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il confifte en deux corps oblongs, fitués entre la
tunique intérieure & l'extérieure , mais à l’oppo-
iite des autres vifcères, c’eft-à-dire au côté ventral
du corps.
Ces deux organes font parallèles entr’eux & à
j axe du corps.
Dans le Salp.a fcutigera , on obferve au-defiiis
de la maffe du foie & des inteftins , un vilcère
contourné en C ouvert du côté droit & compofé
° eP,^tlts l°ôes, ou mieux de petites lames comme
enn.ees a la fuite les unes des autres & qui
lemblent autant de petites capfules.
M. Cuvier le regarde comme l’analogue de
1 ovaire , .qui feroit ainfi, félon Pérqn, rendu
tout entier par les Biphores.
Dans les Balanes & les Anatifes, les ovaires
font deux malles placées entre le tronc & Je m.an-
rf a u M m ^ont liées que par des vaiffeaux St
du tilTu cellulaire.
H40 j 124J , 1242 &T 1245. Les OviduBes. On
nomme ainfi , dans les Mollufques , les conduits
qui reçoivent les oeufs une fois détachés de
1 ovaire.
Chez !e Poulpe, J’ovaire fourni t deux oviduâes,
Jimples canaux membraneux, minces, à parois
ridées intérieurement, & portant un renflement
glanduleux au tiers à peu près de leur longueur.
Ils aboutiffent aux deux côtés de l’anus.
. i5Les renflemens glanduleux de ces canaux ont,
à 1 intérieur, une ftruéture lamelleufe, & , quoique
fort petits dans le Poulpe, ils font énormes
dans les Seiches & le Calmar lagitté. Les cloifons
qui les divifent, à la manière de la pulpe des
oranges, font longitudinales.
Ils fervent probablement à la formation de la
matière qui doit envelopper les oeufs & leur
fervir de coquille.
Lorfque l’animal fedifpofe à pondre ces ovi-
duètes fe renflent beaucoup & acquièrent de
1 épaifieur & de la confiftance.
La Seiche & le Calmar commun n’ont qu’un
feul oviduéte.
Il eft terminé par une glande pareille à celle que
préfente chacun des deux ovidu&es du Calmar
iagitré, c’eft-à-dire plus giande que celles du
Poulpe, ovoïie, embraffant la fin même du conduit
, & divilée par des cloifons minces & extrêmement
nombreufes, en une infinité de couches
tranfverfales.
L’ovidu&e du Calmar commun, plus long que
celui des autres efpèces , décrit deux circonvolutions.
Les orifices des^ ovidu&es du Calmar fagitté
font pratiqués au côté interne des branchies.
Celui de l’oviduèïe unique de la Seiche & du
Calmar commun, eft ouvert près de la branchie
gauche, au même lieu où fe trouve fitué le pénis
chez le mâle.
Jques.
On obferve, en outre, chez la Seiche, le CaK
mar commun .& le Calmar fagitté , deux großes
glandes ovoïdes, divifé s par des cloifons tranfverfales
& ayant leur i-ffue aux deux côtéç Je
l’anus.
On ignore l’ufage de ces derniers organes.
Dans 1e Ctio borealis, l’oviduéte, mince &
court, aboutit au tefticule.
Celui de l’Hyale eft de médiocre longueur.
Il en eft de même de celui duPneumoderme.
Dans les TTritonies , l’ovidu&e, d’abord allez
mince, devient enfuite fi gros, que fes replis onr,'
au premier afpeét, l’air d’appartenir au canal in-
teftinal. Après s’être aminci de nouveau, il fe
termine dans le tefticule, qu’il traverfe par une
multitude de circonvolutions.
Dans les Doris, il eft long & tortillé & fe trouve
intimement collé au tefticule avant d’êcre arrivé à
fa terminaifon, c*eft-à-dire au conduit de la veflle
à long col.
Dans le Dons folea, M. Cuvier le foupçonne
même de fe décharger dans l’intérieur de cette
veflïô, dont il perce les parois. D’après cela, ne
femblr oit-il pas que ce réfervoir eft deûiné à
fournir l’enveloppe des oeufs ?
Dans la Scvllée, il fe réunit au canal propre de
la veflïe.
Chez des Théthys i il eft très-tortueux & fe
colle au tefticule d’une manière intime lorfqu’il
pafle à côté de lui.
On ne l’a point encore fuffifamment étudié
dans les Phyllidies & les Pleurobranches.
Après avoir ferpenté le long du côté droit du
tefticule, devenu fubitemenr très-mince, Tovi-
duêle de l’Aplyfie fe contourne autour de la fom-
mité de cette glande & defcend le long du canal
déférent, s’y colle intimement durant quelque
temps, & s’ouvre dans la cavité de celui-ci,
après avoir communiqué avec une véfîcule coe-
cale, analogue peut-être aux véficules muhifides
des Colimaçons.
Dans les Acérés, l’ovidu&e eft très-pliffé fur fa
longueur , mais il eft diftintt du tefticule & du
conduit déférent.
Dans la Limace & le Colimaçon, l’ovidu&e
eft un conduit grêle , replié un grand nombre de
fois en zig-zags& dans plufieurs fensfur toute fa
longueur. Il fe co'le au tefticule vers l’endroit où
celui-ci fe rétrécit, & y devient fi mince lui-même
qu’il eft très-difficile de l’apercevoir pendant un
moment.
Après avoir abandonné le tefticule, il s’é’argit,
fe change en une forte de boyau à parois molles \
à étranglemens multipliés, à plis faillans intérieurement
, bourfoufflé , très-extenfible , & offre
quelque reflemblance avec un colon. C ’eft à cette
dilatation de l’oviduêle qu’on a fouvent donné le
nom de matrice.
