
préopercules, des inter-opercules, desptérygoï-
diens 8c des tympaniques , dans les Fiftulaires,
les Auloftomes ( i) , les Centrifques, les Amphibies
, les Sublets, &c.
On la nomme fouvent alors tubuleufe (rictus
oris tubuiofus').
Cette même ouverture eft grande, proportion-
nément au volume du refte du corps, dans les
Thons, les Maquereaux, les Synancées, les Requins
, les Squatines, les Pèlerins, les Chabots,
les Silures, les Brochets, les Aulopes, les Morues
, les Merlans, &c.
Elle eft petite, proportionneraient toujours,
dans les Ephippus, les Syngnathes, les Eftur-
geons, les Coffres, les Chétodons, les Hénio-
chus, les Gaftéroftées, les Loches, 8cc.
944. Les Livres & leurs Commijfures, En tant
que confédérées comme des voiles charnus , mo-
bilés , fufceptibles de rétraéfcion 8c de protraction
, les lèvres n’exiftent point dans le plus
grand nombre des poiffons.
Les Diodons, les Orthagorifques 8c les Tétro-
dons, font en particulier dans ce cas.
Plufieurs poiflons n’ont, pour leurs deux mâchoires
, qu’une feule lèvre en bourrelet annulaire.
Les Lamproiés, les Ammocaetes, les Myxines,
font dans ce cas.
Quelques efpèces n’ offrent qu’une feule lèvre
pour chaque.mâchoire.
C ’eft ce que l’on obferve dans les Carpes 8c
les Goujons.
Dans d’ autres efpèces, les lèvres font doubles,
au moins en apparence, & placées l’une devant
l ’autre au nombre de deux à chaque mâchoire.
On obferve cette difpolïtion dans les Labres,
les Girelles, les Chéilines, &c.
Les lèvres, en outre , font charnues dans tous
ces poiflons, dans les Spares, les Scares, les La-
brax, lesPicarels, les Daurades, les Labéons,
lesSargues, les Brèmes , les Ables, les Meib-
niers, les Carpes, les Lamproies, &c.
Elles font feches , minces, comme membra-
neufes dans les Thons,' les Maquereaux , les
Harengs, 8cc.
Elles font nues dans le plus grand nombre dei~.
Poiflons , 8c en particulier dans la Brême , la Dorade
de la Chine , le Merlan, la Merluche, &c.
La fupérieure, près de la commifliire, porte
un barbillon de cnaque côté dans la Carpe ordinaire.
Dans le Barbeau, le Capoet 8c le Binny, elle
eft munie de quatre barbillons, deux fur le bout
& deux aux angles près de la commiffure.
Les Cirrhines ont également des barbillons fur
e milieu de la lèvre fupérieure.
Les lèvres de la Loche franche portent fix
barbillons î celles de la Loche d’étang en ont dix.
Prefque tous les poiflons filuroïdes ont également
des barbillons en aflez grand nombre.
Le Mal, par exemple, en offre fix. Il en eft de
même du Malaptérure électrique.
Les Schilbés d’Egypte en ont huit, de même
que les Macroptéronotes 8c les Plotofes.
Les Callichthes n’en pofledent que quatre.
Les Morues n'ont qu’un feul barbillon au bout
de la lèvre inférieure. Il en eft de même des
Phycis.
Ces barbillons, du refte , font plus petits &
plus courts que la tête, dans les Morues, les
Phycis,, les Efturgeons.
Ils font , au contraire, beaucoup plus1 longs
que la tête dans les Pimélodes 8c dans la plupart
des Siluroïdes.
946. La Peau des Livres. Elle n’offre rien de
particulier.
947. Leurs Glandes. On ne les a point encore
obfervées ni décrites.
948. Leurs Mufcles. (Voye^ci-defliis n°. 150. )
949. Leurs Vaijfeaux. ( Voye1 ci-deffus nps. 504,
308 8c 309.)
9jo . Leurs Nerfs. (Voye\ ci-defîu.s nos. 69.2 8c
696.)
9 j l . La Cavité de la Bouche.• (Voye\ n°. 945 )
9J2. Les Dents. ( Voye\ nos. 21, 22,23 & 24.)
953. Les Gencives. Il n’y a rien à en dire.
9J4. Le Palais & fes Rides. La membrane palatine
des Poiflons eft épaiffe, fèche, dure , profondément
fillonnée 8c comme cartilaginifiée.
On trouve au-deffous d’ elle, dans les Raies, un
amas de granulations glanduleufes, couchées fur
le grand mufcle abaiffeur de la mâchoire intérieure
, 8c du volume d’une graine de moutarde.
Chacune d’elles eft pluriloculaire 8c paroît fécré-
ter un fluide muqueux qui eft verfé à la bafe du
palais (1).
Les autres poiflons n’ offrent rien de femblable.
S f C T I ON S E C O N D E .
9 f6 , 9 J 7 8c 9 j8. U Os hyoïde3 ou plutôt C Appareil
hyoïdien. Nous avons déjà décrit (2) une
partie de cet appareil compliqué chez les Poiflons,
celle qui a un rapport immédiat avec les organes
de la refpiration.
(1) M. -Cuvier n’ a jamais pu s’aflurer.pDfîtivement de
ce fa it , qui a échappé aufli à des recherches que j ’avois
faites uniquement pour le'vérifier.
