
IJ en eft qui ne fe trouvent que dans les eaux,
& dont l'enveloppe eft rude & calcaire. Ils ne
font point microfcopiques.
Ce font les E chinodermes ( i ) .
Quelques autres , dont les eaux paroiflent auffi
être le domaine, ont le corps mou, charnu ou
gélatineux.
Ce font les M àlacodermes ou A calepwes {2).
Parmi les R adiaires agglomérés , qui font attachés
, fixés à une habitation commune qu'on
nomme polypier, on diftingue :
a. Les L ith o ph y te s , dont la demeure eft folide
& pierreufe ;
b. Les C èra toph yt es , qui vivent dans une
demeure flexible, cartilagineufe, cornée , au
moins dans quelques-unes de fes parties.
Au nombre des premiers, on compte les Madrépores,
les Millépores, les Tubipores, les Ré-
tépores, les Nullipores , les Fongipores.
C'eft parmi les Cèratophytes que viennent occuper
une place les Eponges, les Alcyons, les
Corallines, les Coraux, les Pennatules , les Om-
belluîes, les Vérétilles.
Le nombre des naturaliftes & des anatomiftes
qui fe font occupés de la ftru&ure & de la phy-
fiologie des Infeétes & des Radiaires eft immenfe.
La tranfeription feulement des titres de leurs ouvrages
rempliroit ici trop de place, auflî nous
contenterons-nous de citer les noms de Karl
De Geer, de Charles Bonnet, de Jacob-Chriftian
Schæffer, de Moïfe Harris, d’Efprit Giorna,
de Jacob Bafter, de Chriftian-Frideric Ludwig,
de Guillaume-Antoine Olivier f de Gabriel Bonf- ;
dorff, de Ranieri Gerbi, d'Oligerus Jacobæus, de
Gabriel Brunelli, de Pierre Lyonnet (3), de Fran
çois-David Hériflant, de Dicquemare, de Giu-
feppe Olivi, de J. Th. Klein, d’Anthony Car-
lille^ de fir Everard Home, de J. And. Murray,
de Francefco Redi, de P. Hahn, de J. Steuch,
de Henry Stampe, de J. Ern. Hebenftreit, de
Georges Garden, de J. P. Albrecht, d’Archi-
bald Adams, de Michel Adanfon , d’Aldrovandi,
de Nicolas Andry, de P. Simon Pallas, de J. Ber-
nouilli, de De la Hire, de 1 homas Jacobazus,
de J. Florent Martinet, de Nicolas Vauquelin (4),
Echinorhynques , les Oxyures , les Trjchocépbales, les Bo-
«ryocéphales, les Filaires , les Hamulaires, les Hexathyri-
dies , les Polyftomes , les Echinocoques , &c.
(1) Ourfins, Galérices , Calfidulcs , Spacangues , Cly-
péaftre-s , Echinomes , Alléries, Ophiures , Holothuries.
(a) Uhizoftomcs , Médufes , Béroes , Porpites , Celtes ,
A ûinies , Phyflbphores , Phyfalies , &c.
(3) Son Trahi anatomique de la Chenille qui ronge le hois
de faulc 3 imprimé à la Haye , in-B°. , en 156a , palfe généralement
pour un chef-d’oeuvre d’exaâicude & de patience.
(4) Cet illultre chimifte a fait infère r , daps le tome X I I e.