Mollufques. SqS
Cette dilatation, dans laquelle les oeufs féjour-
nent quelque temps,, fe termine au fond delà
cavité commune de la génération.
L’oviduéte de la Teftacelle aboutit au tefticule.
Il en eft de même de celui de la Parmacelle.
Dans l’Onchidie:, ce canal, replié comme à
l’ordinaire , traverfe le tefticule , y décrit plufieurs
circuits & fe porte au-dehors pour tranfmettre
les oeufs,, très-probablement imprégnés de fperme
au moment de leur paffage dans le tefticule , dans
le conduit excréteur de la véficule.
Dans les Lymnées , il eft mince & tortueux,
mais il aboutit à une dilatation utérine formée de
deux poches de fubftance molle, blanche & glan-
duleufe, communiquant enfemble par un canal
allez ample & aboutifiantpar un autre à la vulve.
Ces deux poches tiennent au tefticule & au
canal^déférent par du riifu cellulaire, mais on les
en détache bien plus facilement qu’on ne le fait
pour la matrice du Colimaçon.
Dans le Planorbe corné, celle-ci eft un long
fac gélatineux qui fuccède à l’ovidude & d’ où
naît le vagin, qui s’ouvre au-,dehors au même
endroit que le conduit de la veflïe, 1 .
Dans la Vivipare à bandes de^nos eaux douces,
dont les fexes font féparés , l’oviduète , o u ,
comme on le dit affez généralement, la matrice,
offre de très-grandes dimenfions, furcout au printemps,
époque à laquelle fa cavité eft toute
remplie de petits dans leur coquille & déjà prêts
à marcher.
On en trouve ainfi , non-feulement dans la
partie de la matrice attachée à la voûte de la cavité
branchiale, mais encore beaucoup plus haut &
dans toute la longueur du premier tour defpire.
A mefure que l’on remonte vers fon fond , 1 s
coquilles deviennent de plus en plus menues &
font enveloppées d’une matière glaireufe plus
abondante.
Vers le fond, dit M.Cuviet, il n’y a plus que
des globules de cette matière, dans le, centre desquels
on voit à la loupe le très-petit mollufque
avec une coquille d’un demi-tour & qui eft loin
encore de pouvoir le renfermer.
Cet animal eft donc proprement ovovivipare,
comme, les Vipères.
L’ovidu&e eft d’ailleurs terminé inférieurement
par un tubercule percé d’un trotTqui fe dilate' au
moment du part.
L’oviduêledu Turbo pica eft aufli remarquable
par fon grand développement.
Dans le grand Buccin, il a des parois d’une
épaiffèûr notable & Formées de deux couches
de. glandes, l’une jaune &. l’autre blanche. Elles
ne laiffent entr’elles, pouf le paffage des oeufs ,
qu’un intervalle comprimé;
Ic i, d’ailleurs, comme dans le Turbo pica , les
fexes font l’apanage d’individus différens.
Dans la Patelle, l’oviduète s’ouvre à côté de
l ’anus.
Dans l’Ofcabrion, les oviduêtes, au nombre
de deux, font rouges & partent d’un point commun
vers le quart poftérieur de l’ovaire, à fa face
fttpérieure. Ils fe rendent chacun de fon côté , un
peu obliquement en arrière, pour percer le manteau
vers l’extrémité antérieure de l’ oreillette.
Leur orifice paroît être fous l’avant-dernière
valve, mais ils fe rétrécifient extrêmement avant
que d’y arriver.
M, Police ftmble point avoir reconnu ces organes,
qui n’ont été décrits que par M. Cuvier.
Dans les Acéphales teftacés, on n’a point encore
diftingué de véritable ovidu&e.
Il eft permis de préfumer qu’il va déboucher
dans le reétum, tout près de fon extrémité, chez-
les Afcidies.
1245. Les Ecoulemens périodiques. On n’en obferve
dans aucune efpèce de Mollufques.
1152. La Liqueurfpermatique de la Vemelle. Rien
ne peut faire foupçonner chez les animaux qui
nous occupent l’exiftence d’une pareille humeur.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
12y 3. La Copulation & fes particularités. Beaucoup
de Mo lufques, tous lés Acéphales en particulier,
pouvant fe féconder eux-mêmes, ne fe
rapprochent jamais les uns des autres dans l’intention
de vivifier les germes qui doivent perpétuer
leur race.
Chez d’autres, comme les Limaces & les Colimaçons,
quoique les deux fexes foient réunis fur
un même individu , un accouplement réciproque
eft indifpenfable pour la fécondation des oeufs.
L’aéte de la copulation devient encore plus
néceffaire chez les efpèces dont les fexes ont été
partagés entre des individus diftinéts , chez les
Buccins , par exemple.
Chez les Céphalopodes, néanmoins , qui appartiennent
à cette dcrni,ère catégorie, i.lparoîtne
point y avoir d’accouplement.
Dans les Poulpes, les Seiches, les Calmars
mâles > en effet, tous les organes fpermatopoié-
tiques & fpermatophores font fitués dans le côté
gauche dé^l’abdomen, & ce n’eft qu’eri dedans
de la branchie du mêrne côçë que le pénis fait
faillie} maisL’éntonnoir place fous le coufermant
tout le fac charnu, il femble impofllblé que cé
pénis puiffe fe rapprochèr dé rorifice deToVi-
duêle chez la femelle.
Ici, en outre, le fperme, en s’échappant du
pénis, eft obligé de- traverfer l’entonnoir,.comme
le font les oeufs, l’encre les excrémens.
Dans beaucoup de Gaftéropodes hermaphrodites,
les deux'fexes ayant une iffiie commune,
l’accouplement offte dès-particularités.bien fingu--
lières.
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