(2) P ’o y ey ci-.de fl; s ,
(1) Auloftome , tiré du grec a v K t s (flûte) & c rrotict
(bouche), signifie b o u ch e e n f lû t e .
Nous n’avons donc que peu de mots à en dire
ici.
Nous rappellerons feulement qu’ il femble com-
pofé de deux branches qui s’appuient, de chaque
côté , en dedans de l’ os analogue à Vos carré des
oifeaux, defcendent obliquement en avant, fe
rapprochent l’une de Tautre 8c fe joignent par
leur extrémité antérieure.
Chacune d’elles eft formée communément de
trois pièces réunies d’une manière fixe , de figure
variable, dont la moyenne eft généralement la
plus grande , 8c l’antérieure la plus petite.
Parfois le nombre de ces pièces eft plus con-
fidérable.
On en trouve, par exemple, deux en avant 8c
placées au-deffus l’une de l’autre dans la Sole,
là Limande, la’Plie r le Flet, la Barbue, la Dorée
8c plufieurs Silures.
Le Turbot en a quatre à la partie moyenne.
L’articulation fupérieure de ces branches eft
comparable , jufqu’ à un certain point ,à celle qui
exifte entre l’apophyfe ftyloïde 8c les cornes antérieures
de l’hyoïde des mammifères.
Leur articulation inférieure leur permet de fe
mouvoir l’une fur l’autre 8c même fur les cotés
de l’os lingual quand il exifte.
Elles tiennent en effet, en arrière & en deffus,
foit au moyen de Vos lingual, foit immédiatement
lorfque cet os manque , à l'extrémité de la chaîne
des os qui réunit antérieurement les arcs branchiaux
(1), 8c elles font fixées du même côté,
mais en deffous, par deux forts ligamens , à l’os
fur lequel s’ attachent les analogues des fterno-
hyoïdiens, 8c auquel, comme.dans la Morue,
elles font unies quelquefois par le moyen de Vos
lingual feulement.
.D e tous les Poiflons, les Raies font les feuls
qui n’ offrent point de branches hyoïdes.
9J9. La Langue ,. en général. Elle ne reffemble
en rien à ce qu’elle eft dans les autres animaux
vertébrés J nous avons déjà eu occafion de le
dire (2).
Dans les „efpèces, comme la Morue, ou elle
eft foutenue par un os ou par un cartilage, celui-
ci ne s’ avance que très-peu dans la fubftance de
fa bafe. Rarement il la traverfe dans toute fon
étendue d’avant en arrière $ tel eft pourtant le cas
du Congre.
Cet os eft articulé, en arrière, avec l ’extrémité
antérieure du premier des offelets de la
chaîne fur laquelle fe terminent les arcs branchiaux
, 8c latéralement avec les deux branches
hyoïdiennes.
Il n’exécute que peu de mouvemens, encore
dépendent-ils des mufcles qui agiffent fur le5
branchies.
Aufli la langue des poiffons manque-t-elle de
mufcles propres prefque toujours.
Dans le Congre cependant, où cet organe eft
fort développé , il exifte une forte d’hyo-gloffe,
dont les'fibres viennent de l’extrémité des bran-
ches hyoïdes 8c fe portent en avant fur les côtés
de l’ os lingual, à droite 8c à gauche , en formant
deux corps charnus diftinéts.
Si ces deux mufcles n’agiffent point fïmultané-
ment, chacun d’eux peut tirer Vos lingual 8c
toute la langue de fon côté.
Celle-ci, du refte, eft rétrécie par des fibres
tranfverfales , qui vont de fon bord libre à fa
partie moyenne.
Dans les Baliftes, les Triacanthes, les Alutères,
les Scorpènes, lesTrigles, les Silures, les Pimélodes
, les.Bagres, Vos lingual paroît manquer
entièrement.
En conféquence, ici la fubftance de la langue
eft appuyée fur les deux premières pièces des
branches hyoïdes, qui s’alongent quelquefois
en pointe à cet effet.
En conféquence encore, fes mouvemens deviennent
beaucoup plus bornés.
On trouve dans les Raies un cartilage grêle ,
fufpendu aux deux premiers arcs branchiaux, 8c
qui traverfe la bafe du palais parallèlement à la
mâchoire inférieure. Il foutient la membrane qui
traverfe cette bafe, Sc, lorfque la mâchoire fe
porte en arrière, au moment où la bouche
s’ouvre , il fait faire à cette membrane une faillie
que l’on prendroit, au premier coup d’oeil, pour
la langue de ces animaux , qui en font cependant
entièrement dëpou: vus.
964. Son Frein. Il manque ici.
96 j. Ses Elles n’exiftent point non plus;
966. Ses Glandes. Elles font dans le même cas;
S e c t i o n t r o i s i è m e .
969, 97O, 971 8c 972. Le Voile du Palais , fes
Mufcles, fes Glandes, 8:c. Toutes ces parties
manquent abfolument dans les Poiffons, 8c cela
ne pouvoit pas être autrement puifque ces animaux
n’ ont ni arrière - narines, ni larynx, ni
poumons.
973 8c 974. La Luette. Elle eft dans le même
cas, 8c pour les mêmes raifons.
SEC T I O N' QUATRIÈME.
9 7J . Les Tonfilles. On ne les a point encore
reconnues dons les animaux dont nous parlons.
976, Les Glandes folliculeufes buccales. Elles forment,
dans la Carpe, une couche aflez épaifle, (1) F o y e r , ci-defliis , n°. 916.
(2) 875.