de Samuel Collins, de Marcel Malpighi , de
Thomas Willis, de J. Swammerdam, de Michel
Bernhard Valentini, de J. Alph. Borelli, de René
Ant. Ferchault de Réaumur, de P. Becker, de
Lazaro .Spallanzani, de don Erancifco Garcia Hernandez
, de Tubervill Nedham, d’Edwards
Tyfon, d’Antonio Vallifnieri, de P, André La-
treille , de Thomas Marsham, de Bracy Clarck,
de Franz von Paula Schrank , d’ Adolph Modeer,
de J. Guill. Bruguières, d'André F. Marié-Confiant
Duméril, du baron Georges Cuviçr, d’Hercule
Straus - Durckhein , de Viéfcor Audoin , d’Au-
gufte-Gaëtan Defmareft, de Martin - Chriftian
Gottlieb Lehmann, de Confiant de Çaftellet, de
F. W . A. Murhard, de John Gough, de Carradori,
de John Macdonald, de William Kirby , de Ju-
rine , d'Amoreux , d’Arnauld de Nobleville & de
Salerne, de Gabriel Arnoldi, d’Henry Baker ,
de Johann Matthæus Barth , de Thomas Bartholin,
d'Heinrich Wilhem Bergftralîer, de Godef. Bidloo,
de J. Bilberg, de Gerard Blaë>, de Marc-Eliezer
Bloch , de L. Bofc , de Léon Dufour, de Marcel
de Serres , d’Alexandre Brongniard , de Savigny ,
de Ch. Afmond Rudolphi, de Valer. Luigi Brera 3
de Giulio Cafferio , de Filippo Cavolini , de John
Ellis, d'Eugène J. Chrift, Efper, de ViralÜano
Donati, d'Iwan Lepéehin , de James Petiver, de
Johann Herman , de J. Et. Guettard, de Jof.
Théoph. Koeireuter, de John Strange, de Ra(-
pail, de Guido Vio , de Johann Friedrich Blumenbach,
de J. J. Zannichelli, de John Harris,
de J. Aug. Ephraim Goëze, de Laennec, d'H. A.
Wrisberg, d'Otto Friedrich Muller, de Peter
Chriftian Abildgaard, de J. Leonhard Frisch,
de J. Phil, de Limbourg, de P. Chr. Frid. Werner,
de J. B. Bianchi, de Chrift. Gottf. Stenzel, de
M. Fr. Buniva, de Murk van Phelfum, d’Emmanuel
Koënig, d’Antoine de Heide, de Nicolas
Tulp, de Dutrochet, de Le Sauvage de Caen,
de M. F. Muller, de Chabrier, de Bremzer, de
Daniel Leclerc, d'Antonio Cocchi, d'Andrea
Comparetti, d’ Etienne Goulet, de J. G. Heinrich
Zeder, du comte Dejean, de Fifcher, de
Fontana, de Meckel, de Leeuwenhoëch, &c. &c.
On conçoit fans peine que les matériaux doivent
fe préfenter en foule ici à ceux qui veulent les
employer, le metteur en oeuvre en eft comme
inondé, aufli faut-il nous faire violence pour nous
reftreindre, comme les raifons expofées plus haut
nous y contreignent. On ne trouve donc ici que
ce qui eft abfoltimegt indifpenfable comme complément
des faits déjà recueillis dans les autres
parties de l'Encyclopédie méthodique, que ce
qui eft nécefiaire pour mettre le leéjteur au courant
de quelques découvertes modernes.
de* Annales de Chimie, un favan: Mémoire fur la Refpiraiion
des Infelles & des yers.
F O N C T IO N P R EM IÈ R E .
La Locomotion.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Squelettologie.
I . Le Squelette en général. Le fquelette des Ins
e c t e s , extérieur, plus compliqué que celui des
Annelides & des Mollufques, paroît formé fur un
type analogue à celui des Cruftacés & des Arachnides.
Les parties dures qui entrent dans fa compofî-
tion font ordinairement, & plus nombreufes , &
plus grandes , & plus compliquées que chez les
Annelides j elles enveloppent généralement le
corps : ce font donc ici les tégumens qui fe font
endurcis, & qui conftituent un tsft compofé de.
plufieurs portions.
. Il eft , du relie , beaucoup plus fimple dans les
Chenilles & les larves en général que dans les In-
fe&es parfaits. Celui de certains Myriapodes,
comme les Scolopendres & les Jules, eft fort
peu compliqué également, en comparaifon de
celui des Hexapodes. Enfin , il fe fait encore remarquer
par fa plus grande lïmplicité dans les:
animaux de cette claffe qui ne fubiflent point
de transformations.
