
818. Le Tapis. On ne l’obferve dans aucune
arachnide, non plus que :
819. Le Ligament ciliaire 3 6c :
820. Les Procès-ciliaires, ainfi que :
821. L’ Iris, & :
822. La Pupille»
823. Le Nerf optique. Dans les Aranéides, dans
la Mygale aviculaire, en particulier, le nerf optique
eft conique, & répond à la rétine par une
bafe large & échancrée.
Son axe eft,auffi l’axe de l’oeil en général.
Au voifinage de celui-ci, la ftruéhire fibreufe
de ce nerf fe pn d , mais fa maffe conique eft parcourue
par des ftries noirâtres & longitudinales.
Un pigmenrum fort épais & noir femble naître
de fa bafe & entourer la membrane blanchâtre
du corps vitré..
Dans le Scorpion d’F.gypte, dont les grands
yeux moyens ont été foigneufement examinés
par Muller, le nerf optique eft également conique
& fa bafe fupporte la membrane rétine, qui en
naît fous la forme de goder.
Ainfi que célle-ci, il eft enveloppé d’un enduit
noir-bleuâtre.
Il naît, d’ailleurs , ifolément et à côté des
nerfs buccaux, mandibulaires,, ôf optiques des
petits yeux latéraux, du lobe antérieur du ganglion
cérébral, à fa face fupérieure, monte verticalement
, 6c eft accompagné d’un ligamebt qui
biffe paffer l ’oelophage entre lui & fon pareil.
Allez gros à fon origine, filiforme dans la
paitie moyenne de fon trajet, le nerf optique fe
termine ici par une maffe conique, ainfi que nous
l ’avons dit.
Dans tous les Scorpions, les nerfs optiques
de£ petits yeux de chaque côté fe réunifient en
un feul tronc 6c fe rencontrent en un même point
fous des angles aigus (1).
824. La Rétine. Dans la Mygale aviculaire , où
elle eft mince & blanchâtre, on la diftingue
parfaitement bien au-deffous du corp‘5 vitré, entre
lui & le pigmentum noirâtre.’
Dansées grands yeux du Scorpion d’Egypte,
cette membrane commence au bord du corps vtf ré.
Dans fon tiers poftérieur, elle fait faillie en ar- 1
rière pour fon union avec le cône du nerf optique. '
Sa furface extérieure eft enduite d’un pigmentum
bleu-noirâtre.
Il en eft de même pour les grands yeux de
la Solpuga agyptiaca.
823. L’Humeur aqueufe. Aucun obfervatçur n’ep
a encore démontré l'exiftence.
( 1 ) Sous ce rapport, les petits yeux des Scorpions Ipnt
analogues aux flemmates des Chenilles.
827. Le Cryftallin. Dans la Mygale aviculaire,
il eft jaunâtre, dur, prefque fphérique & fitué
immédiatement derrière la cornée , à laquelle il
refte attaché.
Cette dernière particularité appartient auffi aux
yeux des Scorpions.
Dans Pefpèce d’Afrique, le cryftallin eft tout-
à-fait fphérique, très-dur & tenace. Sa teinte ,
eft Jaunâtre, mais il conferve fa tranfparence
même après avoir féjourné dans l’alkohol.
Sa convexité poftérieure eft fimplement contiguë
à la convexité antérieure du corps vitré,
qui n’offre point ici, comme d’ordinaire &c comme.
Soemmering l ’a figuré chez la Mygale aviculaire,
une concavité deftinée à l’enchâfTer, à le recevoir.
Son diamètre en largeur n’eft guère que le
tiers de celui du corps vitré.
Entre la cornée, le corps'vitré, le cryftallin.
& le pigmentum, il refte, félon M. F. Muller,
un efpace creux en forme de canal.
La préfence d’un cryftallin n’eft point encore
clairement Aémontrée dans les petits yeux marginaux
des Scorpions.
Les grands yeux de la Solpuga egyptiaca offrent
la même ftru&ure à cet égard que ceux des
Scorpions.
828. Le Corps vitré. Dans la Mygale aviculaire ,
il eft mou, blanchâtre, fphérique.
Dans les grands yeux de la Solpuga agyptiaca 3c du Scorpion d’Egypte, fa convexité antérieure
eft bordée d'une ceinture de pigmentum. A la
fuite de fon féjour dans l’alkohol, il acquiert un
afpeêt granulé.
Il eft également convexe en avant 6c en arrière.
Son diamètre égale trois fois celui du cryftallin
en largeur.
Son axe longitudinal eft à fon diamètre tranf-
verfal :: 1 : 2.
Sa face poftérieure appuie immédiatement fur
b rétine.
L’exiftence d’un corps yit;ré n’eft point encore
conftatée dans les petits yeux marginaux des
Scorpions.
82.9, 830. Lis çkjmires 4e 1' (BU. Elles manquent
dans les Arachnides»
Sect i on ijuï t ième.
