
Celui de l’Ofcabrion rep réfente un ellipfoiie
aîongé & communique avec les oreillettes par
quatre ouvertures, deux de chaque côté.
Dans la Lingule, chacun des deux coeurs aortiques
, ou chaque ventricule gauche , s’il pouvqit
être permis de s’exprimer ainfi, eft femi-ellipfoïde
6c comprimé.
16 7 . Ses Parois. Dans le Poulpe , elles font
blanches & charnues.
Sans être très-robuftes , elles font charnues 6c
opaques dans lesTéthys.
Elles font minces dans l’Aplyfie.
Elles font charnues 6c opaques dans le Colimaçon
& la Limace.
Dans l’Onchidie, elles font charnues & épaifles. 11 en eft de même dans l’Haliotide où pourtant
elles font plus minces.
Dans le Salpa criftata t elles ont la tranfparence
du cryftal.
Il en eft de même chez, le Salpa Tilefii, & dans
les Afcidies.
269. Ses Fâifceaux charnus. Dans les Calmars,
les Seiches & les Poulpes, ils font très-prononcés,
très-nombreux & entre-croifés dans tous lés fens,
de manière à iaiffer entr’èux de légères cannelures
plutôt que de vraies cavités.
Dans le Tritonia, également nombreux & dirigés
eft tous fens, il font déliés 6c moins robuftes.
Les colonnes charnues du coeur de l’Aplyfîe
font pareillement croifées en tous fens.
Elles font fort marquées dans la Limace & le
"Colimaçon.
L'Onchidie eft dans le même cas , aînfî que le
grand Buccin de nos côtes ( Buccinum undatum).
On ne les obferve point dans l’Haliotide &
dans les efpèces de bivalves où l’organe central
de la circulation eft traverfé par le reétum.
270. Ses Valvules veineufes ( i)
271. V Orifice de l1 Aorte. Cet orifice n’eft point
conftamment fimple. Chez beaucoup de Mol-
lufques, en effet, lé ventricule du coeur donne
naiflance à deux ou trois artères qui méritent le
nom à* aortes.
Dans le Poulpe, par exemple, il émet immédiatement,
6c non par un tronc commun, deux
artères principales & quelques autres plus petites
, ou bien une grande artère feulement &
deux petites.
L’une de celles-ci part de fa face inférieure.
L’autre naît dé I'antérieurê.
La grande aorte s'échappe par la face pofté-
rieure, a l’extrémité de fon côté droit.
. Il en eft ainfi encore dans les Seiches St dans j
les Calmars.
Dans les Tritonies, l’aorte provient d’un feul
tronc, ainfi que' cela a lieu aufli dans les Doris,
les Scyllées , les Phyllidies, les Aplyfies, les Limaces
, les Colimaçons, les Onchidies, les Ha-
liorides, le Salpa crijlata , 6cc.
Dans les Téthys , il y a deux aortes diftinétes
dès leur origine : cè qui arrive aufli aux Huîtres
& àuX Peignes.
On en trouve trois dans le Pleurobranche.
Chacun des deux coeurs de la Lingule donne
naiflance à une aorte.
272. Les Valvules de cet orifice. Elles font nulles
le plus habituellement, dans la Limace 6c dans le
Colimaçon, par exemple.
On en obferve deux cependant chez le Poulpe,
où elles font femi-lunaires.
174. La Cloifon interventriculaire. Elle manque
ici complètement.
276. Les Mouvemens du coeur. Dans tous les
Mollufques, tant acéphalés que céphalés, ces
mouvemens font lents & obfcurs.
Ils confident du refte en diaftoles 6c en fyfioles
alternatives, comme à l’ordinaire.
S e c t i o n s e co nde '.
277 6c 278 ..L'Artere pulmonaire ou les Artères
branchiales eri général, leur Tronc. Dans le Poulpe,
il exifte deux artères branchiales, chacune d’elles
provient de la petite extrémité des coeurs latéraux.
Leur orifice eft dépourvu de valvules.
On obferve , au contraire, en ce lieu quatre
petites valvules fquamiformes dans les Seiches &
les Calmars.
Dans les autres Mollufques , les artères branchiales
n’émanent plus du coeur 6c femblent une
dépendance des veines-caves^ 1).
C ’ eft ainfi que dans les Doris, par exemple ,
elles fe féparent de la veine-cave après fon paf-
fage au travers du foie & âü-deflus du reélum, où
elles fe divifent prefqu’immédiatement en rameaux
divérgéns.
Dans les Tritonies & les Phyllidies ,‘ il y a
deux artères branchiales, qui régnent des deux
côtés du corps dans l’épaifleur de l’enveloppe,
où elles recueillent le fang qui a été mis en circulation
, chacune par trois greffes veines, pour le
verfer fucceflivement en avançant, & par une
foule de ramifications, dans les organes de la
refpiration, où chaque panache branchial a un
vaiflfeau à lui deftiné. Les racines de ces arfères,
ou les groffes veines dont nous venons de parler,
viennent à droite 6c à gauche de la mafle du foie
& des oeufs. Deux d’entr’elles font fituées fous
le péricarde, deux en arrière & deux en avant de
(1) Veye\ ci-deflus, a°. a65. (1) Voye\ ci-dcflus, n®, »42*
ee fac membraneux. Ces dernières font obligées, 1
pour arriver à leur deftination, de faire un trajet
plus confidérable que les autres. Au refte, toutes
les veines des vifeères aboutifi'ent à l’une de ces ;
racines.
Dans l'Onchidie , le fang arrive également à
Tappareil refpiratoire par deux grands vaifleaux
fitués fur les côtés du corps, creufés dans l’épaif-
feur des chairs & enveloppés de rubans mufeu-
laires qui vont fe perdre dans les mufcles du pied.