Mais dans les Hexapodes parfaitscomme les
Coléoptères, les Orthoptères, les Lépidoptères,
les Hémiptères, les Névroptères , les Hyménoptères
, les Diptères, fa ftruéture eft très compliquée
, furtout quand il exifte des ailes j car dans
chacun de ces ordres on rencontre des efpèces
aptères , même à l'âge adulte.
Dans celles-ci, dans la plupart des Myriapodes,
dans le plus grand nombre des larves, le corps
eft compofé d’anneaux qui fe fuivent de la tête
à l ’extrémité poftérieure , qui font tous fenfibie-
ment femblables entre eux , & que forment deux
demi-fegmens unis à leurs extrémités.
, Ces anneaux font fermés complètement, & offrent
ainfi une moitié fupérieure & une moitié inférieure
, maintenue en rapport par la peau non
durcie.
La têre appartient au premier de ces anneaux.
A eux font communément furajoutées des parties
alongé s , plus ou moins articulées , plus ou
moins complexes, creufes comme tout le refte du
fquelette , difpofées par paires à la face inférieure
du corps , appartenant le plus habituellement aux
fegmens antérieurs, fervant à,;la locomotion, à
l’exercice de telle ou telle feofation , ou à la manducation
, & difiinguées par les dénominations de
pattes , à?antennes , de palpes & de mâchoires.
Dans les R a d i a i r e s , fouvent on ne trouve aucune
apparence de fquelette ou de parties folidesi
c'eft ce dont on peut fe convaincre en examinant
les Infufoires, les Rhizoftomes, les Cyfticerques ,
les A&inies, les Poîycéphales, les Echinococcus,
les Taenias, les Floriceps, les Vorticelles, les
Alcyons, &c.
Lorfque, dans ces animaux, il exifte un fquelette
, celui-ci peut être commun à un grand nombre
d'individus à la fois , ou n'appartenir qu'à un
s feul.
Dans le premier cas, on lui donne généralement
le nom de polypier. Un polypier peut être extérieur
1 OU cortical, & intérieur ou axifére.
Celui des Tubipores eft cortical.
Celui des Antipathes, des Ifîs, des Millépores
eft axifere, de même que celui des Pennatules,
des Vérétilles & des Gorgones.
Aflez fouvent le polypier, foit extérieur, foit
intérieur, repréfente la partie la plus confidérable
de toute la malle.
C ’eft ce qui arrive dans les Tubipores, les Ifis-,
les Antipathes en particulier.
Dans les Pennatules & les Vérétilles , le contraire
a lieu, c'eft-à-dire que le fquelette eft extrêmement
petit, relativement au volume de la
partie molle.
La confiftance & la compofition chimique du
polypier varient beaucoup.
Ilf eft corné dans les Cèratophytes comme les
Antipathes, les Gorgones, les Eponges, les Fluf-
tres, les Pennatules.
Il eft pierreux dans les Lithophytes comme les
Fongies , les Caiiophyllies, les Madrépores1, les
Méandrines , les Tubipores.
Sa conformation extérieure varie bien davantage
encore.
Celui des Pennatules repréfente une fimple tige
fan? ramifications, & amincie aux deux bouts
comme dans les Vérétilles. Mais, outre cet axe
central, les premières offrent encore des épines
alongées , droites, minces , Tabulées, difpofées
en éventail les unes à côté des autres, depuis la
racine jufqu’aux bords de chaque aile, entre les
lames cutanées de celles-ci, correfpondant chacune
à deux paires de polypes, l’Une fupérieure,
l’autre inférieure, compoféesde fibres fafciculées,
juxtà-pofées, mais non réunies, & n'ayant aucune
connexion avec le-polypier central.
J^a furface du polypier eft lifte dans les Pennatules
& les Vérétilies.
Elle elt fillonnée longitudinalement dans le C o rail
du commerce.
Il forme généralement un tout continu fans nulle
folution.
Dans les .Ifis, cependant, il eft formé de portions
alternativement cornées & calcaires 5 il eft
comme articulé.
Les Eracrines ont auflî des parties dures artic ulées.'
Le polypier des Gorgones eft compofé d’une
C c c c 2