
Ceux du Pagure de Prideaux font minces &
.prefque en fcie en de (Tu s.
Dans la Mégalope nautique, il font épineux
en deflous.
Dans les Dromies, les quatre pieds poftérieurs
Pont terminés par un double crochet.
Dans les Crangons , que nous mangeons fi fou-
vent à Paris fous la dénomination collective de
Crevettes ( i ) , avec "d'autres Cruftacés macroures,
la troifîème paire des pieds fimples eft terminée
par un très-petit ongle.
Il en eft de même dans les Egéons de M. Riffo,
ou Pontophiles du do6lr. Leach.
Dans les Pénées . ce font les pieds de.la quatrième
paire qui offrent cette difpofition , à laquelle
participent auffi ceux de la cinquième
paire.
La grande pince de la Squille mante offre un
ongle mobile, armé en dedans de fix épines qui
entrent dans autant de cavités du doigt oppofé.
Dans les Talitrés, les pattes de la fécondé paire
ont leur dernier article en forme d’onglet aplati
& obtus.
Les trois dernières pattes de chaque côté finif-
fent par un crochet fimple.
Dans les Chevroiles, les trois paires de pieds
qu| appartiennent aux quatrième , cinquième &
fixiarae fegmens, font terminées par un ongle
long, un peu arqué & crochu.
Dans l'Idotée pinceau , les pattes des fix premières
paires font terminées par un crochet.
Dans les Janires , les crochets terminaux des
quatorze.pattes font bifides.
Ceux des Cloportes, font fimples.
Il en eft de même dans les Porcellions & les
Armadilles.
Dans le Lirc&us fontinalis de M. Rafinefque
Schmaltz (2 ), les pattes offrent auffi des ongles
terminaux (3).
UErgyne cervicornis de M. Riffo a fes douze
pattes terminées par des aiguillons très-crochus,
à l’aide d=fquels il s’attache conftàmment fous les
branchies du Portûne de Rondelet.
Dans les Anthofonies & les Dichéleftions , les
fix pattes antérieures feulement font onguiculées
ou terminées par des crochets.
Il en eft de même des Cérops , des Pandares &
des Nogaus de M. Leach, ainfi que des Caliges
& des Rifcules.
Dans les Cypris, que Linnæus rangeoit parmi
les Monocles, les pieds de la fécondé paire font
(1) Les Crevettes que l’on ferc fur les tables de Paris
appartiennent touc à la fois aux genres Crangon, Palémon
& Pénée,
(a). Armais o f Nature., n®. i.
(3)' Cet animal, nouvellement découvert, vit dans les
fources, aux environs'de Lexington , en Amérique.
aces.
terminés pat deux très-petits crochets qui fervent
à foutenir les ovaires fur le dos.
80 ƒ. Ces Eminences tégument aires. Beaucoup de
Cruftacés.ont le teft chargé de crêtes , de dents ,
de rides , de tubercules , de tubérofités, d’épines
& d’autres faillies de figure, de dimenfions , de
nombre, de nature extrê r.ement variés*.
C ’eli ainfi, par exemple, que la face extérieure
des mains chez les Matutes eft hériffée de tubercules
pointus j
Que derrière chacune des cavités oculaires
des Podoph haïmes exifte une forte épine j
Que les côtés de la carapace des Lupées offrent
chacun neuf dents, dont la poftérieitre eft longue
& acanthoïde ;
Que celle de la petite Etrille eft toute ridée.
Que dans le Poupart, chacun de fes bords latéraux
offre neuf feftons, & le frontal trois
dents , & que les doigts des ferres font garnis intérieurement
de tubercules mouffes , odontoïdes..
Que les mains des Murfîes & des Calappes font
furmomées d’une crête aiguë & dentée.
Que le front & les ferres de l’ Eriphie de nos
côtes font hérilfés d’épines j
Que les mêmes parties font fîmplement couvertes
d’àfpériiés dans la Th'elphufe des lacs volcaniques
de l'Italie méridionale}
Que dans l’Ocypode cératophthalme les pédoncules
oculaires fe prolongent par leur extrémité
fupérieure en une pointe ftyloïde qui
dépaffe les yeux j
Que dans les Cardifomes & les Gécarcins , les
tarfes font munis de crêtes dentelées ou très-
épineufes ;
Que dans les Arcanies & les Homoles toute
la carapace eft fort épineufe 5
Que dans la Leucofie noyau, elle eft granu-
leufe fur les côtés & en arrière >
Qu’elle eft rocailleufe dans plufieurs des efpèces
de la feétion des Brachyures triangulaires ;
Qu’ elle fe prolonge antérieurement chez les
Leptopodies , en une pointe entière & dentelée >
Qu’elle offre la même difpofition dans les Li-
thodes ( 1 ) j
Que les pinces & la carapace du Calappe mi-
gtane font parfemées de tubercules inégaux d’un
rouge vif;
Que dans l’Hermite-Bernard les ferres font hé-
riflees de piquans aculéiformes}
Que les antennes latérales des Langouftes font
dans le même cas 5
Que les ferres font chargées de petites écailles
& de granulations d’un rouge de fang dans la Por-
cellane à fix pieds ;
(1) Nous avons déjà eu occaiîoii de parler de la corne
frontale dentelée des Palémons.