Une membrane fine les tapiffe en dedans, & ils
reçoivent le fang par de petites veines qui proviennent
de diverfes parties du corps, 6c en particulier
des vifeères , 6c qui s’infînuent entre les
rubans mufculaires.
Les artères branchiales de l’ Aplyfie fervent,
comme d'ordinaire chez les Mollufques, de veines-
caves 6c de cavités droites du coeur. Enveloppées
de rubans mufculeux qui fe croifent en toutes
fortes de fens, tranfverfalement & obliquement
creufées , de chaque côté, dans l’ enveloppe charnue
générale, percées d’une multitude de permis
vifibles à l’oeil nu, femés fans ordre, communiquant
librement avec la cavité de l’abdomen 6c perméables
à toutes les efpèces d’injeétions,elles reçoivent,
par autant de veines fpéciales, le fang de
la glande qui entoure la coquille 6c qui fécrète la
liqueur pourprée , celui des vifeères abdominaux,
celui de tout le corps, refient quelque temps liftes,
entières, non perforées, fe bifurquent, & envoient
une de leurs branches derrière l’attache de
l’opercule, tandis que l’autre fe dirige vers la
baie du rebord Taillant de fon côté.
Cette difpofirion vafculaire ne fe rencontre ;
dans aucun animal vertébré j elle eft unique,
d’autre part, chez les Mollufques.
Arrivées à l’organe refpiratoire , ces artères en-
voient*un rameau dans chaque feuillet des branchies,
le long du bord fuperficiel de celui-ci, &
ce- rameau fe laifîe facilement pénétrer par l ’air
qu’on infuffle dans le tronc , tout en fe divifant
&c en fe fubdivifant à l’infini & dichotomiquement
d'abord, dans les lobules & les granulations de
chacun des lobes des branchies.
Quand on examine par dedans l’enveloppe .générale
de la Limace, on voit à droite 6c à gauche
un grand vaifleau longitudinal, dont le calibre va
en augmentant d’arrière en avant, qui reçoit les
veines nées des vifcèrès ,& des diverfes parties de ;
l’enveloppe, 6c qui repr.éfente la veine-cave. Par
fuite de l’anaftomofe de celui.de droite avec celui
de gauche, le contour de la cavité pulmonaire eft'
embraffé par un cercle veineux , duquel partent
une infinité de petites branches qui font les artères
pulmonaires 6c qui donnent naiflance à un beau
réfeau dont font tapiffées les cavités de la refpira-;
tion, réfeau compliqué en outre par les nom-
breufes anaftomofes des veines qui vont fe rendre
dans l’oreillette du coeur.
Dans le Colimaçon, exifte une difpofîtion à peu
près analogue.
Une groflè veine règne en effet chez lu i, de
chaque côté de l'enveloppe charnue du corps,
tandis qu'une autre defeend du fommet de la
fpire, le long de fa partie concave, 6c qu’une
troifième , provenue des vifeères, marche, au-
deflous du coeur, dans le plafond de la cavité pulmonaire
, parallèlement à fon bord gauche.
Lorfqu’oninjedle la fécondé de ces veines, tout
le reétum eft couvert d’un fuperbe réfeau vafeu-
Jaire.
Les deux premières fe réuniflent. & , de leur
point de jonction , part un canal veineux qui va
gagner l ’extrémité de la troifième , de manière à
ce que la cavité pulmonaire, par trois de fes
côtes, foit entourée d’une continuité de groffes
veines caves 6c pulmonaires à la fois.
Dans le Pleurobranche, l’artère pulmonaire a
beaucoup de rapports avec celle de l’Aplyfie.
Dans les Acéphales teftacés, les artères bran-,
chiales , en même nombre que les branchies dont
elles fuivent le dos , reçoivent le fang de toutes
les veines du corps.
Dans l’Haliotide, l’artère branchiale tire aufli
fon origine du tronc commun des veines du corps.
Chez la Patelle, cette même artère marche en
dedans de la férié des branchies & en fuit le bord
interne.
Dansl’Ofcabrion, elle eft fituée au côté interne
de la veine branchiale, tout le long de chaque
côté du corps, dans une partie où la J>afe du pied
rend la paroi de l’abdomen plus, épaifle 6c plus
charnue. La portion antérieure de ce vaifleau eft
traverlee par des colonnes charnues affez fortes.
Elle eft fl frêle & fi -tranfparente dans les Tha-
lides & les Biphores, qu’il eft difficile de l’apercevoir
& furtout de l'injeéter.
28 3. Les Rameaux 8? fubdivifions des Artères pulmonaires
ou branchiales dans les organes de la Respiration
des Mollufques. Ces rameaux & "ces fub-
divifions font en nombre prodigieux 6c condiment
un beau réfeau vafculaire, d’une délicatefte extrême,
à la fuvface des houppes, des panaches,
des franges phylloïdes , qui forment la mafle des
branchies dans la plupart des animaux dont nous
nous occupons, ou à la furfae.e interne du poumon
dans quelques efpèces, telles que la Limace
& le Colimaçon.
Chez les Acéphales, chaque branchie eft parcourue
par une infinité de petits vaifleaux droits
& parallèles, qui s’échappent perpendiculairement
de la branche correfpondante de l ’artère
branchiale & qui verfent le fang dans les racines
des veines du même nom.
Onlesinje&e fort bien avec du mercure, dans
l’Huître ordinaire.
284. Les Veines pulmonaires ou branchiales en
général. Dans le Poulpe, elles naiflent & fe réu*
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