
8c qui fe perdent dans le tiffu cellulaire qui unit la
peau à l ’origine de la poitrine.
i y ?. Mufcles de i'Auricule. Ils manquent dans
tous les Reptiles ( i) .
Utfjy Mufcle majfeter. Dans le Tupinambis, ce
muscle eft très-gros & fort diftinêt. 11 occupe tout
l'efpace compris entre le bord poftérieur de l’orbite
& le trou auriculaire.
Oblique de derrière en devant, il relève la mâchoire
en la portant en arrière.
Dans l'Agame marbré & dans les Tortues | il eft
fort petit, & !ï mince qu’à peine le peut-on distinguer
de la partie inférieure du crotaphite.
Nous avons déjà dit de quelle manière il fe
comporte dans les Serpens à mâchoires dilatables.
I J1 f . Le Mufcle crotaphite ou temporal & fort
Accejfoire. Dans les C héloniens , ce mufcle eft
fort volumineux , occupe toute la folfe temporale 1
& conftitue la paroi poftérieure de l’orbite.
Dans les Sa u r ie n s , comme le Tupinambis &
. le Lézard, il eft beaucoup plus petit. & prefque
entièrement caché par le malfeter.
II en eft de même chez l’Orvet & l’Amphif-
bène.
Dans les Serpens à mâchoires dilatables, l ’analogue
du mufcle dont nous parlons eft beaucoup
plus grêle que celui qui repréfente le malfeter. Il
conlifte en une bandelette charnue qui defcend de
l'échancrure temporale qui eft fituée derrière l’orbite
, vers la commiffure, pour fe confondre avec
ce dernier.
Il tend à rapprocher ici les mâchoires l’une de
l’autre & à obturer entièrement la bouche.
Chez les mêmes O ph id ie n s ; on retrouve en
outré en arrière du mafleter & du temporal, &.
dans Tépaiffeur de la commiffure, un mufcle qui
eft évidemment leur acceffoire, & qui, beaucoup
plus court & de même forme qu'eux, occupe
toute la partie inférieure de l’os analogue au
carré, & à peu près le tiers poftérieur de la mâchoire
au bord externe du canal dentaire.
157. Le Mufcle peaucier du Cou. (Voy. n°. 151.)
iyS. Les Mufçles de la Région antérieure du Cou.
Dans les C hélon ien s , ces mufcles font bien dif-
férens de ce qu’ils font dans les Mammifères &
dans les Oifeaux.
L’analogue du fterno-maftoïdien, fixé fur les
fortes aponévrofes qui recouvrent l’humérus vers
fon articulation fcapulaire, eft vifible dans fon
tiers inférieur immédiatement au-deffous des té-
gumens, & eft recouvert danrs fes deux tiers fupé-
rieurs par l’analogue du mylo-hyoïdien.
11 s’infère fous le tubercule maftoïdien de la
m °ye\ n°. 333 , plus .bas.
tête, qu’il tire en dedans en relevant un peu l ’épaule.
, Chez ces mêmes Reptiles, un mufcle long an*
teneur de la tête s'attache fur le corps de la troi-
fième vertèbre du dos & remonte fe fixer, par un
tendon grêle, à la portion bafilaire de l’occipital.
159’ Les Mufcles de la Région fiyloidienne. Chez
PP Reptiles, on ne retrouve un mufcle ftylo-hyoï-
dien que dans les Grenouilles, les Crapauds & les
Rainettes.
11 vient de la partie poftérieure de la tête derrière
l’oreille, où il s’attache non loin de l ’analogue
du fterno-maftoïdien.
Dans la Grenouille commune, il fe partage en
trois faifceaux, dont le plus reculé s’attache à
1 extrémité des cornes poltérieures, le moyen à la
partie moyenne de leur bord, & l’antérieur plus
en avant.
léo. Les Mufcles de la Région fous-maxillaire.
