
peut diftinguer k s vertèbres de ces Reptiles en
differentes claftes, & on ne kur en compte que
dix en rout Dans le Pipa de Surinam, il n’y en a
même que huit.
Les salamandres en offrent quatorze de la tête
au facrum , & vingt-lix a la queue.
Remarquons encore que, d..ns les Serpens, les
vertebres forment à elles feules prefque tout le
fquelçtte , îk qu'elles ont, à peu de tho e près,
la même figure depuis la tête jufqu’a la queue :
on y diltinguè très bien un corps , une apophyfe
épineuîe , des apophyfes trai.fverfes & apophyfes
articulaires. Dans certaines eipeces, dans les boas
entr autres, les apophyfes épineufes qui règne* t
le long du dos font iéparées les unes des autres
& fe permettent réciproquement un mouvement
aflèz marque. <. ette diipofit on des apophyfes
épineufes coïncida conn animent avec une dii-
poiuion du corps telle qu’il ne prefente fur (a fur-
iace abdominale qu’une ligne faillaiite peu marquée.
Dans d autres efpèces, au contraire, comme
dans le t rotak , les apophyses épineufes font
longues &r ii larges, qu’elks touchent k s unes
aux antres* elles ont po* r bafe les apophyfes
obliques, qui fe recouvrant ici par une lorte
d imbrication. (Pl. LXAVi , fig. 13 & 14.) 1]
réiulte de là que k mouvtmei.c de* l'épine eft
très-borné du côté du dos, mais que fon mouy'ér
ment du côté du ventre eft fort étendu. Les corps
des vertèbres jouent là facilement les uns fur les
autres & poitcnt une épine très-aiguë & dirigée
vers la queue, qui ne borne le mouvement qu'au-
tant qu’il pôurroit produire une luxation.
2 8 & 2 9 . Les Vtrie'ores cervicales en général & en
particulier. Dans les C hélomens, l’axis & les
vertèbres cervicales (uivantes ont le corps à peu
près rectangulaire, caréné en de flous, concàve
en avant., convexe en arrière. Leur partie annula'rc
demeure diftinête du corps pendant toute la
vie par deux futures, & eft rekvée en deflus
d’une crête au lieu d'apophyfe épineufe. Les apo-
phyfes articulaires antérieures , placées d’abord
fous les poftérieures de la vertèbre précédente >
fe relèvent obliquement pour les embraffer un peu
jufqu’à la fîxième, & reprennent a peu près une
pofition horizontale dans les deux fuivantes..
A 1 angle antérieur de chaque côté du corps eft
une petite facette, commune à ce corps & à la
portion annulaire.
La huitième vertèbre, qui, dans ces Reptiles,
paroît autant dorfale que cervicale , eft placée
obliquement en avant de la première de celles
qui font partie intégrante de la carapace. Son
apophy'e épineufe s'alonge & groflit un peu pour
s’articuler par fynchondrofe avec un tubercule de
la face inférieure de la première des plaques de
la férié mitoyenne du plaftron.
L' vtlas ou la première des vertèbres eft com-
pofée de quatre pièces dans les Cheloniens.
Les deux premières de ces pièces font unies
en deflus de manière à former une légère protubérance
épineufe, & , après avoir entouré le
canal rachidien 6c donné en arrière chacune une
apophyfe articulaire, viennenr concourir avec une
troifkme, fort petite, à la formation d'un anneau
qui reçoit le condyle de l'occipital, & dont
le fond eft rempli- par une quatrième pièce , qui
eft tin véritable corps de v rtèbre fans partie annulaire,
articule en arriéré par une facette concave
1 fur celui de l'axis, préientant en avant une
convexité dans le vide de l’anneau lui-même, &
paroilîant manifeftement remplacer l’apophyiè
odontoïde de la fécondé vertebre des Mammi-
.fères.
Sur leur jonction , en defîous , eft encore attaché
un petit os figure à peu près comme une
rotule.
I Dans la Matamata , fpécialement, la quatrième
pièce de l atlas-fe ioude aux trois premières, &
prend la forme d'une vertèbre. Elle s'articule avec
l'axis 6c ofire, en deflous, une crête longitudinale,
& , fur les côtés, de petites apophyfes tranf-
verles.
Dans tous les fquelettes de Crocodiles, ainfi
que dans Ceux dç Caïmans & de Gavials, parmi
les Sa u r ien s , on ne compte que fept vertèbre*
cervicales. t . , .
Toutes ces vertebres, comme celles des régions
dor'a'.e , lombaire & caudale , ont la face pofté-
rieure de leur corps convexe & l’antérkure concave
, leurs deux faces, du relie, font circule
s cinq dernières d’entr’elles fe reflembient
beaucoup, & kur partie annulaire fe joint conf-
tamment au corps par deux futures dentées.
Leurs apophyfes articulaires font dans une pofition
oblique à l'horizon, mais parallèle a l’axe
du rachis. Les antérieures font toujours les extérieures
.dans-L articulation. • -
Les apophyfes épineufes font médiocrement
hautes, comprimées, plus étroites en haut &
légèrement inclinées en arriéré.
Le corps a une apophyiè epineufe en deflous,
Courte 6c un peü fléchie en avant.
