
Héfîones, les Syllis, les Spios,le$ Amphinomes,
les Pléiones, les Euphrofines, les Chloés, les
Arénicoles, les Dentales, les PeCtinaires , les
Sabellaires, les Aphrodites, les Térébelles^ les
Amphitrites, les Serpules , les Spirorbes, les
Arides j les Vermilies, les Cymofpires, les
Phérufes, les Clymènes, les Hermiones, les Né-
réiphylles, les Eulalies, les Etonnes, les Néréi-
fylles^ les Amytis, les Ophélîes.
Les Gencives (1).
9J4* Le Valais & /es Rides (2).
S e c t i o n s e c o n d e .
956. L'Os hyoïde. Il n’exifte aucune trace de
cet appareil de déglutition dans les Annelides.
959. La Langue, elle manque aufli entièrement.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
969. Le Voile du Valais. Il manque.
973. La Luette. Elle eft dans le même cas.
S e c t i o n Q u a t r i è m e .
97J. Les Tonfilles. Elles manquent.
■ 977 > 978. Les Glandes falivaires. Elles ont
une longueur aflez confidérable dans les Annelides
qui jouiffent de la maftication, & elles
accompagnent l’oefophage.
Leurs dimenfions font beaucoup moindres dans
les PeCtinaires.
979. Leur Conduit excréteur. Il nJeft point encore
connu.
S e c t i o n c i n q u i è m e .—
980. Le Vharynx. Dans un certain nombre
ü’Annelides, le pharynx eft reprëfenté par une
mafle charnue, formée d’un amas plus ou moins
compliqué de faifceaux mufculaires, dont plufieurs
font tranfverfes , & doivent agir fortement
dans l’aéte de la maftication.
Dans les Sangfues, fon entrée eft une ouverture
exactement arrondie & très-petite.
Ce pharynx devient exfertile à la manière d’une
trompe dans plufieurs Planariées, & fort, fous
la forme d’un tube blanc, par le pore alimentaire;
c’eft ce qui arrive fpécialement dans la
Planaire laCtée (3). Dans la Planaire fubtenta-
culée de Draparnaud, il eft aufli glus long que
{ 1 ) V o y e z le n°. précédent.
(a)- Foye% ci-deflus, n°. 943.
(3) Muller, Hift. Fermium, vol. I , part. 11, pag. 62.
l’animal lui-même, & il ne peut rentrer dans
le corps fans fe replier en zig-zag. Aufli d*t-il la
faculté de fe contracter, de fe contourner dans
tous les fens.
Dans la Vlanaria tremellaris de Muller, les
bords de cette forte de fuçoir, beaucoup plus
large que dans l’efpèce précédente, fe ferrent &
fe pliffent en nombreufes fïnuofïtés , quand il eft
rentré dans fa poche. Aufli gagne-t-il dans un
fens ce qu’il perd dans l’autre, car il fe développe
au-dehors en une vafte membrane infundibuli-
forme, capable d’embraffer un corps du volume
même de l’individu qui le porte (1).
Dans plufieurs autres efpèces, le tube dont
il s’agit eft étroit & court.
Dans l’Aphrodite aiguillonnée , on obferve aufli
une trompe pharyngienne exfertile , que plufieurs
zootomiftes ont, à tort, pris pour un eftomac.
981. Ses membranes. Dans les Planariées, le
prolongement probofcidiforme du pharynx eft
formé de deux membranes blanches, fibreufes,
translucides, ifolément contractiles, & que
M. Dugès (2) ne regarde que comme les deux
feuillets d’une même membrane , repliée fur
elle-même à l’orifice libre du fuçoir.
680. UGLfophage, fa Situation. Dans les ef-
peces d’Annelides où l’on ne remarque point de
malle buccale charnue, l’oefophage eft la continuation
direCte de la bouche.
Dans les autres efpèces , il naît de la partie
fupérieure de celle-ci, qui fe trouve ainfi dans
un plan bien inférieur.
Il eft accompagné dans fon trajet par les
glandes falivaires.
Dans les Sangfues, il eft fort court, & dans
l’Arénicole des pêcheurs , il n’occupe que le
huitième de la longueur de l’animai.
Dans les Amphinomes, il eft des plus minces.
991. Sa Membrane interne. Dans les Hirudinées,
elle offre un grand nombre de plis longitudinaux,
ou de. crêtes, de colonnes charnues très-
baffes.
S e c t i o n s i x i è m e .
996. UEflomac en général, fa Situation. Dans
( 1) Souvent les Planaires affamées font fortir leur fuçoir,
non pour refpirer, ainlî que l’avoit écrit Draparnaud,
mais pour faifir les Cyclides & d’autres animalcules infu-
foires, habicans des mêmes eaux qu’elles.
Quelquefois encore, elles s’élancent fur les Naïde s ,
les enveloppent, les enroulent de leur corps ap la ti, 8c les
fucent avec leur trompe élargie en trompette.
I l paroît au refte qu’elles ne peuvent percer la peau dés
mammifères, ni celle de l’homme.
(2) Mémoire lu à 1‘Académie royale Ses Sciences, le 17 fep-
tembre 1828.
les Amphinomes, cette poche vifcérale , énormément
dilatée, a des parois bourfoufflées comme
celles du colon de l’Homme, & des plis qui fqnt
maintenus fixes par une bride tendineufe regardant
le ventre.