Dans les C héloniens , le mufcle mylo-hyoïdien
fembte réuni au peaucier pour former, au-deffous
des tégumens & au-devant de l’analogue du
fterno- mafioidien, un plan de fibres charnues
tranfverfes.
Chez eux aufli, les mufcles génio-gloffes, qui
font très-forts & très-larges dans le fens vertical,
defeendent de l’angle du menton & s’introduifent
dans^ la langue en dehors & en avant des hyo-
gloffes, avec les fibres defquels ils s’entrelacent.
C ’eft entr'eux que pénètre la pointe du cartilage
hyoïde, & ils font en outre féparés par un petit
cylindre cartilagineux, qui fe prolonge en arrière
fous H corps de celui-ci, qui s’étend en avaur
jufqu'à la pointe de la langue , & auquel chacun
d’eux fe fixe.
Dans les Sa u r ie n s , il exifte deux mufcles génio-
gloffes de chaque côté ;
a. Les Mufcles génio - gloffes droits, qui, du
, bord inférieur de l'are du menton, fe rendent à la
bafe de la langue, où ils fe confondent avec les
hyo-gîoffes î
0. Les Mufcles génio-glojfes tranfyerfes , qui, eu
même point & de l’extrémité antérieure des branches
de la mandibule, en dehors des précédens,
fe portent obliquement en dedans & en arrière
fur la membrane buccale jufqu’aux côtés de la
langue.
Ils font larges & courts, tandis que les précédens
font étroits & alongés.
Ils tirent la langue en dehors & en avant.
Ils n’exiftent point chez le Caméléon.
Dans la plupart des O phidiens , les analogues
des mufcles génio-gloffes tirent leur origine de
deux languettes, dont l’une vient de l’interviîle
des branches- de la mâchoire inférieure, & l’autre
de leur extrémité, & qui fe rapprochent l’une de
l'autre eri fe portant fur les côtés & jufqu’à l’extrémité
la plus reculée du fourreau qui enveloppe
la langue.
Ils
lîs portent évidemment cette efpèce de gaîne
en avant. *. . .
On pourroitles nommer Mufcles genio-vagin/e/f s.
Dans les Amphisbènes, les mufcles:. gênio-
glotfés s'attachent à l'arc du menton en dedans
des génio-hyoïdiens. , -
Dans les Batraciens anoures, les mufcles ge-
nio-gioffes forment d’abord deux petites malles
fphériques, placées à l’arc du menton fur un plan
de fibres charnues tran^verfales î alongés enfuite
en deux cylindres contigus , dont les trouffeaux
fibreux fe réparent l ’un de l’autre, ils s’entre-
croifent avec les mufcles hyo-gloffes 3c fe fixent
fpécialement au bord libre de la langue, qui fe
renverfe en dehors, quand ils fe replient fur eux-
mêmes. • ^
Tel eft le cas de la Grenouille & du Crapaud
(1).
162. Les Mufcles de la Région hyo-glojfienne. .Les
mufcles hyo-glofi’es, dans les C hélon iens, viennent
de la moitié antérieurev des cornes pofté-
. rie tires de l’hyoïde & pénètrent dans la langue
fur les côtés de fa bafè.
Dans les Sau r ie n s , en- général, ils viennent
des'cornes du cartilage hyoïde,-,
Dans l’Iguaneils s’attachent aux cornes pofté-
rieures , vis-i-Ÿis de l'omo-hyoïdien.
Dans le Gecko à tête plate, iis fe fixent à la
partie moyenne des cornes à côté & en dedans
du cérato-maxillaire, 8c ils forment, avec les
génio-gloffes droits, là bafe de la langue.
Dans les Lézards & les Tupinambis, ils font
fort longs & cylindriques. Nés de l’extrémité des
cornes poflérieures, ils fe rapprochent l’un de
l’autre en fe portant en avapt, deviennent contigus
vers la bafe de la langue & fe_ terminent
vers fa pointe par deux portions de cylindres.