11 y a , de chaque côté, deux appphyïés tranf-
verfes, courtes > la fupérieure, un peu plus longue
& tenant à la portion annulaire j l'inférieure plus
courte, plus voifine du bord antérieur & dépendant
du corps. Ces deux proéminences fervent
à porter les apophyfes tranfverfes coftiformes,
qui, dans le Crocodile, gênent la flexion du
corps, 6c qui offrent chacune, un pédicelle fup.é-
riëur repréfentant en quelque forte le tubercule
d'une côte, & un inférieur qui remplace la tête.
■ Ces deux pédieellés réunis forment,une branche
longitudinale terminée par deux pointes comprimées,
qui fe portent, l'une en avant, 1 autre en
arrière, pour toucher les deux vertèbres contiguës*
#
L’atlas du Crocodile eft compofé de fix pièces,
qui, à ce qu’il paroît, demeurent toute la vie
ükinétes, & ne font tenues en rapport que par
des cartilages.
La première eft une lame tranfverfe qui fait le
Ses quatre apophyfes articulaires’ font prefque
horizontales. jj
A laide d’un cartilage, une pièce convexe à
cinq lobes, dont le moyen femble tenir lieu d’a-
pophyfe odontoïde , eft jointe à la face antérieure
du corps. Ses lobes latéraux fupérieurs . s’articulent
avec lés facettes poftérieures inférieures de
1 atlas, tandis que les inférieurs portent chacun ,
une branche, comme à l’atlas il y en a deux, &•
qui ne paroît outenue aufll que par des cartilages.
Dans une des efpèces de Crocodiles foftïles
confervés dans le territoire d’Ronfleur, la face
poftérieure du corps de l'axis eft concave, tandis
qu'elle eft convexe dans tous les Crocodiles vi-
vans connus. Dans l’autre e'pèce, l’axis eft plus
long à proportion , & , au heu d’une Ample carène
en deflous, il y a u e facette longue §ç,
plate qui fait de fon corps un prifme quandrangu-
laire.
Dans les autres Sauriens , les vertèbres cervicales
offrent de nombreufes variétés.
Chez le Monitor, par exemple , les troisième,
quatrième, cinquième, fîxième & fe prié me ref-
femblent à l'axis, excepté qu'elles n’ont point
d’apophyfe odontoïde ; leur face antérieure offre
une concavité proportionnée- a la convexité dé la
vertèbre précédente j leur crête dorfale s'élève îk
devient moins longue î les pointes de leurs arêtes
latérales s'agra diftent un peu & préfentent une
facette convexe qui porte la côte cervicalelev.c
corps offre une crête inférieure, ce qui le dii-
tingue de celui des vertèbres dorlales qui eft uni
en deflous, à l’exception toutefois des trente-
unièmes, qui préfentent encore dans ce iens un
veftïge de tubercule. A la pointe de ces crêtes
elt une epiphy'.e,.
Dans le même Reptile, l’atlas eft un anneau
compofé de trois pièces, deux fupérieure s unies
l’une à l’autre à la partie dorsale, éçhancrées en
dos de la partie annulaire, & qui, pour route i avant & en arrière, & une inférieure ^
apophyfe épineufe, n a qu’une crête à peine fen- | La face antérieure de 1 axis , celt-a-dire, la
iible. Elle eh fupportée, comme fur deux pilaftrcs, ! poi tion de cette vert-bre analogue à I apopnyfe
par deux autres pièces latérales, qui ont chacune
rine facette en avant pour le condyle occipital, &
une en arrière pour une facette correfpondante de
la pièce antérieure de l'axis , & qui font furmon-
té’es d une apophy e dirigée eh arrière, & munie,
elle-même en deflous d'une facette que l'.on peut
regarder comme la véritable furface articulaire.
Une quatrième pièce reprefente le coty s S; s'articule
en avant avec le condyle occipital, & en
arrière avec l'apophyfe odontoïde de l'axis. Celle-
ci porte, fut fescôtes, lés deux dernières pièces,
qui font deux longues lames minces & étroites,
& qui remplacent évidemment les apophyfes tranf-
VérlêsV '
Quant à l'axis, il n'a que cinq pièces.
La fupérieure ou annulaire fe joint au corps par
deux futures dentées, & ion apophyfe épineuîe eft
nne crêté plus élevée en arriéré.
odontoïde, pénètre dans l'anneau de 1 atlas &
remplit à peu près la moitié de fa largeur, ne
laiflant en avant qu'une, concavité pour le con-
dyle occipital. En deflous, fur la jonélton de
l'atlas, de 1 odontoïde & du corps de l'axis , elt
une pièce triangulaire qui donne un crochet pointu
dirigé en arriéré.
L'axis lui-même eft comprimé ; fa partie annulaire
eft en deflus, en forme de crête longitudi-
j nale aiguë. Ses facetres articulaires antérieures
1 ont leur plan tourné en dehors, & les poftérieures
en deflous s le corps fe termine en une convexité
tranlverfale réniforme, & offre fur chacune de
fes faces latérales une petite crête peu Taillante,
furmiontée elle-même d'une pointe vers fon tiers
antérieur.'En deflous on obferve une crête qui va
en s'élargiflanc en arrière. Les futures qui fé-
i parent fa partie annulaire de fon corps s'effacent
F 1*