Il répond à la longueur des deux tiers de
l'étendue du corps.
L’eftomac de l’Arénicole des pêcheurs eft aufli
fort dilaté, mais il n’occupe qu’environ un tiers
de la longueur du corps.
Ses parois font teintes d’un fort beau jaune,
8c fa furface eft toute divifée en bourfoufflures
lofangiques, dont les limites font marquées par
des vaiffeaux d’un beau rouge.
Dans les Amphitrites , les PeCtinaires & les Té-
rébelles , l’ eftomac eft long & allez épais.
Dans les Sangfues, il s’étend prefque jufqu’au
fixième poftérieur de la longueur totale du corps,
dont il occupe ainfi à peu près la moitié.
Sa largeur eft , du refte, ici aflez notable.
Dans le Lombric terreftre', fes parois robuftes
& charnues lui donnent quelque reffemblance
avec le géfier dés Gallinacés.
Dans les Néréides fes parois font remarquables
par leur épaifleur.
Dans l’efpèce d’Amphitrite qui vit communément
fur les huîtres, l’eftomac a l’apparence d’un
géfier globuleux , très-dur & fort épais ( i) .
998. Le nombre de fes Cavités. Dans les Sangfues
qui fe font gorgées de fang, l’eftomac paroît
divifé par des étranglemens en un nombre variable
(2) , mais toujours aflez confidérable, de
poches latérales , de figure le plus ordinairement
figmoide, à parois mufculaires 8c celluleufes ,
analogues à des finus, 8c de dimenfions différentes.
A l’endroit où cet eftomac fe termine, il fe
continue, à droite 8c à gauche, en une vafte
poche qui s’étend jufqu’à l’extrémité du.corps,
en en occupant toute la largeur au-deffous de
la peau.
Etranglée d’efpace en efpace tranfverfalement
par des efpèces de diaphragmes cordonnés , plus ;
ou moins marqués , la poche dont il s’agit femble ,
être une agglomération de cæcums.
Dans l’Aphrodite aiguillonnée, entièrement
membraneux, l’eftomac eft garni, dans toute
fa longueur, de longs cæcums pédiculés, qui
fe portent tranfverfalement dans les interftices
des anneaux.
(1) Cuvier, leçons citées, tom. IV , pag. 142.
(2) L e plus communément, j’ai trouvé fur chaque
Sangfue dix à douze de ces cavités de chaque côté , ce qui
fe rapproche affez des obfervations faites par MM. Dutro-
chet 8c Johnfon, qui en ont compté onze paires ; par
M . V ic e t , qui en élève le nombre à feize ; j>ar MM. Cuvier
& Jacquemin , qui en ont vu treize ; enfin", par M. Huzard
fils , qui en a rencontré fepc ou huit paires au moins.
Dans le Lombric terreftre, on obferve égale*
ment dans la partie des voies digeftives qui ré“
pond à l’eftomac, dans le géfier, des valvules
diaphragmatiques tranfverfes.
Dans les Thalafîemes, l’eftomac n’eft point
diflinêt du refte du canal alimentaire.
Chez les Planaires , l ’eftomac réfulte d’un fyf-
tème de canaux branchus, dendroïdes, dont le
tronc principal fe continue avec le fuçoir , &
dont les ramifications s’aperçoivent fort bien
au travers de la peau dans les Planaires tré-
mellaire, brune & la&ée, dont le corps eft
plus ou moins tranflucide (1).
Trois branches principales naiffent du tronc
primitif, qui eft fort court.
L’une , médiane, marche d’arrière en avant
jufqu’à l’extrémité antérieure.
Les deux autres, latérales, fe recourbent fur
les côtés de la poche du fuçoir & des organes
génitaux, fe rapprochent enfuite, & marchent
parallèlement, fans s’unir, jufqu’ au bout de la
queue.
De la médiane de ces branches partent, à
droite & à gauche, des rameaux, tandis que
les branches latérales n’en émettent prefque ex-
clufivement qu’en dehors.
Le nombre de ces rameaux & de leurs divi-
fions, toujours multiples, varie beaucoup d’ef-
pèce à efpèce.
ij Prefque fimples dans la Planaire noire, ils deviennent
fucceflivement de plus en plus compliqués
chez les Planaires brune & laéfée, fubten-
taculée & trémellaire.
Conftamment les poflérieurs font plus branchus
que les antérieurs, qui font au nombre de
huit au moins & de feize au plus pour chaque côté.
Leurs extrémités dernières font aveugles ou
renflées en olive, ce qui fait que l’arbre intef-
tinal ne communique abfolument que par le fuçoir
avec l’extérieur.
999. Ses Orifices. Dans les Sangfues, le pylore
eft arrondi & extrêmement étroit.
1009. Le Suc gajtrique. On n’en connoît point
encore la nature dans les Annelides.
S e c t i o n s e p t i è m e .
IOI2. Le Canal intefiinal en général. Le plus
fouvent fans circonvolutions, fans différences notables
dans fon diamètre, il fe porte directement
à l’anus.
Dans les PeCtinaires cependant, il fait deux
coudes de la longueur du corps avant de fe terminer
à l’anus.
(1) Dugès, /. c.