Dans le Caméléon, le mufcle hyo-gloffe, de
chaque côté , eft fixé à tout le bord antérieur de
la corne poftérieur^ de l’hyoïde & eft fort épais
dans cette partie de fon étendue. Paffé l’angle que
forment les deux cornes du même côté, il fe re-.
courbe & fe porte diredtement en avant, jufqu’à
la moitié pofiérieure du fpurreau de la langue,
où il s’infère, & qu’il fait regrimper par fa contraction
(i)- ' ^
Chez les O phidiens , pour la plupart, les mufcles
hyo-gloffes, alongés, contigus & même réunis
par des feuillets de tiffu cellulaire, rempliffent
exactement l’intervalle des cornes du cartilage
hyoïde, fe redoublent même en arrière autour de
leur extrémité, & fê terminent à la bafe de la
gaîne de la langue, qu’ils retirent en arrière lorl-
(1) Pour le Mufcle digafirique , voyez ci-deffus n°. 149*
Ça) Voye\ ci-après n°. g5g.
Sy/l, Anat. Tome IV.
qu'elle a- été portée en avant par les mufcles
génio-gloffes (i). Dans mufcles hl'yAom-gplloifisfebsè,n meja iisl ielsx inf'toef fdreen tm riêemn e deux de.fpé- .eial. Dans les B atraciens a n o u r e s , dans la Grenouille,
en particulier., ces mufcles forment deux
maffes cylindriques attachées & couchées fous
.les cornes hyoïdiennes poftérieures, puis réunies
bientôt en une feule-maffe, qui s’appuie fur la
plaque hyoïdienne' ôt pénètre dans la langue, au-
devant de cette plaque , en fe partageant en faifceaux
fucceffivememfplus petits qui vont fe fixer
au bord libre de l'orgàne.
Ces faifceaux font plus multipliés dans la Gre-
. nouille ocellée de la Floride que dans la Grenouille
commune de nos contrées, . y,
ld i & 163. Les Mufcles de la Région hyoïdienne
&' de la Région fous-hyoïdienae. Nous avons déjà
dit quelques mots de l'analogue du mufcle mylo-
hyoïdien dans certains Reptiles. Nous ajouterons
ici des détails importans fur la manière d'être de
ce’mufcle dans les divers ordres de cette claffe.
géDnéarnasl ,l eisl Cefht écloomnpieontse ,&d'u dnaen s les.SAURiErjs-, en portion incermaxil-
tlaeirrnee qduei sf eb friaxnec ahue s bodred lian fmérâiecuhro, i&re à- inlaf éfraiceeu rien ;
lda' umnâec hoocciripei &ta lve,a qs'uait traecmheorn te derrière l'angle de fur l'analogue du digaftriqàu el' o> ccdip'uunte , en paffant cervicale, enfin, qui s’étqnd plus ou moins le long du cou,
à la peau duquel elle fe fixe en deffus & qu'elle
embraffe comme une fangle..
C'eft cette »dernière qu'on peut confidérer
comme l ’analogue du peaucier, & qui, dans les
Chéloniens, en particulier, embraffe toute l'étendue
du cou.
Dans l’Iguane, la portion intermaxillaire ne
parvient pas jufqu'à l'arc du menton, & dans le
Gecko, elle ne s'y fixe que par une très-mince
aponévrofe.
Dans les Batraciens , le mufcle mylo-hyoïdien
ne femble exiftér que pour remplir l’écartement
conlïdérable des branches de la mâchoire inférieure,
& foutenir & même foulever les parties
qui font au,-deffus de lui. Il n'a point de rapport
avec l'hyoïde j fes fibres font dirigées d’une' branche
de la' mâchoire à l’autre en travers & font,
dans plufieurs efpèces, divifées par une interjection
médiane.
Dans la Grenouille ocellée, le bord poftérieur
fe fépare de chaque côté pour remonter en dedans
de l'angle de la mâchoire inférieure jufqu’ à la
partie de la membrane palatine qui eft àu-deffus.
Le mufcle.fterno-hyoïdien, dans lès C iiélo-
(1) V o y n.°. 160.
I