#
Crujl
Que dans le Homard, la grande pince des 1
ferres porte de groffes dents molaires> tandis que
l’autre pince offre fîmplement un grand nombre
de petites dents j
Que les griffes de la Squille de Defmareft font
armées de cinq dents ;
Que les Phronimes portent au bout de la queue
fix appendices ftyloïdes fourchues j
Que l’extrémité poftérieure du corps préfente
de chaque côté, dans les Mélites , une petite
lame foliacée >
Que le dernier fegment de là queue dé la Zoé
pélagique eft chargé d'aiguillons ; -
Que la première pièce du teft des Limules eft
furmontée de carènes armées de dents ou de tubercules
aigus, tandis que les bords latéraux de.
la fécondé préfentent chacun fix échancrures, du
milieu defquelles s’élève une épine alongée &
mobile.
886. La StruSture propre des Ganglions. Nous
avons dit plus haut tout ce que l’on fait à cet
égard, ainfi que ce qui a rapport à :
887. La Structure propre des Nerfs. .
F O N C T IO N Q U A T R IÈM E .
La Refpiration,
888. La Refpiration en général. A l’inftar des
Animaux vertébrés, les Cruftacés , dans l’exercice
de la fondion-dont il s’agit ici, abforbent
de l’oxygène & donnent lieu à la formation
d’acide carbonique , ainfi que l’ ont démontré
les expériences de Spallanzani, dont les réful-
tats ont été publiés par Sennebier.
Tous les Cruftacés refpirent par des B r an chies
, & ont ainfi quelque reffemblance avec les
Poiffons & la plupart des Mollufques , dans la
difpofition des organes de la refpiration (1).
Aucun d’eux, fans exception , n’a un autre mode
de refpiration. ■
Du refte, chez eu x , ces organes font exté.
rieurs ou tout au plus recouverts par le bouclier.
Conftàmment placés fous la dépendance des
pattes locomotrices, des appendices fous-abdo-
ininales , ou des pieds-mâchoires, ils varient
confidérabkment en forme & en nombre dans les
divers genres de ces animaux, comme nous le
verrons bientôt.
889. Le Larynx. Il n’exifte dans aucun cruf-
tacé.
903. Le Corps thyroïde. Il eft dans le même cas,
ainfi que :
' 906. La Trachée-artcre.
916. Les Branchies en général. Leur conformation
générale , leur nombre, leur figure , leur
fituation relative offrent des variétés multipliées.
On peut cependant, avec M. Straus , dire
d’une manière générale que les branchies des
Amphipod s ont la forme dé cirrhes ; que celles
des Oftrapodes reffemblent à des peignes ; celles
des Ifopodes , des Décapodes, des Gnathopodes,
des Branchiopodes, à des feuillets plus ou moins
complexes ; celles , enfin , des Stomapodes à des
houppes. . .,
M. Cuvier, dont l'autorité en pareille matière
eft d’un fi grand poids, nous apprend que les
branchies des Cruftacés font à proportion plus
volumineufes que celles de la plupart des Mollufques,
& j’ai pu vérifier cette affertion fur un
certain nombre a’efpèces que j’ai eues à ma du-
pofition dans l’une & dans l’autre de ces clanos
ri’Animaux invertébrés.
Dans les Décapodes , elles font attachées à la
bafe des quatre derniers pjeds-mâchoires & des
pattes ambulatoires,, fous le rebord latéral
defeendant du thorax, qui les retient dans une
prifon a (fez étroitè.
Les quatre antérieures font moins étendues
que les autres. - i ... j ,
Dans les Brachyures, première famille des Décapodes
, elles font dilpolées fur un feul rang.
Chacune d’elles , & elles font au nombre de
fept paires communément, a la^ figure d’une languette
pyramidale, compofée d une multitude de
petits feuillets empilés les uns fur les autres ,
perpendiculairement à l’axe , & à fommet libre
& tourné en haut.
Le milieu de la languette eft divifé par un plan
qui defeend de la pointe fur le milieu de la
bafe , & qui fe compofe d’une double membrane
dont les duplicatures donnent naiflance aux
petits feuillets dont il vient d’être queftion.
C’eft fur les bords longitudinaux de ce plan
que font fituées l’artère & la veine branchiales ,
dont les divifions fe ramifient à l’infini fur les
feuillets.
Mais dans les Brachyures eux-mêmes, nous
pourrions fignaler plufieurs particularités génériques
& fpécifiques. Elles font à la vérité peu im-
p'ortantesi nous nous contenterons de rappeler
celle qui nous paroît la plus digne de fixer l attention
des zootomiftes.
Elle femble caraétérifer les efpèces qui fonc
douées de la faculté de vivre habituellement hors
de l’eau, & a été indiquée pour la première fois
par MM. Audouin & Edwards.
Dans tous ces cruftacés, en effet, il exifte,
avec quelques légères modifications, des fortes
de rigoles, de poches , de veffies, de cellules
ou de maffes lpongieufes,(1) Voyt\ ci-aprcs n®. 9$ 1. formées par les replis