831. L*Ouie en général. Plufieurs faits prouvent
que les Arachnides jouiffent de b faculté de
percevoir la fenfation des fons , mais l’organe
qui eft le fiége de cette faculté n’a point encore
été reconnu.
Par. conféquent, chez ces animaux , op ne
troyye point :
833. H Oreille externey
838. Le Conduit auriculaire y
839. La Membrane du Tympan y
840. La Cavité du Tympan y
841. Les Ojfelets y
8 4 7 . Les Cellules acouftiques y
8 4 8 . La Trompe d’Euflachi ƒ
849. La Fenêtre ronde y
830. La Fenêtre ovale y
831. Le Promontoire j
852. La Pyramide y
833* Le Bec de Cuiller y
834. Le Labyrinthe j
833. Le Veflibule ;
836. Les Conduits demi-circulaires y
©60. Le Limaçon j
862. L’Aqueduc du Veflibule y
863. L’Aqueduc du Limaçon y
863. Le Nerf acoufiique.
S e c t i o n n e u v i è m e .
867. L ’Odorat en général. Le fiége de ce fens
eft encore inconnu chez les Arachnides , qui
jouiffent pourtant à ce qu’il paroît de la faculté
de percevoir l’impreffion des odeurs.
Il eft probable cependant , comme l’ont penfé
MM. Duméril & Straus, qu’il exifte à l’entrée
des voies de la refpiration.
On ne trouve donc point chez les Arachnides :
868 . fLe Ne% ç
872. Les Fojfes nafales y
873 .L a Membrane pituitaire y
874. Le Nerf olfaSiif.
S e c t i o n d i x i è m e .
873. Le Goût en général. On ne peut en dire
que ce que n-ous venons de dire de l ’oidorat.
S e c t i o n o n z i è m e .
876. Le Toucher en général. Il paroît avoir fon
fiége., comme fenfation aélive , dans les extrémités
des pattes & des palpes.
On en a une preuve dans l’adreffe avec laquelle
les Araignées fileufes ourdilfent leurs toiles 3c retiennent leur proie au mçyen de leurs tarfes.
877. L’Epiderme. Il eft corné & non fibrefcx. Sa
ténuité paroît extrême dans les Aranéides.
Il eft affez difficile de l’ifoler des autres couches
tégumentaires.
Il eft tranfparent 6c incolore, furtout au niveau
des parties colorées d’une manière un peu
vive.
878. Le Corps muqueux & fa Couleur. La forte
de pulpe qui le conftitue, eft beaucoup plus
abondante dans certaines parties du corps des
Arachnides que dans d’autres.
C’eft ce qu’il eft facile de voir à tous les
endroits vivement colorés.
Ses couleurs peuvent, du refte, être extrêmement
variées, quoique fouvent auffi le fytieme
de coloration foit uniforme.
La Mygale avi.ulaire, par exemple, eft noirâtre
& n’a que l’ extrémité des palpes , les tarfes 6c les poils inférieurs de la bouche rouffâtres.
La Mygale maçonne eft d’un brun-rouffâtre
plus ou moins foncé , avec les bords du thorax
plus pâles 6c les chélicères noirâtres. Son abdomen
eft gris avec des mouchetures plus foncées.
Le thorax de la Clotho Durandii eft brun-marron
j fon abdomen eft noir & porte en deffus
cinq petites taches rondes, jaunâtres, difpofées
tranfverfalement par paires, & dont la dernière
ou l’impaire eft poftérieure.
Le Draffe reluifant a le thorax fauve, recouvert
d’un duvet foyeux 6c pourpré y fon abdomen
eft mélangé de bleu, de rouge 6c de vert,
avecâes reflets métalliques & deux lignes tranf-
verfales d’un jaune doré , fouvent accompagnées
'de quatre points de la même teinte.
Le Théridion malmigmate a le corps noir avec
treize petites taches rondes, d’un rouge de fang,
fur l'abdomen.
Le Pholcus phaîangifte eft d’un jaunâtre livide.
L’Epéire diadème , d'un roux velouté, a l’abdomen
d’un brun-marron, avec une triple croix
de points blancs 6c les palpes & les pieds tachetés
de noir.
L’Epéire fcalaire a le thorax rouffâtre, & le.
deffus de l’abdomen blanc.
L'Epéire foÿeufe eft couverte en deffus d’un
duvet argenté.
L'Epéire fafciée a l’abdomen d’un beau jaune
avec des raies wanfverfales noires, arquées 6c
un peu ondées.
L'Epéire cnettrbitine eft d’un jaune-citron avec
des points noirs.
L’Epéire de l’Opuntia eft noire avec des poils
blancs, couchés , fquamîf&rmes, & trois taches
d’un blanc de neige nacré de chaque côté de
l’abdomen.
La Micrommate fma-ragdine eft d’un vert de
pré, avec les côtés bordés d’un jaune clair 6c
l'abdomen d’un faune-verdâtre , coupé fur le
milieu du dos par une ligne verte*
Le Philodrome tigré a le thorax d’un fauve
V v r a